C'est par le XIXe que va commencer la recherche dans l'état civil. Il est important de bien connaître les documents : acte de naissance, acte de mariage et acte de décès. À retenir aussi : des tables annuelles et décennales, par ordre alphabétique, facilitent la recherche.

L'acte de naissance

Après les mentions administratives obligatoires (nom de la commune, du rédacteur de l'acte, la date de l'acte, etc.), l'acte de naissance indique :

  • le nom et les prénoms du nouveau né (À noter : au XIXe, c'était souvent le dernier prénom - et non le premier comme aujourd'hui - qui était le prénom usuel ; parfois encore le prénom usuel était un prénom de baptême, différent des prénoms d'état civil. Vous pouvez ainsi découvrir que votre grand-père Ernest s'appelait en réalité Jean-Baptiste !)
  • la date et l'heure de la naissance
  • le lieu exact de la naissance (indication de la rue et de son numéro ou bien du hameau...)
  • les noms et prénoms des parents, leur profession, leur lien matrimonial, leur âge
  • les noms et prénoms des témoins avec leur âge, leur métier, leur lien de parenté éventuel.

On peut trouver des “mentions marginales” : à partir de 1897, la mention du (ou des) mariage(s) (date, lieu, nom du conjoint) ou du divorce est reproduite en marge de l'acte de naissance de chacun des mariés. Depuis 1945 s'y ajoute par ailleurs la mention du décès. On trouve aussi les jugements d'adoption, les changements de noms, les reconnaissances...

À l'usage hélas, on s'aperçoit que les reports anciens manquent dans 20 % des cas.

L'acte de mariage

Après les mentions administratives obligatoires (date, lieu...), l'acte de mariage indique :

  • les noms et prénoms de chaque époux avec : leur date et lieu de naissance, leur profession, leur domicile et surtout les noms et prénoms de leurs parents. Si ceux-ci sont morts avant le mariage, cela est précisé (on mentionnera “feu Ernest Millet” ou “défunt Ernest Millet”, avec parfois la date et le lieu précis du décès)
  • leur situation matrimoniale (célibataire, veuf, divorcé, avec, dans ces deux cas, les noms et prénoms de l'époux précédent et l'indication de la date et du lieu du décès ou du divorce)
  • la mention d'un contrat de mariage éventuel, avec sa date et le nom du notaire
  • la liste des témoins (souvent quatre ou plus) avec : noms, prénoms, professions, adresses, âges, liens de parenté...

Là encore on peut trouver des mentions marginales : indication (obligatoire à partir de 1897) d'un divorce ou d'un jugement de séparation de corps.

L'acte de décès

L'acte de décès est souvent lacunaire. Dans l'idéal, il devrait comporter :

  • les noms et prénoms du défunt, avec son métier, son adresse et son état matrimonial (célibataire ou bien, avec le nom de l'épouse : marié, veuf ou divorcé)
  • la date et le lieu du décès
  • la date et le lieu de naissance du défunt (indication obligatoire à partir de 1823)
  • les noms et prénoms de ses parents (indication obligatoire à partir de 1823), avec la mention “décédé” si c'est le cas
  • les témoins avec : noms, prénoms, professions, adresses, âges, liens de parenté...

En fait, avant l'apparition du livret de famille, les papiers d'identité n'existant pas, les déclarants ne connaissaient pas toujours les noms des parents, le lieu exact de naissance ; quant à l'âge, il pouvait dans ce cas être donné approximativement à quelques années près.