Après Dijon, explorons Quimper, la capitale de la Cornouaille, dont la devise en breton est Unanet e vimp kreñv, c’est-à-dire  Unis nous serons forts !

 

L’état civil

La ville possède un service d’archives. Leur site possède de nombreuses archives en ligne : état civil, listes électorales, comptes de miseurs, passeports… Vous pouvez donc, de chez vous, découvrir l’histoire de la ville et  de ses habitants grâce aux archives municipales de Quimper.

Les archives conservent les documents de la ville mais aussi des communes annexées en 1960 : Kerfeunteun, Ergué-Armel et Penhars. L’état civil de Quimper est indexé sur Filae permettant une recherche nominative et un accès direct aux actes de naissance, de mariage et de décès, des divorces…

Quimper en breton s’écrit Kemper.  Le son [k] s’écrit : k, c ou qu ! Attention donc à l’orthographe des noms  : Le nom de famille Kergoat peut s’écrire Quergoat, Carré s’écrit aussi Quarré…

Rue royale de Quimper au début du siècle

 

Le recensement

En 1872, la population de Quimper est de 13159 personnes. Les dernières pages du recensement sont très intéressantes car elles fournissent des statistiques aves par exemple le nombre d’habitant rue par rue. On détaille même le nombre de maisons, de ménages et le nombre d’individus. La rue Neuve comprend 69 maisons, 243 ménages et 917 individus.

Grâce à un document statistique du recensement, nous découvrons les institutions de la ville où résident des individus comme la maison d’arrêt, l’asile Saint-Athanase, le pensionnat Sainte-Marie ou la communauté des Ursulines…

En 1906, Quimper a 19367 habitants. La population de la ville a donc fortement augmenté depuis 1872.

Avec l’indexation des recensements de 1872 et 1906, il est facile de retrouver une personne. Nous trouvons aussi des individus nés à Quimper et recensé dans une autre ville. Ainsi Pierre Kernoa qui est né le le 17 août 1887 réside en 1906 à Renazé, en Mayenne. Nous apprenons qu’il est alors pensionnaire avec deux autres personnes chez Pierre Marsollier et Jeanne Doisneau.

 

Katell Cornic, Quimper et la crêpe dentelle 

Katell Cornic serait la créatrice de la fameuse crêpe dentelle ou du moins celle qui l’aurait popularisé. Katell est bien sûr la traduction bretonne de Catherine.

Partons à la recherche d’une Catherine Cornic. Cornic est-ce son nom de naissance ou d’épouse ? Nous retrouvons 6 Catherine Cornic dans le recensement de 1906 à Quimper. Si les résultats sont infructueux, il faudra rechercher les Cornic mariés à une Catherine.

Nous retrouvons celle recherchée au 6 rue du Guédé, Catherine Cornic est indiquée crêpière et réside avec son mari Jean Cornic (boulanger)  et leurs deux enfants Anna et Marianne. Catherine est née à Kerfeunteun en 1857 et son mari en 1859 à Penhars. Leurs deux enfants sont nés à Quimper en 1888 et 1883.

recensement de Quimper

Avec ces informations, nous retrouvons facillement le décès de Marie Catherine Cornic le 26 mai 1927 à Quimper. L’acte indique qu’elle est née le 26 mai 1857 à Kerfeunteun, veuve de Jean Cornic et fille d’Henry et de Marie Jeanne Calvez. Tous les renseignements de l’acte de décès sont exacts puisqu’ils correspondent à son acte de naissance et au mariage (le 2 octobre 1880 à Kerfeunten)

Vous aurez remarqué que Katell ou Catherine est née Marie Catherine. Elle utilisait donc son 2e prénom.

 

Après la lecture de cet article, il est temps de faire une petite pause en dégustant quelques crêpes dentelles.

Quimper préparation des crêpes