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thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES - Filae.com
Max .M2
thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES
Envoyé le: samedi 5 mars 2011 16:03


Inscrit le: 07/01/2008
Messages: 439
Bonjour,
j'ai plusieurs prénoms en guise de patronymes dans mon arbre des Henry entre autres et j'en connais beaucoup qui s'appellent Matin , laurent etc..
pourquoi donnait on des prénoms en guise de nom et a quelle époque ?
merci de m'eclairer .
Max
vivielle
thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES
Envoyé le: samedi 5 mars 2011 16:08



Inscrit le: 01/05/2005
Messages: 7 302

Max
HENRY ce patronyme est courant dans l'est
maintenant
des enfants 'trouvés' portent souvent en patronyme deux prenoms

mais la bien sur faut il pouvoir connaitre l'histoire de famille Smile

viviane
Max .M2
thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES
Envoyé le: samedi 5 mars 2011 17:06


Inscrit le: 07/01/2008
Messages: 439
bonsoir Viviane ,
merci de votre réponse.J'avais en fait idée d'avoir des origines juives qui d'ailleurs m'honoreraient plutot et qui relèveraient un peu ma généalogie de sabotiers , de vignerons , de bouchers mais, comme nous descendons tous de CHARLEMAGNE faite aussi de quelques grands noms.
Auriez vous cette notion ? carton Question Question
merci de me répondre encore.
Max
vivielle
thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES
Envoyé le: samedi 5 mars 2011 17:24



Inscrit le: 01/05/2005
Messages: 7 302

Max
CHARLEMAGNE ...?
Pas les bretons clinoeil

ni les savoyards clinoeil

c'est une idée reçue ...
viviane
Jeanne.L127
thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES
Envoyé le: samedi 5 mars 2011 17:49



Inscrit le: 13/12/2006
Messages: 1 191
Bonjour Max,

Je viens de voir votre message, mais hélas je n'ai pas le temps maintenant de recopier la réponse de l'origine des noms-prénoms, réponse très longue.

C'est vrai pour des enfants trouvés, mais il y a une autre explication.

A demain.

Jeanne.

Max .M2
thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES
Envoyé le: samedi 5 mars 2011 18:27


Inscrit le: 07/01/2008
Messages: 439
merci a tous et toutes !bien sur que je suis breton de famille de simples marins et un peu lyonnais par ma mère et un peu de Rochefort !
je dois comme tout le monde eropeen ou presque pouvoir trouver statistiquement Charlemagne dans mes ancetres je n'en suis pas si loin d'ailleurs !
j'attends demain avec impatience !
Bonne soirée
max
dsimvert
thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES
Envoyé le: samedi 5 mars 2011 23:04



Inscrit le: 10/02/2003
Messages: 2 412
ORIGINE DES NOMS DE FAMILLE

Les prénoms
Lors de la formation des noms de famille, entre le XIIème et le XVème siècle, on eut recours aux noms individuels. on retrouve aujourd'hui parmi les noms de famille des prénoms encore portés de nos jours (Alexandre, du grec « celui qui repousse l'ennemi » ; Renaud, du germanique « celui dont l'intelligence gouverne » ; Richard, du germanique « le chef hardi » ; etc.) et d'autres noms de baptême désormais plus rares (« Garnier, du germanique « le guerrier défenseur » ; Béranger, du germanique « l'ours armé d'une lance » ; Landry, du germanique « le chef du pays » ; etc.).

Origines germanique et « chrétienne » des prénoms :
on distingue en effet les prénoms d'origine germanique et ceux d'origine dite « chrétienne ». Les prénoms germanique remonte à la période faisant suite aux invasions du Vème siècle : les noms des nouveaux maîtres de l'Europe occidentale connaissent un immense succès. Toutefois, l'habitude de choisir des prénoms inspirés par la Bible et les recueils hagiographiques s'établit peu à peu. Ces noms « chrétiens » sont d'origines hébraïque, grecque et latine.

Noms composés à partir de prénoms :
Une autre catégorie rassemble les noms composés de deux noms de baptême accolés, ou bien d'un prénom suivi d'une épithète. on retrouve ainsi des noms de famille comme Jeanpierre, ou encore Petitjean que l'on peut également classer avec les surnoms.

Les hypocoristiques :
Il s'agit de diminutifs dérivés des noms de baptême. Ils sont le principale champs de création du Moyen-Âge dans le domaine des noms individuels, notamment à partir du XIIIème siècle. Cette période correspond à la généralisation de l'usage du français dans les actes écrits.

Ces diminutifs s'obtiennent au moyen de suffixes variés. L'héritage germanique a laissé des dérivations basées sur les consonnes k, l, n et s, ainsi que sur -eko, -uko, -kin, -quin, -cart, -quart, -kel -esson, -eson, -essin et -enus. D'autre part, le latin a donné les suffixes -et, -ot, -in, -on et -ellus ; on retrouve également -in, -on et -el. Enfin, l'ancien français utilise les terminaisons -ard, -art, ault, -aut ou -ier pour remplacer le germanique -hard. Au fil du temps, de nouveaux éléments sont apparus à partir des précédents : -elet, -elot, -elin, -elain, -elart, -elon, -eron, -ignon, -ilot, -illot, -illart, -inet, -onet, -sonet, -etin, -otel et -otin ; ou bien, un second suffixe a pu se superposer au premier. Les hypocoristiques féminins reprennent ces suffixes en les adaptant, selon les cas, par le rajout d'un e et le doublement de la consonne finale (exemple : -et, -ette ; -ot, -ote ; etc.), ou en utilisant une variante spécifique (-ain, -ée, etc.).

Les noms de saints :
Certains prénoms tirent leur origine directement parmi les noms des saints des calendriers. Cette pratique remonte au concile de Trente (XVIème siècle), quand l'Église recommanda aux fidèles d'adopter des noms illustrés par les saints.

Par la suite, ces prénoms ont fournis certains noms de famille, parfois en étant précédé du mot « saint ». Cette méthode a l'avantage de procurer un large choix de nouveau patronymes, par exemple lorsqu'il est urgent d'en créer un grand nombre. Elle fut notamment utilisée pour donner un état-civil aux enfants abandonnés, ou aux nouveaux citoyens lors de l'abolition de l'esclavage en 1848.

Les prénoms renversés :
Enfin, il peut arriver que l'orthographe des noms de baptême soit renversé pour servir de patronyme : Lerigab (Gabriel), Luap (Paul), etc.

http://www.geopatronyme.com/cdip/originenom/prenoms.html



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Max .M2
thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES
Envoyé le: dimanche 6 mars 2011 15:29


Inscrit le: 07/01/2008
Messages: 439
Merci a tous les deux (ou toutes ? les deux car je n’ai pas le prénom de dsymvert que je remercie tout particulièrement de sa longue réponse si savante et historiquement passionnante
Bien que l’on soit avant le fameux concile de Trente en 1492 je me pose la même question puisqu’il y eut besoin urgent de trouver des noms en masse !
Fais- je fausse route ?
Merci de ne point m’abandonner
MD
Jeanne.L127
thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES
Envoyé le: dimanche 6 mars 2011 18:04



Inscrit le: 13/12/2006
Messages: 1 191
Bonjour Max,

Dès les temps lointains des premiers évangélisateurs, l'usage d'un prénom commença de s'établir en terre chrétienne pour devenir, dans les dernières années du VI°s, la régle commune. Dès lors tous les nouveau-nés allaient recevoir un prénom -seule appellation "officielle" à l'époque- qu'un prêtre leur conférerait sollennellement le jour même de leur naissance ou le lendemain au plus tard par le sacrement du baptême. Puis un demi-millénaire s'écoula avant l'apparition du nom de famille imposé cette fois, pour des raisons fiscales, et inspiré par une caractéristique de l'individu ou de son lieu d'origine. C'est ce nom qui bientôt devint obligatoirement transmissible par voie patrilinéaire. Mais en l'absence de tout signe distinctif c'est le "petit nom" qui fut retenu comme "grand nom".

Le nom de baptême en raison de son origine "sacrée" devait impérativement figurer dans le calendrier des saints reconnus par l'Eglise catholique, apostolique et romaine, lequel comporta très tôt plusieurs centaines de noms.

Dans les temps anciens le choix se limitait souvent pour une famille à donner quelques prénoms qui, des siècles durant, furent traditionnellement repris de génération en génération parce qu'ils perpétuaient ceux des pères ou des grands-pères, des parains ou des marraines. D'ou les innombrables Jean, Pierre, Michel, Martin, Marie, Jeanne, Marguerite, Anne ou Catherine.

Cette pauvreté allait entrainer la création d'autres formules de distintion parce que le risque était permanent de confondre des personnes de même prénom, d'autant qu'elles pouvaient même être frères ou soeurs.

En pareil cas le prêtre notait sur le registre un indispensable complément d'information en précisant qu'il avait baptisé "Jean C. troisième du nom, ou que Toinette B. avait pour marraine Toinette B. sa soeur".

Le procédé le plus simple et largement utilisé a été d'agglutiner au prénom l'article défini - L-antoine, Le-jules, L'henri, La-berthe, La-jeanne - comme le fait se produit encore dans certaines régions, mais en se référant désormais à une personne connue du locuteur et de ses interlocuteurs. Et s'il subsistait malgré cela un doute sur l'identité on le dissipait alors en adjoignant un adjectif qualificatif : Le-grand-gérard, Le-petit-colin, Le-jeune-louis.

Une autre façon d'éviter les confusions a été d'adjoindre au nom-prénom un terme distintif qui pouvait être de diverses natures : une caractéristique le plus souvent physique - Henri-roux, Gros-renaud - ou morale - Léon-le-franc, Bon-martin - ou bien sociale - Jean-prêtre, Martin-valet -.

Mais la manière la plus utilisée a été de très loin le recours aux hypocoristiques, ces termes composés d'un nom de baptême et d'un suffixe généralement diminitif qui leur confère une tonalité affectueuse. En portent encore témoignage les -Jeann-ot, Pierr-ot-, Louisson ou Jacquet, sans oublier les Charlot, et les Julot. Enfin il faut souligner que le nombre et la diversité de telle appellations familières étaient certainement, par crainte d'équivoque, fonction de la fréquence d'un prénom comme l'illustrent, par exemple, des deux séries - Michel-eau, Michel-et, Michel-in, Michel-on et Michel-ot et Claud-el, Claud-et, Claud-on, Claud-in et Claud-in-ot -.

Le nombre de ces noms-prénoms, de leurs variantes orthographiques, de leurs dérivés et de leurs composés, de leurs diverses formes ancienne ou régionale est tel (sans doute plus d'un millier) qu'il est inimaginable de les recenser tous.

Jeanne.




Max .M2
thomas ?martin ?laurent ? POURQUOI DES PRENOMS EN PATRONYMES
Envoyé le: mercredi 9 mars 2011 06:20


Inscrit le: 07/01/2008
Messages: 439
merci jeanne de votre tres interessante et longue réponse qui complète bien la précédente
BONNE JOURNEE A TOUTES ET TOUS
CORDIALEMENT
MAX
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