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Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15 - Filae.com
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: lundi 14 juillet 2008 21:23



Inscrit le: 11/02/2006
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Bonne nuit à tous.

A demain.

:bisou:
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: mardi 15 juillet 2008 10:19



Inscrit le: 11/02/2006
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Bonjour à tous




d'actualité.....


Bonne journée.


:bisou:
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: mardi 15 juillet 2008 17:10



Inscrit le: 11/02/2006
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Maître(-)nageur ou, vieilli, maître(-)baigneur. Professeur de natation, chargé aussi de surveiller le bain au bord de la mer ou dans un établissement thermal.

Ce maître baigneur a certainement sauvé plus d?une vie, au vu de ses médailles...





En plus de son travail de sauvetage,le maitre baigneur avait d?autres fonctions,par exemple, celle d?apprendre à nager.
Voici comment se faisait l?apprentissage dela natation au 19ème siècle:




ensuite,la mise en pratique...



Dans les établissement thermaux ou les bains publics,le travail du maitre baigneur était très varié....




Voici le travail d?un maitre baigneur dans un des bains publics de Strazbourg au 19ème

?Chaque établissement de bain était surveillé par un maître baigneur. Ses fonctions étaient multiples. Il veillait à la sécurité des clients, n'hésitant pas, au besoin, à expulser les trouble-fêtes. Il tenait salon de coiffure, jouait les infirmiers, en appliquant les ordonnances prescrites par le médecin (bains de plantes, massages, applications de baumes etc.) et remplaçait même le chirurgien, en procédant à des saignées. Pour les raisons facilement compréhensibles, cette dernière fonction finit par leur être enlevée.
Le maître baigneur, secondé par des valets, s'occupaient aussi de préparer les étuves et les différents types de bains : bains de potasse, bains de soude, bains de souffre, bains d'huile, bains aux plantes (rose, lavande, sauge). A l'occasion, il flagellait le corps de ses clients, pour stimuler leur circulation. Et parfois, les dames de la bonne société lui demandait d'appliquer, sur leur délicate peau, du blanc d'oeuf afin de préserver la blancheur diaphane de leur épiderme charnu. Le jaune était, quant à lui, réservé au traitement des tâches de rousseur.?




:bisou:
joepiednoir
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Envoyé le: mardi 15 juillet 2008 17:32



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Coucou tout le monde,
je profite que les filles sont dans la piscine,
pour venir vous lire et dire un petit bonjour.

Bravo pour à tous pour ces surperbes reportages

Meci Béné de m'avoir souhaité ma fête
et Bon anniversaire à Khalida avec un peu de retard.

Bisous à tous et à+

"Jettes une poignée de pierres, une au moins atteindra son but"
mes recherches : TAMISSIER(55-23) - LAJOUX(55) - PERSIN(55)-(52)- CHAUVIN (23) - LAURENT (52)
PIEDNOIR(53)- TORTRAT(45-18) - JOUBARD(56) - STOPHE(75-77-78 et suisse ) - GRANDIERE(53-75)-DUCLOS (56) - GIQUEL (56) - LAGROUAIS (56)
SAVARD (45 et 18)- RAIZE (77 - suisse) Joliat (suisse)
Benedicte.V5
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Envoyé le: mardi 15 juillet 2008 20:01



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Liste des Métiers déjà étudiés p15

Hiding Joelle

Je vois que les vacances se passent bien et que tu n'as pas le temps de t'ennuyer....j'espère que la météo est clémente...

A+

:bisou:
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: mercredi 16 juillet 2008 10:46



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Bonjour à tous

bravo Kty pour les Montgolfières
très jolies photos... ça donne envie.

Jean, je n'ai trouvé que la réference d'un article dans une revue.... je ne sais pas si ça peut t'aider..

LES ÉCRIVAINS CONTEMPORAINS SÉRIE HISTORIQUE. N°37 Amours Second Empire. *. Lorettes et courtisanes par Alain Decaux

Bonne journée.

:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: mercredi 16 juillet 2008 13:35



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Je vais vous parler d'un métier qui n'a rien à voir avec les montgolfières ni avec les courtisanes....

Résinier ou gemmeur




Le gemmage remonte sans doute à l'apparition de la forêt elle-même, c'est-à-dire à aussi loin que les hommes s'en souviennent ! Contrairement en effet à ce qui est encore affirmé régulièrement aujourd'hui, une partie non négligeable de cette forêt existait déjà bien avant la loi de Napoléon III de 1857. Les forêts du Maransin, dans les Landes ou, plus près de nous, les forêts usagéres de La Teste et de Biscarosse, couvraient déjà depuis bien longtemps plusieurs dizaines de milliers d'hectares.



Les résiniers au 18ème siècle - Vieille gravure du 18ème siècle illustrant le travail des résiniers en forêt de Gascogne. (on peut remarquer sur la gauche un résinier perché sur un "pitey")
© Claude Courau - Collection privée

De nombreuses archives précisent également quels étaient les produits qui étaient alors extraits de la résine ainsi que l'évolution de leurs utilisations au fil des ans: principalement la fabrication de torches, de bougies, de chandelles ou de vernis destinés aux instruments de musique ou aux bateaux. Certains sous-produits de la résine étaient également utilisés pour calfater la coque des bateaux. Les habitants de la région utilisaient aussi certains de ces produits pour soigner des affections pulmonaires, ou encore les furoncles. Toujours est-il que les rapports entre résine et médecine ne date pas d'hier(Ces vertus curatives attribuées à la résine furent en grande partie à l'origine du développement de la ville d'Arcachon)

Les campagnes de gemmage commençaient vers la fin du mois de janvier, et se terminaient généralement fin novembre.





Le résinier préparait d'abord les pins qui devaient recevoir les "carres". Pour ce faire, il procédait aux opérations de "pelage" puis de "cramponnage".



Les pots en terre cuite destinés à recevoir la résine pouvaient alors être mis en place. Ces travaux devaient être achevés dans la première quinzaine de mars.
A partir de la mi-mars, le gemmeur donnait les premières "piques", et réalisait les carres à l'aide d'un outil appelé hapchòt.



Le "crampon", lamelle de zinc, guide la coulée laiteuse jusqu'au "cutchot", pot de terre cuite.





Le résinier fait alors la tournée des "cutchots" pour les vider dans des récipients en zinc ou bois de 16 litres , la "couarte ou escuarte". Les "couartes" sont alors vidées dans des "barcous", barriques de 350 litres...



Cette opération de récolte de la résine, que l'on appelait "l'amasse", était très souvent effectuée par la femme du résinier car celui-ci devait continuer à pratiquer de nouvelles piques.



Le résinier ravive la "carre" pour remettre le bois à nu et permettre ainsi à la sève de s'écouler à nouveau. En Gironde, les nouvelles piques se succédaient à un intervalle de 8 jours, alors que dans les Landes, ce délai tombait souvent à 4 jours.
Les "barcous" seront livrées dans les distilleries pour le traitement et distillation de la résine...







La campagne touchait à sa fin à partir de la fin du mois d'octobre, et le gemmeur aidé de sa femme procédait alors au "barrasquage". Cette dernière manipulation, assez pénible, consistait à racler la résine durcie qui s'était formée le long des carres durant toute la campagne.

Pendant les mois de novembre et décembre,la plupart des résiniers continuaient à travailler en forêt, à l'entretien des sites, à l'abattage des pins ou à l'éclaircissement des semis. Pendant ce temps, les femmes coupaient de la bruyère ou des hautes herbes devant servir de litière au bétail. Ces activités permettaient aux résiniers de vivre jusqu'à la reprise d'une nouvelle campagne de gemmage.



Transport du bois.


Récupération de la graine du pin.

(à suivre)
Benedicte.V5
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Envoyé le: mercredi 16 juillet 2008 13:41



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Utilisations de la résine

A l'état brut, la résine a peu d?utilisations, mais après distillation, on obtient en revanche deux produits essentiels que sont l'essence de térébenthine d'une part, et la colophane ou brai d'autre part. Ces deux produits de base peuvent à leur tour être transformés en produits dérivés. Les possibilités d'utilisation de l'ensemble de ces produits, essentiels et dérivés, sont aujourd'hui innombrables.
L'essence de térébenthine se retrouve notamment dans les peintures, les vernis et dans de nombreux produits d'entretien. Après transformation, les dérivés obtenus permettent également de fabriquer des composés entrant dans la formulation de parfums ou d'arômes. Des composés tel que le citron, le lilas, le muguet ou encore la violette sont par exemple issus des dérivés de l'essence de térébenthine. Il existe également des applications médicales. Le citral, qui est aussi un dérivé de l'essence de térébenthine, est par exemple utilisé comme matière première dans l'élaboration de la vitamine A, qui est très utilisée en pédiatrie, en dermatologie ou même maintenant en cancérologie.
Quant à la colophane, elle intervient principalement dans la fabrication d'adhésifs, de colles, de papiers ou d'encres d'imprimerie. on peut même citer l'exemple de la gomme entrant dans la fabrication des célèbres chewing-gum ! Compte tenu d'ailleurs du nombre de chewing-gum consommés dans le monde à l'heure actuelle, cette utilisation des produits issus de la colophane n'est plus du tout considérée comme marginale par les spécialistes.


Histoire sociale du gemmage

Le métier de résinier reposait sur un grand savoir-faire.
Pour savoir correctement aiguiser un hapchòt par exemple, il fallait compter au moins trois ans. Certains n'y parvenaient d'ailleurs jamais et préféraient arrêter le metier.




Ce savoir-faire se retrouvait également dans la bonne gestion des arbres. Il fallait faire les piques aux bons moments, afin que le pin gemme dans les meilleures conditions. Déterminer à quel moment le pin devait se reposer était aussi très important pour un bon gemmeur, et les exemples de pins ayant pu ainsi être résinés pendant plus de cent ans ne sont pas rares.

Il ne faut pas oublier qu'à la grande époque du gemmage, le fait pour un propriétaire forestier d'être obligé de couper un pin qui ne résinait plus, ou mal, était ressentie comme une diminution de son patrimoine, même si le bois était vendu. Il fallait en effet attendre plus de 30 ans avant qu'un pin nouvellement planté puisse être résiné ! Le savoir-faire des bons gemmeurs était donc très apprécié et recherché.
Le rôle des femmes a toujours été très important, au point que l'on parlait fréquemment de "couple de résiniers". Il faut savoir que pour gagner sa vie, un résinier devait gemmer environ 6000 à 7000 pins par semaine. Dans ces conditions, le ramassage de la résine incombait très souvent à la femme du résinier, ou même parfois à sa mère, lorsqu'il était encore célibataire.





lors d'une campagne de gemmage, les résiniers ne percevaient leur première paye qu'à l'issue de la première récolte, c'est-à-dire en général vers le début du mois de mai. Or ces campagnes débutaient dès la fin du mois de janvier ! De ce fait, les résiniers et leurs familles se trouvaient dans l'obligation d'économiser pendant la campagne précédente ou pendant les mois d'hiver pour arriver à "tenir?

De surcroît, le montant de leur salaire dépendait non seulement de l'importance de leur récolte, mais aussi très souvent du cours des produits de la gemme au moment de la paye!

Dans ces conditions, il est naturel que les gemmeurs aient cherché à obtenir de meilleures conditions de travail et une plus grande sécurité financière, alors surtout qu'ils voyaient de nombreux gros propriétaires s'enrichir considérablement grâce aux fruits des récoltent successives.

Les actions menées par les gemmeurs ont donc été nombreuses, et parfois fort rudes. on peut par exemple citer les émeutes qui se sont déroulées à Sabres en 1863, où plusieurs gemmeurs ont été arrêtés puis condamnés à de la prison ferme avant d'être graciés par Napoléon III. La célèbre manifestation de Mont-de-Marsan du 18 mars 1934, qui a réuni plus de 30 000 gemmeurs et petits propriétaires à une époque où la ville ne comptait que 12 000 habitants ; ou bien encore les grèves très dures de 1919 et de 1937 qui ont duré près d'un mois.




Ces luttes entre propriétaires et gemmeurs se retrouvaient aussi parfois dans les villages, où lors des élections municipales, la liste menée par les uns s'opposait à celle conduite par les autres. La vie des habitants en était parfois affectée. on a vu le cas d'une fille de propriétaire qui a été obligée de quitter le domicile familial parce qu'elle fréquentait un résinier!

Les avancées sociales furent très lentes, même si la création de syndicats de gemmeurs ou celle de groupements réunissant l'ensemble des acteurs de la filière ont pu parfois faire avancer un peu les choses. Il fallut cependant attendre 1968 pour qu'une convention collective vienne réglementer la profession et mette ainsi un terme à certains abus. Mais il était sans doute trop tard, car déjà à cette époque, la mort du gemmage était programmée et organisée en coulisse par l'Etat et les gros propriétaires forestiers.

Métier maintenant pratiquement disparu... les produits dérivés de la résine ayant été remplacés par des produits pétroliers...



khalida.137
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: mercredi 16 juillet 2008 15:12



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bonjour tout le monde



Merci à Tous, pas le temps de tout lire pour l'instant
pour faire vite....je ne vous oublie pas je suis simplement
très occupée au travail (rentre tard)

Heureusement que Béné, Jean et Kty sont là pour faire vivre la file. Un grand merci à vous
à bientôt.
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
Benedicte.V5
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Envoyé le: mercredi 16 juillet 2008 21:20



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Ecailler
Personne chargée d'ouvrir les huîtres.





L'écaille étant l'ancien nom donné à l'huître.
En deux petits coups de couteau virevoltants puis circulaires, l'homme de l'art transforme le plus obtus des bivalves en gentille huître prête à gober.


Mais le rôle de l'écailler ne se borne pas à ouvrir les huitres.
Le rôle de l?écailler est de gérer le stock de fruits de mer.
Il réceptionne et contrôle la fraîcheur des produits.



Il élabore les plateaux de fruits de mer à la commande. Il manipule des produits frais avec des gestes techniques qu'il connait par coeur.
Aucune formation particulière n'est nécessaire. L'atout essentiel dans ce métier tient dans l'expérience acquise au cours des passages effectués dans des restaurants connus, spécialisés en fruits de mer.



Une bonne connaissance des fruits de mer, une rapidité d'exécution et de bonnes jambes font de lui un bon écailler.

Il existe un championat du monde d'écaillers et certains virtuoses ouvrent des centaines d?huitres en quelques minutes.
Mais présenter le métier d'écailler en se résumant à parler d'un individu sachant manier avec dextérité le couteau à huîtres serait simpliste. Imaginez avec moi : Que l'écailler soit tout comme le sommelier, amené à présenter aux clients ses huîtres. Imaginons qu'elles arrivent, sur un chariot habillé d'une nappe blanche,q'elles reposent sur un lit de glace, rangées par origine. Imaginons qu'avant de dresser l'assiette du client, l'écailler lui fasse une description des particularités de l'huître présentée. Imaginons que tirant sur la bague, dans un geste sur, il viderait la première eau dans un bol en porcelaine qu'avec classe, il dresserait une assiette ou se marieraient différents goûts. Imaginons la satisfaction qu'il aurait a voir le client se délecter et le remercier de ses bons conseils......


Pour ceux qui ouvrent leurs huitres eux-mêmes,quelques conseils. Tout d'abord,utilisez un couteau à huitres.



Technique de l'ouverture :
1- Placez votre huître dans la main protégée par un torchon, la partie pointue vers vous.
2- Positionner votre couteau à lame rigide en le tenant par la lame (à un ou deux centimètres de la pointe) au 2/3 de la hauteur de l'huître.
3- Sans forcer introduisez doucement le couteau dans la coquille.
4- Une foie la lame introduite d'un ou deux centimètre couper le muscle qui maintient les deux parties de la coquille.



Votre huître peu maintenant s'ouvrir facilement et offrir aux amateurs sa saveur incomparable.

Petite histoire.
Pemiers ostréiculteurs d'Europe, les Grecs, non seulement les appréciaient, les élevaient, mais s'en servaient-même comme bulletin de vote.
En effet, dans la Grèce antique, notamment à Athènes, le vote se faisait en écrivant sur des coquilles d?huîtres. on bannissait ainsi les hommes politiques que le peuple souhaitait voir écarter pour un certain temps dans l'intérêt du bien public. (le nom est resté en français avec "ostracisme" qui est le fait de voter l'exclusion d'un individu de la communauté).





Bonne nuit.A demain.




:bisou:
khalida.137
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Envoyé le: mercredi 16 juillet 2008 22:52



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trop fortebravo bravo BénédicteThumb Up

Chef idées recettes huîtres chaudes: Chef
- huitres égoutées + pesto + confits de tomates séchées
- 15 min four chaud
- râper peu de grana padano sur les huîtres encore chaudes servir rapidement (les huîtres refroidissent vite)

C'est top en entrée si vous y ajoutez quelques toasties de pain ( italien) préparé en bruschetta (simplement pain aillé et mouillé d'un filet huile d'olive)
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
khalida.137
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Envoyé le: mercredi 16 juillet 2008 23:31



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profession CIRIER, CHANDELIER :



Bougies, chandelles et cierges sont des objets d?une importance capitale dans une France encore tributaire de l?éclairage du soleil. Mais le cirier n?est pas seulement un fabriquant de bougies. Il est également chargé de l?ensemble des réalisations de cire, du sceau à la tablette?




Deux professions de mèche
Cirier et chandelier sont des métiers voisins, mais qui ne sont pas identiques. Le cirier travaille avec de la cire d?abeille. Il la purifie pour la rendre utilisable aussi bien dans la fabrication de cierges que dans toutes ses autres utilisations.



Le chandelier, quant à lui, travaille avec du suif. Celui-ci est obtenu à partir de graisses animales fondues et clarifiées ou épurées. Le chandelier se cantonne à la transformation du suif en chandelle.
Le terme bougie n?apparaît pas avant le XVIème siècle. À l?origine, il désigne de la cire pour cierge importée de la ville de Bougie en Algérie. Bientôt, il remplace le terme de cierge, laissé au vocabulaire religieux.
Cependant, ces deux métiers se rejoignent sur bien des points. Étant donné que ni l?un ni l?autre ne se chargent de la récupération de la matière première, ils sont tous deux confrontés au même travail de purification et tous les deux élaborent de façon quasi similaire bougie, chandelle ou cierge.

Trafic de cire...
Le cirier et son homologue chandelier n?ont pas la charge de récupérer eux-mêmes la matière première dont ils ont besoin pour travailler. La récolte de la cire, sa séparation d?avec le miel ou la manière de la mettre en pains sont du domaine de l?apiculteur, et non du cirier. Il en est de même de la préparation du suif.
L?acquisition, sur le marché, de pains de cire ronds est donc la première et non la moins importante des étapes du travail du cirier. Celui-ci doit en effet choisir la cire dont il a besoin parmi un grand nombre de variétés. Selon sa provenance, la cire est de qualités très diverses : sa pureté et sa rapidité à blanchir fluctuent. En France, ce sont souvent les régions du Midi et de l?Ouest qui fournissent la meilleure qualité de cire.
À ces considérations géographiques s?ajoutent les nombreuses manipulations effectuées par des marchands peu scrupuleux. Il n?est pas rare que la cire soit coupée avec de la pomme de terre, du suif de mouton ou encore de la résine.
L?expérience, ainsi que certaines méthodes de vérification, permettent cependant au cirier d?éviter ces supercheries. Le goût et le grain de la cire sont de bons révélateurs. Une autre technique consiste à regarder la couleur et la qualité de la fumée de la cire fondue.

Des différentes utilisations de la cire
La cire, une fois traitée et blanchie, peut faire l?objet de différentes transformations. Dans la plupart des cas, elle est transformée en toutes sortes de bougies pour les églises ou les particuliers, mais elle peut aussi servir à l?élaboration de la cire à cacheter ou de tablettes de cire.
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
khalida.137
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Envoyé le: mercredi 16 juillet 2008 23:44



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en botanique le cirier est un arbre

Arbre à suif, le cirier
nom binominal : Morella cerifera

L'arbre à suif, aussi appelé cirier ou arbre à cire (Morella cerifera (L.) Small, syn. Myrica cerifera L.) est une espèce d'arbuste de la famille des Myricacées, dont la baie donne une cire utilisée dans la fabrication des chandelles.

L'arbre atteint 10 mètres de haut. Il a des feuilles lancéolées, étroites, de petites fleurs jaunes, unisexuées en chatons. Le fruit est une baie globuleuse, grise, d'aspect cireux. L'arbre à suif pousse dans les régions côtières de l'est et du sud des États-Unis, jusqu'au Texas.
Ordre : Fagales,
Famille : Myricaceae


Propriétés médicales

En automne ou au printemps, on récolte l'écorce de la racine, à laquelle on attribue des vertus astringentes, émétiques et oniques. Ses constituants chimiques principaux sont les triterpènes, les flavonoïdes, les tanins, les phénols, les résines et de la gomme.

En médecine traditionnelle, elle est prescrite comme traitement contre la grippe, les maux de gorge et la diarrhée. Elle est déconseillée pendant la grossesse.
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
khalida.137
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 07:49



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"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
khalida.137
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 07:49



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"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 07:56



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allez on continue pour rattraper le retard....


"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
khalida.137
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 08:20



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un métier que beaucoup aurait voulu faire

l'alchimiste

Alchimie. Art dont les buts étaient la transmutation des métaux en or par la pierre philosophale, la découverte de la panacée. »

définition de la panacée :
Remède universel capable de guérir tous les maux aussi bien corporels que mentaux.

L'alchimie était une science ou une technique mais également une discipline ésotérique dont l'objet est l'étude spirituelle de la matière et de ses transformations. L'un des objectifs de l'alchimie est le grand ?uvre, c'est-à-dire la réalisation de la pierre philosophale permettant la transmutation des métaux, notamment des métaux nobles l'or et l'argent. Un autre objectif classique de l'alchimie est la recherche de la panacée (médecine universelle) et la prolongation de la vie via un élixir de longue vie.
FLAMEL
Elle repose sur un ensemble de pratiques et sur une philosophie particulière, l'hermétisme, qu'on peut définir comme "une vision du monde fondée sur les correspondances et 'sympathies' unissant macrocosme et microcosme". La quête alchimique est parfois vue comme étant associée à une transformation spirituelle de l'alchimiste lui-même.
laboratoire d'alchimiste
Bien que des pensées et des pratiques de type alchimiques ont été présentes dans d'autres civilisations, notamment en Chine (dès le IVe s. av. J.-C.) et en Inde (dès le VIe s.), l'alchimie à proprement parler est vraisemblablement apparue dans l'Égypte hellénistique des Ptolémées entre -100 (avec Bolos de Mendès) et 300 (avec Zosime de Panopolis). Elle s'est ensuite développée dans le monde arabe puis européen durant le Moyen Âge et jusqu'à la Renaissance. Vers la fin du XVIIe siècle l'alchimie connait une phase de déclin sans toutefois disparaître totalement. L'alchimie et la chimie sont difficiles à distinguer jusqu'au XVIIIe siècle et l'alchimie est généralement considérée comme étant à l'origine de la chimie moderne. La dimension spirituelle et philosophique de l'alchimie explique qu'elle continue de nos jours à être pratiquée, par des personnes le plus souvent intéressés par son aspect ésotérique.
william fettes, alchimiste
Le mot "alchimie" vient du mot arabe: ????????, "al-kimia". Le terme est arrivé en français au XIVe siècle, en passant par l'espagnol et le catalan (fin du XIIIe siècle grâce à Raymond Lulle), puis le latin médiéval alchemia. Les mots alchimie et chimie sont restés synonymes jusqu'au XVIIIe siècle et l'apparition de la chimie moderne.
jabir ibn hayyan, alchimiste
Différentes hypothèses ont été avancées pour l'origine du mot en arabe. Le mot arabe proviendrait du mot grec khemeioa, désignant également l'alchimie dans son acceptation moderne. Le philologue Hermann Diels dans son Antike Technik (1920) y voyait la "fusion" (du grec ancien chumeia/chêmeia signifiant "art de fondre et d'allier les métaux"). Pour le chimiste et historien des sciences Edmund Oscar von Lippmann (1857-1940) et le philologue Wilhelm Gundel (1880-1945), kimiya viendrait de l'égyptien Kam-it ou Kem-it, "Noir", ce qui évoquerait "La Terre Noire". Le Le Robert historique cite également l'hypothèse d'une évolution du mot à partir d'un radical arabe "kama", "tenir secret".

Définitions

Le premier type de définition possible est technique, se focalisant sur les objectifs de l'alchimie. Un de ceux ci est le Grand ?uvre, c'est-à-dire la réalisation de la pierre philosophale permettant la transmutation des métaux "vils" (plomb, étain, fer, cuivre, mercure), en métaux nobles (argent, or). Un autre objectif, plus tardif (1584) , est la médecine universelle ou un élixir de longue vie, qui guérirait ou qui prolongerait la vie. on peut donc présenter techniquement l'alchimie comme l'art occulte dont l'objectif consiste à réaliser la transmutation des métaux ou la découverte de l'élixir de vie.
laboratoire d'alchimie
Un deuxième type de définition possible est philosophique. on verra dans l'alchimie la synthèse entre, d'un côté l'enquête ou le travail sur des réalités chimiques, minérales ou naturelles, de l'autre des croyances spirituelles, une quête initiatique sur soi, Dieu, la nature, appuyée sur l'hermétisme et le gnosticisme, sur la mystique, égyptienne, grecque ou chrétienne. Selon Serge Hutin par exemple

« Les alchimistes (?) étaient des 'philosophes' d'un genre particulier qui se disaient dépositaires de la Science par excellence, contenant les principes de toutes les autres, expliquant la nature, l'origine et la raison d'être de tout ce qui existe, relatant l'origine et la destinée de l'univers entier. »
amphithéâtre d'alchimie

L'alchimie s'est donné des buts distincts, qui parfois coexistent. Le but le plus emblématique de l'alchimie est la fabrication de la pierre philosophale, ou « grand ?uvre », censée être capable de transmuter les métaux vils en or, ou en argent. D'autres buts de l'alchimie sont essentiellement thérapeutiques, la recherche de l'élixir d'immortalité et de la Panacée (médecine univierselle), et expliquent l'importance de la médecine arabe dans le développement de l'alchimie. Derrière des textes hermétiques constitués de symboles cachant leur sens au profane, certains alchimistes s'intéressaient plutôt à la transmutation de l'âme, c'est-à-dire à l'éveil spirituel. on parle alors de "l'alchimie mystique". Plus radical encore, l'Ars Magna, une autre branche de l'alchimie, a pour objet la transmutation de l'alchimiste lui-même en une sorte de surhomme au pouvoir quasi-illimité. Un autre but de l'alchimie, introduit par Paracelse, est la création d'un homme artificiel de petite taille, l'homonuclus.

La médecine universelle et l'élixir de longue vie

Les arabes sont les premiers à donner à la pierre philosophale des vertus médicinales et c'est par leur intermédiaire que le concept d'élixir est arrivé en occident.La quête alchimique, de métallique aux origines, devient médicale au milieu du XIVe s., avec le pseudo-Arnaud de Villeneuve et Petrus Bonus. Paracelse va encore plus loin, en rejetant la transmutation comme but de l'alchimie, pour ne garder que les aspects thérapeutiques. Il a résumé ainsi sa pensée : "Beaucoup ont dit que l?objectif de l'alchimie était la fabrication de l?or et de l?argent. Pour moi, le but est tout autre, il consiste à rechercher la vertu et le pouvoir qui réside peut-être dans les médicaments." En un sens Paracelse fait donc de l'iatrochimie (médecine hermétique), plutôt que de l'alchimie proprement dite.

La légende veut que l'alchimiste Nicolas Flamel ait découvert l'élixir de jeunesse et l'ait utilisé sur lui-même et son épouse Pernelle. De même la légende du comte de Saint-Germain marqua l'alchimie, il aurait eu le souvenir de ses vies antérieures et une sagesse correspondante, ou aurait disposé d'un élixir de longue-vie lui ayant donné une vie longue de deux à quatre mille ans selon lui.


PARACELSE : Paracelse, né en 1493 ou 1494 à Einsiedeln en Suisse centrale, mort le 24 septembre 1541 à Salzbourg en Autriche), fut un alchimiste, astrologue et médecin suisse, d'expression allemande (dialecte alémanique).

Cet esprit rebelle et magique, typique de la Renaissance, est à l'origine de pensées très modernes, telles que la médecine du travail, l'homéopathie.



PARACELSE insiste sur la conscience du médecin.
"Je vous recommande de ne pas être âpre au gain, de mépriser le superflu et la fortune, de voir quelquefois des malades gratuitement, préférant le plaisir de la reconnaissance à celui d'un vain luxe... on ne peut point aimer la médecine sans aimer les hommes." "Tu ne dois pas seulement regarder l'homme, mais aussi la nature et ce que cache le ciel (...). Car l'homme en est composé."

Voici quelques citations reprises par les professeurs en médecine ou pharmacie de nos jours.

* « Mes écrits dureront et subsisteront jusqu'au dernier jour du monde comme véritables et incontradicibles. »
* « Tout est poison, rien n'est poison, tout dépend de la dose. »
* « Je fais serment de ne pas faire de supposition, mais de savoir. »
* « Les grandes écoles font des médecins qui sont incapables, inefficaces, et sans conscience. C'est un vrai péché contre l'Esprit, le vrai médecin voit. Ceci découle de la connaissance allumée en nous par la nature. »
* « Chaque heure apporte avec elle du neuf, de sorte que rien ne demeure identique à soi. Car, s'il en était ainsi, le malade demeurerait malade et ne connaîtrait ni amélioration, ni aggravation; et l'homme bien portant demeurerait bien portant. »
* « on ne peut pas guérir une maladie avant l'heure. Il faut le temps. »
* « Les blessures et les plaies ont leur loi de réparation. »
* « La nature ne suit pas l'homme c'est l'homme qui doit la suivre. »......


Aujourd'hui plusieurs laboratoires pharmaceutiques (Weleda, Phylak...), revendiquant l'héritage de Paracelse, de Rudolf Steiner, d'Alexander von Bernus, de Zimpel, poursuivent cette tradition alchimique médicale.


"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
khalida.137
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 08:44



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à tout à l'heure
Khalida
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Benedicte.V5
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 09:56



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Bonjour à tous

Joelle,Jean,Kty,Khalida...

matinales ces dames....

Un autre "alchimiste".....



Bonne journée.

:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 16:55



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bravo Kty,j'ai bien ri en découvrant ces nouveaux métiers (si l'on peut dire) et je ne connaissais pas ce conte de La Fontaine....

Merci Khalida pour ces informations sur Parmentier, très interessant.

Jean, voici ce que j'ai rouvé sur la Manufacture Royale d'Amboise dans un livre de 1848:






:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 17:04



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Quincailler
Celui qui fabrique ou vend de la quincaillerie

Clinquaille ou quincaille:marchandise d?acier,de fer ou de cuivre ouvré qui fait partie de la mercerie clinquaillerie (définition du dictionnaire raisonné universel des Arts et Métiers de 1801)






Histoire

Dès le XIIIème siècle, le terme de quincaillerie apparaît dans le livre des métiers d'Etienne Boileaux, prévôt de Paris au temps de Louis IX. "Tous marchands vendant quincaillerie comme pots de terre, escuelle, plateaux, vans? doivent chacun quatre deniers parisis." Par cette énumération on voit que dès l'origine du métier, le marchand quincaillier ne vendait pas seulement des objets usuels en métal mais tout ce qui était nécessaire à l'usage domestique. Le sens parfois péjoratif de cette appellation doit être démenti, car on sait aujourd'hui que les grands fabricants de serrures du XIX et XX siècle, les Bricard, Vaillant, Fontaine, Fichet sont les vrais successeurs des quincailliers marchand dont la corporation pour avoir été moins prestigieuse que celle des serruriers, n'en était pas moins indispensable à la vie quotidienne des citoyens.
L'histoire des métiers parisiens jusqu'au XVIII siècle est pleine de querelles de préséance, de prérogatives, de procès et d'appels au roi pour limiter la concurrence entre les artisans du fer. Ces querelles étaient pour la plupart commencées par les maîtres-serruriers soucieux de protéger leurs privilèges. En 1537, à la demande des gardes du métier, le roi Henri II accorda des lettres patentes aux serruriers, stipulant que les "ferronniers, merciers et marchands faisant et exerçant train et trafic d'ouvrages dépendant et concernant le métier ou manufacture de serrurerie seront sujets à la visite des jurés serruriers". Ces marchands mercier (=quincailler) vendaient le fer en barre, le plomb, le cuivre, des objets de coutellerie et de quincaillerie, jusqu'à des cadenas et certaines serrures. Leur statut fut confirmer par le roi Louis XIII en janvier 1613. Le 12 mars 1677, un arrêt du parlement concernait la visite des jurés serruriers chez les artisans qui vendaient des serrures et d'autres objets de quincaillerie.




Que fabriquait ou vendait donc un quincailler?
Dans un dictionnaire de 1857 on trouve:

QUINCAILLERIE (du vieux français quincaille ou clinquaille, qu 'on dérive de 1'allemand kleingen, sonner, résonner). on comprend sous cette dénomination une multitude d'ustensiles en fer, en acier, en cuivre, en fer-blanc, comme chandeliers, mouchettes, couteaux, ciseaux, etc...et autres objets servant aux arts industriels et à l'agriculture (haches, faux, faucilles, pelles, bêches pioches,scies,truelles, pinces, tenailles, marteaux, étaux, enclumes; fers à repasser, serrures, cadenas, verrous, etc...) ; fournitures de poêlerie, garnitures de meubles,clouterie ,etc....
La quincaillerie allemande, autrefois supérieure,appelée aujourd?hui quincaillerie de balle, est la moins chère et la plus commune. on recherche encore cependant les scies, vrilles, fléaux et compas de Remscheld (Prusse), et les produits de quelques autres localités de 1'Allemagne et de la Suisse.La quincaillerie la plus estimée aujourd'hui eat ce11e de 1'Angleterre, surtout celle qui se fabrique à Birmingham. Vient ensuite la quincaillerie française dont les principaux produits sortent des fabriques de París, St-Etienne, Cbarleville, l?Aigle, Rugles (Eure) Châtillon-surLoire, Thiers, Nevers, Beaumont (Haut-Rhín), etc...




Le marchand quincailler vendait donc tous ces produits.

Quant aux artisans (plus tard ouvriers de manufactures) intervenant dans la fabrication de ces objets,on peut les retrouver dans de nombreux métiers dela metallurgie.
Pour ne citer que quelques uns: forgeron,ferblantier, cloutier,coutelier.....




Actuellement le quincailler vend énormement d?articles.






:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 19:36



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bravo Jean pour cette liste.

Liseur de dessins

Personne qui indique au donneur,ouvrier qui monte un métier ,le nombre de fils qu?il doit prendre ou laisser pour former le dessin sur une étoffe.

"Pour chaque métier il fallait trois ouvriers: un liseur de dessins, un tireur de lacs ou de fils et un tisserand ou tisseur.

on représentait le modèle du dessin à reproduire sur un grand tableau divisé en une multitude de petits carrés comme une table de Pythagore. Les lignes horizontales de ce tableau répondaient à la chaine du tissu, les autres à la trame. Les petits carrés figuraient les points que les fils de l'étoffe forment en s'entre-croisant. Un signe placé sur ce tableau indiquait s'il fallait élever ou abaisser le fil de la chaine.
Quand tout se trouvait ainsi disposé, le liseur se plaçait debout devant le tableau et commandait la manoeuvre
Assis devant le métier, le tisserand avait sous la main les navettes chargées des différentes couleurs qui devaient servir à former la trame. Le tireur de lacs
ou de fils se tenait prêt à élever ou à abaisser les fils de la chaine
Alors le liseur, suivant de gauche à droite une des raugées horizontales du tableau, disait au tireur de lacs : levez tel ou tel fil. Quand le fil indiqué avait été levé, il disait au tisseur : lancez telle couleur et le tisseur lançait la navettc chargée de la couleur désignée.
Dans la fabrique lyonnaise le travail du liseur était confié à une femme; quant au tireur de lacs c'était toujours un enfant".

(Th.du Moncel 1852)


:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 20:14



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De quand est cette liste, Jean?

Il y a des choses qui me laissent pantoise...

Loueur de produits radioactifs et chinchards irradiésquoi

reflechis quelquun peut-il m'expliquer....

Maître de Gabares, allèges, mahonnes, accons ou chinchards .

Comment peut-on piloter un chinchard?






:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: jeudi 17 juillet 2008 21:33



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Bonne soirée.

A demain

:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 10:31



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Bonjour à tous

Jean, Sibie,Kty,Khalida....et tous les autres..


1952..reflechis bizarre... le liseur de dessins avait disparu au 19ème siècle...et que dire du loueur de chaises à porteur...!!!
A creuser....

Voici 2 métiers qui apparaissent dans la liste:

Recollecteur de caillettes

La caillette de veau séchée sert comme coagulant du lait (présure) dans la fabrication de certains fromages.

La caillette étant un des estomac du veau:



L?emprésurage avec la caillette séchée:
Le lait encore tiède ( 30 à 34 ºC) puisqu?il vient d?être trait, est versé dans la gerle( récipientcaractéristique en bois ). on le mélange à la pressure(caillette deveau) pour le faire cailler ( coagulation de la caséine du lait ):



Après, continue la fabrication du fromage.....

Ferreur de lacets:

Ouvrier qui garnit de cuivre les lacets


Les souliers aux lacets.Vincent van Gogh.


Bonne journée.


:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 11:34



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"D'ailleurs comment décider qu'un métier a disparu ? "

D'accord Jean , si tu me trouve un loueur de chaises à porteurs (en France) je t'offre une petite promenade en chaises à porteursWOW ....

Porteur de chaise à porteurs



Le liseur de dessins, c'est fait Khalida... regarde un de mes messges ci-dessus...

:bisou:
khalida.137
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 12:55



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ok Bénédicte
je n'avais pas tout lu donc ok je ne cherche plus pour Jean.

A+
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Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 13:39



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bravo Khalida

Jean....c'est bon ...je capitule..

....

mais mon offre tient toujours...Laughing

:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 14:25



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Liste des Métiers déjà étudiés p15

D'accord Jean.... alors je te propose cette chaise-là...



celà te convient-il?


Bonne après midi

:bisou:
Domy 20
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 15:59



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bonjour à toutes et à tous bonne journée!

1/ Une définition de la chaise


Le mot chaise vient du latin cathedra signifiant siège, banc, chaire de professeur et trône. Chaise résulterait de la transformation du « r » de chaire en sifflante « s ». La chaire désignera le siège d?un personnage important et la chaise sera attribuée à un siège d?usage courant ordinairement sans bras.

on s?assoit sur une chaise, c?est sa fonction première. L?homme a besoin de s?asseoir mais, il peut s?asseoir de différentes manières pour se déplacer, se reposer, lire, travailler? La multiplicité des expressions sont assez évocatrices là-dessus : chaise à bras, chaise longue, chaise percée, chaise haute, chaise de bureau, chaise roulante?

Indépendamment de ces pratiques culturelles, le siège soutient toujours le poids du corps et la pression exercée ainsi sur le bassin amène l?utilisateur à changer de position toutes les dix à quinze minutes. Cette gêne a sans aucun doute contribué à de nombreuses recherches de confort (support lombaire, inclinaison, rembourrage?). Et pourtant la chaise idéale ne semble toujours pas exister !

Ce bref résumé sur la chaise essaie de montrer comment l?essor des genres est lié à cette insatisfaction de confort et aux pratiques culturelles.



un exemple de chaire :
caquetoire en noyer (milieu du XVIe)





2/ Histoire du confort et des formes
Trônes et tabourets pliants en X, modèles les plus répandus jusqu?au Moyen Âge
Les sièges les plus anciens ont été découverts dans les tombes égyptiennes. Ce sont des sièges à dossier à angle droit, aux décors raffinés dont un des plus beaux exemples est la chaise de la tombe de Toutankhamon. Il s?agit d?un trône de cérémonie, muni d?accotoirs et d?un piétement en X. Les trônes symbolisent le rang social et le pouvoir. Cependant la simple vue montre l?absence certaine de confort due à un dossier très droit et une assise sans forme.

ployant en X, bois sculpté et doré, époque Louis XIV

A côté de ce luxe éclatant, le tabouret en X, hérité de l?Antiquité, est largement répandu car il se plie et se déplace aisément. Le trône de Dagobert ou faudesteuil est une conjugaison du trône et du tabouret pliant en X. Modifié tardivement par l?ajout des accotoirs et du dossier, c?est le plus ancien siège français parvenu jusqu?à nous.

Une chaise à part, le klismos grec



En Grèce antique, les vases peints et la sculpture nous font découvrir un nouveau type de chaise : le klismos, présente à côté des trônes massifs inspirés des modèles d?Egypte. La courbe est son principe : ses pieds arrières incurvés remontent jusqu?au dossier arrondi et adapté au corps humain. Il permet ainsi une position plus naturelle et plus confortable. Fait de bois et non orné, des coussins et des peaux d?animaux augmentent parfois le confort.
Le klismos entame un renouveau au cours du XIXe siècle européen avec la mode du classicisme et les découvertes archéologiques. Pour la première fois, une chaise est traitée dans un souci ergonomique et nous sommes frappés de sa modernité due à la pureté de ces lignes.

Klismos avec repose pied, une forme en courbe




Petites innovations et multiplication des genres de la Renaissance au XVIIIe siècle
Jusqu?au Moyen Age finissant, le trône, le tabouret pliant et le banc sont quasiment les seuls représentants du siège. Le point le plus frappant dans l?évolution du style des sièges ne réside pas tellement dans des innovations majeures mais dans l?abandon progressif de la raideur palliée par la diversification des matériaux et l?usage des courbes.

Les techniques liées au bois, les courbes arrivent

C?est à la Renaissance que l?on commence à tenir compte de la morphologie dans la conception du siège bien que la structure générale ne soit guère modifiée. Des lignes plus douces apparaissent : les accotoirs se courbent, les pieds se galbent, les traverses diminuent et s?arrondissent. La sculpture ornementale prend place. Le noyer va supplanter le chêne, resté longtemps le bois par excellence du mobilier. Le siège prend une forme « organique ».

Tissu, rembourrage ou la recherche de la souplesse

Déjà présent par l?intermédiaire des coussins, le tissu enrobe désormais le siège. Ce drap de laine épais ou ce velours se double d?un rembourrage de crin au XVIIIe siècle. Le crin est une matière résistante constituée de crins de cheval mêlés à d'autres fibres comme le lin, le coton ou la laine.

Plus tard au XIXe siècle on voit apparaître le capiton, une autre forme de rembourrage : la garniture est piquée et garnie de petits boutons à l?endroit des surpiqûres, évitant les déformations du rembourrage.


fauteuil en bois massif sculpté,
siège et dossier garnis de tissu, bras en courbe, époque Henri IV




L?influence des modes vestimentaires et des fonctions sur la forme

Outre sa fonction d?assise, le siège va servir à toutes sortes de pratiques culturelles qui le nommeront : la caquetoire ou caqueteuse du XVIe siècle utilisée par les dames pour faire la conversation, la chauffeuse pour se reposer au coin du feu, la fumeuse pour assister aux jeux de société?

De même, les modes vestimentaires influent sur la forme : les larges robes des XVIIe et XVIIIe siècles amènent à l?élargissement de l?assise. La chaise à vertugadin d?époque Louis XIII illustre le mieux ce phénomène : le vertugadin consiste en un bourrelet placé sous la robe de la femme pour la rendre bouffante et donc encombrante. Au contraire la mode vestimentaire de l?époque Empire, inspirée de la légèreté de l?antique, permet le retour aux chaises plus légères et à l?assise plus étroite.

l?histoire s?accélère, la chaise entre dans l?ère industrielle
Au XIXe siècle, la chaise a cessé d?être un symbole de pouvoir. La nécessité est de produire des chaises en masse et à coût réduit. La révolution industrielle a des effets considérables sur l?esthétique et certaines innovations techniques inhérentes à d?autres domaines que l?ameublement, vont servir à la chaise. Parmi celles-ci, le rembourrage à ressorts fut mis au point en 1826 pour atténuer les souffrances du mal de mer dues aux oscillations des bateaux. Autre innovation qui marque le début d?une ère industrielle : la technique du bois tourné à la vapeur inventé par Michael Thonet en 1830. Tous les éléments de bois sont ici structurels. Le style décoratif est donné par l?épure des lignes qui ont toutes une fonction. La chaise en bois tourné est une des plus populaires de l?histoire. Aujourd?hui, elle est encore produite et déclinée sous forme plastique.


chaise en bois tourné, Michael Thonet (1830)


le design d?aujourd?hui, tous les matériaux sont permis
Le XXe siècle est le siècle des échanges et des bouillonnements d?idées. Les genres de vie se modifient, la notion du confort abordable pour tous se met en place. Aux côtés de l?artisanat, des entreprises industrielles prennent en charge la production du mobilier. on ne parle plus de style mais d?expérimentations ou de propositions. Les designers comme les architectes dessinent des chaises selon des principes structurels, fonctionnels à partir de matériaux qu?ils utilisent dans d?autres domaines : tubes métalliques, bois contreplaqué, plastiques, mousse polyuréthane?

Tout est autorisé car tout semble possible, l?industrie s?étant mise au service de l?ameublement : revêtements, apparition des visseries, mélange des matériaux et des genres. on peut citer quelques exemples qui ont marqué ce temps :

Gerrit Rietvelt (1917), chaise « Red and Blue chair », approche radicale pour une chaise peinte comme un tableau de Mondrian, conçue comme une machine à s?asseoir, un meuble sculpture


Red and Blue Chair, Gerrit Rietvelt, bois peint (1917)




Marcel Breuer (1926), chaise « Wassili » en tube d?acier chromé qui révolutionne les principes traditionnels de construction ;




Wassili, Marcel Breuer, métal et cuir (1926)


Alvar Aalto (1931-1932), chaise « 39° » qui expérimente la flexibilité du bois de bouleau, il n?y a plus que des courbes et des contre-courbes ;

Charles et Ray Eames (1945-1946), chaise « LCW », dans laquelle on retrouve la fluidité des formes avec le plastique moulé.

L?exhaustivité est bien impossible tant les références sont innombrables. Chaque année de nouveaux modèles sont créés que l?on ne peut évidemment pas hiérarchiser selon des styles car le style n?existe plus. Cela conduit à penser que la chaise idéale n?existe pas.

3/ Quelques chaises particulières
Berceuse : Synonyme de chaise berçante ou de siège à bascule, c?est une chaise ou un fauteuil munis de berceaux, chantaux ou patins courbes sur lesquels il est possible de se balancer aisément.

Caquetoire : Aussi nommée caqueteuse, est une petite chaise particulièrement à la mode en France durant la seconde moitié du XVIe siècle. Définie par un dossier haut et étroit, deux accotoirs rectilignes et une assise trapézoïdale, la caquetoire était en général utilisée par les dames pour caqueter (faire la conversation). Elle indique un progrès dans la recherche de confort ; un des premiers sièges à dossier incliné.

Chaire : Siège de l'Antiquité et du Moyen Âge, en usage chez les Grecs et les Romains. Elle était le symbole de l?autorité. Les modèles les plus anciens étaient fabriqués en marbre, en pierre, en métal ou en ivoire. La chaire de l'époque médiévale, appelé aussi faudesteuil, était généralement réalisée en bois sculpté et présentait un haut dossier et deux accoudoirs. A partir du XVIe siècle, les chaires devinrent des sièges classiques dont l'assise profonde et le dossier étaient en général rembourrés et garnis de tissu.

Chaise « à la capucine » : Un siège « à la capucine » est une chaise à fond paillé, tressé, qui comprend des traverses de dossier courbes et chantournées. Le terme est lié aux religieuses capucines qui se sont installées à Paris au XVIIe siècle. Le roi donna l?ordre de ne pas utiliser l?or dans la décoration intérieur et de fabriquer un mobilier simple le moins coûteux possible. Fauteuil ou chaise dont le bois est simplement tourné, à l?assise de paille tressée ou d?osier canné.

Chaise « à la reine » : Fauteuil très répandu en France au XVIIIe siècle, notamment sous le règne de Louis XV. Elle était constituée d'un dossier droit et d'une assise rembourrée. Ce fauteuil se différencie de la chaise en cabriolet par un dossier plat et non concave.

Chaise à vertugadin : Siège à trois ou quatre pieds possédant un dossier bas qui permettait aux dames, portant un vertugadin et une coiffure encombrante, de s?asseoir. (le vertugadin est un bourrelet que les femmes portaient en dessous de leur robe pour les rendre bouffante, mode Henri III à Louis XIII)

Chaise curule : Terme français désignant la sella curulis. Siège romain ancien en forme de X, fabriqué en ivoire, qui était réservé à certains magistrats. Ce type de siège est revenu à la mode au XVIIIe siècle, durant la vogue des meubles à l?antique.

Chaise de commodité : Ce meuble offre un judicieux compromis entre une chaise à écrire et un lutrin. Il s'agit d'un fauteuil muni sur un de ces manchons, d'une petite planchette servant de pupitre et sur l'autre d'un lutrin où vient se positionner un livre. L'origine de ce meuble vient de la chaise à écrire fréquente au Moyen Âge. Néanmoins l'expression chaise ou fauteuil de commodité n'est par antérieure à la deuxième moitié du XVIIème siècle.

Chaise à l?officier : Chaise de style empire pour satisfaire les besoins spécifiques ; il s?agit d?un fauteuil sans accoudoirs auquel on a laissé les montants afin qu?un homme en uniforme portant un sabre puisse s?y asseoir.

Chaise percée : Meuble sanitaire en forme de siège ou de boîte, muni d?un couvercle ouvrant; le siège lui-même est percé d?un trou circulaire sous lequel est placé un seau hygiénique.

Chaise à porteurs : Nom français traduisant les mots sella gestatoria ou sellula ; petite chaise à porteur. Cabine munie de brancards et portée à bras d?hommes, utilisée pour se déplacer.

Chauffeuse : Chaise basse définie par un haut dossier, des pieds droits et une assise rembourrée. Utilisée en France, à partir du XVIe siècle, pour se chauffer, se reposer ou discuter près du feu.

Duchesse : Nom ancien désignant la chaise longue. La duchesse, élégante chaise longue capitonnée, utilisée surtout par les femmes comme lit de repos, est introduite en France sous le règne de Louis XV. La Duchesse brisée est, elle, constituée de deux ou trois éléments séparés (deux bergères et un tabouret de milieu). Très en vogue de 1745 à 1780.

Faudesteuil : Synonyme de chaise à tenailles ou savonarole, le faudesteuil est un siège pliant à piétement en X, fabriqué jusqu'à la Renaissance. L'exemple le plus ancien, datant du VIIe siècle, est le trône en bronze du roi Dagobert. Il fut en usage jusqu?au milieu du XVIIe siècle. Il était installé sur une estrade et protégé par un ciel suspendu. Siège de cérémonie destiné aux seigneurs, seul le banc permettait aux hôtes de s?asseoir. Le faudesteuil disparaît vers la fin du XIVe siècle.

Fumeuse : Modèle de chaise française du XVIIIe siècle, conçue pour assister aux jeux de société. Capitonnée, elle possède un dossier muni de compartiments pour ranger le tabac, les pipes et autres accessoires nécessaires au fumeur.

Klismos : Chaise grecque de l?époque classique à pieds en sabre, dont le piétement avant est recourbé vers l?avant et le piétement arrière, vers l?arrière.

Ployant : Tabouret pliable au piétement en X.

Tabouret : Petit siège de forme ovale ou circulaire, soutenu par quatre pieds droits, galbés, en ciseau ou cambrés. Son usage fut introduit en France sous le règne de Louis XIV. Sa forme initiale est celle d?un tambour. Au XVIIIe siècle, il devient rectangulaire avec un siège garni.

Voyeuse : Synonyme de siège voyelle, siège rembourré ou canné, sans accoudoirs, créé en France au milieu du XVIIIe siècle, utilisé sous Louis XV et Louis XVI, doté d'un dossier garni d'une manchette sur laquelle s'accoudaient les hommes spectateurs d'une partie de cartes, assis à califourchon, la poitrine près du dossier. Il présentait une assise plus large dans sa partie antérieure et plus étroite vers l'arrière

Domy 20
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 16:14



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differentes chaises










chaises a porteur

japonnaise


espagnole



Domy 20
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 16:28



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En Égypte et en Mésopotamie

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Les chaises les plus anciennes que l?on connaisse viennent d?Égypte. Elles sont en bois peint ou incrusté de matières précieuses (ébène, ivoire ou métaux) ; elles ont parfois des dossiers incurvés, et leurs piétements imitent souvent des pattes d?animaux. Certains bas-reliefs et peintures des parois des tombes de l?Égypte ancienne témoignent de l?existence d?une assez grande variété de chaises. Dans la partie inférieure de la Mésopotamie, les chaises sont faites en bois de palme, essence facile à travailler, solide et légère. Les chaises-trônes des rois assyriens sont massives, mais sculptées avec raffinement de motifs qui décrivent souvent des scènes de cour.

3 En Grèce

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Les chaises grecques sont faites de bois plié (mis en forme par pliage) et possèdent fréquemment des dossiers inclinés. Réservée à l?origine aux femmes dans la Grèce et la Rome antiques, la chaise portable cathedra donne son nom à un type de chaise que les philosophes utilisent alors dans leurs assemblées. À l?époque paléochrétienne, le terme cathedra désigne la chaise sur laquelle s?asseoit l?évêque ; et c?est par extension que les églises où se trouve cette chaise prennent le nom de cathédrales.

4 À Rome

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Les chaises utilisées par les dignitaires romains sont appellées sellae, dont le modèle le plus important est représenté par la sella curulis, chaise pliante en forme de X dotée de bras mais sans dossier. Initialement réservée à la royauté, sous la République romaine elle devient le siège des consuls, des censeurs et des magistrats puis, sous l?Empire, celui des empereurs. Quand l?empereur s?absente de Rome, on place une statue à son effigie sur son siège.

La sella curulis possède, en général, deux paires de pieds en bronze, imitant parfois des défenses d?éléphant.

Dans les maisons romaines ou dans les amphithéâtres, on utilise la sedilia. Le terme sedilia est aujourd?hui réservé à certains sièges d?église qui sont, le plus souvent, assemblés en rangée de trois et utilisés par les officiants du clergé. À l?époque médiévale, les sediliae destinées aux dignitaires du clergé sont généralement rehaussées de sculptures, de peintures et de dorures.


Domy 20
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 16:30



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5 Au Moyen Âge

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Au Moyen Âge, il existe différents types de sièges (bancs, chaires, tabourets) d?usage courant, mais pas de chaises. Toutefois, on peut considérer que certains trônes, comme celui de l?archevêque Maximien au VIe siècle (Museo Nazionale, Ravenne) sont des chaises décorées de plaques d?ivoire richement sculptées. Il en est de même pour le trône de Dagobert Ier, chaise pliante carolingienne en bronze coulé (début du VIIe siècle, Louvre, Paris), dont le piétement est en forme de têtes et de pattes d?animaux.

6 À partir de la Renaissance

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C?est à cette époque que la chaise cesse d?être un emblème de pouvoir, et devient un article d?usage commun. Au XVe siècle apparaît en Italie le sgabello, un siège mobile à dossier dépourvu d?accoudoirs. Jusqu?au début du XVIe siècle, la plupart des chaises européennes ordinaires sont massives et lourdes, en chêne et dépourvues de garniture. En France, les chaises à bras sont en réalité des fauteuils, et c?est la mode du vertugadin ? qui fait bouffer les robes ? qui suscite la création de véritables chaises dites « à dos », sans bras. Au cours de la première moitié du XVIIe siècle, on commence à utiliser des garnitures fixes en cuir, puis en velours, en tapisserie ou en soie et des cannages. Les pieds sont tournés (en chapelets ou en torsades) et maintenus par des traverses en H. Au milieu du XVIIe siècle apparaissent les hauts dossiers et les pieds réunis par des X. Au XVIIIe siècle, le dossier est abaissé et le siège approfondi. Désormais les pieds ne seront plus reliés. on utilise beaucoup le cannage et les bois, peints ou dorés. (Voir Henri IV, style ; Louis XIII, style ; Louis XIV, style ; Louis XV, style ; Louis XVI, style).

La chaise longue apparaît à la fin du XVIIe siècle sous la forme d?une bergère (large fauteuil à dossier rembourré et à côtés pleins) dont le siège a été allongé, puis à laquelle on ajoute un ou deux éléments. La chaise percée fait son apparition en France au XIVe siècle et commence à disparaître au XIXe siècle avec la généralisation des cabinets d?aisance.

7 Aux XIXe et XXe siècles

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Parmi les chaises les plus populaires et les plus novatrices fabriquées en Europe à la fin du XIXe siècle, figurent les pièces en bois plié produites par les frères Thonet à partir de 1849. Fabriquées à l?aide de baguettes de bois de hêtre tendre et généralement assorties de sièges cannés, ces chaises légères et résistantes se révèlent adaptées à la production en masse. Au XXe siècle, les concepteurs continuent à expérimenter des matériaux originaux et des techniques nouvelles, toujours dans le souci, propre à l?ère industrielle, d?obtenir une qualité esthétique satisfaisante dans la production en série.

Le Bauhaus se trouve à l?origine de la conception de chaises qui comptent parmi les plus originales des années vingt. Les architectes Ludwig Mies van der Rohe et Marcel Breuer produisent les modèles de chaises du Bauhaus qui connaîtront la plus grande longévité : la chaise Barcelona en acier chromé poli et en cuir de Mies, et le fauteuil Wassili de Breuer fait de tubes en acier et de toile. Les concepteurs scandinaves, comme Alvar Aalto, réalisent des chaises en contre-plaqué moulé. Aux États-Unis, Charles Eames et Eero Saarinen, qui ont souvent travaillé en collaboration, créent la fameuse chaise longue et le divan en contre-plaqué moulé tapissé de cuir, dessinés en 1946. on doit également à Saarinen la chaise piédestal en plastique moulé, souvent appelée chaise tulipe. Le sculpteur américain Harry Bertoia (élève, comme Eames et Eero Saarinen, d?Eliel Saarinen) crée, en 1952, la chaise en métal grillagé, que l?on appelle aujourd?hui la chaise coquille. Voir aussi Mobilier.

Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 16:32



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Bonjour Domy et bravo

Si Jean ne reste pas sur sa chaise avec tout ça....!!!



Chaise voyeuse.


:bisou:
Domy 20
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 16:35



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chaise à capucine


Domy 20
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 16:43



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Bonjour Bénédicte


La Sella Curulis : le siège des Empereurs et des magistrats romains

1 2 3 4 5 (5 votes) La "Sella Curulis", c'est le siège des magistrats et des Empereurs romains. Le mot "Sella" est une contraction de "sedula", tirée de sedeo. Comme "sedile", "sella", désigne, en général, un siège. La sella, par opposition au trône, n'a pas de dossier ni de bras. C'était la forme de siège la plus commune, employée, dans toutes les classes, par hommes et femmes. Nue ou ornementée, mais jamais tapissée, on la couvrait d'un coussin (le "pulvinus") avant d'y prendre place. Le mot "sella" s'appliquait à des sièges utilisés dans toutes les classes de la société romaine. Il sera ici question des Sella Curulis, c'est-à-dire des sièges officiels utilisés par les magistrats romains et par les Empereurs. L'étymologie la plus vraisemblable du mot "Sella Curulis" est liée à la disposition des villes anciennes qui ne permettait pas à tous de circuler librement en voiture dans les rues; les magistrats en avaient le droit dans certaines cérémonies; à l'origine ils jouissaient probablement sans restriction de cette prérogative. Entre toutes les attributions du pouvoir, la plus essentielle était la fonction de justice. Or elle restait attachée à la personne, non à un lieu déterminé; d'autre part, le magistrat agissant comme juge se plaçait toujours dans un endroit élevé sur une estrade (suggestus, tribunal) et il officiait assis. Sur l'estrade on posait la sella; tribunal et sella, d'après les textes, paraissent aller nécessairement ensemble. Le magistrat a le droit de procéder assis à toutes les affaires qui le concernent, telles que l'administration de la justice, la levée des troupes, la prise des auspices; peut-être même était-ce une obligation, à peine de nullité. Le caractère symbolique de la sella du magistrat tient à celui de la position assise : on est en devoir de la quitter et de se lever en présence d'un homme plus âgé ou honoré. Le public agissait ainsi quand le magistrat faisait son entrée dans l'amphithéàtre, pendant les jeux.
A César dictateur fut conféré en 708 le droit de s'asseoir sur la sella curulis dans la curie, à côté des consuls; en 710 celui de s'en servir en tous lieux. on l'accusa d'ailleurs de prétendre au pouvoir royal, quand il refusa de selever devant le Sénat. Les empereurs témoignaient de leur autorité en s'asseyant entre les consuls. Ainsi le magistrat avait toute liberté pour le choix du lieu où il rendrait la justice, et son siège lui était nécessaire, d'où la forme de la sella, siège pliant, facile à emporter et pouvant suivre le dignitaire, comme la hache et les verges; et il n'est pas besoin de faire fond sur la tradition d'après laquelle ces "altae curules" auraient été introduites, pour la première fois, à Vétulonie par Tarquin l'Ancien, qui les emprunta aux Étrusques. Les rois ont dû se servir du Solium à dossier; on retira le trône et le char aux magistrats de la République, héritiers de leurs attributions; mais le nom de curulis resta au siège du magistrat le plus élevé, en tant que juge; puis, même après avoir perdu toute juridiction sur la capitale, les consuls gardèrent et le tribunal et la sella ; tous deux se rencontrent plus tard, à titre isolé de simple distinction, en dehors de toute idée de juridiction.

La sella curulis était toujours carrée, probablement en ivoire et d'habitude soutenue par des pieds recourbés de hauteur sans doute variable. La forme en a pu être plus simple quand ce siège servait hors de Rome et dans les camps. Les monuments nous montrent, en effet, deux types : tantôt chaque paire de pieds est en deux branches incurvées enmme des tenailles, suivant le modèle gravé au revers de nombreuses monnaies, notamment d'une monnaie de Cyrène (Premier siècle av.-J.-C.), au nom de L. Lollius; on a retrouvé un spécimen de cette variété (gravure 1) dans les fouilles de Pompéi; tantôt le pliant est constitué de deux séries de bâtons parallèles et tout droits, reliées l'une à l'autre, de façon à basculer librement, au milieu de la longueur des bâtons, à la façon des ciseaux. Tel est le type d'une autre monnaie de la même province, un peu plus tardive d'après le style; il est exactementreproduit sur une pierre tombale du musée d'Avignon qui laisse voir le coussin supérieur maintenu par des courroies; le fond était d'ordinaire tressé, donc à jour. C'est à cette variété de sella curulis qu'il convient, selon toute vraisemblance, de rattacher la sella castrensis qui était placée pour le général en chef sur le tribunal, d'où il prononçait ordinairement toutes ses harangues. La possession de ce siège entraînait les qualificatifs de "magistrales curulis", "honor curulis"; elle allait de pair avec celle des faisceaux et se trouvait dévolue à tous ceux qu'accompagnaient des licteurs : le roi (indépendamment du solium), l'interroi, tous les magistrats pourvus de l'imperium consulaire ou prétorien, consuls, préteurs, décemvirs et tribuns de cette espèce, proconsuls, propréteurs, dictateur : l'elogium de M. Valerius mentionne qu'il eut dans le cirque une chaise curule d'honneur; de son vivant Jules César reçut une sella aurea et une couronne; elles sont gravées sur une monnaie à la légende : Caesar dic. per. Ajoutons encore le magister equitum, enfin les édiles curules. Pour le praefectus Urbi, qui n'est qu'un représentant, nous n'avons pas de renseignement positif : il semble pourtant qu'on puisse, dans l'affirmative, se prévaloir d'une monnaie. Dépourvu de licteurs et de pouvoirs judiciaires, le censeur avait toutefois, au moins à partir d'une certaine époque, le siège curule; mais il faut exclure de la série tons les magistrats inférieurs. on y ajoutera, en revanche, les magistrats municipaux, parce qu'ils ont les faisceaux : tel le quatuorvir d'Avignon et un duumvir jure dicundo de Nuceria. Parmi les prêtres, seul le flamen Dialis a la sella curulis, parce qu'il est investi de tous les honneurs de la plus haute magistrature. Les présidents de jeux, en principe, ne jouissaient pas de cette prérogative; c'est à un autre titre qu'on la conféra, pour les jeux de 714, au triumvir Antoine et à son collègue Octave. Il y a là peut-être un de ces exemples de faveurs exceptionnelles, qui font qu'on voit, en 378 apr. J.-C., Ptolémée, roi de Maurétanie, assis sur une sella curulis, comme la République en avait accordé une à Eumène de Pergame.

De par les nombreuses magistratures accumulées sur leur tête, les empereurs ont dû avoir de tout temps le droit de paraître en tous lieux assis sur un siège; mais bientôt ils n'usent plus de faisceaux et négligent de venir au Sénat. Ils prenaient place aussi, dans les solennités, sur le siège spécial appelé sella aurea, qui ne différait pas par sa construction de la sella curulis. A défaut de la curulis, d'autres magistrats avaient du moins une sella. Le questeur, en particulier, remplissait à l'aerarium des fonctions pour lesquelles il devait être assis; mais elles étaient attachées au temple de Saturne; il n'avait donc pas besoin de siège portatif; aussi sa sella, également sans dossier, reposait sur quatre pieds droits non échancrés et ne se repliant pas. Tous Ies questeurs, urbains et provinciaux, étaient à ce point de vue sur le mème rang, et aussi les proquesteurs; de même tous les présidents de tribunaux, civils et criminels, n'ayant pas droit à la curulis. Enfin les magistrats plébéiens ont le subsellium, siège plus bas, servant à plusieurs à la fois. L'ornementation des sellae est allée se développant, s'exagérant; on en a l'indication par les diptyques du Bas-Empire dont il a été donné ailleurs des exemples. Les griffes et têtes de lions ont été introduites dans ce mobilier sous l'influence d'idées chrétiennes.


Domy 20
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 16:47



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Les représentations de Sella Curulis sur les monnaies romaines
Outre les exemples cités ci-dessus on peut voir des représentation de la sella curilis sur des monnaies des familles Cornelia, Norbana, Lollia, Furia, Livineia, etc.
En ce qui concerne la "sella aurea" des empereurs, elle apparaît très souvent sur les monnaies impériales. Il arrive parfois que l'on voit deux chaises curules sur le revers d'une monnaie; c'est le cas d'une monnaie qui évoque Titus et Vespasien après leur disparition; il s'agissait d'évoquer la mémoire des absents. D'ailleurs, cette coutume était aussi en usage pendant les funérailles, au cours desquelles on plaçait une effigie du prince sur une chaise curule. on plaçait aussi des sièges curules vides dans les théâtres, toujours pour évoquer certains personnages disparus (ce fut le cas pour Faustine, l'épouse d'Antonin le Pieux).
on voit sur une monnaie dédiée à Vespasien divinisé un foudre posé sur une chaise curule : là encore il s'agit d'une évocation de la mémoire de l'Empereur mort.
Il faudrait ajouter que le siège curule est souvent attribué sur les monnaies aux diverses divinités.
De façon générale, on peut dire les sièges curules sont représentés sur les monnaies romaines dans trois circonstances :
-l'évocation des personnes vivantes qui ont bénéficié de ce privilège
-l'évocation des dieux et allégories bénéficiant d'office dans l'iconographie d'un privilège très codifé pour les humains ordinaires
-l'évocation de personnages absents ou des empereurs morts

Domy 20
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 16:52



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chaise curule






la berçante

Domy 20
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 17:11



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Historique
du Jeu de Go





Les origines du go


Rien n?est plus obscur que les origines du jeu de go. Certains historiens remontent jusqu?au Tibet pour retrouver ses racines. Les chinois l?attribuent aux empereurs mythiques Yao et Shun, lesquels auraient inventé le go il y a plus de 4000 ans, pour éduquer leurs fils respectifs moins avisés et sages qu?eux. Une autre légende rapporte que le go aurait été imaginé au XVIIe avant J-C par un vassal soucieux de distraire son suzerain. Ce qui est sûr, c?est qu?il est le plus ancien jeu de stratégie du monde. on estime son éclosion réelle en Chine aux alentours de mille à deux mille ans avant Jésus-Christ ; mais la première trace écrite de son existence ne remonte qu?au cinquième siècle avant J-C. Le jeu de go est alors très empreint des philosophies et astrologies chinoises. Les premiers ouvrages concernant ce jeu (nommé " Weiqi " en chinois) ont été écrits sous la dynastie Tang, de 618 à 906.

Le go fut officiellement introduit au Japon via Kyôto en 735 ? époque Nara, suite à une mission en Chine de l?ambassadeur Kibi No Makibi (il semble cependant que le go ait été connu plus tôt au Japon par le biais de la Corée). Le Japon, alors en pleine période de fascination pour son voisin chinois, réserva à ce jeu un bon accueil.

Le jeu de go prospéra ensuite au Japon jusqu'au XVIe siècle, mais, au début limité à la cour, le niveau resta faible. Par la suite, des écoles privées s'ouvrirent et, jusqu'en 1600, le go fut une discipline obligatoire de l'académie militaire japonaise. Les maîtres de go étaient reconnus, et bénéficiaient de privilèges à la cour des seigneurs féodaux.

En 1603, le shôgun Tokugawa Ieyasu fonda une académie pour la promotion du jeu de go (la Go-in) : le go s'organisa, se professionnalisa, et le niveau théorique augmenta. L'académie attribua des " degrés " aux joueurs professionnels, en utilisant le système des dans du judo. Cette académie perdura jusqu'en 1868, date à laquelle l'organisation étatique du jeu prit fin. Après 1868, le go va connaître sous l'ère Meijin un nouveau tournant ; la fondation de la Nihon Ki-in (organisation japonaise de go actuelle, dont le siège est à Tôkyô). Celle-ci va achever de démocratiser et moderniser la pratique du go, notamment grâce à la presse et aux mécènes.

Au XXe siècle, le go a connu un essor spectaculaire au Japon, et une ouverture vers d?autres pays. Il existe aujourd?hui près de dix millions de pratiquants réguliers au Japon ainsi qu'un grand nombre de joueurs professionnels.




Le go dans le monde

Au Japon, le dernier grand tournoi traditionnel dans le cadre des " quatre familles " de go eut lieu en 1938. Ce tournoi symbolique marqua un tournant dans l?histoire du go japonais en montrant la défaite du go ancestral face à la modernité.

Désormais, le meilleur joueur de go n?était plus le chef d?une famille, mais le tenant d?un titre. Ce changement de statut s?accompagna très vite de l?arrivée des sponsors dans le monde du go, et, par l?internationalisation du jeu. La Fédération internationale de go fut créée en 1982, avec Sakata Eio (9e dan pro) comme premier président.



Nettement dominateur depuis près de quatre siècles, le Japon voit aujourd'hui sa suprématie remise en cause par le retour en force des joueurs chinois, et surtout l?arrivée des coréens. La Corée (où ce jeu se nomme " Baduk ") s?est en effet doté de structures performantes, permettant la détection et l?éclosion de jeunes talents. La domination asiatique reste cependant de très loin sans partage sur le reste du monde.

Le go fut évoqué par Marco Polo (1254-1324), mais sans qu?il ne sorte de son anonymat en Occident. A part cela, les Jésuites au XVIe siècle, furent sans doute les premiers occidentaux à voir un goban. Suite à un voyage au Japon, l?ethnologue et joueur d?échecs Otto Korschelt, rédigea le premier traité de go occidental en 1881, et ramena donc les règles en Europe ; mais celles-ci restèrent encore bien méconnues. C?est en 1920, aux Etats-Unis, que naquit le premier club de go en Occident ; suivi par la fondation, en 1934, de American Go Association à New-York. Puis ce fut au tour de l?Europe de s?intéresser petit à petit à ce jeu (création du championnat d?Europe en 1957). Le développement du go fut ensuite marqué par une accélération dans les années 1970, période d'éclosion du go français. En 1978, fut créé le championnat du monde des amateurs, marquant l?ouverture du jeu en dehors de ses frontières asiatiques originelles.



Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 17:17



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Très populairement, dépendeur d'andouilles, homme grand, maigre, qui a les bras longs ; mauvais sujet, chenapan, à qui sa haute taille permet de dépendre, c'est-à-dire d'enlever les saucissons ou andouilles que les charcutiers suspendent devant leurs boutiques pour servir d'enseignes.




Par contre,il existe bel et bienle métier de dépendeur:

Ouvrier qui dépend les harengs, lorsqu'ils sont fumés.


:bisou:
Domy 20
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 17:20



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Insei (go)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, RechercherPour les articles homonymes, voir Insei.
Insei est le nom officiel donné aux Japonais qui étudient le jeu de go pour devenir des joueurs professionnels. on trouve des apprentis professionnels dans les pays où il existe une ligue professionnelle: le Japon, la Chine, et la Corée.


Insei au Japon [modifier]
Les études d'insei à la Nihon Ki-in (Institut japonais de go) permettent, une fois par an, à 3-4 joueurs de se qualifier lors d'un tournoi pour devenir professionnel de go.

La limite d'âge pour rester insei est de 18 ans, mais cette règle est en général assouplie pour les étrangers. Pour devenir insei, une personne a besoin d'être parrainée par un professionnel de la Nihon Ki-in. Il n'y a pas de manière officielle de contacter un professionnel pour qu'il parraine un insei. Les inseis vivent souvent avec leur "maître", qui les entraîne en plus des matchs de la ligue insei. Le "dojo" le plus connu était celui de Kitani Minoru, qui a formé bon nombre des meilleurs joueurs japonais.

Les insei n'ont normalement pas le droit de faire partie d'un club scolaire de go ni de participer à des tournois amateurs. Ils sont séparés en classes de niveau, dont le nombre varie suivant le nombre d'inseis. Un tournoi permanent permet de déterminer le niveau des inseis au sein de chaque classe, et un système de promotion/rétrogradation permet le changement de classe des plus forts ou des plus faibles joueurs de chaque classe.

Les meilleurs inseis peuvent participer directement au tournoi d'admission pour devenir professionnel (honsen) mais les autres inseis doivent d'abord franchir le tournoi préliminaire (yosen) où les joueurs amateurs sont également autorisés à participer.

L'univers des inseis a été popularisé par le manga Hikaru no go.

Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 20:26



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C'est un mystère Jean car la première association française de Joueurs de Go ne voit le jour qu' en 1970 et on ne peut voir des joueurs professionnel français (s'il y en a..) qu'après cette date.

Un joueur de go professionnel est un professionnel appartenant à une fédération de joueurs payés pour jouer et enseigner le jeu de go. Le niveau requis pour devenir professionnel est extrêmement élevé, et seuls quelques joueurs par an parviennent à devenir professionnel.
La quasi-totalité des professionnels actuellement en activité sont d'origine japonaise, chinoise, coréenne ou taiwanaise, à l'exception d'une poignée de joueurs d'origine russe, européenne ou américaine.


Geisha jouant au go.


:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 21:18



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J'ai trouvé aussi le Joueur de Go belets...



Un joueur de gobelets, un escamoteur, celui qui sait jouer des gobelets.(Littré)


:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 21:29



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bravo Khalida


Un Johnnie préparant les oignons.



Johnnies.

:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 18 juillet 2008 21:59



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Bonne soirée à tous.

A demain.

:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 19 juillet 2008 12:05



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Bonjour à tous

Kty, je suis allée faire un tour sur ton fil..je comprends que tu sois boulversée. Reviens nous voir quand tu veux.:bisou:

bravo Khalida pour le Troubadour


Bonne journée à tous.

:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 19 juillet 2008 12:33



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Secheur de drêches

Ouvrier qui fait sécher les drêches.

Les drêches d'orge sont des résidus de brasserie (dans ce cas on parle de "drèches de brasserie"). Elles résultent de la filtration du moût en fin de brassage, qui permet d'éliminer tous les résidus solides avant clarification de la bière.
Les drêches peuvent aussi être un coproduit de la fabrication du bioéthanol. Dans ce cas ce sont des drêches de maïs ou de blé.
Quelque soit leur provenance, les drêches apportent un complément d'alimentation azotée et sont utilisées en alimentation animale car elles peuvent entrer dans la ration des animaux ,surtout les ruminants.


Drêches de brasserie.

Les drêches de brasserie fraîches (à la sortie de la brasserie) contiennent beaucoup d'eau (80%). Compte tenu de cette forte humidité, les drêches de brasserie ne peuvent pas être conservées telle quelle très longtemps. Elles doivent être consommées dans les 7 jours qui suivent leur fabrication ou un procédé de conservation doit être mis en oeuvre.Actuellement il existe dans les grandes brasseries des sechoirs tubulaires à vapeur.



J?imagine qu?avant l?industrialisation on devait faire sécher les drêches au soleil ou dans des fours maçonnés chauffés au bois.
J?ai trouvé, sur le web, mentionnés des dépots de brevets pour des séchoirs à drêches et des fours à drêches au 19ème siècle...mais aucune description.....
Si quelqu?un trouve un complément d?information....



:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 19 juillet 2008 14:43



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Tailleur d?habits

Artisan qui taille les tissus et les coud pour en faire des vêtements.



Image empruntée au site des Métiers de nos Ancêtres de D.Chatry.

Histoire
La corporation des maîtres marchands tailleurs d'habits, c'est ainsi qu'on les appelait en style officiel, était une des plus anciennes de Paris. A côté d'elle, non moins vénérable par son antiquité, vivait assez prospère la corporation des maîtres marchands pourpointiers, c'est-à-dire marchands de pourpoints. Ainsi, l'artisan qui faisait l'habit et celui qui faisait le pourpoint appartenaient à ceux communautés distinctes, entendez rivales.
on connaît la différence de l'habit et du pourpoint. L'habit était le vêtement extérieur qui couvrait le buste et descendait au-dessous de la ceinture, plus ou moins bas, selon la condition de la personne. Le pourpoint s'arrêtait à la ceinture ; c'était une espèce de veste, qui parfois n'avait pas de manches.
Les tailleurs d'habits et les pourpointiers se réunirent, l'an 1655, en une seule communauté, à qui on donna de nouveaux statuts. Il fut établi par ces statuts que l'inspection et la surveillance des travaux du métier seraient exercées un jour par semaine par quatre gardes jurés élus pour deux ans ; que chaque maître n'aurait à la fois qu'un apprenti, qui pourrait être reçu compagnon après trois ans d'apprentissage, et maître après trois autres années et l'exécution d'un chef-d'oeuvre. Toutefois, on convint qu'il ne serait jamais reçu que dix maîtres par an.

Les statuts confirmaient aux marchands d'habits et pourpointiers le droit de faire habit neuf ou de façon neuve, à l'exclusion de tous autres ouvriers. C'était très bien en paroles ; mais il n'était pas toujours commode en fait de prouver à un fripier qu'un vieil habit retapé est neuf par la façon, alors surtout que le fripier avait intérêt à ne pas se convaincre. Aussi les tailleurs eurent-ils avec les fripiers, sur la différence de l'habit neuf au vieil habit, des procès qui, dans l'histoire des corporations, sont restés célèbres par leur durée.



Atelier de tailleur.18ème.

Est-ce que les tailleurs faisaient des souliers, des bas, des chapeaux ? Non, ils les fournissaient seulement à leurs pratiques, après les avoir achetés chez les marchands spéciaux. Ils entreprenaient la toilette complète ; et les gens qui tenaient à avoir bon air se laissaient habiller de la tête aux pieds par leur tailleur. C'était le seul moyen que toutes les pièces du vêtement fussent parfaitement assorties ; ce qui passait, sous Louis XV, pour le point essentiel aux yeux des élégants.

Confection d?un habit

Voici ce qu?on trouve dans L?Encyclopedie Méthodique de Plomteux publié en 1784.
?Quant aux outils propres à ce travail,après l?aiguille, le dé, les ciseaux,il n?y a de particulier que le carreau, espèce de fer pour repasser et aplatir les coutures au moyen du billot en bois (....)
La craquette en fer est employée pour relever et unir les boutonnières.
Le patira, morceau de laine d?un pied carré environ,composé de grosses lisières de drap cousues ensemble,se met sous l?étoffe galonée lorsqu?on veut unir et presser les galons avec le carreau.



Planche 1 Ciseaux et chandeliers



Planche2
1. Craquette plate propre à passer les boutonnieres.
2. Craquette triangulaire.
3. Poinçon aigu pour faire des trous dans l'étoffe.
4. Poinçon camus.
5. 6. & 7. Aiguilles de différentes grosseurs.
8. Filier dégarni.
9. Filier garni.
10. Dé fermé.
11. Dé ouvert.
12. Grand carreau, espece de fer à repasser.
13. Petit carreau.
14. Chante u, morceau d'étoffe qui prend différentes formes selon les places qu'il doit occuper dans un habit, lorsque cette étoffe n'est point assez étendue.
15. Patira, plusieurs lisieres réunies & cousues ensemble formant une espece d'étoffe sur laquelle on unit les galons.
16. Petit billot pour applatir les coutures tournantes.
17. Passe - carreau destiné au même usage.
18. Poids pour mettre les étoffes en presse & leur donner les bons plis.


Pour déterminer les dimensions des habits qu?il doit faire, le tailleur prend les mesures des personnes pour lesquelles ils sont destinés (....)distance des épaules,quarrure de devant,la grosseur et la longueur du bras,celle de la taille,ainsi du reste. Il marque ces distances sur des bandes de papier avec de petites hoches faites avec les ciseaux.(...)


Planche 3

Si c?est du drap qu?il emploie, il commence par en arracher les lisières (....) il le plie en deux sur la longueur (...) il l?étale ainsi doublé sur le bureau(...) il choisit un patron le plus approchant de ses mesures actuelles et l?applicant sur l?étoffe, il en dessine légèrement les contours avec de la craie(...)il achève ainsi de tracer toutes les parties ayant attention de combiner les places pour toutes les pièces dont il a besoin avec le moins de déchet possible; après quoi il les coupe, il les adouble par la disposition de l?étoffe repliée (...)

Lorsque le vêtement est taillé il s?agit de le traiter ( y ajouter à l?aiguille tout ce qui est nécessaire) et le monter (coudre à leur place les devants aux derrières, les manches, la plissure)Mais avant tout on fortifie le haut des plis de côté (...) pour éviter qu?il soit déchiré durant le travail.Cela se fait avec des droits-fils, bandes de toile forte que l?on attache à l?envers de l?étoffe en leur donnant la forme de fers à cheval (...)

on a porté des habits avec des boutonnières (...) mais on les a supprimées.(...) on l?orne encore cependant avec des gances qui figurent les boutonnières de part et d?autre;on y ajoute des glands.?
Ensuite,suit l?assemblage, la pose de la doublure en intercalant au niveau de la poitrine un morceau de ?bougran? (sorte de vieille toile gommée),la mise en place des épaulettes,la pose des manches du col..... etc,les coutures étant repassées au carreau.

Evidemment tout est cousu à la main.

Le tailleur fait aussi des vestes, des gilets, des culottes,des fraques,des vestons,des redingottes, des soutanes, des robes de chambres, des robes de palais (?particulière aux gens de justice?), des robes de professeur et de docteur,des manteaux courts d?abbé,desmanteaux longs d?ecclésiastique.......



Planche habillement
1. Habit.
2. Veste.
3. Culotte.
4. Culotte à pont ou à la bavaroise.
5. Soutanne.
6. Manteau long d'abbé.
7. Manteau court d'abbé.
8. Redingotte.
9. Robe de chambre.
10. Robe de palais.
11. Gillet ou petite veste sans basques.
12. Fraque, espece d'habit de nouveau genre.

A côté du tailleur d?habit,il existait aussi le tailleur de corps de femmes et d?enfants et le tailleur de culottes de peau
A la campagne, tandis que les hommes sont aux champs, le tailleur d'habits travaille à la ferme pour confectionner les vêtements commandés. Ayant souvent du mal à se faire payer, il reçoit son dû parfois en nature comme des volailles.






(à suivre)
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 19 juillet 2008 14:48



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Contrat d'apprentissage de tailleur d'habits, 1737, Bourg-l'Evêque.

Le 24 août 1737 après midi, par devant nous Toussaint Péju notaire royal en le sénéchaussée d'Anjou Angers, résidant à Armaillé, furent présents sieur Louis Fortin lieutenant de gabelle en la brigade de la Pihallaye y demeurant paroisse de Noëllet, et Geneviève Leboucher son épouse, auparavant veuve d'Hipolitte Lemonnier, vivant lieutenant de gabelle et elle hôtesse à l'Auberge où pend pour enseigne l'image de Notre Dame y demeurant paroisse d'Armaillé d'une part, et Louis Orault tailleur d'habits demeurant paroisse du Bourg l'Evêque d'autre part, lesquels sont convenus du brevet d'apprentissage conventions obligations qui suivent c'est à savoir que ledit sieur Fortin et son épouze à la prière et réquisition d'Hipolitte Lemonnier, qu'ils certifient fidèle, âgé de 13 ans, fils mineur de ladite Leboucher et dudit deffunt Lemonier son premier mary, aussi à ce présent, ont mis en apprentissage avec ledit Orault qui l'a pris et accepté pour son apprenty, promet et s'oblige lui enseigner à sa possibilité son métier de tailleur d'habits sans rien luy celler de ce qui le concerne, de le nourrir coucher et reblanchir, le traiter humainement pendant deux années et demie entières parfaires et consécutives, qui commencerons demain dimanche 25 août présent et finiront le 25 février 1740, et iceluy apprenty a promis de s'appliquer et de pendre de son mieux ce qui luy sera montré par ledit Orault et de luy obéir en tout ce qu'il luy commandera de licite et honnête concernant ledit métier pendant ledit temps de deux années et demie, convenu ledit brevet d'apprentissage fait pour et moyennant la somme de 24 livres, de laquelle somme ledit sieur Fortin et femme ont payé hors notre personne audit Orault celle de douze livres dont il se contente et les acquitte, et le surplus montant pareille somme de 12 livres ledit sieur Fortin et son épouse promettent et s'obligent solidairement chacun d'eux et l'un pour l'autre seul et pour le tout sans division de personnes, de biens, renonçant au bénéfice desdits droits ... payer audit Orault en son domicile d'huy en un an ... passé au bourg d'Armaillé en notre étude, en présence des sieurs Guillaume Belot maître chirurgien juré et Jean Serbert marchand Signé : Fortin, Geneviève Lebouché, Jean Serbert, G. Belot, Péju (AD49)



Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 19 juillet 2008 14:56



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Couturière

Celle qui fait métier de coudre du linge ou des vètements





Métier jadis réservé à la gent masculine, la confection de vêtements est longtemps l'apanage d'une corporation faisant valoir ses droits à grand renfort de plaintes, amendes et autres saisies, bien décidée à éradiquer l'activité clandestine des couturières.
C'est au prix d'une lutte acharnée qu'en 1675, celles-ci mettent un terme à ce monopole, établissant qu'il est bienséant et convenable à la pudeur « des femmes et filles de se faire habiller par des personnes de leur sexe, lorsqu'elles le jugeraient à propos ». Rigoureusement encadré et couronné par la réalisation d'un chef-d'?uvre, ce métier se développe considérablement au XIXe siècle, et il n'est alors pas une maison de village qui ne reçoive la visite des couturières au moins une fois l'an.
C'est en 1675 que, sous le titre de couturières, les femmes furent autorisées à travailler différents vêtements tels que robes, jupes, casaquins etc., celles de Paris étant cette année-là regroupées par édit en corporation. La broderie d'or, d'argent, appliquée, couchée, en guipure, passée et plate, se faisait encore par des hommes, les passementiers, mais elles purent alors s'adonner librement à la broderie en tissus, avant d'exercer leurs talents dans les secteurs de la lingerie ou de la confection...
Donc,contrairement à ce que l'on pourrait croire, la couturière ne se contente pas de coudre. Son travail n'est en effet pas très éloigné de celui du tailleur.




Lors de l?apparition de la machine à coudre, elles se sont appelées couturières mécaniciennes.

Au 19ème et 20ème siècle, beaucoup de femmes célibataires,de filles mères ou de veuves ont trouvé dans cette profession le moyen de gagner leur vie et celle de leurs enfants.
Beaucoup d?ouvrières travaillaient comme couturières dans les ateliers de confection ou dans des ateliers de haute couture (on les appelait alors « petites mains »)






Histoire de la machine à coudre

La plupart des encyclopédies anglo-saxonnes attribue l'invention à Walter Hunt et à Elias Howe. Dès 1834, le premier fabriqua une machine à coudre utilisant deux bobines et une aiguille percée d'un chas qui ne pouvait coudre qu'un court point droit. Howe, quant à lui, a créé son premier prototype en 1846 au Massachusetts, Etats-Unis.
Toujours aux Etats-Unis, Morey & Johnson déposent un brevet en 1849 pour une machine à un fil en point de chaînette. Isaac Merritt Singer n'entre dans l'histoire de la machine à coudre qu'en 1851 pour n'apporter que quelques améliorations à l'invention de Howe qui l'attaqua en justice pour le vol de son brevet (et gagna le procès). Les innovations de I.M. Singer furent surtout commerciales, il créa la location vente et des techniques de ventes plus offensives qui lui permirent de construire son empire. Moins de neuf ans après I.M. Singer, en 1860, New Home, aujourd'hui Janome, fut créé dans le Massachussetts et connu un succès énorme (et le connait toujours aujourd'hui sous le nom de Janome).

Cependant il faut attribuer la première machine à coudre réellement fonctionnelle à Barthélémy Thimonnier, tailleur français d?Amplepuis (Rhône) qui en déposa le brevet en1830.
Barthélemy Thimonnier, né à l?Arbresle (Rhône) le 19 août 1793 et mort à Amplepuis le 5 juillet 1857
La Révolution française aurait contribué à faire de lui un esprit non conformiste. En 1795, il s'installe à Amplepuis. C'est l'aîné d'une famille de sept enfants. Il fait quelques études au séminaire Saint Jean à Lyon. Il quitte Amplepuis et va travailler comme tailleur journalier à Panissière. En 1823, il s'installe dans un faubourg de Saint Etienne, au lieu-dit Les Forges. En tirant l'aiguille pour habiller ses clients, il est hanté par l'idée de coudre mécaniquement et d'utiliser un crochet analogue à celui utilisé par les ouvrières qui font des broderies au crochet dans les monts du Lyonnais.

En 1829, il met au point le premier métier à coudre. Pour mettre en valeur son invention, il signe un contrat avec Auguste Ferrand, ingénieur des mines, qui va se charger de faire les dessins et la demande de brevet de la machine à coudre. Avec ce contrat, Ferrand s'attribue la copaternité de l'invention dont le brevet est délivré le 17 Juillet 1830. La même année, et grâce à huit commanditaires, s'ouvre le premier atelier mécanique de confection du monde. Celui-ci va fabriquer les uniformes de l'armée.



Cousobrodeur.

Suite à la destruction de l'atelier par des ouvriers en colère, Thimonnier retourne à Amplepuis, reprend son travail de tailleur et continue à chercher des améliorations à sa machine.
Le 17 octobre 1847, un nouveau brevet est délivré au nom de Barthélemy Thimonnier et Jean-Marie Magnin, avocat, non plus pour un "métier à coudre" mais pour un "couso-brodeur".Cette dernière invention destinée à coudre, broder et faire des cordons au point de chaînette pouvait piquer 300 points par minute. Le brevet prévoit même la possibilité de mettre plusieurs aiguilles sur une même machine préfigurant ainsi les machines modernes. Il prévoit aussi que pour obtenir une belle couture il faut que la grosseur de l'aiguille soit en rapport avec l'épaisseur du tissu ! Le couso-brodeur, comme son nom l'indique, "peut, d'après le brevet, s'appliquer à toute espèce de broderie au point de chaînette sur mousselines, linges, velours, satins, draps et cuirs, notamment les gants". Il peut aussi exécuter un ou plusieurs cordons (passementerie et bordure de vêtements).
La machine de Thimonnier remportera la médaille de première classe à l'Exposition Universelle de Paris de 1855.




Venu vivre dans la ville de Manchester ( Angleterre) vers les années 1840 et en partenariat avec une entreprise locale, il y a construit des machines. Thimonnier avait l'intention d'exposer son "Cousobrodeur" à la grande Foire exposition du Crystal Palace à Londres en 1851. Il avait préparé un exemplaire de sa machine et l'avait envoyé au Crystal Palace mais le paquet disparut mystérieusement et la machine en fut jamais exposée. on en a suspecté ses concurrents .... A la différence des premières machines en bois, il semble que le Cousobrodeur de 1840 ait été en fonte.


Bien qu'ayant remporté des prix à des expositions universelles et ayant eu des éloges dans la presse, l'utilisation de la machine ne se répand pas. La situation financière de Thimonnier est difficile, il doit cependant faire vivre sa famille. De nombreux voyages dans la capitale ne lui apportent pas la fortune et il termine sa vie comme tailleur d'habits, dans la misère, réduit à vendre ses outils pour subvenir à ses besoins.
Il meurt le 5 juillet 1857 à Amplepuis à l'âge de 64 ans, comme de nombreux inventeurs sans avoir profité du fruit de sa découverte




La machine à coudre à navette, fonctionnant aux pieds avec une pédale fut brevetée le 12 mai 1868 par Pierre Carmien. Brevet et nom furent vendus à la famille Peugeot qui la fabriqua à Audincourt. À l?exposition universelle de Paris de 1878, la Légion d?honneur fut décernée à Benjamin Peugeot, constructeur de la machine à coudre.


Couturier pour habits militaires.


:bisou:
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