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Serge.S273
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: samedi 20 février 2010 11:20



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Bonjour.

Je vous communiquai hier une copie de Lettres Patentes organisant un Corps d’Ingénieusr spécialisés dans la fabrication d’instruments scientifiques.

Cet édit constatait officiellement l’existence d’une profession déjà fort active.



Vous avez sous les yeux la première page de la quatrième édition du catalogue commercial de Nicolas Bion, en fait un savant ouvrage décrivant la conception des instruments en usage à l’époque. Ce fut un succès d’édition traduit en plusieurs langues !

Et voici un exemple de ce qui se fabriquait et se vendait : …



…, exemple extrait d’un ouvrage plus ancien car de 1682, de Dom Hention, Baron de son état mais sous un autre nom.

Bonne fin de semaine.
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: samedi 20 février 2010 12:42



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Bonjour à tous

Merci Serge

Quelques instruments de navigation fabriqués par l'ingénieur Nicolas Dion



Détail de sa signature sur un astrolabe:



National Maritime Museum, Greenwich, London


Bonne journée.

:bisou:
Jean-Marc.L30
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: samedi 20 février 2010 21:10



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Bonsoir Bénédicte, bon soir Jean, bonsoir Joëlle, bonsoir christophe, bonsoir Serge et bienvenu sur le fil.:bisou:
Que de choses trés interressantes à lire !Book bravo Thumb Up
rose-blanche
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: samedi 20 février 2010 23:54



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mmmm
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: dimanche 21 février 2010 10:17



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Bonjour à tous

Bonjour Rose Blanche

mmmm?




Bon dimanche

:bisou:
christ.L12
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: dimanche 21 février 2010 10:42



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bonjour à tous et à toutes et bon dimanche

patronymes sur 57 Rall,Neufint/Tänny/Boltz/Bossert/Theobald/Scheuer/
Kiehl/Geisler/Dumolt/Walter/Stenger/Burgun/Schwoerer/Lehmann
patronymes sur 67 Rall/Woelffel/Muller/Simon/Wattron/Zehner/Fritsch/Lux/Martin/Dumolt/Hilt
patronymes sur le luxembourg Boltz/Kiehl/Bernard/Sosson/Jung/Wagner/Medernach/Hansen
Serge.S273
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Envoyé le: dimanche 21 février 2010 11:47



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Bénédicte,

Bonjour.

L’excellent Bion ne connaissant pas la photographie, voici comment il présentait certains de ses instruments de navigation.



Du beau travail.

Cela étant, je précise que Nicolas Bion décéda en 1733. J’ignore qui publia cette quatrième édition. Je signale à ce propos que des généalogistes se passionnent pour les dynasties de fabricants d’instruments.
Le cadran solaire a son importance pour la navigation. Il permet de repérer le passage du soleil au zénith donc dans le méridien. Mesurant sa hauteur à ce moment on en déduit la latitude.

Amitié.
Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 21 février 2010 13:07



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Jean, je vois que tu penses déjà à ta petite sieste.....

Alors voilà...


Un lit à la polonaise.



Un lit à la Duchesse.

Ne pas confondre avec:


Une Duchesse.

ou


Une Duchesse brisée.

De même, ce n'est pas la même chose.....



Un sofa.

et


Un lit à la turque.


Mais si rien de tout ça ne te convainc, je te propose encore....


Un lit à la chinoise.

ou



Un lit de jour russe.


Bonne sieste.

:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 21 février 2010 13:12



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Bonjour Serge

Du beau travail en effet.

Et j'ignorais que des généalogistes se passionnaient pour les dynasties de fabricants d’instruments....

moi je n'en ai aucun dans ma propre généalogie.

Je suis intriguée par cette broderie canadienne que vous avez dans votre signature..... a-t-elle une signification particulière pour vous?
Et est-ce votre patronyme?

Vous voyez je suis curieuseEmbarassed

Bonne après midi.

Amicalement
Serge.S273
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Envoyé le: dimanche 21 février 2010 14:38



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Bénédicte,

Bonjour à nouveau.

Passionné de mathématique et consacrant certains de mes loisirs à l’étude d’anciennes méthodes mathématiques de l’ingénieur, instrumentation comprise, j’ai accumulé durant des années, matériels et livres anciens relatifs à ce sujet.

Dépassé par l’entretien de ma collection d’instruments, plus de sept cents pièces, j’en fis don il y a cinq ans à un excellent musée germanique du calcul : l’Arithmeum à Bonn. Ainsi partirent là bas quelques beaux compas de proportion, sector en anglais. J’avais un plaisir particulier à contempler et à étudier ces belles pièces.

Dès le début de ma correspondance avec les généalogistes vosgiens de ce site, car je suis tout de même vosgien pour moitié, j’échangeai de nombreux messages avec une personne, Andrée, qui se révéla ensuite être une lointaine cousine par alliance ; nous avions et nous avons toujours l’habitude, outre nos missives purement professionnelles d’échanger toutes sortes de plaisanteries. Or Andrée passe une notable partie de son existence au Québec et, semble-t-il aime bricoler les photographies.

Respectueux des règles de fonctionnement de ce site et maniaque de nature, je m’inscrivis en les observant toutes ; je fis suivre ainsi ma signature d’une image d’un sector. Cette image est extraite des œuvres posthumes complètes de Gunter, mathématicien anglais, œuvres publiées par Leybourne, l’un de ses successeurs ; cet ouvrage, comme celui de Bion est à portée de main, dans ma bibliothèque.

Andrée se saisit du sector et le bricola en y ajoutant mon prénom en caractères cyrilliques et pour que nul n’ignore son chef-d’œuvre, elle le baptisa : broderie canadienne ; l’analogie paraît curieuse cependant comme Andrée fréquente énormément les pays anglo-saxons, on peut s’attendre à tout ; moi j’aurais dit : bricolage ; mais, chut, ne le répétons-pas…

Voilà, ce n’était qu’une innocente plaisanterie. Un petit rien qui me permet de bavarder une demi-page !

Amitié.
Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 21 février 2010 14:47



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Merci Serge.

Ma curiosité est plus que satisfaite!
En cyrilique,ça ne ressemble pas du tout à SergeBlink

Bon, c'est bon à savoir,si nous avons besoin d'un mathématicien ou d'un spécialiste des instruments scientifiques, nous saurons donc à qui faire appelMr. Green

Amitié.

Jean, c'est vrai j'avais oublié celui-là:



AMEUBL. ANC. Lit d'ange ou lit à l'ange. Lit sans colonnes, surmonté (sur une partie de sa longueur seulement) d'un baldaquin à rideaux relevés .

Bonne apres midi à tous

:bisou:
Serge.S273
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Envoyé le: dimanche 21 février 2010 14:50



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Jean,

Bonjour.

Eh ! Oui, il y a ce que je nomme les insomnies duales et contrôlées.

Amitié.
Serge.S273
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Envoyé le: dimanche 21 février 2010 15:17



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Les lits Picots… Pas mal non plus !



Souvenir de mes grandes vacances, il y a cinquante ans, au frais de notre Gouvernement.
christ.L12
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: lundi 22 février 2010 08:08



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Bonjour,

je vois que notre petit nouveau (Serge )
trouve sa place sans problème


patronymes sur 57 Rall,Neufint/Tänny/Boltz/Bossert/Theobald/Scheuer/
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Benedicte.V5
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Envoyé le: lundi 22 février 2010 09:50



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Bonjour à tous

Riziculteur

Cultivateur de riz

Histoire

L'Homme a commencé à cultiver le riz il y a près de 10 000 ans lors de la révolution néolithique. Il se développe d'abord en Chine puis dans le reste du monde. Oryza rufipogon, dont est dérivé le riz cultivé, existe depuis moins de 680 000 ans.


Terrasses des rizières de la Chine du Sud.

Le riz était connu des anciens Grecs depuis les expéditions d'Alexandre le Grand en Perse.

Le riz est mentionné dès 1393 en France, dans le Mesnagier de Paris, mais c'est encore un produit d'importation. Ce sont les musulmans qui l'introduisent en Espagne. En Italie, il apparaît en 1468.


Il ne fait son apparition dans le sud de la France qu’à la fin du XIIIème siècle. Il est alors particulièrement prisé pour l’élaboration du “blanc manger”, savoureuse gourmandise de la fin du Moyen Age.


"Du XIV au XVIème siècle, de nombreux écrits témoignent de l’extension des rizières en Provence. Sur les conseils de son ministre Sully, Henri IV ordonne en effet le 23 Août 1593 que soit entreprise en Camargue la culture du riz. Etait-ce pour agrémenter sa légendaire “poule au pot” ? L’histoire ne le précise pas.

A la fin du XIXème siècle, après de nombreux essais peu concluants effectués en d’autres régions, la riziculture reprend en Camargue, terroir au climat privilégié avec de faibles écarts de température, une luminosité intense et un effet bénéfique du mistral.


Rizière de Camargue.

Créée dans les années 1840 sous l’impulsion d'Etienne Noël Godefroy, administrateur de la Compagnie Générale de dessèchement, la première rizière du Domaine de Paulet, sert avant tout à lutter contre le sel qui menace de transformer la Camargue en désert après l’endiguement contre les crues du Rhône. Le rôle essentiel des rizières restera, jusqu’en 1930, la préparation des sols pour d’autres cultures comme la vigne.
C’est dans les années 40 que la riziculture française connaît un réel essor. L’interruption du trafic maritime de 1939 à 1945 et la pénurie de denrées alimentaires pendant et après l’occupation, incitent alors les producteurs à donner à la culture du riz la place qu’elle mérite.

Sous l’impulsion d’Edmond Clauzel sont entrepris sur l’aire de production des travaux gigantesques : nivellement des terres, constitution d’un réseau de canaux d’irrigation et de drainage, stations de pompage, silos et usines pour le stockage et la transformation du riz paddy récolté...

Culture

Autrefois, la culture du riz était pénible : presque tout se faisait à la main. Les graines étaient semées une par une. Les plants de riz élevés en pépinière, une fois que les jeunes pousses avaient atteint une taille suffisante, étaient acheminés par touffes sur des traîneaux attelés jusque dans les rizières où une main d'oeuvre nombreuse, souvent d'origine espagnole ou italienne, les repiquait dans des champs préalablement inondés.



C’était, et c’est encore tout l’art du bon riziculteur que de niveler son champ de sorte à répartir l’eau de manière uniforme dans toute la rizière.
Cinq à six mois plus tard, le riz pouvait être récolté. Trois semaines avant la récolte, l’eau était évacuée. Les panicules étaient coupées à la faucille, puis séchées au soleil, éparses ou liées.




Ensuite venait le battage puis le vannage.



Rapidement, la culture du riz s’est mécanisée.
Chaque étape – labourer, herser, niveler, semer, moissonner, battre ou sécher le grain – nécessite des machines appropriées.



Moissonneuse.

Pour travailler sur des sols marécageux, par exemple, il faut employer des tracteurs munis de roues dentées spéciales, qui ressemblent à d’énormes disques en métal de 20 cm d’épaisseur. De petites exploitations se sont spécialisées dans la production de semences de première qualité qu’ils vendent aux riziculteurs dans des sacs de 500 kg. Avant les semailles, les grains sont plongés environ deux jours dans de l’eau courante propre pour qu’ils gonflent, comme dans la culture traditionnelle. Ainsi, les grains de semence coulent directement au fond des champs inondés. En Italie, en Espagne et en France, on cultive diverses variétés de "japonica" (grains mi-longs et ronds). La France produit entre autres le riz camarguais rouge, qui est devenu célèbre grâce à sa couleur exceptionnelle.

Grâce au dynamisme des riziculteurs et des différents centres de recherche et d’expérimentation, la riziculture représente aujourd’hui en Camargue plus de la moitié de la sole céréalière et constitue un atout économique majeur pour les deux départements du Delta - Bouches du Rhône et Gard."

Les différentes sortes de riz



Le riz paddy
C’est le nom donné au riz à l’état brut à la récolte. C’est un caryopse fruit sec ne s’ouvrant pas spontanément. Les glumes et glumelles constituent la balle; elles sont coriaces. riches en sílice et en cellulose; non comestibles. Elles représentent environ 20% du poids brut .Par séchage sa teneur en eau est ramenée a 14%.

Le riz cargo
C’est le nom donné au riz debarrassé de la balle (glumes et glumelles). on dit riz décortiqué mais il est plus connu sous l’appellation riz complet. C'est le plus nutritif de tous, car c’est dans le péricarpe que se trouve tous les éléments précieux pour l’organisme: vitamines (B1, B6. PP.. ), éléments minéraux (magnésum, manganèse. phosphore. silicium... ) et acides aminés.

Le riz brun ou mi-complet
Riz intermédiaire entre le riz complet et le riz blanchi, ayant subi un polissage qui n'use que légèrement la couche de son.

Le riz blanchi
C'est le nom d’un riz ayant été soumis à un usinage pour le débarrasser des différentes couches de péricarde, du tégument et de la couche aleurone. Le passage successif dans des cônes abrasifs, fournit le riz blanchi ou 'usiné'. C’est au cours du blanchiment. que se produisent les brisures et que les germes sont détachés des graines. Les pertes subies après usinage sont d’environ 35%.

Le riz étuvé
Après trempage. traitement à la vapeur, et secrage. (au stade paddy). la structure du grain d'amidon est detruite et en resulte un riz qui ne coll pas, dont la valeur nutritive est plus importante que le riz blanchi (diffusion des sels minéraux et vitamines vers le centre d u grain), mais aux qualités gustatives moindres.

Le riz rouge
Riz complet dont le péricarpe est naturellement teinté d’un rouge très foncé.



Bonne journée.

:bisou:
joepiednoir
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: lundi 22 février 2010 10:42



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Bonjour à tous, et bienvenue à Serge,

bravo Serge, très intéressant!!
Super Béné, l'histoire du riz en France.

Je vous souhaite une excellente journée, sous le soleil (chut!! ne pas le crier trop fort, il pourrait partir).

:bisou: :bisou:

"Jettes une poignée de pierres, une au moins atteindra son but"
mes recherches : TAMISSIER(55-23) - LAJOUX(55) - PERSIN(55)-(52)- CHAUVIN (23) - LAURENT (52)
PIEDNOIR(53)- TORTRAT(45-18) - JOUBARD(56) - STOPHE(75-77-78 et suisse ) - GRANDIERE(53-75)-DUCLOS (56) - GIQUEL (56) - LAGROUAIS (56)
SAVARD (45 et 18)- RAIZE (77 - suisse) Joliat (suisse)
joepiednoir
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Envoyé le: lundi 22 février 2010 10:49



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Pour Jean,

Jockey
Du mot anglais jockey qui vient de Jack, lui-même diminutif de John.
Au 16e siècle, un "John", ou un "Jack" c'est un moins que rien, un palefrenier, un garçon tout juste bon à s'occuper des chevaux.
Dans "Hyde Parke", la comédie de James Shirley, écrite en 1632, et qui fut la première pièce de théâtre, à notre connaissance, où apparaissent les courses, le personnage du jockey est appelé "Iokey", comme pour montrer qu¹il ne mérite pas de porter un nom propre : il n¹est qu¹un escamoteur, un maquignon. En France, à partir des années 1775, date de la première vague anglophile inspirée par Marie-Antoinette, les piqueurs qui montent les chevaux de courses sont remplacés par des jockeys, parfois écrits "jaquets", souvent d'origine anglaise. La profession mettra près d'un siècle à être reconnue en tant que telle. En 1865, H. Grimshaw, qui montait le cheval français Gladiateur, touche 20 000 francs par an d¹honoraires, plus 50 francs par monte (doublée en cas de victoire).
La profession de jockey est aujourd’hui réglementée :
www.asso-jockeys.com
Le jockey français Mousset


« Si l’entraîneur peut être justement considéré comme la base fondamentale de toute écurie d’entraînement, le jockey est, sans contredit, un élément de succès sinon égal, au moins aussi indispensable. L’ignorance, où l’on est généralement en France, des courses et de toutes les questions qui s’y rattachent, ne s’arrêtent pas aux chevaux et s’étend à tout ce qui les concerne. Le jockey n’a nécessairement pu y échapper, il est considéré généralement comme un être d’exception, presque un produit artificiel. Les récits fantaisistes sur le cheval de course, son hygiène, les soins dont il est l’objet sont également mis en circulation sur les jockeys.
Il existe, au reste, une similitude entre eux, en ce sens que, destinés tous deux à une spécialité exclusive, ils doivent, l’un et l’autre, être doués de certaines qualités naturelles développées par l’exercice, c’est-à-dire l’entraînement. Cette obligation n’atteint pas davantage la constitution du jockey que celle du cheval ; elle lui fait acquérir, au contraire, une force et une puissance auxquelles il ne parviendrait jamais sans ce régime salutaire.
Un jockey, au lieu d’être, comme beaucoup de gens se l’imaginent encore, un être débile, rachitique, amaigri par un système énervant, est, proportionnellement à sa taille et à son volume, plus fort qu’un autre homme du même physique.
La première condition indispensable pour assurer l’avenir d’un jockey est le poids, c’est-à-dire qu’il doit être d’une complexion telle que, sans être obligé de se faire maigrir outre mesure, il puisse monter au poids de course moyen, c’est-à-dire, en France, cinquante à cinquante-deux kilogrammes. Comme les hommes d’un semblable volume sont en fin de compte, des exceptions, on a mis en circulation les bruits les plus étranges sur la manière employée par les Anglais pour arriver à confectionner une race de jockeys. La vérité est que, ce métier étant très lucratif, les hommes en état de la pratiquer s’y sont adonnés de préférence, formant une sorte de classe à part ; ils se marient généralement entre eux. Un jockey épousant la fille d’un de ses camarades plus âgé, il est assez naturel qu’en vertu de la loi immuable de la transmission, leurs enfants leur ressemblent et embrassent la même carrière. Là se trouve tout le secret de la formation de cette race d’hommes, exceptionnelle à certains points de vue, il faut en convenir. »
Dictionnaire du sport français, de Ned Pearson, O. Lorenz, 1872, Paris.




"Jettes une poignée de pierres, une au moins atteindra son but"
mes recherches : TAMISSIER(55-23) - LAJOUX(55) - PERSIN(55)-(52)- CHAUVIN (23) - LAURENT (52)
PIEDNOIR(53)- TORTRAT(45-18) - JOUBARD(56) - STOPHE(75-77-78 et suisse ) - GRANDIERE(53-75)-DUCLOS (56) - GIQUEL (56) - LAGROUAIS (56)
SAVARD (45 et 18)- RAIZE (77 - suisse) Joliat (suisse)
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: lundi 22 février 2010 14:21



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Pour Jean

Les Mondines


Mondines.


En effet, actuellement, les Mondines constituent différents chœurs de chanteuses italiennes :
Mais elles s’appellent ainsi car ce sont d’anciennes mondines. Elles chantent, sur les scènes du monde, leurs anciennes conditions de travail et leur lutte dans les rizières du nord de l’Italie des années 30 aux années 50.


Le mot mondine vient du latin mundare :nettoyer , enlever les impuretés.



Les mondines du début du XX siècle, un fichu sur leurs cheveux, portent des corsages stricts el relèvent leurs longs jupons au-dessus de leurs pieds baignant dans les rizières pour cette “monda”, la campagne d'élimination des mauvaises herbes qui, chaque année,les occupe à partir de la fin mai, pendant une quarantaine de jours. La Belle Epoque constitue I'apogée d'une riziculture qui, partie du Milanais dès la deuxième moitié du XVème siècle, a gagné jusqu'aux rives de l'Adriatique après que la construction du canal Cavour, en I866, eût achevé un système d'irrigation de sept siècles en même temps que la mutation de structures agraires désormais organisées autour des grandes propriétés. Chaque année, la “monda” mobilise, jusqu'en 1914, 100 000 travailIeurs temporaires, des femmes entre 80 à 95 %; .Des filles de petits paysans ou de brassiers (en 1904, il en est un tiers avoir moins de 23 ans), mais surtout des épouses, venues compléter les revenus salariaux polymorphes sur lesquels s'appuie l'économie familiale des classes subalternes des campagnes, qui ont peut-être quitté l'usine après leur mariage, ou qui passent I'hiver à filer le chanvre et le lin. El si la moitié des “ mondines “ est embauchée sur place, les autres viennent d'un peu partout,le temps de la monda, dans un rayon de 200 km qui englobe toute la Lombardie et s’étend jusqu’en Emilie.

De fait, le mot mondine s’est appliqué à toutes les saisonnières travaillant dans les rizières, non seulement pour la “monda”.


Bella Ciao est une chanson italienne. D'origine traditionnelle et populaire, elle connut une multitude de versions à travers les époques, souvent de ton protestataire. Elle fut chantée par les mondine, les saisonnières repiqueuses et cueilleuses de riz travaillant dans les rizières de la plaine du Pô.

C'est une chanson de protestation piémontaise, écrite par une personne anonyme, comme souvent pour les chants populaires. Il exprime la protestation des mondine, les saisonnières repiqueuses et cueilleuses dans les rizières d'Italie du Nord, dans de dures conditions de travail illustrées par le film Riz amer de Giuseppe de Santis. Les femmes devaient rester courbées pendant toute la journée, les pieds dans l'eau, sous le regard et les brimades des surveillants.


Version originale
Alla mattina appena alzata
O bella ciao bella ciao bella ciao, ciao,ciao
Alla mattina appena alzata
In risaia mi tocca andar
E fra gli insetti e le zanzare
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
E fra gli insetti e le zanzare
Un dur lavoro mi tocca far
Il capo in piedi col suo bastone
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Il capo in piedi col suo bastone
E noi curve a lavorar
O mamma mia o che tormento
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
O mamma mia o che tormento
Io t'invoco ogni doman
Ma verrà un giorno che tutte quante
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Ma verrà un giorno che tutte quante
Lavoreremo in libertà.


Traduction

Le matin, à peine levée
O bella ciao bella ciao bella ciao, ciao,ciao
Le matin, à peine levée
A la rizière je dois aller
Et entre les insectes et les moustiques
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Et entre les insectes et les moustiques
Un dur labeur je dois faire
Et le chef debout avec son bâton
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Et le chef debout avec son bâton
Et nous courbées à travailler
O Bonne mère quel tourment
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
O Bonne mère quel tourment
Je t'invoque chaque jour
Mais tu verras qu'un jour toutes autant que nous sommes
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Mais tu verras qu'un jour toutes autant que nous sommes
Nous travaillerons en liberté.


Plus tard , avec d'autres paroles, l’air de cette chanson fut repris pour créer le chant des partisans italiens dans la lutte antifasciste.


Bonne après midi

:bisou:

Jean-Marc.L30
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: lundi 22 février 2010 15:33



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Bonjour Bénédicte, bonjour Jean, bonjour Joëlle, bojour Christophe, bonjour à notre petit nouveau et bienvenu sur le fil.:bisou:
christ.L12
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: mardi 23 février 2010 08:39



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bonjour,

merci JEAN pour ce petit rappel historique sur les dévaluations qui ne sont pas un mal de notre époque moderne (la bourse )


patronymes sur 57 Rall,Neufint/Tänny/Boltz/Bossert/Theobald/Scheuer/
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Benedicte.V5
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Envoyé le: mardi 23 février 2010 14:52



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Bonjour à tous

Les Louis d'or sous Louis XVI:


1775 Louis au buste habillé.



1787 Louis au buste nu.



1792 Louis constitutionnel.


Bonne journée.

:bisou:
christ.L12
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: mercredi 24 février 2010 08:46



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Bonjour

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Françoise.L160
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Envoyé le: mercredi 24 février 2010 11:06



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Bonjour à toutes et à tous.

Je viens de consulter la page 15 .... et ne trouve pas garde maire.....

Claude DECHAMBRE
+ Sens/St Pregts le 19 novembre 1709
x ???
Magdeleine MOREAU
+ Sens/St Pregts le 24 octobre 1712

Au x de son fils Antoine, le 26 novembre 1697, il a la même dénomination.

Comme je ne trouve rien d'autre à son sujet, il me faudrait préparer mes recherches lors d'un futur passage aux AD89.

Merci à tous de votre coopération. Vos articles sont passionnants, et surtout très fouillés.
Mes compliments.

Bonne journée, amicalement
Françoise
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: mercredi 24 février 2010 12:25



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Bonjour Françoise

Difficile de trouver quelque chose sur garde-maire.

Ce que je peux vous dire, c'est que "maire" est pris ici dans le sens de plus grand, principal.

Il s'agit d'un garde principal. Mais quel type de garde?

Peut-être un type d'officier municipal.

J'ai trouvé une référence à garde-maire dans un livre sur le Net qui s'intitule:

La Commune et le Corps de Ville de Sens (1146-1789) par Juliette Turlan.

Mais aucun accès à ce livre.

Désolée de ne pas pouvoir vous donner plus d'informations.

Bonne journée à tous.

:bisou:
Françoise.L160
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: mercredi 24 février 2010 12:33



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Mille mercis Bénédicte.

Je vais tenter auprès des AD89, ou bien de la Société Généalogique de l'Yonne....

Etant au Luxembourg, je ne peux y programmer une visite avant l'été ...

Encore merci, et bonne journée.

Amicalement
Françoise
Serge.S273
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Envoyé le: mercredi 24 février 2010 13:12



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Bonjour.

Le dessin précéda la photographie pour l’illustration des journaux. À cet effet, les dessinateurs précédèrent les photographes et, à leur suite, les graveurs précédèrent les techniciens des ateliers de photographies.

Certains dessinateurs voyageaient énormément pour saisir sur le vif les scènes de vie quotidienne et les événements lorsqu’ils avaient la chance d’en être témoins.

Henri Valentin travailla ainsi pour de grands journaux comme l’Illustration et le Magasin Pittoresque ; son œuvre nous apporte mieux que le texte de nombreux détails de la vie de nos aïeux. Henri Valentin était Vosgien d’où l’intérêt que je lui porte.

En particulier, il croqua une multitude de scènes de travail. Il avait du talent, ainsi que les graveurs qui restituaient ses dessins pour l’impression.

Probablement certains de ses dessins figurent-ils déjà dans ce forum, je n’ai pas vérifié ; je vous communiquerai de temps en temps certains de ses instantanés. Ses œuvres parsèment de nombreux vieux journaux qu’il m’arrive de feuilleter et lorsque je trouve l’un de ses dessins, restitué correctement par l’impression, je l’enregistre.

Maintenant, un métier qui pouvait être brûlant…
Serge.S273
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Envoyé le: mercredi 24 février 2010 13:14



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La sorcière.




Oui, mais, était-ce un métier ?

in : Conilleau (Roland), Ronsin (Albert). Henri Valentin, illustrateur de la vie quotidienne en France de 1845 à 1855. 224p. Éditions Jean-Pierre Gyss, Barembach, 1982. ISBN 2+902912-27-7.

Benedicte.V5
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Envoyé le: mercredi 24 février 2010 13:20



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Jean, moi non plus je ne saurais résoudre ton parère.... mais ce que j'ai envie de dire c'est que hier comme aujourd'hui, ce sont toujours les mêmes qui perdent au change...

En cherchant pour le riz, j'ai trouvé cette carte postale:


Paysans du Tonkin décortiquant le riz à l'aide d'un moulin.1885.

Et ça m'a fait penser que certains ont des ancêtres autres que gaulois...

Alors quelques métiers un peu éloignés géographiquement.

D'abord petit rappel:

La guerre franco-chinoise opposa la France de la Troisième République à la Chine de la dynastie Qing entre septembre 1881 et juin 1885. Elle éclata parce que les Français tentaient de prendre le contrôle du fleuve Rouge qui reliait Hanoï à la riche province du Yunnan en Chine.
Cet épisode militaire fait partie de la lente prise de contrôle de la Chine menée par les puissances européennes pendant le deuxième moitié du XIXème siècle. C'est un enjeu majeur de la politique coloniale française qui souhaitait acquérir des positions fortes dans le sud de la Chine.
Surtout, la victoire française avec la reconnaissance de son protectorat sur l'Annam(centre du Viêt Nam) et le Tonkin (partie septentrionale du Viêt Nam), s'ajoutant à la Cochinchine( patie méridionale du Viêt Nam) déjà occupée dix ans plus tôt et au Cambodge, conduisit à la création de l'Indochine française en 1887.
La France quitte la péninsule en 1954.
(Wikipedia)



Conducteur de pousse-pousse.



Incrusteur de nacre.


Et un petit Wink à Christophe:



Facteurs au départ de leur tournée.


"Avant l'arrivée des Français, le service du courrier n'existait pas pour le peuple, seuls les gens du pouvoir pouvaient envoyer un message par porteur. Le métier de facteur est né avec l'arrivée des Français : pour la première fois (presque) tout le monde pouvait envoyer une lettre à un proche qui habitait loin.
A l'époque, le métier de facteur n'était pas de tout repos et s'apparentait plus à un métier d'aventurier. Effectivement, à l'époque, le territoire était couvert de jungle, les fauves, notamment des tigres, étaient la première cause (et la seule ?) de la disparition des facteurs!"



Pour plus de sécurité,tournée du facteur à dos d'éléphant.


Bon, j'en laisse pour un autre jour.


Bonne journée.

:bisou:


PS : Merci Serge.

Souvent les "sorcières" n'étaient que de braves guérisseuses....




Serge.S273
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Envoyé le: mercredi 24 février 2010 14:04



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Bonjour à nouveau,



Ayant constaté que d’aucun n’hésite pas à franchir l’espace pour cultiver le riz et le temps pour revenir au contemporain ou presque, alors je fais de même. Ah ! Mais !

Et je vous livre ce charmant vieux bonhomme artisan en marqueterie. C’est vraiment un vieux métier et ce brave homme représente une survivance du passé ; à tel point qu’il reçut de son gouvernement le label officiel de « Monument Historique ». Je n’invente rien car au Japon on visite de tels monuments, comme un château ou un temple, lesquels moins rares ne sont parfois que des reconstitutions en béton, alors pourquoi pas un vieillard qui, lui, n’est pas un fac-similé ?

Le village, dans lequel il vit et travaille peu tout en fumant beaucoup, dans la montagne de Hakone, est également une relique ; j’ignore s’il est classé mais la route qui le traverse est l’ancienne Tokaï-Do, conservée là sur quelques kilomètres et qu’on ne parcourt que pédestrement.

Je n’ai pas, hélas, le talent d’Henri Valentin, sinon je vous aurais communiqué autre chose qu’une photographie.
christ.L12
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Envoyé le: mercredi 24 février 2010 15:23



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pas mal ,le Facteur à dos d'éléphant

patronymes sur 57 Rall,Neufint/Tänny/Boltz/Bossert/Theobald/Scheuer/
Kiehl/Geisler/Dumolt/Walter/Stenger/Burgun/Schwoerer/Lehmann
patronymes sur 67 Rall/Woelffel/Muller/Simon/Wattron/Zehner/Fritsch/Lux/Martin/Dumolt/Hilt
patronymes sur le luxembourg Boltz/Kiehl/Bernard/Sosson/Jung/Wagner/Medernach/Hansen
Serge.S273
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Envoyé le: mercredi 24 février 2010 16:31



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Un Vosgepatte...



Qui n'est pas Monument Historique.

Même origine que précédemment.
christ.L12
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Envoyé le: mercredi 24 février 2010 16:51



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un Facteur aussi ça se trompe énormément !!!

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Benedicte.V5
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Envoyé le: jeudi 25 février 2010 10:03



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Bonjour à tous

Très beau dessin Serge.
Hier ton artisan japonais m'a fait voir que nous n'avions pas parlé du:

Marqueteur

Artisan qui réalise des ouvrages de marqueterie.


Marqueteur en train de scier.


La marqueterie est une technique de l'ébénisterie qui consiste à découper différents matériaux: bois précieux, métal, stratifié, nacre, écaille, os, pierres précieuses, etc.. afin de réaliser un décor sur la surface d’un meuble ou autre surface.
Cette technique fut, au sens général du terme, appliquée dès l'Antiquité (mobilier égyptien). La marqueterie sur marbre ou sur d'autres matières fut pratiquée par les Romains (maisons de Pompéi), par les Chinois (marqueterie sur laque), à partir du VIIe s. apr. J.-C., au Japon et dans le monde musulman. En Occident, elle donna naissance à de remarquables réalisations, aux XVe et XVIe s. en Italie (décors de bois des églises et des demeures). Après avoir connu une période faste en Allemagne durant la seconde moitié du XVIe s. (Augsbourg), la marqueterie fut pratiquée par les ébénistes français du XVIIe s. (André Charles Boulle) et du XVIIIe s. (Leleu, Riesener, Œben). À partir de la seconde moitié du XIXe s. elle fut principalement utilisée dans l'imitation des meubles anciens et pour les travaux de restauration.



Œuvre de Damiano Zambelli à la Basilique Saint-Dominique (Bologne)



TECHNIQUE

La marqueterie consiste soit à ménager dans un bois généralement non précieux des rainures et des logements où prennent place des plaquettes de bois précieux — dont les variations de teinte et de veine sont utilisées à des fins décoratives —, soit à assembler ces bois par placage. La découpe des feuilles de placage doit correspondre avec une grande précision à celle des logements.


Les différentes techniques

L’incrustation dans la masse ; c’est le plus vieux procédé de marqueterie déjà présent sous l’Antiquité égyptienne. Il s’agit de creuser dans le support des cavités qui seront comblées d’éléments découpés, collés et affleurés.

Le procédé du frisage date du XVII siècle et reste présent encore aujourd’hui dans les travaux d’ébénisterie et de menuiserie fine. Les décors frisés sont composés de motifs généralement rectilignes découpés à la tranche, à la scie circulaire ou à l’aide de couteaux simples. Les compositions présentent des effets géométriques en forme de carré, losange, soleil, « V », cube, damier, entrelacs ou chevron. La direction du veinage du bois souligne l’effet décoratif recherché.

Dans la méthode Boulle (qui nous vient du célèbre ébéniste du roi soleil, André-Charles Boulle au début du XVII siècle), tous les placages choisis pour le motif sont regroupés et superposés dans un seul paquet. Par la suite on découpe l'ensemble à la scie à découper et on obtient ainsi lors du montage la partie positive et négative des pièces en une seule opération.



La marqueterie en bloc sert à fabriquer les filets de marqueterie ou faussement appelé incrustations. Ces filets ou bandes décoratives sont produites en bandes linéaires de 3 mètres et peuvent varier en largeur de 1 mm à 18 mm et environ 1 mm d'épaisseur. Différents effets géométriques très variés sont obtenus par collage et sciage en bloc de fines lamelles.


La technique "élément par élément" ou par paquets séparés est la plus utilisée par les ébénistes et les marqueteurs. Elle est complexe et demande plusieurs étapes pour la réalisation des marqueteries. Contrairement aux procédés précédents, cette dernière offre la possibité de produire plusieurs marqueteries d’un même motif.
Elle exige une grande précision lors du découpage dû au fait que la partie "mâle" et la partie "femelle" (éléments et fond) sont découpés en 2 temps bien distincts.


Les différentes étapes

Le dessin

Dans un premier temps, l'étude du graphisme et du modèle est faite au crayon, puis on réalise une gouache pour préciser la composition colorée.
Le tracé du motif est affiné et redessiné à l'encre pour obtenir un trait le plus fin possible. Plusieurs reproductions faites par photocopies ou par piquages (perforation du tracé) seront nécessaires afin de prélever chaque élément du dessin en vue de la découpe


Paysage en marqueterie et son plan de découpe.

Le choix des matériaux.
L’artisan choisit sa feuille de bois de placage (Les épaisseurs varient de 3/10e de mm à 9/10e pour un placage tranché ou déroulé, et de 12/10e à 50/10e de mm pour du placage scié.)

Tranchage: Après un étuvage consistant à tremper la bille de bois, dans un bain d'eau bouillante afin de la faire ramollir, on la découpera en fines feuilles sur toute sa longueur, à l'aide d'une machine appelée trancheuse.

Placage déroulé: Après étuvage, le bois est coupé de la même façon que l'on taille un crayon. La seule différence réside dans le fait, que la bille de bois est tenu entre deux axes, la lame effectuant une coupe ininterrompue, jusqu'à son cœur. Au fur et à mesure que la bille tourne et est coupée, le placage s'enroule sur un autre axe, comme du papier toilette.

Exemple de bois employés : le bois de rose ; le palissandre du Brésil ; l'ébène de Macassar ; le citronnier de Ceylan ; l'érable du Canada ; le sycomore ; le merisier de fil ; le merisier moucheté ; le poirier ; l'acajou de Martinique ; l'acajou d'Amérique ; les bois teints : rouge, gris, noir, vert, bleu, etc………..

Le découpage.

on utilise une scie à chantourner. Autrefois l’artisan pouvait utiliser une machine à pédale.


Chevalet de marqueteur.

Aujourd’hui on a souvent recours aux scies électriques. Pour une très haute précision de découpage il existe le chevalet de marqueteur

L’ombrage

Pour donner du relief au motif, on peut ombrer certaines pièces. Pour ce faire, on chauffe du sable fin dans un récipient à 250-300° C et on trempe les morceaux de placage pour obtenir un brunit dégradé. Il faut doser suivant l'épaisseur et la dureté du placage pour prétendre à un bon résultat.

La gravure au burin est également utilisée pour donner du modelé, dans ce cas, le graveur travaille juste avant le vernissage


Le montage.



Dans sa main gauche, l’artisan tient un marteau à plaquer. Cet outil à pane plane, d'une largeur d'environ 8 centimètres sert à coller les placages, à la colle d'os, et à l'aide d'un fer bien chaud. Dans sa main droite, il tient un ciseau à bois. Cet outil lui permet de positionner précisément, chaque pièce découpée, et de la décoller au besoin. Cette opération porte le nom, de montage sur cale tendue. La marqueterie est montée à l'envers sur un papier kraft.



La plaque



C'est l'opération consistant au collage de la marqueterie sous presse.


La finition

La première étape a pour but de préparer la surface du placage à recevoir un produit de finition. D'abord, on égalise la surface au racloir si les placages sont de différentes épaisseurs, puis on ponce au papier de verre en finissant avec un grain très fin jusqu'à obtention d'un beau poli.

La deuxième étape consiste à boucher le pore du bois afin d'obtenir un glaçage de la surface. Cela se fait, soit avec un bouche-pores pour les finitions modernes, soit par un remplissage à la ponce pour la cire ou le vernis au tampon.
Le remplissage à la poudre de pierre ponce a le double avantage de boucher le pore du bois et de parfaire le polissage.

on applique alors un produit de finition, soit :
-une cire,
-un vernis au tampon,
-un vernis moderne.

La cire donne un aspect un peu satiné tout en réchauffant le ton du bois, mais cette finition est fragile.


Vernissage au tampon.

Le vernis au tampon est un procédé traditionnel, long et délicat à exécuter, mais qui donne une transparence un peu chaude qui révèle la luminosité des bois. La gomme-laque utilisée pour ce vernis est une résine naturelle plus ou moins colorée que l'on étale par couches infimes à l'aide d'un tampon de tissu

En plus du bois, de nombreux matériaux peuvent être utilisés en marqueterie: paille, pierres dures, os et ivoire, écaille de tortue, corne, galuchat et nacre, laiton, étain…..








Par ses couleurs, son iridescence et son chatoiement, la nacre offre des possibilités infinies pour la marqueterie, la création et la décoration. Seule, en vedette, ou enchâssée dans d'autres matériaux, elle ennoblit et embellit tout ce qu'elle côtoie.
Elle apporte une image de beauté naturelle.


Bonne journée.

:bisou:
joepiednoir
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Envoyé le: jeudi 25 février 2010 13:42



Inscrit le: 10/04/2003
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Bonjour Béné, Jean, Jean Marc, Christophe et Serge,

bravo à tous o=pour votre érudition et vos trouvailles.

Le marqueteur, me fait penser au Tabletier. Métiers qui me semblent proches.

Bonne journée et :bisou: :bisou:

"Jettes une poignée de pierres, une au moins atteindra son but"
mes recherches : TAMISSIER(55-23) - LAJOUX(55) - PERSIN(55)-(52)- CHAUVIN (23) - LAURENT (52)
PIEDNOIR(53)- TORTRAT(45-18) - JOUBARD(56) - STOPHE(75-77-78 et suisse ) - GRANDIERE(53-75)-DUCLOS (56) - GIQUEL (56) - LAGROUAIS (56)
SAVARD (45 et 18)- RAIZE (77 - suisse) Joliat (suisse)
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 26 février 2010 12:22



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Bonjour à tous.

Jean, j'ai lu les déboires de ton garde-marteau sur le fil des perles...et comme nous n'avions pas encore vu ce métier....

GARDE-MARTEAU

Garde - marteau, est un officier établi dans chaque maitrise particuliere des eaux & forêts, pour garder le marteau avec lequel on marque le bois que l'on doit couper dans les forêts du roi. Quand on fait des ventes, il assiste aux audiences en la chambre du conseil, & au jugement des affaires, où il a voix délibérative avec les autres officiers; & en leur absence il administre la justice. Il doit vaquer en personne au martelage, & ne peut confier son marteau à autrui, sinon en cas d'empêchement légitime. Il assiste aux visites des grands - maîtres, à celles des maîtres particuliers. & autres officiers. Il en fait aussi de particulieres,

(Encyclopédie ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers)

Administration importante, connaissant de tout ce qui concernait les eaux et Forêts du domaine du roi et veillant aussi à la conservation des forêts des particuliers : un édit de 1563 défendait à tous particuliers de couper des taillis avant l'âge de dix ans, et sans laisser le nombre de baliveaux spécifiés par les ordonnances : les gens de mainmorte étaient astreints à laisser une réserve dans les endroits les plus propres à produire de la haute futaie, réserve qu'un édit de 1573 fixa au quart, un édit de 1597 au tiers et, qu'enfin l'ordonnance de 1669 fixa définitivement au quart.
L'administration des eaux et forêts comptait un grand nombre d'officiers : au plus bas degré des gruyers, exerçant dans les gruries une juridiction sommaire qu'un édit de 1667 limita à 6 livres d'amende, et l'ordonnance de 1669 à 12 livres : au-dessus, des verdiers dans leurs verderies; puis des maîtrises, dont les appels étaient portés à la Table de marbre des eaux et forêts, important tribunal érigé près le Parlement de Paris, et à l'image duquel plusieurs Parlements provinciaux eurent aussi leur Table de marbre. Des gardes-marteaux désignaient les baliveaux à conserver lors des coupes.

(touvé sur : http://geneal.busiau.com/metiers/ )


Bonne journée.

:bisou:
Jean-Marc.L30
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Envoyé le: vendredi 26 février 2010 18:04



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Bonjour Serge, bonjour Jean (et bravo pour ce récit vraiment bien écrit! si, si!), bonjour Bénédicte, bonjour Christophe, bonjour à toutes et à tous.:bisou:
Bravo, vous avez bien travaillé!bravo bravo Félicitation! Thumb Up
Un petit passage avant l'arrivée de mes Sarthoises de nièces qui veullent partir à la découverte de Paris. Ca sera chose faite durant ce w.end.
Bonne soirée.Cool
christ.L12
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Envoyé le: vendredi 26 février 2010 18:09



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bonne soirée

patronymes sur 57 Rall,Neufint/Tänny/Boltz/Bossert/Theobald/Scheuer/
Kiehl/Geisler/Dumolt/Walter/Stenger/Burgun/Schwoerer/Lehmann
patronymes sur 67 Rall/Woelffel/Muller/Simon/Wattron/Zehner/Fritsch/Lux/Martin/Dumolt/Hilt
patronymes sur le luxembourg Boltz/Kiehl/Bernard/Sosson/Jung/Wagner/Medernach/Hansen
Jacqueline.W10
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Envoyé le: samedi 27 février 2010 11:54


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Bonjour à tous,

Je voulais vous soumettre un "métier" pas encore étudié : Régent de latin en 1730 dans une campagne qui s'ouvrait à la coutellerie. (je pense maitre d'école)
Je crois qu'il était nommé par les Bourgeois et les éclésiastiques.
Pouvez-vous m'en dire plus.
Merci de m'éclairer.
Amitiés
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 27 février 2010 15:23



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Bonjour à tous

Bonjour Jacqueline

Oui, vous avez raison, il s'agit probablement d'un maitre d'école... et dans ce cas assez instruit puisqu'il est précisé "de latin".

Régent

Maitre d'école sous l'Ancien Régime

(dès le XIIe siècle, regere scholas signifiait professer)

L’instruction sous l’Ancien Régime.

L’instruction des jeunes nobles étaient la plupart du temps confiée à des précepteurs. Pour les jeunes filles nobles, une certaine instruction pouvait également être dispensée dans des couvents.
Mais pour tous les autres, qu’en était-il ?


Dès le XIIIe siècle, les communes urbaines, puis rurales, sont de plus en plus nombreuses à confier l'instruction collective de leurs enfants à des maîtres, souvent itinérants ou occasionnels, qu'elles salarient parce que la tâche demandée constitue, à leurs yeux, une fonction d'utilité publique.

Le Concile de Trente (1545 - 1553) decide qu'auprès de chaque église, il y aurait au moins un maitre qui enseignerait la grammaire gratuitement aux écoliers. Henri IV renouvelle une ordonnance dans laquelle on prescrit aux maitres d'école de se faire approuver avant d'exercer.
Personne ne peut ouvrir une école sans la permission de l'évèque diocésain.
En 1560, aux Etats d'Orléans, la noblesse demande que dans tous les villages, des instituteurs (régents) soient pris à sa solde pour l’instruction de la jeunesse pauvre en la region chrétienne. La noblesse veut l'instruction gratuite et obligatoire : « seront tenus les pères et les mères à peine de l'amende, envoyer les dits enfants à la dite école et à ce contraints par les seigneurs et les juges ordinaires ». L'ordonnance de 1560 qui réalise une partie de ces voeux, n'alla pas aussi loin que la noblesse.

L'époque moderne voit s'affirmer cette fonction de service public. La Réforme et la Contre-Réforme lestent l'enseignement d'apprentissages nouveaux ou aux enjeux renouvelés: catéchisme, prières, histoire sainte. La complexification de la vie professionnelle et sociale invite, de son côté, à enrichir le curriculum élémentaire: calcul et "belle écriture" au XVIIe s., orthographe et grammaire au XVIIIe. Enfin, les effectifs de plus en plus pléthoriques auxquels il doit faire face obligent le maître à adopter une conduite de la classe relativement complexe, combinant des modes individuel et simultané.
L'élévation du niveau des exigences adressées au régent, comme celui des compétences intellectuelles et pédagogiques qu'elle induit, concourent à en faire toujours davantage un professionnel de l'instruction, même si ses activités ne se résument pas encore entièrement dans son office communal.


Durant toute cette période, la disparité entre les communes est un fait essentiel, qui conduit à nuancer l'évolution esquissée: celle-ci vaut surtout pour les plus populeuses et les plus riches d'entre elles. Les autres doivent se contenter de recruter et de rémunérer, médiocrement ou mal, des régents moins expérimentés, dont les compétences sont parfois douteuses.


Une école en 1750.

Bachely, Gravure, Petits cahiers d’images pour les enfants,
d’après Gravelot. Paris. Éd. Chereau, BNF


Qui étaient ces régents d'école sous l’Ancien Régime ?

Dans la plupart des cas, il n'était pas toujours facile de trouver des candidats.

Sauf exception, sa formation se fait le plus souvent sur le tas, par imitation; les premières écoles pour maîtres datent de la seconde moitié du XVIIIe s

Avant d'être proposés au suffrage de la communauté, les maitres étaient examinés par le curé ou les notables. Peu d'hommes dans le village étaient capables de juger du mérite du régent d'école. on en laissait le soin au curé. on s'en rapportait aussi à la notoriété publique, aux services antérieurs. La nomination était consignée dans un acte. Le choix d'ailleurs, n'avait souvent rien à voir aves leur « science ». La communauté de Poulx (Gard) par exemple, réclame le retour de son ancien maitre d'école parce qu'il chantait bien a l'église, tout en reconnaissant qu'il était assez ignorant mais de bonnes moeurs .

Lire, écrire et faire tant bien que mal les premières règles de l'arithmétique, c'était souvent toute leur science. Cet état de choses se poursuivra encore jusqu'au milieu du XIX" siècle comme en témoigneront les rapports des inspecteurs primaires chargés d'apprécier les instituteurs.

Qu'est-ce qu'un maitre d'école ? » dit en 1784 un prêtre érudit en parlant du maitre d’école de son temps.

« Cest un jeune homme qui sort de l'école, qui craint le sort de la milice, qui a été enfant de choeur de son village, qui sait lire jusqu'à trouver l'office du jour dans un livre d église, qui chante au lutrin, qui écrit quoique machinalement et sans principe, qui fait tant bien que mal les premières règles de l’arithmétique, voilà toute la science de l'instituteur que l’on donne à la Jeunesse.(..)
D’autres dressent un autre tableau du régent “ homme laborieux, propre et sobre, l’instituteur se livrait tout entier à sa lourde tâche. Il était aimé et respecté, mais sa situation au point de vue matériel était peu enviable.Souvent il mangeait tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, il était logé chez un particulier qui lui fournissait un lit pour dormir et de la soupe pour se nourrir. Joignez à cela qu'il était maigrement rétribué ».


Une école rurale sous l'Ancien régime.

Le régent des écoles d'Aubais (Gard) était consideré comme« trés savant, possédant pour le moins aussi bien le latín que Ciceron ».
Autre appréciation: “ N’en déplaise aux mauvais esprits, les maitres d’école ne sont pas tous ivrogne et fainéants. Et il en est beaucoup pour racheter par leur labeur toute la paresse et l’ignorance des autres”
Les régents exerçaient souvent simultanément d’autres emplois :greffiers, cultivateurs, menuisiers,garde-champêtres,etc…, presque toujours sacristains dans les offices et dans l’administration des sacrements.

A cette époque, peu de communautés possèdent un local affecté à l'école. L'enseignement était souvent donné dans une chambre d'une maison particuliére, chambre servant á la fois de salle de classe et de logement pour le maitre.



Voir aussi maitre d'école p22


Bonne journée à tous.

:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 27 février 2010 17:11



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Bonjour Jean
Très polyvalents ces maitres d'école!

Jacqueline
Vous parlez de "campagne".... pourriez-vous préciser dans quelle commune vous avez trouvé ce régent de latin?

Après réflexion, je pense qu'il pouvait aussi s'agir d'un professeur de latin dans un établissement religieux ou un "collège".

Sous l’Ancien Régime, il n'existait pas de distinction tranchée entre ce que nous appelons aujourd'hui l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur. Il n'y avait pas non plus une instruction publique, dans le sens large que nous donnons à cette expression : ces établissements (collèges et facultés) avaient été fondés pour préparer des prêtres à l'Eglise. Paris, où se constitua la première université, vit se fonder aussi les premiers collèges : les uns étaient destinés à des élèves (et à des maîtres) de la Faculté de théologie, les autres à des élèves de la Faculté des arts. Le collège de Navarre (1304) réunit pour la première fois des boursiers théologiens, des boursiers artiens, et des commençants ou boursiers grammairiens, et forma ainsi le type de ce qu'on appela plus tard un collège de plein exercice. Dans les siècles suivants, on admit dans quelques collèges des externes à côte des boursiers ; les maîtres furent tenus à résider dans les établissements où ils enseignaient, et petit à petit, par la division des élèves en classes, se constitua l'organisation telle qu'on la voit généralisée, à Paris et dans les principales villes de France, au quinzième siècle. La Renaissance introduisit dans le programme des collèges le grec et la rhétorique, et les humanités y prirent une place prépondérante, tandis que la philosophie scolastique fut rejetée au second rang.

(Extrait du Dictionnaire Ferdinand Buisson)

Bonne soirée.
Jean-Marc.L30
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Envoyé le: dimanche 28 février 2010 17:20



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Bonjour Jean, bonjour Bénédicte, bonjour Christophe, bonjour Serge, bonjour à toutes et à tous.:bisou:
Mes nièces viennet de partir chez elles. Sad
J'étais trés heureux de les accueillir, mais je ne suis pas mécontent de les voir repartir : fatigant ces w.end avec ces jeunes pleines de vigueur!ouioui Mr. Green
A plus.WOW
Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 28 février 2010 19:40



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Bonsoir à tous

Pour Sylvie 57

Fornier Fournier

1)Celui qui tient le four banal destiné à cuire le pain.

2)Boulanger.


Four à pain en Savoie.


A chaque fois qu'un nouveau village était créé, on édifiait une chapelle et un four à pain.
Le four banal était celui que le seigneur avait fait construire et qui était obligatoire. Le seigneur avait l’obligation de l’entretenir en échange d’une redevance on ne pouvait cuire son pain ailleurs. La raison principale en était la sécurité contre le feu, ce grand ennemi des temps passés, terrible à des hameaux construits en bois et n'ayant pour l'éteindre que les seaux d'eau apportés de la fontaine
Les cuissons et la gestion des redevances étaient confiées au fournier qui était un agent seigneurial . Le coût de cuisson se situait aux alentours d'une tourte due pour une quinzaine de cuites.

En ville, les talmeliers (ancien nom des boulangers) n'étaient pas , au départ propriétaires de leur four ; ils devaient eux aussi aller cuire au four banal. C'est peut-être seulement à la fin du 12ème siècle, voire 1305, qu'ils ont eu l'autorisation de construire leur propre four.


voir talmelier, boulanger p55 et 62.


Mache, doit être un nom de lieu.

Cordialement


Bonne soirée à tous

:bisou:
christ.L12
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Envoyé le: dimanche 28 février 2010 21:45



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coucou

retour au Moulin sans problème ,pas de dégâts (45 kms dans les terres)


bonne soirée


patronymes sur 57 Rall,Neufint/Tänny/Boltz/Bossert/Theobald/Scheuer/
Kiehl/Geisler/Dumolt/Walter/Stenger/Burgun/Schwoerer/Lehmann
patronymes sur 67 Rall/Woelffel/Muller/Simon/Wattron/Zehner/Fritsch/Lux/Martin/Dumolt/Hilt
patronymes sur le luxembourg Boltz/Kiehl/Bernard/Sosson/Jung/Wagner/Medernach/Hansen
Michelle.N37
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Envoyé le: lundi 1 mars 2010 01:13



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Bonjour!
Super intéressante cette file,mais il faut avoir du temps pour tout lire.
J'ai regardé dans le lexique ,mais je n'ai pas trouvé "mon métier".
Il s'agit du "poigneur de laine",vous avez une idée?
Je viens de le trouver chez plusieurs de mes ancêtres.
Pour un autre c'est "mendiant".
Plus facile non?mais avait'il la même connotation que maintenant?
Merci et à bientôt.



http://gw4.geneanet.org/index.php3?b=michellelabarre&lang=fr
83-Brun,Bruna,Brunet,Filliol,Issaurat
02-Sellier,Demonceaux
04-Camatte,Collomp,Fouque,Guichard
06-Diaque, Diaque
22-Le Bideau,Nicolas.
29-Guezelou,Postic.
60-Douchement,Genvy,Guerbe,Magnier ou Mangnier
80:-Crepy,Fortin,Jourdain,LeJeune,Meigneux,Pegard,Tourneur.







christ.L12
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Envoyé le: lundi 1 mars 2010 05:54



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Bonjour à tous

salut Michou

patronymes sur 57 Rall,Neufint/Tänny/Boltz/Bossert/Theobald/Scheuer/
Kiehl/Geisler/Dumolt/Walter/Stenger/Burgun/Schwoerer/Lehmann
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Benedicte.V5
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Envoyé le: lundi 1 mars 2010 09:21



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Messages: 4 963
Bonjour à tous

Bonjour Michelle

Il s'agit probablement du peigneur de laine

Voir à houppier p153 et le travail de la laine p32.

Quant au mendiant, oui, même sens qu'aujourd'hui.
Voir en p 9, 10 et 38.

Bonne journée.

:bisou:
Michelle.N37
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Envoyé le: lundi 1 mars 2010 11:38



Inscrit le: 21/05/2007
Messages: 3 631
Christophe et bénédicte bonjour!!!
Merci pour votre réponse,et bonne journée à toute cette file passionnante!


http://gw4.geneanet.org/index.php3?b=michellelabarre&lang=fr
83-Brun,Bruna,Brunet,Filliol,Issaurat
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06-Diaque, Diaque
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Jean-Marc.L30
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: lundi 1 mars 2010 17:37



Inscrit le: 14/09/2005
Messages: 937
Bonjour Jean, bonjour Christophe, bonjour Bénédicte, bonjour Michou...:bisou:
Michelle.N37
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: lundi 1 mars 2010 17:49



Inscrit le: 21/05/2007
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Bonjour Jean Marc!


http://gw4.geneanet.org/index.php3?b=michellelabarre&lang=fr
83-Brun,Bruna,Brunet,Filliol,Issaurat
02-Sellier,Demonceaux
04-Camatte,Collomp,Fouque,Guichard
06-Diaque, Diaque
22-Le Bideau,Nicolas.
29-Guezelou,Postic.
60-Douchement,Genvy,Guerbe,Magnier ou Mangnier
80:-Crepy,Fortin,Jourdain,LeJeune,Meigneux,Pegard,Tourneur.







Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: mardi 2 mars 2010 15:55



Inscrit le: 11/02/2006
Messages: 4 963
Bonjour à tous

Bonjour Jean

Très jolis, les masques de Venise...



Quant aux poudres à poudrer, il s'agit comme tu le sais déjà de poudres pour le maquillage ou pour les perruques, et parfumées.

C'est fou ce qu'on a pu se mettre sur le corps, et surtout sur le visage pendant des millénaires!!!

ORIGINE DES POUDRES A TRAVERS L'HISTOIRE

Depuis la naissance du monde, les femmes et les hommes ont cherché des substances pour modifier leur apparence avec au premier rang la poudre, utilisée pendant des siècles avant tout pour blanchir la peau ;il semble que les premières poudres soient d'origine minérale mais, très vite, on a utilisé .d'autres matières.

Les poudres minerales

Le talak
Ancêtre du talc, il servait de parure aux princes et aux femmes, voici plus de quatre millénaires en Mésopotamie. Aujourd'hui encore, dans certaines regions du Moyen-0rient, on continue à broyer le talak trouvé dans la montagne pour blanchir le teint.

Le plâtre
Surtout utilisé en Ethiopie, il couvrait le visage des prêtres pendant les cérémonies avant d'être adopté par les femmes.

La craie
Son utilisation viendrait de Crête. Á Rome, les élégants et les femmes de la haute société couvraient leur corps d'un mélange de plâtre et de craie.

Le mica
Au cours des grandes cérémonies, les prêtres et les caciques de l'empire inca s’enduisaient le visage el le corps de mica broyé qui les faisait briller de mille feux sous les rayons du soleil.

Le kaolin
Dans la Grèce antique, les femmes. confinées dans leur gynécée, s’enduisaient de kaolin. C'était la marque d'une conduite irréprochable
En Afrique, le kaolin est un élément de maquillage rituel qui symbolise la mort.


Les poudres animales

Les ailes de papillons
Au Sri Lanka et à Bali, les danseuses et les danseurs, utilisent pour leur maquillage, au cours de certains rituels,des poudres jaunes et vertes provenant des ailes de papillons.

La soie.
Prenant des cocons fraichement déroulés, la soie, broyée dans les mortiers, composait I'essentiel des poudres chinoises. Les courtisanes, les acteurs d'opéra, mais aussi les hommes, hauts dignitaires el généraux d'armées, employaent des poudres de soie colorées
L'industrie cosmétique moderne n'a pas renoncé à cette substance animale.

A la frontière du mineral et de I'anímal...

La perle
Quelques reines de I'Egypte pharaonique se couvraient déjà le front et les joues de perles broyées. Mais ce cosmétique est longtemps resté un privilège rare et ce sont les élegantes de la Renaissance italienne qui en firent la plus large utilisation.


La nacre
Dans certaines îles du Pacifique, les larges coquilles produisant la nacre abondent. Broyées, elles fournissent une poudre irisée.


Les poudres métalliques

La céruse
Carbonate de plomb, la céruse ou plomb blanc, servait à blanchir le teint des femmes de la Grèce et surtout de la Rome antique A cette époque, on savait déjà que sous l'effet
des rayons solaires et de la transpiration la céruse provoque un noircissement de la peau.

Le sulfure de plomb, l'hydrosilicate de cuivre étaient utilisés en Egypte du temps des pharaons; Le titane, I'oxyde de zinc entrent dans la composition de certaines poudres actuelles


Les poudres d'origine végétale

La liste des plantes pouvant produire une poudre est interminable...


La farine de fèves
Ovide (43 av.J-C.-17/18 apr. J.-C.) cite dans sa Manière de soigner le visage féminin, ce légume reputé pour donner une poudre fine el très blanche.

La farine de blé
Sous la Rome décadente, on se poudrait déjà avec de la farine de blé, tout cornme au Moyen Age où la peau devait avoir la blancheur et la transparence de la pureté.


Sous Louis XIV, il fallait toujours avoir le teint pâle, el le maquillage consistait souvent en I'application d'un masque épais de farine blanche sur lequel on posait deux ronds de fard rouge!

Sous Louis XV, tout le monde est poudré, femmes, hommes, enfants, religieux, militaires... el tout se poudre, le visage, les mains, la chevelure, la perruque...

La farine de mais
Elle était utilisée par les gens du peuple en Amerique latine, alors que les castes aristocratiques se servaient de poudres métalliques.

Le riz
Utilisée depuis des siècles en Asie, la poudre de riz, originaire de Java, entre en Europe à la fin du XIXème siècle. C'est alors le seul cosmétique convenable, le fard étant réservé aun actrices et aux galantes.

Le tinaka

Le tinaka est un arbre dont les morceaux de tronc bien secs, rapés avec patience, fournissent une poudre jaune citron dont les femmes se couvrent les joues en Birmanie

Le Lotus
Avant le VIIème siècle de notre ère, les Coréens el les Coréennes de I'aristocratie se poudraient avec un mélange de racines de lotus el de graines de belles-de-nuit pour avoir la peau blanche el lisse.

Le camphre
Montaigne évoque son utilisation pour paraitre “ blanche, la plus blanche posible”.



Depuis la fin du XIX° siècle, la poudre n'est pas destinée à blanchir le teint, mais à le matifier et I’on utilise des poudres de plus en plus fines depuis la découverte de la micronisation (François Coty. 1928) qui permet d'obtenir des
grains de l’ordre du micromètre.


Présentation




Les boites à poudre ont été, à certaines époques, des objets précieux faites d'écailles, de bois des îles, de galuchat (peau de raie ou de squale préparée el teinte pour la gainerie..,).
Dès son industrialisation la poudre a élé vendue,et pour longtemps, dans des boîtes en carton rondes souvent décorées, avec une houpette en plumes de cygne.


(Esthétique Cosmétique. M.C.Martini .Ed.Masson)


Bonne journée.

:bisou:

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