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Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15 - Filae.com
Ingrid.L226
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: jeudi 10 juillet 2008 18:54


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Bonjour

Quelqu'un peut-il me renseigner sur le métier de garde barrière? Je suppose que cela fait référence aux trains car son époux etait employé au chemin de fer de la compagnie du Nord.

merci d'avance
ingrid
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: jeudi 10 juillet 2008 19:17



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Merci Kty




Dans les rues, on pouvait se désaltérer auprès de la marchande de coco (boisson rafraîchissante préparée avec du bois de réglisse et de l?eau) qui était une figure de la rue.

Bonjour Ingrid, je vais voir ce que je trouve....


:bisou:
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: jeudi 10 juillet 2008 20:40



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Garde barrière

Un garde barrière est un agent des chemins de fer chargé de garder les barrières d'un passage à niveau. Agent à service disontinu, il doit soit fermer les barrières à l'approche d'un train pour empêcher les véhicules routiers de passer (Régime ouvert) soit ouvrir les barrières à la demande des usagers de la route si aucun train n'est à l'approche (Régime fermé).




C?est vers 1850 que se fixe l?organisation interne des compagnies de chemins de fer. La diversité des métiers y est presque aussi grande que celle des villes traversées par les rails : les roulants sont les rois, mais ils ne peuvent rien faire sans les mécaniciens des enfers (les dépôts) et les employés au sol et dans les rames.

Il faut rapidement protéger la nouvelle activité contre les dangers externes (sabotage, vandalisme...) et les périls dus à l?activité (risques de collision frontale ou de rattrapage sur les voies uniques, fautes dans les manoeuvres, obstacles sur les voies...). La protection des trains est donc assurée par des gardes-lignes, gardes-barrières, gardes-aiguilles, gardes-tunnels... Les compagnies de chemins de fer font construire dès 1843, à proximité des passages à niveau les plus fréquentés, des maisons pour le gardien et sa famille. Sa présence permanente est nécessaire pour ouvrir de jour comme de nuit les barrières à la demande des cavaliers ou des conducteurs de véhicules, les barrières devant dans les premiers temps, rester fermées le reste du temps, même en l?absence de trains.




Les maisons de garde-barrières aussi appelées "maisonnettes" étaient pratiquement toutes construites selon les mêmes plans. Elles comprenaient , au rez-de-chaussée , une salle commune et une chambre ; par un petit couloir , on accédait à l'escalier menant au 1er étage. Le 1er étage se composait de 2 chambres mansardée. Le passage de trains , pour qui n'est pas habitué , était relativement impressionnant . . . le sol se mettait à trembler , les objets mal calés s'entrechoquaient . . . La nuit , c'était encore plus impressionnant !



La mission du garde-barrières .
Bien souvent , la garde des barrières était confiée à des employés ayant reçu de graves blessures au cours de leur service auprès de la Compagnie . N'ayant pas encore l'âge de la retraite , celle-ci s'était trouvée dans l'obligation de les garder.
Parfois, aussi , la femme tenait cet emploi alors que son mari était employé des chemins de fer,travaillant par exemple à la gare voisine

Il y avait plusieurs catégories correspondant à des salaires plus ou moins élevés en fonction de la difficulté de la tâche, du nombre d'heures de garde à effectuer et des passages à surveiller. Les gardes-barrière titulaires étaient astreintes à résidence dans la maison construite à cet effet. Les remplaçantes avaient le droit de se tenir dans la cuisine de cette maison pour accomplir leur tâche.
L'exercice de la fonction a beaucoup évolué avec le temps. Il était initialement fort pénible. Il fallait être au poste toute la journée, dimanche compris; au début, il est vrai.
Travail pénible,surtout pour les femmes, à qui ce travail était souvent réservé,qui devaient tirer à force de bras une lourde barrière en fonte se déplaçant sur des roulettes à graisser souvent, et particulièrement dures à bouger quand il gelait.




D'ailleurs, dans les premiers temps, la barrière restait normalement fermée: il fallait sortir pour l'ouvrir quand demandaient à passer chars, voitures et troupeaux. La garde devait même faire un comptage sur papier officiel de tous les passages. En revanche, elle n'avait pas à se soucier du portillon pour piétons qui complétait la barrière.
Par la suite, on passa à un système beaucoup moins pénible physiquement, et limité à huit heures par jour. A l'aide d'un treuil actionné par une manivelle située dans une guérite proche, on relevait ou on abaissait les barrières en fonction du passage des trains. Cependant, certains passages à niveau, continuèrent de n'être ouverts qu'à la demande, et même la nuit. Il est vrai qu'ils desservaient des zones alors peu fréquentées.
Détails techniques curieux: une cloche annonçait l'arrivée et le départ du train: un nombre impair de trois coups pour son arrivée, un nombre pair de deux pour son départ. D'autre part, les gardes devaient poser des pétards et agiter le drapeau rouge s'il y avait des obstacles sur la voie. Il fallait le faire aussi dans le cas de "dérives", c'est-à-dire si, par suite de fausses manoeuvres ou de freins desserrés, des motrices descendaient sans conducteur.




Le personnel était d'ailleurs astreint à un entraînement pour être prêt à parer à tout incident. Il était l'objet d'inspections de la part du chef du district-poseur, lequel surveillait aussi le matériel et l'état des barrières.
Il était exposé à l'impatience des gens se trouvant face aux barrières fermées mais il se devait de rester impassible tant aux menaces que parfois aux injures sous peine d'être signalé à ses supérieurs avec les suites que l'on devine . . .
Si par malheur , il cédait aux injonctions et qu'un accident se produise alors , c'était la révocation et poursuites devant la justice....

Il ne faut pas non plus oublier certains actes héroïques accomplis par certains gardes-barrières , risquant leur vie pour sauver celle d'un imprudent engagé sur les voies . . .





:bisou:
Jean-Marc.L30
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: jeudi 10 juillet 2008 21:32



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Messages: 937
Bonsoir Bénédicte, Joëlle, Jean, Sibie et tous celles et ceux que j'ai oublié. :bisou:
Heureux de vous revoir Christophe. Notre facteur préféré commençait à nous manquer! WOW
Bonnes vacances à ceux (celles) qui partent et en espèrant qu'ils auront beau temps et surtout qu'ils (elles) se reposent bien. Walkman
Moi aussi, je vais déserter le forum pour les mêmes raisons. Neutral
J'essairais de vous faire un petit coucou avanr mon départ.
Bonne soirée.


Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: jeudi 10 juillet 2008 21:58



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Messages: 4 963
Bonsoir Sibie, bonsoir Jean Marc.

Bonne nuit à tous.

Bonnes vacances à ceux qui partent.

A demain pour ceux qui restent...

:bisou:
khalida.137
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: jeudi 10 juillet 2008 23:13



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Messages: 1 569
bonsoir Jean marc, Sibie, et Christophe (qui nous fait toutes les ouvertures)
bonjour les filles (Béné, je ne sais toujours pas réduire les photos)
contente de vous lire tous
parce que






"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
Ingrid.L226
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 00:52


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Messages: 15
Merci beaucoup Benedicte pour le métier de garde barrière

tu es une source d'informations inépuisable!!!!! Tout ceux qui écrivent dans cette file sont une source d'infos. Bravo tout le monde!!!!!

merci
ingrid
khalida.137
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 07:27



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bonjour tout le monde

"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
khalida.137
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 07:37



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depuis ce matin, il n'arrête pas



a+


"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
khalida.137
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Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 08:18



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hier je vous ai mis une femme formidable, Simone VEIL

aujourd'hui, un homme hors du commun...

Vous allez tous le reconnaître avec son appel de l'hiver 1954

L'appel de 1954

Mes amis, au secours...

Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l?avait expulsée...

Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d?un presque nu. Devant l?horreur, les cités d?urgence, ce n?est même plus assez urgent !

Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l?un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l?autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s?accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l?on lise sous ce titre CENTRE FRATERNEL DE DEPANNAGE, ces simples mots : « TOI QUI SOUFFRES, QUI QUE TU SOIS, ENTRE, DORS, MANGE, REPREND ESPOIR, ICI on T?AIME »

La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l?hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.

Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l?âme commune de la France. Merci !

Chacun de nous peut venir en aide aux "sans abri". Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain :
? 5000 couvertures,
? 300 grandes tentes américaines,
? 200 poêles catalytiques

Déposez les vite à l?hôtel Rochester, 92 rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève.

Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l?asphalte ou sur les quais de Paris.

Merci !









merci Monsieur.
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 09:57



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Messages: 4 963
Bonjour à tous

Tu asraison Khalida, il a beaucoup fait pour aider les sans-abri



et combattre la misère en genéral...




Bonne journée

:bisou:
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 12:40



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Merci Kty.Pour rappel, apothicaire p39 et epicier p23.

Vacancier n'est pas un métier....hélas...

Petite histoire des vacances

Vacances vient du verbe latin vacare, qui signifie être libre, inoccupé. Avant de devenir ce mot, qui pour nous est synonyme de liberté, de voyage ou de farniente, le mot "vacances" fut surtout utilisé à son origine pour exprimer la vacance du pouvoir.

Le mot employé autrefois pour décrire cette liberté était "villégiature".



Les gens fortunés et les aristocrates, rois, reines et empereurs s'offraient des séjours de repos et de plaisir, les beaux jours arrivés, dans des demeures luxueuses à la campagne ou sur le littoral.


Villa Adriana del'Empereur Hadrien,non loin de Tivoli,important centre de villegiature à l'époque.

Dès l'Antiquité, les empereurs Auguste et Tibère goûtaient au plaisir de la villégiature à Capri. Le Romain moyen, lui, n'y avait pas droit.

C'est aux étudiants que l'on doit les premières vacances. En 1257, Robert Sorbon fonde la Sorbonne. Les étudiants issus des classes moyennes (fils de gros laboureurs, de marchands ou d'officiers) étudiaient sans cesse et leur mémoire était mise à rude épreuve.
L'époque médiévale était dépourvue de livres et de bibliothèques. Ils devaient alors mémoriser la matière que le maître leur lisait et relisait sans cesse.



Pour permettre à leur esprit de reposer, ils se retrouvaient en vacances d'éducation de la fin août à début octobre. Voilà d'où vient la tradition des vacances scolaires.
Les vacances à proprement parler restent l'apanage des riches et des puissants.

En 1552, Charles Estienne écrit Le Guide des chemins de France, pour que les gens qui en avaient les moyens puissent découvrir notre doux pays. Ce fut un très grand succès d'édition pour l'époque.
Au XVIe siècle, l'empereur de Chine se rend régulièrement dans la province du Hebei (Chine du Nord), où est nichée sa "villa estivale montagneuse", entourée d'un domaine de plus de 5 millions de m².

C'est au XVIIIe siècle que naît la notion de tourisme, qui coïncide avec la révolution industrielle en Angleterre. Les riches rentiers britanniques tombent amoureux des Alpes françaises. En 1741, ils découvrent avec enthousiasme les glaciers de "Chamouni" (Chamonix).



Dès 1820, apparaissent des guides touristiques pour orienter les riches oisifs. Le Guide bleu et ses confrères allemands, anglais et belges s'arrachent, à cette époque, comme des petits pains.


Publicité pour la SNCF dans un Guide Bleu de 1943
A noter dans les billets de famille sont inclus
......les serviteurs!

Avec l'avènement du chemin de fer, les cités balnéaires voient le jour. La Normandie, si proche de Paris, est très prisée. Des casinos sont ouverts pour que la bonne société puisse s'amuser. Avec des maillots qui cachent tout le corps, les bains de mer sont à la mode.
Napoléon III et l'impératrice Eugénie jettent, eux, leur dévolu sur Biarritz.







En 1860, le comté de Nice est rattaché à la France. Le tsar de Russie, tout comme l'aristocratie britannique (la promenade des Anglais), devient un habitué de la riviera. Un quartier et un cimetière russes y voient le jour.
Mais les enfants des classes populaires vont eux aussi avoir droit aux fameuses vacances. Les initiateurs en sont les Suisses. En 1875, le pasteur Otto Steiger organise la première colonie de vacances pour des enfants de condition modeste.


Colonie devacances en Suisse

La France s'inspire de cet exemple et, en 1903, ce sont cinq enfants qui forment la première colonie de vacances.
Mais plus sérieusement, il faut attendre juin 1936 et le Front populaire pour que les classes laborieuses puissent jouir des premiers congés payés (quinze jours par an) et s'égailler sur les chemins de France.


Cliché René Dazy




Cliché Roger Violet.

550 000 personnes prennent la route cette année-là. Ils sont plus d'un million l'année suivante.
Boulogne-sur-Mer, Berck, Trouville, Les Sables d'Olonnes voient débarquer sur leurs plages des ouvriers, qui pour la plupart découvrent la mer.
Après la Deuxième Guerre mondiale, dès 1946, la voiture est la meilleure alliée du vacancier.
En 1953, Jacques Tati, avec Les Vacances de monsieur Hulot, immortalise les vacances de la classe moyenne.
La deuxième partie du XXe siècle offre le monde aux touristes occidentaux. Ils découvrent le trekking en Himalaya, l'Amazonie en pirogue, les clubs de vacances et leurs plages de sable blanc.
Aujourd'hui, ce ne sont pas moins de 40 millions de Français qui partent en vacances chaque année...











:bisou:
khalida.137
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Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 14:41



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Messages: 1 569
c'est super ce que vous avez fait!

j'ai juste voulu vous dire un petitHiding en passant



mes collègues de travail m'attendent
donc j'y vais.

A bientôt.
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 17:58



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et hop




Paris-Plage est le nom proposé, en octobre 1874, par Hippolyte de Villemessant, directeur du Figaro comme nom de station balnéaire, à son ami Jean-Baptiste Daloz qui allait créer en 1882 une station dans le Pas-de-Calais.
Cette station s'appela donc Paris-Plage jusqu'au 28 mars 1912 où elle obtint officiellement le statut de commune sous le nom de Le Touquet-Paris-Plage. Pour des raisons pratiques, cette station fut appelée couramment "Paris-Plage" jusqu'au milieu des années 1960, aujourd'hui encore ce nom est utilisé par les nordistes et amoureux de cette station.


:bisou:
Ingrid.L226
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Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 18:46


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Bonjour

Je fais appel encore à votre savoir.... j'aimerai des infos sur VERNISSEUSE

merci beaucoup
ingrid
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 20:59



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Bonsoir Igrid

Vernisseuse

Je n?ai pas trouvé grand chose sur le métier de vernisseuse.

Selon le Littré : Vernisseur : Artisan qui fait des vernis, ou qui les emploie.

Je vois deux possibilités :

Soit l?ouvrière qui, dans une faïencerie, procédait au vernissage des pièces (émaillage) Voir le faïencier en p 23.

Soit celle qui selon la définition actuelle «travaille la finition de pièces ou d'assemblages de bois et leur donne " le vernis ", la couleur ou la " patine " requise par l'esthétique de l'ouvrage?.
En géneral travaille pour un ébéniste.

Tu ne me donnes pas le lieu,ni la date. Pour la seconde définition, pour une femme, ce ne peut être, il me semble, qu?à partir du 20ème siècle. Le Littré ne donne qu?une définition au masculin.



:bisou:
Jean-Marc.L30
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Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 21:01



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Bonsoir Bénédicte, Joëlle et tous les autres.
Ingrid : J'ai trouvé ceci :
Prépare la surface de pièces usinées ou d'assemblages en cours de fabrication ou de restauration par abrasion mécanique ou manuelle.
Effectue des mélanges de produits destinés au traitement du bois et à l'esthétique de l'ouvrage.
Applique ces produits à l'aide de pistolets pneumatiques ou de pinceaux. Peut utiliser également des bains de trempage ou des tampons.
Ponce, égrène, égalise les surfaces entre les différentes couches de peinture, de vernis ou de teinte.
Peut avoir recours à des techniques de vieillissement apparent de l'ouvrage, en particulier dans les secteurs du meuble et du siège (patine antiquaire, écaillage de laque, éraflures, criblage de surfaces...).
Peut être polyvalent dans l'ensemble des tâches de finition ou être spécialisé dans une des différentes opérations.
Peut aussi, à titre principal, effectuer le contrôle qualité et superviser le travail d'une équipe d'ouvriers.
Benedicte.V5
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Envoyé le: vendredi 11 juillet 2008 21:39



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Bonsoir Bernard.

Bonne nuit à tous

A demain.

Khalida, si tu me donnes ton e-mail,je t'expliquerai pour les photos.

:bisou:
khalida.137
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Envoyé le: samedi 12 juillet 2008 06:25



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"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
christ.L12
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Envoyé le: samedi 12 juillet 2008 06:47



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un petit coucou,

avant de prendre la route,passez tous un bon mois de juillet,à bientôt

patronymes sur 57 Rall,Neufint/Tänny/Boltz/Bossert/Theobald/Scheuer/
Kiehl/Geisler/Dumolt/Walter/Stenger/Burgun/Schwoerer/Lehmann
patronymes sur 67 Rall/Woelffel/Muller/Simon/Wattron/Zehner/Fritsch/Lux/Martin/Dumolt/Hilt
patronymes sur le luxembourg Boltz/Kiehl/Bernard/Sosson/Jung/Wagner/Medernach/Hansen
Ingrid.L226
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Envoyé le: samedi 12 juillet 2008 08:15


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Messages: 15
Merci Benedicte et jean-marc

Je pencherai pour la 2e. définition puisque la personne est née en 1930 à nomain.

Bonne nuit

ingrid
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 12 juillet 2008 09:57



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Liste des Métiers déjà étudiés p15


Bonjour à tous

Bonnes vacances Christophe.

Dans ce cas,oui Ingrid.Elle devait travailler pour un ebeniste.

Voici par exemple ce que peut faire une vernisseuse

Vernissage au tampon



Règle numéro un : une surface impeccable. Aucune tache, aucun défaut ne doit apparaître. Autant dire que la préparation est primordiale. Pour obtenir une surface lisse comme un miroir, là aussi il faut de la patience et un certain nombre de produits. De la gomme-laque ou popote. Cette popote d'ébéniste se compose de vernis, d'alcool et d'huile de lin. on l'applique avec une brosse de soie ou même au tampon. Après un premier séchage, on passe un papier émeri ultra fin. on passe ensuite une nouvelle couche de popote, on ponce puis on passe le vernis une dernière fois.
Quand cela est fait, on trempe un tampon de laine d'acier grade 0000 dans une encaustique liquide puis on applique en bandes parallèles dans le sens du bois. Après le séchage, polissez avec un chiffon doux. Ces premières étapes de préparation doivent être parfaites.

Le vernissage au tampon s'effectue avec une mèche de coton roulée en boule et imbibée d'alcool. on malaxe alors cette boule jusqu'à ce que l'alcool soit tout à fait évaporé. on enrobe alors ce tampon dans un carré de métisse afin de bien tenir le tampon dans le creux de la main. L'outil est prêt.

L'utilisation du tampon nécessite un certain entraînement pour bien maîtriser les mouvements. on effectue tout d'abord des petits cercles puis des mouvements « en forme de 8 », puis des passes parallèles dans le sens du bois. La pression légère au départ doit s'intensifier au fur et à mesure du travail. Des gestes d'expert qui devront être répétés à vingt reprises, car vingt couches sont nécessaires pour obtenir une finition d'ébéniste.


Exemple de meuble vernis au tampon


Bonne journée.


:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 12 juillet 2008 13:25



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et Thumb Up


Affiche de 1880


La jeune fille a les pieds chaussés de "mastouns",patins pour marcher sur la vase.

:bisou:
khalida.137
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Envoyé le: samedi 12 juillet 2008 16:34



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clinoeil clinoeil rapide
je pars au travail
a+ khalida
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 12 juillet 2008 19:35



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Bonsoir Jean
Contente de te voir par ici.


Mastoun.


Je suppose que celles-ci avaient mis leurs mastouns...



:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 12 juillet 2008 19:43



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Ostréiculteur Ostréicultrice


Les ostréiculteurs sont des éleveurs d'huîtres fertilisées dans des parcs

Histoire

Depuis la Préhistoire l'homme du littoral se nourrissait d'huîtres sauvages, les Romains étaient très friands d?huîtres plates. Louis XIV était un grand amateur des plates de l'estuaire de la Seudre.
Les huîtres connurent un grand succès sur les tables averties sous le Second Empire aussi en 1852, donnant suite à un rapport alarmiste du ministère de l'agriculture et du commerce relatif à la chute de la production des gisements naturels d'huîtres. L'administration maritime réglemente alors la drague qui n'était autorisée que du 1er septembre au 30 avril, du lever au coucher du soleil. Napoléon III fit nommer Victor Coste à la tête d'une mission chargée d'aller voir et de comparer les méthodes utilisées pour le captage et l'élevage des huîtres sur les côtes de France et d'Italie. Victor Coste allait devenir le père fondateur de l'ostréiculture moderne et sont créé les premiers parcs à huîtres.
A l'époque, les cabanes en bois des ostréiculteurs servaient à entreposer le matériel et à vendre leur production en vrac, ou en gros.


Cabane ostréicole.Peinture de Sylvie Gaube.


Captage

A l?aide de tuiles romaines chaulées, de chapelets d?ardoises, les ostréiculteurs captent les larves après la ponte. Appelées "naissain", elles flottent, l?été, au gré des flots.


Tuiles chaulées.

Après 18 mois, les ostréiculteurs retirent ces jeunes huîtres de ces supports.Intervient alors ce qu?on appelle le détroquage,c'est à dire la séparation des jeunes huitres de leur support.






Détroquage sur table à détroquer.Arcachon.

Si l?huitre était abîmée lors de ce processus, elle était placée dans "une ambulance", un casier fermé et grillagé, la protégeant des prédateurs et lui permettant de retrouver la santé.


Ensuite les ostréiculteurs les transportent dans leurs bateaux à fond plat jusqu'aux parcs d'élevage où elles sont déposées à plat ou en poche selon la méthode d'élevage.


Les pilleurs de parcs sont aussi les hommes, et contre eux on a mis en place un service de garde. Les hommes sont ici armés et habitent une maison sur pilotis au milieu du bassin.

(à suivre...)
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 12 juillet 2008 19:52



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Élevage

Les jeunes huîtres sont le plus souvent réparties dans des poches et disposées sur l'estran sur des tables (structures métalliques) ou parfois encore semées à la volée sur le sol. Le travail de l'ostréiculteur consiste à retourner les poches, afin que toutes les huîtres puissent croître en de bonnes conditions et avec une forme régulière, à nettoyer les poches pour que l'eau de mer y circule bien.


Départ pour le travail.

Après une période plus ou moins longue suivant la richesse de l'eau, les huitres sont triées par catégories de poids (calibrage).
Sur le littoral charentais ou vendéen,elles peuvent être affinées en claires, bassins en argile alimentés par un mélange d'eau de mer et d'eau douce, où elles prennent une couleur verte (verdissement).


Claires des marais d'Oléron.

En Normandie elle sont affinées sur les parcs situés en haut de l'estran où l'influence des marées est plus importante : ainsi les huîtres prennent leur goût spécifique et s'habituent à être exondées. Elle tiennent de ce fait mieux fermées, et gardent leur fraîcheur plus longtemps.

L'ostréiculture se pratique d'une manière différente dans les étangs de la Méditerranée (étang de Thau, étang de Leucate). L'élevage est vertical au lieu d'être horizontal. La Méditerranée ne connaissant pas de système de marée l'immersion est permanente. L'ostréiculture est pratiquée sur tables d?élevage.

· Les naissains sont suspendus à des cordes à trois torons qui plongent dans l'eau, ce sont les huîtres "détroquées".
· Une autre méthode consiste à fixer les petites huîtres, autrefois sur des barres de bois de palétuvier. Elles seront ainsi plus soignées, plus belles, et se vendront plus cher, ce sont les huîtres "collées".

Elevage + Finition
Les ostréiculteurs mettent les huîtres à dégorger dans des bassins de décantation pour expulser la vase et le sable.

Le tri:




Le pesage:



Les ostréiculteurs les mettent en bourriches pour l?expédition, aux restaurateurs, aux particuliers sur place, au marché, ou aux poissonniers.






:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: samedi 12 juillet 2008 21:15



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Bonsoir Kty
Bonsoir Jean...fais de beaux rêves..de pêcheur...

Bonne nuit à tous.

A demain.

:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 12:19



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Bonjour à tous

Bonjour Kty

Jean, je suis allée à la pêche pour toi....

Pêcheur d'anguilles



L'anguille et la civelle

L'anguille est un poisson à peau visqueuse et très glissante et dont la forme rappelle celle du serpent. Il est recherché pour la délicatesse de sa chair. Dans l'Antiquité, on croyait qu'elle naissait de l'union malsaine de la murène et du serpent!



L'anguille est un poisson amphihalin (vivant en eau douce et en eau salée), et sa migration passe par les estuaires. L'anguille naît et meurt dans la mer des Sargasses. Les larves sont acheminées par les courants, à partir des Sargasses où les anguilles argentées femelles vont pondre. Ces larves arrivent dans nos estuaires du golfe de Gascogne et se transforment en civelles (ou pibales).



Et quand elle arrive sur nos côtes, la civelle qui est l'alevin de l'anguille est âgée d'au moins deux cents jours.
Et là, commence la première capture. Elle vient alors grandir en eau douce pendant une dizaine d'années. Lorsqu'elle redescend les fleuves, elle repart vers l'océan pour se reproduire.

Dès le XVe siècle, la civelle est pêchée pour agrémenter les repas des riches bourgeois Nantais. Autrefois, les civelles se pêchaient en grande quantité. Il y a 50 ans, il n'était pas rare de pêcher 500 kg de civelles en une nuit dans l'estuaire de la Loire. Vu leur abondance, elles étaient bon marché, et parfois utilisées pour le fumage des terres ou la fabrication de colle.
A la surpêche des décennies passées, il faut ajouter différents phénomènes d?aménagement du territoire qui ont entraîné une pollution et l'apparition de parasites ou qui constituent des obstacles à la migration vers les rivières (barrages). Tout cet ensemble a fait chuter cette abondance de civelles en même temps que le nombre d'anguilles. Actuellement, une pêche de 5 kg est devenue une bonne pêche. Sa rareté en fait maintenant le nouvel « or blanc des estuaires ». Les civelles sont toujours consommées frites par les Espagnols et sont maintenant importées vivantes par les Chinois pour l'aquaculture des anguilles fort prisées dans les pays asiatiques, en particulier au Japon.

L?anguille, autrefois considérée comme un nuisible, a été pêchée et consommée de tous temps selon différentes techniques.


Miniature du Moyen Age.Moulin à eau avec piège à anguilles.

(à suivre...)
Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 12:32



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Techniques de pêches.

1)La technique de pêche de la civelle est spécifique.
En Bretagne, de janvier à avril, aux embouchures des ruisseaux on pêchait la civelle avec un «pibalou», la pêche etait versée dans un seau à travers un tamis de serpillière.


Pibalou.

Le plus souvent,on utilise de grands tamis, avec un maillage très fin, que l'on remorque à partir de petites embarcations (moins de 8 m).
Il est formé d'un manche et d'un tamis constitué d'un fin maillage.
Le tamis est immergé dans l'eau à différentes hauteurs selon que les civelles sont plutôt près de la surface ou en profondeur. En général, un bateau tracte deux tamis.


Tamis à civelles.

Cette pêche est maintenant réservée aux professionnels et est très réglementée.

2)Pour l'anguilleon utilise différentes techniques.Il y a pratiquement autant de techniques que de régions et époques,mais on peut les résumer de cette façon:

-la pêche de l'anguille dans la vase, à marée basse
-en l'assomant simplement avec un baton (comme faisaient certains indiens
d'Amérique du Nord)
-en utilisant un trident ou bien une fouanne (foëne, fouine...selon les régions)
Il s'agit d'un instrument une ou plusieurs dents et un long manche qu'on
enfonce dans la vase.



- la pêche au peigne



Le peigne est fixé à un manche variable suivant le fond du fleuve. Il est immergé dans l'eau et le pêcheur le dirige du bateau. Les anguilles s'accrochent dans les dents du peigne.

- la pêche à la ligne (à main ou de fond) peu utilisée par les professionnels pour l?anguille.



- la pêche à la nasse ou à la bosselle

La bosselle est une nasse rigide en osier, en ronce ou en églantier. Il en existe de plusieurs tailles : les moyennes (les plus courantes) sont utilisées en période de basses eaux et les grosses sont placées derrière les bouchots de pêche et sont munies de « heurtes » (sorte de grands entonnoirs rigides destinés à diriger les anguilles vers la nasse) en période de fortes eaux.



L'ouverture de la nasse est placée dans le sens inverse du courant car celui-ci porte l'odeur des appâts. on appâte la bosselle avec de gros vers. Ces derniers ont été préalablement enfilés sur un fil de fer garnit de vers, introduit dans le corps de la nasse. L'anguille ainsi attirée, remonte le courant et pénètre dans la nasse au travers d'un premier goulet, puis d'un deuxième. Elle se trouve alors dans l'impossibilité de rebrousser chemin car elle « se pique le nez » sur la partie la plus étranglée du goulet. La voilà prise au piège. Le pêcheur retire sa pêche en enlevant le bouchon de bois qui se situe à l'autre extrémité de sa nasse.



*Dans le Marais Poitevin Desséché on utilisait aussi la bourole
La bourole est en quelque sorte l'équivalent de la bosselle dans le Marais Desséché. La bourole est une nasse anguillère composée de deux chambres de capture : le « lingeâ » (partie inférieure) et la « boule » (partie supérieure).



La bourole est appâtée avec des crevettes. Elle est placée dans le sens du courant. Une fois pénétrée dans la bourole, l'anguille se retrouve prisonnière dans la partie inférieure de l'engin. Toujours en quête de crevettes, elle va pousser le clapet qui mène dans la partie supérieure de la bourole. Elle se retrouvera alors prise au piège dans la « boule ». Cela laissera le champ libre pour d'autres anguilles. Une bourole peut contenir jusqu'à trois kilos d'anguilles.

-la pêche au verveux
Le verveux est un filet de pêche fixe, en forme d'entonnoir, soutenu par une série de cerceaux, et muni intérieurement de cônes pour en faciliter l'entrée aux anguilles et leur en empêcher la sortie. Des ailes, ou guideaux, complètent le piège en rabattant la cible vers l'ouverture de l'entonnoir.





Les verveux sont utilisés en eaux peu profondes. Ils sont posés au fond contre le courrant ou face au sens de passage de la proie, sont fixés au fond et dépassent de la surface

-la pêche au carrelet.
Il s?agit d?un engin de pêche côtière ou d'estuaire, constitué d'une nappe de filet horizontale, en général de forme carrée, soutenu par une armature et qui, après avoir été immergé à la profondeur voulue, est remonté périodiquement à la main ou mécaniquement






L'anguille est, depuis 2007, inscrite à l'annexe II de la Convention sur le commerce International des espèces et flores menacées d'extinction (CITES).
Des études sont en cours pour obtenir une gestion plus rigoureuse et endiguer le phénomène de raréfaction dont est victime cette espèce. Le projet européen « INDICANG », initié par l'Ifremer , réunit tous les pays concernés pour analyser le phénomène dans tous ses aspects (la pêche de la civelle n?étant pas le seul phénomène intervenant), et proposer des solutions.





:bisou:
khalida.137
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 13:49



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Bonjour,

Merci

à Jean pour ses bonnes idées de sujet,
à Bénédicte pour le traitement de ses métiers et à Kty pour ses bons commentaires.
Aujourd'hui j'ai encore
Un petit clin d'oeil pour cette journée du 13 juillet pas comme les autres



De nombreux feux d'artifices vont avoir lieux. c'est évidemment un métier pour certains et peut être une passion pour d'autres...
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
khalida.137
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 13:50



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Artificier pyrotechnie

Un artificier confectionne toutes sortes de jeux de lumières et de fumées pour le divertissement. Cependant, cette compétence a un double aspect : fabrication et utilisation.

ou Artificier déclencheur d?avalanche

ou encore artificier démineur ( police, armée...)
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
khalida.137
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 14:02



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Artificier pyrotechnie





L?artificier, véritable magicien de lumières, élabore feux d?artifice et jeux de fumées pour le divertissement, le cinéma et les spectacles. Son savoir-faire requiert des règles précises et une mise en ?uvre très stricte. Un métier dangereux et exigeant mais tellement passionnant.



Le métier d?artificier est ancien. C?est avec la découverte de la poudre qu?il apparaît pour la première fois en Chine au VIIIème siècle. Dès l?origine, l?artificier est considéré comme un artiste, celui qui maîtrise l?art de faire des explosions de bruits et de lumière. Une ancienne tradition chinoise raconte que les feux d?artifice étaient utilisés pour effrayer les spectres et faire fuir les mauvais esprits.



En France, la poudre est utilisée d?abord sur les champs de bataille (les bombardes de Crécy en 1346) avant de devenir un instrument de divertissement. Au XVIIème siècle, on assiste à de grandes fêtes données dans les jardins de Versailles où les tirs de feux d?artifices célèbrent la prospérité du roi. Très vite, le feu d?artifice va devenir le moyen de réjouissance adopté pour commémorer les événements historiques.

L?artificier a une double compétence : fabriquer les explosifs et procéder à leur lancement. Le principe d?un tir de feux d?artifice est de déporter ou de différer l?explosion de la bombe. Apres l?allumage de la mèche, un dispositif (l?espolette) retarde l?explosion de la charge (la Chasse), destinée au lancement de billes de poudres (les Etoiles). La fusée décolle, suit une trajectoire précise et explose en plein ciel. Tous les effets visuels, obtenus à partir de composés chimiques, ainsi que l?intensité de l?explosion (le bruit, son envergure?) sont méticuleusement calculés par l?artificier, afin d?exprimer toute sa créativité.



Un métier artisanal et technologique. La pyrotechnie ne cesse d?évoluer au gré des inventions techniques. Bien que la poudre explosive ait été inventée il y a des siècles, la mise à feu électrique puis électronique a permis de créer des spectacles d?une complexité inouïe. Le développement artistique a franchi une nouvelle étape avec les feux Pyromusicaux. Ce type de feu associe effets pyrotechniques et musique et trouve sa beauté dans la parfaite synchronisation de ses deux éléments. Le choix musical détermine le rythme et le sens que l?artiste veut donner à son feu.

l est important de souligner que ce métier présente des aspects dangereux et exige beaucoup de savoir-faire. Une réglementation stricte régie en France le métier de pyrotechnicien et classe les engins explosifs selon leur puissance. Devenir Maître artificier ne s?improvise pas.



L?artificier : technicien et artiste. Technicien, car il manipule et doit mettre en ?uvre des produits réputés sensibles, contenant de la poudre noire et des inflammateurs. Artiste, car il imagine, dessine et crée un spectacle à partir de différents effets pyrotechniques. A chaque fois, il doit séduire le public en suscitant l?émotion au travers de tableaux colorés et, de plus en plus souvent, musicaux.

merci à eux et ce soir je ne manquerais pas d'aller dans ma ville (si le temps le permet) assister à leur spectacle
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 14:03



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Bonjour Kahlida et....





Kty,voila comment le chemin de fer arrivait à Belle Isle..




:bisou: aux deux.
khalida.137
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 14:10



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Québec feu d'artifice 400 ans 3 juillet 2008

http://youtube.com/watch?v=FPHUooFCPYk

http://youtube.com/watch?v=IG5k7ONeRLg&feature=related

à+ Khalida
"Il faut être passionné pour réussir sa vie."
Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 14:18



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Merci Khalida pources feux d'artifice.

Pour compléter...

Les sites où ont été réalisées des fabrications de produits pyrotechniques sont nombreux en France. Ainsi, on comptait 29 moulins à poudre à Paris au début du 17ème siècle .
Tout au long des siècles passés, de nombreux sites ont été tour à tour construits, fermés, ou reconvertis en fonction de l'évolution des besoins et des techniques.
Certains sites, toujours en exploitation, datent de la fin du XVIIème siècle.
La carte ci-dessous montre les sites français d'implantation de fabrication de poudre en 1678, d'après le sieur Montaigne.



Poudrerie de Saint Chamas,près de Toulon vers 1900.



:bisou:
Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 15:40



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Pendant la guerre de 1914-1918, des centaines de femmes furent utilisées, à titre exceptionnel, au remplacement des artificiers mobilisés sur le front. Elles procédaient au montage des fusées et, tâche plus ingrate au nettoyage des douilles d'obus en cuivre, récupérés sur le théâtre des opérations. Le décapage du métal par les acides présentait des dangers auxquels il fallait parer par des contrepoisons. Fort heureusement, la paix revenue, ces braves ménagères retrouvèrent la quiétude de leur foyer et les soldats rescapés de la grande tuerie reprirent leur poste.


Ouvrières d'une poudrerie du Var pendant la guerre 14-18

:bisou:
Domy 20
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 16:19



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bonjour la file et bon dimanche

BON ANNIVERSAIRE A KHALIDA

HISTOIRE DU FEU D ARTIFICE



Des feux qui nous viennent de Chine

La Chine connaît la poudre et l?art d?en faire des explosions de bruit ou de lumière au moins depuis le VIIIème-IXème siècle. L?empereur de Chine affirme même en 1719 que son pays maîtrise les feux d?artifice depuis plus de 2000 ans. En France, la poudre est utilisée d?abord pour les bombardes (qui apparaissent à la bataille de Crécy) en 1346 avant de devenir un instrument de divertissement.


Les premiers feux d?artifice

Ces feux sont dits "d?artifice" pour montrer qu?ils ne sont pas naturels, qu?ils ne sont causés ni par un incendie ni par la foudre. on les utilise en France à travers des dragons festifs crachant le feu dès le XVIème siècle : en clair, le feu d?artifice se contente d?abord d?imiter le feu ! on ajoute progressivement à la poudre des "garnitures", notamment de la poussière d?or et d?argent très prisée en Occident (les couleurs ne viendront qu?au XVIIIème siècle). on combine des formes, des rythmes à travers des "étoiles", des "pluies d?or", des "serpentaux", etc.



Un support de récit plutôt qu?un jeu de couleur

Si aujourd?hui, on admire la belle bleue, la belle rouge et le bouquet final? autrefois on intégrait les feux d?artifices dans des spectacles et on ne les regardait pas pour eux-mêmes : ils devaient soutenir une intrigue théâtrale, un conte, un récit de bataille... Le premier grand spectacle de feu d?artifice est donné en 1612 pour les fêtes de mariage de Louis XIII et d?Anne d?Autriche à l?issue de cortèges de chars allégoriques et de cavaliers. Le feu d?artifice va devenir désormais, selon P. Bracco et E. Lebovici, "le signe de la victoire et de la prospérité [?] et le moyen de réjouissance adopté pour célébrer tous les événements historiques".



Feux de jardins et feux de table

À partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle, on voit apparaître des feux d?artifice tirés dans les jardins : ils se suffisent à eux-mêmes par la succession des couleurs et des formes et le théâtre ne fait plus partie du jeu. Ces petits feux de jardin sont surnommés des "impromptus". La cour et l?aristocratie connaissent aussi des feux de table lumineux et parfumés, produits à partir de toutes petites fusées peu bruyantes.



Des feux du roi à ceux de la République

Fin XVIIIème siècle, les caisses sont vides et les feux d?artifices se raréfient parce qu?ils sont trop coûteux. on ne les utilise plus guère que pour les mariages des héritiers directs du roi et pour la naissance du Dauphin en 1782. Quand la République arrive, ils sont d?autant plus mal vus qu?ils rappellent trop les divertissements des privilégiés? et que c?est la Convention de 1792 qui doit acquitter les dettes du gigantesque feu d?artifice tiré en l?honneur du mariage du futur Louis XVI, un feu dont Louis XV avait été si fier qu?il avait cherché, dit-on, un compliment de son grand argentier : ?Que pensez-vous de ma fête ?? lui demanda-t-il.
?Impayable, Sire?, lui aurait répliqué son argentier.


Quand le feu d?artifice revient à la mode

C?est le Premier puis le Second Empire qui vont renouer avec la tradition monarchique de fêtes pyrotechniques. Les fusées des Ruggieri célèbrent en 1810 le second mariage de Napoléon 1er et en 1852 la fête du 15 août du futur Napoléon III. La IIIème République va suivre le mouvement, en illuminant en 1880 le jour désormais choisi comme fête nationale (le fameux 14 juillet) par des feux de Bengale, des rassemblements et des fêtes en plein air. Le succès est au rendez-vous et la fête se renouvelle désormais d?année en année : riche ou pauvre, toute municipalité a désormais son feu d?artifice. Un 14 juillet sans pétards et illuminations, ça n?existe plus !
Domy 20
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 16:25



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Domy 20
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 16:28



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Il y a très longtemps (l?époque varie du IIe siècle avant J-C au VIe de notre ère selon les sources), une arme terrifiante est apparue. Cette arme était quelque peu inusitée. En effet, ces inventeurs n?avaient pas que créé une arme, ils avaient aussi créé, par le plus grand des hasards, le début d?un des plus beaux spectacles terrestres. Encore de nos jours, les feux d?artifice sont une stupéfiante réalisation visuelle. Ces feux d?artifice, que je vous définirai, ont une histoire, des couleurs issues de différentes substances chimiques, des catégories bien définies ainsi que des identités propres selon chaque mélange utilisé. Venez découvrir avec moi le spectacle pyrotechnique !


Ce sont des armes utilisées vers les années 670 qui, on le suppose, seraient les ancêtres des feux d?artifice. Ces armes étaient très rudimentaires et projetaient du feu sur les ennemis. Puis, vers 1240, les Chinois auraient commencé à utiliser la poudre noire dans le même esprit. À la fin des combats, il paraît qu?ils l?utilisaient pour fêter en la lançant dans les airs, comme nos propres feux, mais en moins beau bien sûr! Marco Polo a ensuite introduit la poudre noire en Europe au XIIIe siècle lorsqu?il est revenu d?un voyage en Chine. on s?en servit énormément lors des guerres et des fêtes qui suivirent. Bien entendu, le simple fait de n?utiliser que de la poudre noire et quelques matériaux rudimentaires en faisait un spectacle très ordinaire, mais la science a remédié à cela au fil des ans en ajoutant une panoplie de couleurs et de formes à la conception des feux d?artifice ! Le premier vrai feu a été tiré à la Place des Vosgues, à Paris, alors Place Royale, pour le mariage d?Anne d?Autriche avec Louis XIII.

La poudre noire utilisée par les Chinois pour créer leurs armes est un mélange de salpêtre, de soufre et de charbon de bois. Au départ, ce mélange servait à propulser un projectile. on enflammait la poudre et cela créait ainsi une expansion subite et considérable des gaz. Cela permettait la propulsion de l?obus. Puis, grâce à Marco Polo, on s?en servit pour les canons et les fusils en employant le même principe que les Chinois. Bien entendu, on se rendit aussi compte de l?utilité de cette poudre pour les fêtes, et ajoutant quelques sels minéraux au mélange, c?est ainsi qu?on créa les feux d?artifice !

De nos jours, la poudre noire est toujours utilisée dans la fabrication des feux d?artifice. on la place à la base des fusées, ce qui permet de propulser les bombes miniatures qu?elles contiennent jusqu?à la hauteur où elles doivent exploser (entre 50 m et 250 m du sol). Arrivées à destination, les fusées éclatent et éparpillent des milliers d?étoiles multicolores dans le ciel. Plusieurs caractéristiques de la poudre noire en font un avantageux composé du mélange pyrotechnique. Entre autres, elle est peu onéreuse, contient des substances faciles à trouver dans la nature, est peu toxique et le mélange reste stable plusieurs heures lorsqu?il est protégé de l?humidité. Une autre excellente caractéristique est qu?une simple étincelle l?enflamme, ce qui en facilite grandement le maniement lors des spectacles.

Il existe trois manières d?expliquer comment les couleurs des feux d?artifice sont obtenues :
- La première est l?émission atomique qui consiste en des atomes excités qui passent d?un niveau d?énergie à un autre, puis reviennent à leur niveau initial en libérant de l?énergie qui émet de la couleur.
- La seconde est l?émission moléculaire qui, elle, consiste en une transition de deux niveaux d?énergie lorsque les molécules sont vaporisées dans une flamme.
- La dernière est l?incandescence. Celle-ci consiste en un simple rayonnement d?un corps chauffé.

De plus, un phénomène d?oxydoréduction est à la base des réactions chimiques qui permettent la pyrotechnie. Cette réaction est très simple et ne nécessite qu?un oxydant (qui capte les électrons d?un corps qui s?oxyde) et un réducteur (qui cède les électrons au corps qui est réduit) pour se faire. Ceci est souvent accompli par le magnésium et l?oxygène. Les feux d?artifice nécessitent aussi une combustion qui enflammera les produits afin de créer une explosion pour projeter la fusée dans le ciel. Pour permettre à l?explosion d?être à la hauteur de la demande, les mélanges utilisés en pyrotechnie sont, le plus souvent, des poudres, car un mélange liquide, quoique moins décantant, s?enflammerait trop vite. Bien entendu, tout cela nécessite beaucoup d?énergie, que ce soit de façon endothermique ou exothermique, selon le cas.

Voici un tableau résumé, que j?ai copié de l?adresse Internet suivante : http://mendeleiev.cyberscol.qc.ca/carrefour/theorie/pyrotechnie.html, qui explique les couleurs possibles des feux d?artifice ainsi que les composantes chimiques liées à celles-ci.







Il existe plusieurs formes de feux d?artifice. Voici les plus connues, suivies d?une brève description :
- Fusée ordinaire : elle est largement remplie de poudre.
- Fusée volante : elle a une « âme » qui met en mouvement différentes substances.
- Feu chinois : il forme une gerbe d?étincelles.
- Lance : c?est une longue fusée de couleur très variable.
- Chandelle romaine : c?est une fusée volante qui abandonne progressivement des étoiles derrière elle.
- Feu de Bengale : c?est un mélange de combustion facile et rapide qui dispense une lumière très vive, souvent blanche, ou diversement colorée.

La pyrotechnie se divise en quatre classes (de K1 à K4) destinées à identifier les produits dont on se sert lors de la fabrication du feu. Elles ont chacune des dispositions légales. Chaque classe identifie la masse de matière active permise pour chaque feu et la distance de projection perforante (force d?impact). De plus, certaines catégories ne sont pas autorisées aux mineurs alors il serait donc important de vérifier vos droits avant d?acheter de la matière active permettant la création de feux d?artifice.


La vue de ces merveilles dans le ciel n?engendre pas que du bon. Les feux d?artifice, comme bien d?autres choses, peuvent devenir dangereux dans certains cas. En effet, une étude récente (1999-2000) de l?université Jawaharlal Nehru de New Delhi a prouvé qu?ils engendrent de l?ozone de surface, élément du brouillard polluant dont plusieurs villes urbaines sont victimes. Ce «smog» peut gravement endommager les tissus pulmonaires et provoquer d?importants problèmes respiratoires, similaires à ce que les pots d?échappement des voitures occasionnent.

Commençant comme simple projectile, le feu d?artifice a dû subir plusieurs transformations avant de devenir l?art pyrotechnique moderne que l?on connaît aujourd?hui et qui nous offre de si magnifiques spectacles. La science a permis d?ajouter des composantes qui ont rendu les feux de plus en plus «intelligents» et audacieux. Depuis des siècles et des siècles, ils sont toujours aussi magiques dans le c?ur des jeunes de tous âges. Mais il y a toujours un petit « attention » ! Ils demeurent toujours des explosifs ! Mal utilisés, ils peuvent devenir des armes meurtrières. Les feux d?artifice, quoique très beaux, méritent une très grande vigilance. Je termine sur cette interrogation : jusqu?où croyez-vous que l?évolution de l?art pyrotechnique nous conduira?


Domy 20
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 16:31



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COULEURS POSSIBLES DES FEUX D ARTIFICES

Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 16:32



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J'imagine Jean, qu'ayant perdu sa mère si jeune,ça n'a pas du être facile pour ton père....

Et les poisons manipulés dans la poudrerie ont bien du aider le bacille de Koch....



Bonjour Domy

:bisou:
Domy 20
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 16:43



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Sous la dénomination d?artificier, on trouve principalement trois catégories de professionnels utilisant la poudre noire à des fins différentes. Les artificiers du génie civil spécialisés dans l?extraction de roches, les artificiers militaires spécialisés dans l?armement et les pyrotechniciens spécialisés dans le feu d?artifice. Importés jusqu?ici d?Europe, car encore peu développé en Afrique, ce dernier métier prend de l?ampleur et est promis à un bel avenir.



© Event's World



Le métier d?artificier en pyrotechnie ne s?improvise pas, il requiert des règles de savoir-faire et de mise en ?uvre qui sont strictes. Longtemps, artificier a plus été une activité exercée comme une passion (en Europe bon nombre d?artificiers ne tirent des feux que pour la Fête Nationale) avec un autre travail permanent. Cependant, avec l?arrivée de feux d?artifices à prix abordables, il y a de plus en plus d?artificiers qui vivent uniquement du tir des feux ou de leur fabrication.

L?artificier : un technicien et un artiste

Technicien car il manipule et doit mettre en ?uvre des produits réputés sensibles contenant de la poudre noire et des inflammateurs. Artiste car il doit imaginer, dessiner et créer un spectacle à partir de différents effets pyrotechniques. A chaque spectacle, il doit séduire le public en suscitant l?émotion au travers de tableaux colorés et, de plus en plus souvent, musicaux.

C?est un métier réputé stressant, à cause de la manipulation d?objets explosifs qui imposent d?avoir en permanence le souci de la sécurité tant de l?équipe que du public, mais aussi du fait de l?impossibilité de faire des essais, de prévisualiser et donc de faire une répétition du spectacle. Tout doit être pensé dans les moindres détails pour atteindre le risque zéro et réussir un spectacle conçu et calculé à la seconde près.

En février 2007, l?entreprise Events World et son partenaire Lacroix-Ruggieri ont assuré la première formation d?artificiers K4 permettant ainsi à des Gabonais de découvrir ce métier et de pouvoir réaliser des feux d?artifice dans les règles de l?Art.

?Dans ce métier encore très manuel, l?artificier doit être polyvalent et embrasser les différentes techniques du spectacle !? affirme Daniel Jacquier, artificier et représentant exclusif des produits Lacroix-Ruggieri en Afrique, établi au Gabon. ?Il n?existe pas d?école d?artificier. Les formations sont régulièrement dispensées par les grandes entreprises productrices de feux d?artifices ou d?associations d?artificiers. Elles sont essentiellement basées sur la connaissance des différents produits et sur l?aspect sécuritaire et règlementaire lié à leur manipulation, au stockage, au transport et à la mise en ?uvre. D?une durée de 3 à 6 jours elles comportent un volet pratique et un examen en fin de cession devant un jury composé d?artificiers, de représentants des différents services de sécurité et de l?administration.?

?Deux qualifications existent, K3 et K4 correspondant à l?utilisation d?une masse de matière active. L?expérience s?acquiert sur le terrain au sein de l?équipe et c?est après de nombreux feux que l?artificier reconnu par ses pairs se verra confier la direction d?un tir.?

?C?est un métier que j?ai choisi par passion? déclare Ferdinand Nguéma, récemment formé par la société Events World. ?Ce qui est vraiment intéressant, c?est la variété de métiers que je suis à même de pratiquer. Participer au tirage de feux bien-sûr, mais aussi à de véritables spectacles de sons et lumières, de jeux d?eau, de montages de décors, et plus généralement de nombreux métiers du spectacle. En fin de compte, je suis artificier... entre autres ! Mon seul regret, c?est de voir qu?on fait encore appel à des gens qui viennent de l?étranger, avec un coût très élevé, alors que nous sommes là et tout aussi compétents. Mais ce sont de vieilles habitudes qui vont changer petit à petit je suppose.?

Un métier qui ne se pratique jamais seul

L?artificier opère au sein d?un groupe ce qui permet de définir avec précision les tâches de chacun et d?augmenter ainsi le contrôle et la sécurité du travail.

Le syndrome de l?artificier

Les anciens laissent entendre qu?il existe un syndrome correspondant a un état d?ivresse, dû à la respiration de poudre noire sur des feux importants lorsque l?artificier doit réaliser de nombreux ?communicages? (lancement).

Le chef de tir

Généralement c?est l?artificier le plus expérimenté. Toute la responsabilité du feu repose sur ses épaules. Il est responsable de la sécurité du public et des membres de son équipe. Il doit veiller à la maîtrise du périmètre de sécurité, au respect du mode opératoire par les artificiers, assurer la communication entre la zone de tir et les agents de sécurité extérieurs, exécuter le tir selon le plan établi et parer aux éventuelles défaillances.

La mise en ?uvre d?un feu d?artifice

Après avoir écrit le scénario et conçu le feu, l?artificier établit la liste des produits et un plan de tir. Ce plan indique pour chaque ligne de tir le type de produit correspondant, sa quantité et sa distance de sécurité. L?équipe installe alors les mortiers (les tubes de lancement) correspondants, place les produits et réalise le communicage (le système de mise à feu). Depuis le pupitre de tir, le chef de tir teste la continuité des lignes. Une fois mis en ?uvre, le chef de tir libère la zone et déclenche le tir.

L?informatique a fait son apparition depuis quelques années pour permettre d?assister l?artificier dans la conception des feux, mais aussi sur le terrain pour offrir de nouveaux effets tels que des rafales ou des tirs synchronisés.

Une histoire très ancienne

Au Gabon la tradition du feu d?artifice semble remonter aux années 1955 où les forestiers clôturaient les grands évènements par des tirs de fusées sur leur site d?exploitation. À ce jour, la tradition est respectée et aucune fête nationale ne se déroule sans la réalisation d?un spectacle pyrotechnique.

Ce sont les chinois qui ont été les précurseurs dès le XIIIe siècle. L?Empereur de Chine affirme même en 1719 que son pays maîtrise les feux d?artifice depuis plus de 2000 ans.

En Europe et notamment en France, la poudre est utilisée d?abord pour les bombardes (qui apparaissent à la bataille de Crécy) en 1346 avant de devenir très rapidement un instrument de divertissement.

Les feux sont dits ?d?artifice? pour montrer qu?ils ne sont pas naturels, qu?ils ne sont causés ni par un incendie ni par la foudre. on les utilise en France à travers des dragons festifs crachant le feu dès le XVIe siècle. En clair, le feu d?artifice se contente d?abord d?imiter le feu ! on ajoute progressivement à la poudre des ?garnitures?, notamment de la poussière d?or et d?argent très prisée en Occident (les couleurs ne viendront qu?au XVIIIe siècle). on combine des formes, des rythmes à travers des ?étoiles?, des ?pluies d?or?, des ?serpentaux?, etc.

Le premier grand spectacle de feu d?artifice est donné en 1612 pour les fêtes de mariage de Louis XIII et d?Anne d?Autriche. Les fusées des frères Ruggieri célèbrent en 1810 le second mariage de Napoléon 1er et en 1852 la fête du 15 août du futur Napoléon III.

Le feu d?artifice entre alors dans les m?urs et devient le signe de la victoire et de la prospérité. C?est le moyen de réjouissance adopté pour célébrer tous les événements historiques.

Une technique qui évolue rapidement

Depuis l?industrialisation de sa production, la technique ne cesse de faire évoluer les produits permettant aux artificiers de faire partager toujours plus d?émotion via des effets plus extraordinaires les uns que les autres mais aussi pour garantir une sécurité maximum.

L?un des produits marquant ces dernières années est sans aucun doute le ?Prêt à tirer?, feu d?artifice en boîte, qui simplifie l?usage au maximum tout en réduisant le coût au minimum. Accessibles à toute personne majeure, ne nécessitant pas de compétences particulières si ce n?est le respect de la notice d?utilisation, ces feux ?en boîte? sont conçus comme de vrais feux d?artifice permettant ainsi d?animer un anniversaire, un mariage, une soirée familiale dans des budgets raisonnables. La mise à feu électrique via une pile, l?absence de matériel de tir et de manipulation, la facilité de transport sont autant d?atouts qui permettent à chacun de réaliser un spectacle pyrotechnique.

Le développement artistique a franchi une nouvelle étape avec les feux Pyromusicaux. Ce type de feu associe effets pyrotechniques et musique et trouve sa beauté dans la parfaite synchronisation de ses deux éléments. Le choix musical détermine le rythme et le sens que l?artiste veut donner à son feu. L?étape cruciale consiste ensuite à sélectionner les pièces pyrotechniques en fonction de leurs caractéristiques esthétiques et techniques. Il ne suffit pas de retenir une bombe rouge ou une chandelle romaine, il importe de tenir compte des secondes ou fractions de seconde entre la mise à feu d?une pièce et son déploiement. Développer un plan de tir de 25 minutes nécessite ainsi des centaines d?heures de travail à un chef de tir expérimenté.

Domy 20
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 17:01



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BONJOUR BENEDICTE






Jean-Marc.L30
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 20:07



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Bonsoir La file.
Bon anniv' Khalida.bougie bougie bougie

Bonnes vacances à toutes et à tous, ce soir, c'est le départ.8)

Benedicte.V5
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 20:42



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Jean Marc!

Si tu nous lis...



Joelle!

Merci à Khalida et Domy pour l'artificier pyrotechnicien.

Bonne soirée à tous.

A demain pour ceux qui restent....

et pour tous....



:bisou:
Domy 20
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Envoyé le: dimanche 13 juillet 2008 21:40



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bon anniversaire Khalida


Benedicte.V5
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Envoyé le: lundi 14 juillet 2008 11:34



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Bonjour à tous

Aujourd'hui, jour de fête nationale,un sujet plus ludique ....

Cartier

Fabricant de cartes à jouer.



Image empruntée au site desMetiersde nos Ancêtres de D.Chatry

Histoire des cartes à jouer

Les cartes à jouer sont apparues en Europe à la fin du XIVe siècle.
Très peu de textes et de jeux datent de cette époque ; il est donc difficile de savoir quelle est l'origine exacte des cartes à jouer. La seule certitude est que les cartes n'ont pas été inventées en Europe.
Les principales hypothèses :
· La Chine : les Chinois en utilisaient sous une forme embryonnaire dès le VIIe siècle, mais la parenté de ces "cartes à jouer" avec les cartes européennes, via Marco Polo, est peu probable.
· Le Proche-Orient : c'est très probable. on retrouve des traces remontant au XIIè ou XIIIè siècle d'un jeu mamelouk dont la forme est très proche du jeu italien. Par ailleurs, le nom de certaines figures (naib malik et thani naib) rappelle le mot italien naibbe ainsi que le mot espagnol naipes, qui désignent les cartes à jouer. D'autre part, un des plus anciens documents évoquant les cartes à jouer, la chronique de Viterbe (1379) évoque les "Sarrasins".
· La Perse et l'Inde : il est probable que les jeux arabes aient eux-mêmes une origine plus orientale, mais aucune preuve matérielle, aucun écrit ne peut confirmer cette thèse.
Les liens entre l'Europe et le Moyen-Orient sont nombreux, que ce soit par l'Espagne, alors occupée par les arabes, ou par les marchands vénitiens et lombards. on pense que l'introduction en Europe s'est faite à peu près simultanément par ces deux canaux.
Fabriquées et peintes à la main par des artistes reconnus, rehaussées d'or fin, les premières cartes à jouer étaient réservées à une élite fortunée.




Le Ambraser Hofämterspiel : jeu gravé sur bois entre 1425 et 1440 en Autriche sur le thème de la vie à la cour représentant aussi différents métiers et fonctions de l?époque (document historique très intéressant.) les 4 « couleurs » sont : le Saint Empire, Le Royaume de France, de Bohême de Hongrie. ( Kunsthistorisches Museum, Wien )

Les jeux de cartes vont toutefois se démocratiser rapidement, avec l'utilisation de procédés de fabrication plus économiques : dans un premier temps, les cartes sont de très mauvaises qualité, avec des coloriages grossiers au pochoir; plus tard, l'imprimerie permet des progrès considérables. Dès 1420, des fabricants Suisses et Allemands produisent des jeux par milliers.
L'engouement est tel que l'Eglise s'en inquiète : de nombreux édits interdisent l'usage des cartes. Dans certaines villes (Bologne en 1423, Nuremberg en 1452), des autodafés de jeux sont organisés.
Le nombre des cartes et leur répartition (cartes de points, figures) se stabilisent très tôt. Par contre, les symboles des 4 séries évoluent beaucoup suivant les pays, les époques et les fabricants : animaux, fleurs, objets, ... Ce n'est que vers la fin du XVè siècle que sont adoptés les symboles encore utilisés de nos jours1.
Sauf en Italie et en Espagne, dont les cartes utilisent dès le début les Bâtons, Epées, Coupes et Deniers hérités des arabes
.



Cartes espagnoles

En 1594, les cartiers de Paris n'étaient qu'au nombre de huit quand ils rédigèrent leurs premiers statuts. Au dix-huitième siècle, on les nommait papetiers-cartiers, mais dans leurs statuts ils prennent le titre de « maîtres du métier de cartiers, faiseurs de cartes, tarots, feuillets et cartons », ou « cartiers, tarotiers, feuilletiers et cartonniers. »

Les statuts des cartiers comprenaient vingt-deux articles ; remaniés sous Louis XIII et sous Louis XIV, quelques articles furent ajoutés. Pour être maître cartier, il fallait avoir boutique ouverte sur la rue ; l'apprentissage durait quatre ans ; on était tenu ensuite d'être compagnon pendant trois ans ; après ce temps on exécutait un chef-d'?uvre consistant en une demi-grosse de cartes fines ; puis, en acquittant les droits, on était reçu maître.

Comme dans la plupart des métiers, il était défendu d'avoir plus d'un apprenti, et les maîtres ne devaient pas se prêter leurs compagnons. Tous les maîtres cartiers devaient avoir une marque différente ; du reste le valet de trèfle portait toujours le nom du fabricant. Enfin, pour faire observer les règlements la communauté élisait tous les ans deux jurés. on voit que l'organisation n'était pas des plus compliquées : c'est ce que l'on constate toujours quand on a affaire à une corporation peu ancienne.

Au quinzième siècle, les cartiers portaient le nom de « carteurs ou franc-carteurs. » Dans le nord de la France et dans les Pays-Bas, où ce jeu fut toujours l'objet d'un commerce considérable, ils avaient sous leurs ordres des ouvriers appelés brunteurs ou licheurs de couleurs, des broyeurs et des ouvriers cartiers ; ces derniers seuls devaient se faire recevoir apprentis.

Le succès populaire de la carte à jouer et des jeux de cartes (aluette, trente-et-un, brisque, glic, flux, prime, etc.) incite alors les rois à la suite d?Henri III (1581) à combler leurs déficits budgétaires ( déjà ) en taxant ces « instruments du diable » (sic). Les fraudeurs risquaient même les galères à l?instar de faux monnayeurs.

En France, dès que les cartes devinrent une source de revenus pour l'Etat, la production fut bornée à un très petit nombre de villes. En 1631, on n'en fabriquait que dans six villes : Rouen, Toulouse, Lyon, Thiers, Limoges et Troyes.
En 1701 une nouvelle réglementation fiscale prend en compte le dessin des figures de cartes à jouer et tous les artisans cartiers vont devoir se conformer au seul modèle en usage dans leur région. Neuf modèles sont ainsi retenus pour chacune des régions de France. Le modèle de « Paris » sera le plus produit et diffusé par les voyageurs joueurs qui ne s?en séparaient pas. Ces modèles et ces contraintes fiscales intermittentes vont durer jusqu?à la Révolution qui supprimera ces réglementations de l?ancien régime avant d?imposer les siennes
Après le décret de la Convention du 1er brumaire an II (22 octobre 1793) qui interdit les « signes de royauté et de féodalité », les artisans cartiers doivent effacer sur leurs matrices tous les vieux symboles de l?ancien régime : sceptres, globes crucifères, couronnes, fleurs de lis et les remplacer hâtivement par d?autres plus conformes aux idéaux révolutionnaires : bonnets phrygiens, chapeaux à plumes, et symboles agricoles : pommes, glands ou lauriers.




Les Dames personnifient maintenant les vertus :Tempérance, Prudence,Justice et Force ou bien désignent des libertés nouvelles : cultes,presse et arts ; les modestes Valets montent en grade et deviennent de « vrais républicains » représentés en « soldats-égalité » : fantassins, artilleurs, matelots ou même palefreniers, le service des chevaux, honoré, remplaçant le service des gens, honni. Quand aux As, ils représentent désormais les lois.


Jusqu'au début du XIXe, le papier est rare. Comme le dos des cartes est blanc à cette époque, beaucoup de cartes eurent une seconde vie et finirent en : mots doux, certificats de mariage, cartes de visite, reconnaissances de dettes, réclames, nordres d'incarcération, ... La révolution française les a même utilisées comme monnaie !
Ces usages ont permis de sauver de nombreuses cartes de cette époque. on a ainsi retrouvé des notes de Molière, Napoléon ou Rousseau, des listes d'invités de Louis XVI, ...
Pendant 4 siècles, les procédés de fabrication des cartes n'évoluent que très peu : les cartes sont imprimée par xylographie (impression à partir d'une gravure sur bois). L'usure rapide du bois impose de petites séries; la fabrication des cartes à jouer reste donc très artisanale.



Cartes O.Gibert.1857

Durant le XIXè siècle, le métier de cartier va se transformer, et les artisans sont remplacés par des industriels, tels que B.P Grimaud en France. De nouveaux procédés d'impression permettent de plus grandes séries : lithographie (la pierre remplace le bois), puis offset. Les coins s'arrondissent grâce à une invention acquise et exploitée par B.P. Grimaud, l'opacité et le vernissage des cartes sont perfectionnés pour obtenir des cartes toujours plus durables


Le tarot est né au XVè siècle en Italie, avec l'ajout d'une série de trionfi (atouts) au jeu de cartes italien "classique" (coupes, épées, bâtons et deniers) et d'une dame entre le Roi et le Cavalier.




Les jeux de tarots apelé alors "trionfi" dessinés par des enlumineurs dans des versions luxueuses pour les familles Visconti et Visconti-Sforza, à l'iniative du duc de Milan Filippo Maria , qui datent du milieu du XVème siècle, sont les cartes de " tarocchi " les plus anciennes qui existent à l'heure actuelle.

Au XVIè et XVIIè siècles, le terme tarocchi (qui donnera Tarock en allemand et tarot en français) s'impose. Au XVIIIè siècle, le jeu se répand en Europe, en France, en Allemagne, mais ce n'est qu'après que les cartiers allemands eurent l'idée de remplacer les enseignes italiennes par les enseignes françaises que le jeu de tarot y connut sa vraie popularité.
En 1900, l'administration française demande à BP Grimaud de créer un «tarot nouveau» pour lutter contre le succès des cartes allemandes. Ce tarot nouveau est à peu de chose près celui qui est utilisé de nos jours.
Le tarot divinatoire est né en France au milieu du XVIIIè siècle. La première référence connue provient d'Antoine Court de Gébelin, qui donne une nouvelle histoire du jeu de tarot, liée au livre égyptien de Toth (Le Monde primitif, 1725-1784). Quelques années plus tard, Etteilla proposa une méthode de divination par le tarot basée sur les théories de Court de Gébelin.
Au XIXè siècle, une nouvelle histoire, et une nouvelle philosophie, tournée vers l'occultisme, naissent, avec Eliphas Lévi (Dogme et rituel de la haute magie, 1856). C'est enfin Paul Christian qui inventa les termes de lames et d'arcanes.
Depuis lors, les cartes à jouer ont donné lieu à de multiples recherches. portant sur l'évolution de leurs figures. sur les procédés de fabrication (particulièrement prolifiques au XIXe siècle), sur les manières de jouer ou sur les artisans qui les produisaient. Des musées thématiques sont nés, en Allemagne, en Belgique, en Espagne et aux États-Unis. La France a désormais le sien, sis à Issy-les-Moulineaux.
(à suivre)
Benedicte.V5
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Envoyé le: lundi 14 juillet 2008 11:44



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Le cartier

Il n'est pas impossible que l'usage de pochoirs - qu'on appelait alors "imprimures" - ait été la première réponse aux besoins du marché. N'oublions pas que ce sont des "peintres" qui exécutèrent les premières cartes à jouer. Or le terme est fort indistinct et désigne alors aussi bien un artiste enlumineur qu'un tâcheron chargé de peinturlurer un décor éphémère. Au vrai, les deux fonctions sont souvent accomplies par les mêmes hommes.



Un jeu flamand ,le flemish hunting deck : jeu complet de 52 cartes sur le thème de la chasse à courre ; peint à la main vers 1470-1480, les 4 couleurs sont : cors ? collier de chiens ?collets ? cordages. ( Metropolitan Museum of Art , New York )

Quand la gravure sur bois se répandit, elle fut au début entre les mains de "tailleurs d'images" qui produisaient aussi bien des estampes religieuses que des cartes à jouer. Mais les métiers tendent à se spécialiser, et l'on voit vite apparaître des "tailleurs de moules de cartes"', autrement dit des graveurs de bois d'impression de cartes à jouer. on en signale dès les années 1430-1440 à Venise, à Nuremberg et à Lyon, trois villes où les arts graphiques sont en plein épanouissement. À ces techniciens de la gravure, il convient d'ajouter un nouveau métier: celui d'imprimeur de cartes à jouer ou "cartier".


Fig. 1. Ouvrier qui peint des têtes.
2. Ouvrier qui peint des points.
3. Lisseur.
4. Coupeur.
5. Ouvriere qui apporte des cartons au coupeur.
6. Assortisseur ou trieur ou recouleur.
7. Ouvrier à la presse.
8. Chaudiere à colle.
9. Chauffoir.

Si la technique d'impression s'apparente à celle des images, où la gravure permet d'imprimer le trait en noir sur le papier, si la mise en couleur à l'aide de pochoirs est la même, la fabrication d'un jeu de cartes exige des étapes supplémentaires. Il est d'abord important de rappeler que l'on n'imprime pas les cartes individuellement mais en planches (de vingt, en général).


Ouvrier préparant sa colle sur un fourneau.

La feuille imprimée, formant la face, est ensuite contrecollée sur deux épaisseurs de papier, l'une, légèrement brune nommée "étresse", qui est l'âme de la carte, l'autre constituant le dos, presque toujours laissé blanc. Voilà qui assure rigidité et solidité. Il faut encore passer les couleurs, en petit nombre, avec des pochoirs. Cette opération faite, on doit ensuite lisser le carton, ce qui se fait en savonnant les feuilles et en les ponçant avec une pierre dure enmanchée au bout d'une perche que repousse un "ressort" de bois.


Planche 1681.

Le tout est alors découpé et assorti pour former des jeux. Les enveloppes sont pareillement imprimées. Inutile de dire que l'émergence de nouvelles techniques d'impression après 1800 ainsi que l'industrialisation ont totalement bouleversé ces modes de fabrication issus du Moyen Age et que l'Encyclopédie de Diderot et de d'Alembert décrit encore .



Cartes françaises classiques.Cette forme ?tête-bêche?n?apparait qu?en 1830.

:bisou:
Benedicte.V5
Métiers d'autrefois - Liste des métiers étudiés en page 15
Envoyé le: lundi 14 juillet 2008 17:49



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et Thumb Up



:bisou:
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