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Giannantonio CAMPANO-TEOLIS (Suite) - Filae.com
Domijos
Giannantonio CAMPANO-TEOLIS (Suite)
Envoyé le: jeudi 30 avril 2009 15:25


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Dans un de mes articles précédents concernant Giannantonio CAMPANO, j?écrivais que j?avais découvert qu?il s?appelait de son vrai nom Jean Antoine TEOLIS, qu?il avait été un évêque de renom, humaniste, poète, orateur.
Je vous invitais à consulter le livre de sa Bibliogaphie dans ma Bibiothèque chez GOOGLE. Mais cet ouvrage étant écrit en langue italienne, il est difficile de traduire, donc de lire, surtout pour les personnes qui ne connaissent pas la langue italienne. Aussi, j?ai traduit en langue française une Bibliographie existante de Giannantonio CAMPANO. Je vous livre donc, ci-après, cette Bibliographie en pensant qu?elle intéressera certans d?entre vous.

1 ) NOTICE BIOGRAPHQUE DE GIOVANNI ANTONIO CAMPANO
Giovanni Antonio Campano est né en 1429 a Cavelli, près de Gallucio (dans la province de Caserta), d?une famille de très modeste condition économique. Son père mourut prématurément et Giovanni Antonio fut élevé dans la maison d'un oncle paternel. La guerre qui faisait rage dans le royaume de Naples entre les Angevins et les Aragonais avait provoqué un état de misère générale qui ne permettait pas aux famille les plus pauvres d?assurer à leurs fils un cours normal d?études. La guerre terminée, Campano commença ses études primaires avec un prêtre de Gallucio, puis se rendit à Naples où il gagna sa vie comme précepteur des fils du noble Carlo Pandoni, auprès duquel il resta bien six ans. Quoiqu?il en soit, l?impression reste que Giovanni Antonio n?a pas eu en Campanie une formation littéraire solide et homogène, même si Michele Ferno lui reconnaît déjà à 22 ans une culture humaniste de premier ordre. D?après toutes les notices de Frammento Autobiografico, l?école lui aurait fourni seulement des éléments de grammaire et de rhétorique. Toutefois on doit reconnaître
que Giovanni Antonio quitte la Campanie pourvu d?une bonne connaissance des classiques.
En 1452 Campano se rend a Pérouse où il vécut sous la protection de l?influente famille des Baglioni : Le 16 novembre 1455 il fut nommé à la chaire de rhétorique de l?université de Pérouse. Dans la même année il participa, en qualité d?Orateur, à l?ambassade d?obédience envoyée par Pérouse auprès du pape Calliste III. Ceci fut son premier contact avec Rome.
Lorsque ensuite, le 19 août 1458, Enea Silvio Piccolomini accéda au Saint-Siège, avec le nom de Pie II, Campano participa à la légation d?obédience envoyé par la cité à Rome. Peu après, il put de nouveau rencontrer le pape humaniste à Pérouse quand Pie II, qui se rendant au congrès de Mantoue le rejoignit dans sa ville avec sa grande suite. En cette occasion, un autre homme de lettre, le Cardinal Giacomo Ammannati, alors secrétaire pontifical et grand confident du nouveau pape, resta impressionné par le génie littéraire de Campano et l?invita à se joindre à la curie. Le 20 octobre 1462, Pie II nomma Campano évêque de Cortone en Calabre ; Successivement, par suite d?une série de mutations de postes dans divers sièges épiscopaux, il fut transféré dans l?établissement de Teramo.
Pendant l?été 1465, selon l?avis de quelques chercheurs, il dirigea la commémoraison funèbre de Pie II ; selon l?avis d?autres au contraire, l?oraison funèbre qu?il composa fut prononcé durant les funérailles du pontife qui eurent lieu en 1464.
Le lien avec le pontife disparu ne l?empêcha pas toutefois de chercher à établir de bons rapports avec son successeur Paul II et ceci jusqu?à ce que, au cours des années, leurs relations se dégradèrent. Le 26 juillet 1471 mourut Paul II et le 9 août son successeur Sixte IV fut élu.
Le nouveau pontife accorda à Campano des privilèges, mais bien vite, leurs rapports se gâtèrent et cela spécialement à la suite d?une lettre dans laquelle Giovanni Antonio comparait les méthodes militaires du pontife aux actions turques. Comme cela était prévisible, Campano tomba en disgrâce pour le reste de sa vie. Le 15 juillet 1477 à l?age de 48 ans il mourut à Sienne où il se trouvait alors et fut enterré dans la cathédrale.
Pendant sa vie Campano fut très admiré pour ses dons littéraires, et cette admiration s?est poursuivie au cours des siècles grâce à Michele Ferno, lequel prit soin d?éditer les « Opera omnia » avec l?ajout d?une biographie de Campano .
on considère comme indiscutable la valeur de ses ?uvres historiques, en particulier les biographies de Braccio et de Pie II.
La vie de Pie II écrite de 1470 à 1477, démarra avec une claire intention de louange, toutefois, elle revêt aussi un réel intérêt documentaire, se fondant en partie sur les souvenirs personnels de celui qui, comme Campano, avait été pendant longtemps en contact direct avec Picolomini .
on ne doit pas sous estimer dans les écrits de Campano, le texte de l?oraison funèbre pour Pie II, objet de cette étude, puisque cela contribue à éclairer la figure du grand pontife .

2 ) LES PREMIERS CONTACTS AVEC PIE II (1459-1460)
En 1459, se tint à Mantoue un congrès des princes chrétiens pour s?accorder sur la croisade contre les Turcs. Le 1er février de cette année là, le pape Pie II et sa cour pontificale en voyage vers Mantoue furent accueillis dans la cité de Pérouse. Le pape fut reçu aussi avec un grand enthousiasme par la population parce qu?il s?était écoulé bien soixante dix ans depuis la dernière visite faite à Pérouse par le pape Boniface IX en 1392 . De cet événement extraordinaire Giovanni Antonio Campano, professeur de l?étude de Pérouse, en fut le témoin. Campano fit même de l?événement une claire description dans la Vita de Pie II et à quelques années de distance se rappela l?impression éprouvée à la vue de celui qui serait « son » pape, aller majestueusement sur son « cheval tout blanc », lui-même vêtu de blanc marchant vers la cathédrale, accompagnés sur leurs ailes par les applaudissements populaires .
Pie II s?arrêta dans la cité dix-neuf jours durant lesquels Campano eut la possibilité de renouveler leur vieille amitié et d?en nouer de nouvelles : Une des amitiés qui marqua un tournant de sa vie, fut celle avec Giacomo Ammannati, qui suivait le pape à Mantoue en qualité de secrétaire apostolique.
Probablement Giovanni Antonio et Giacomo se connaissaient-ils déjà depuis quelques années, mais à Pérouse se tissa entre eux ce lien affectueux qui marqua, ensuite, toute leur vie.
De cette importante rencontre, découla la décision de Campano de laisser l?étude de Pérouse pour entrer dans la curie pontificale. Giacomo Ammannati fit connaître lui-même son nouvel ami au pontife et lui procura un poste de secrétaire auprès du cardinal Filippo Calandrini, évêque de Bologne. La rencontre de Pérouse entre Campano et Pie II ne fut pas la première ; J?ai déjà dit que Campano faisait partie de la légation pérousine envoyée à Rome pour l?élection de Pie II . Mais il y a plus : dans un long poème, écrit probablement pendant l?été 1462, Giovanni Antonio semble affirmer qu?il avait connu Piccolomini depuis que celui ci était cardinal. Des rapports plus étroits cependant entre Piccolomini et Campano commencèrent sûrement durant les trois semaines où le pape séjourna à Pérouse. L?affection et l?estime que Pie II accorda à Campano devait le rendre orgueilleux, car ils venaient d?un pape qui fut toujours prudent dans la louange et dans la récompense des fruits de l?intelligence d?autrui.
La cour pontificale parti de Pérouse le 19 février 1459. Après s?être arrêté deux jours à Corsignano (le village natal prit le nom du pontife et fut alors appelé Pienza), atteint Sienne le 24 février et y resta environ deux mois jusqu?au 23 avril.
A Mantoue Pie II entra le 27 mai suivant. Ferno et sur son témoignage toutes les biographies postérieure, affirmèrent que Giovanni Antonio partit de Pérouse avec le pape et avec lui rejoignit Mantoue.
Sur ce point, le biographe milanais, cependant, suscita une telle confusion de date, que faire une reconstruction fidèle se révèle vraiment difficile. Pour avoir quelque informations plus sures il est bon de suivre les indications fournies dans la correspondance de Campano. Dans une lettre écrite au début d?octobre 1459 Campano rappelle sa rencontre à Sienne avec Nicodème Tranchedini, envoyé des Sforza à Florence ; Une telle rencontre survint au printemps de la même année et probablement durant les journées où Pie II séjourna dans la cité avec sa cour. D?autres lettres et quelques indices en particulier, assurent la présence de l?humaniste à Mantoue au moins d?août à Octobre 1459 . L?hypothèse ensuite que Campano avait assisté personnellement à l?accueil joyeux que le pontife reçut de la cité visitée durant le voyage vers Mantoue est confirmée par la description détaillée que fit l?auteur, de ces entrées solennelles, dans la Vita.
Toutefois, Campano probablement ne se joignit pas de suite à la cour pontificale, mais la rejoignit à Mantoue. Ceci en particulier peut se déduire des deux lettres qui font référence clairement au voyage Pérouse ? Mantoue. Il est nécessaire cependant de garder présent que le trajet fut effectué deux fois. En effet à l?automne 1459, en retournant à Pérouse, Giovanni Antonio laissa la cité siège du congrès pour une brève période.
Un détail distingue les deux voyages : dans le premier, l?humaniste suivit le même itinéraire que la cour pontificale au moins pour le tronçon Bologne ? Mantoue : Dans le second il rejoint la cour à Ferrare par la mer.
Dans une lettre envoyée à Ammannati de Pérouse, Campano écrivit : Je viendrai donc, comme tu commandes, et j'affronterai l'immensité de la mer avec ton auspice et ton guide. La référence à la "mer" pousse à croire que dans la lettre on parle du second voyage vers Mantoue, achevé en automne. Semblable dans son contenu à la lettre envoyée à Giacomo Ammannati, une autre est à adressée à l'ami Maffei. Du contexte il apparaît que Maffei appartenait à la suite du curie pontificale et que Giovanni Antonio n'était pas sûr si il l'aurait atteint à Bologne ou à Mantoue; ceci signifie qui l'humaniste ne voyageait pas en compagnie du pape, au moins dans le premier tronçon de l'itinéraire. L'hypothèse la plus probable est donc, que Campano avait rejoint Mantoue dans un deuxième temps par rapport à Pie II et se trouve seul lors de la fin de ses engagements de l?étude de Pérouse .
Campano entra faire partie de la curie pontificale en qualité de secrétaire et commensal du cardinal Filippo Calandrini, archevêque de Bologne: il s'agissait d'une charge humble, mais qui cependant lui permit de vivre près de Pie II. L'an suivant en 1460 Alessandro Olive, déjà professeur près de la faculté de Pérouse, fut décoré de la pourpre cardinalice; Alors Campano, laissa le secrétariat près de Calandrini et entra au service du cardinal Oliva.

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