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Chants et photos de nos régions - Filae.com
RCCh381
Chants et photos de nos régions
Envoyé le: vendredi 29 juin 2018 21:15



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E.Bauby/O.Métra 1909
Interprètes: Elie Imbert,

Le roi Gambrinus

Il était un roi bon vivant
Comme on n'en voit plus maintenant
Souverain, dit une légende,
D'un coin de la terre allemande
Il se trouvait bien à l'étroit
Dans ce domaine fantastique
Malgré son budget chimérique
Il était heureux comme un roi

Refrain:

Qu'un autre vénère
L'antique Bacchus
Moi, je lui préfère
Le roi Gambrinus
Qui fait, dans mon verre
Mousser la blonde bière
Mousser, mousser,
Mousser, mousser,
Mousser la blonde bière !

2
Il n'avait sceptre ni manteau
Son trône était un grand tonneau
Il y montait pour tenir tête
Aux grands buveurs, les jours de fête
on l'en a vu rouler parfois
Ce monarque était un rude homme !
Quand il vidait son Wiederkomme
C'était le plus heureux des rois
Refrain
Jamais en guerre il n'est allé
Et ne s'en est que mieux trouvé
Il préférait à la victoire
Aimer et chanter, rire et boire
Il n'a laissé code ni lois
La bière suffit à sa gloire
Les rois heureux n'ont pas d'histoire
C'était le plus heureux des rois !



la parole s'envole, mais les écrits restent
en la mémoire de nos Ancêtres






Mes patronymes:


CHRETIEN - MARCHAND - VOSSOT - GUTTINGER - Rotzler - Ducloux - Charpiat - Lolo - Accremann - Bernard - Flory - Laibe - Grisey - Bouqueneur - RICHE - Catte - Kremer - BERTRAND - DORCY - PETIT - Finquel - AUBRY - ABRY - HERZOG - HANTZ - WEBER - Naegelen - Baschung - Fourvel
RCCh381
Chants et photos de nos régions
Envoyé le: dimanche 1 juillet 2018 22:16



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lieu de naissance d'un ancêtre

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RCCh381
Chants et photos de nos régions
Envoyé le: mercredi 18 juillet 2018 16:22



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Interprète : Bourvil

C’est bien

C'était tout juste après la guerre,.
Dans un petit bal qu'avait souffert.
Sur une piste de misère,
Y'en avait deux, à découvert.
Parmi les gravats ils dansaient
Dans ce petit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...

{Refrain:}
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux
Qui ne regardait rien autour d'eux.
Y avait tant d'insouciance
Dans leurs gestes émus,
Alors quelle importance
Le nom du bal perdu ?
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens c'est qu'ils étaient heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien... Et c'était bien...
2

Ils buvaient dans le même verre,
Toujours sans se quitter des yeux.
Ils faisaient la même prière,
D'être toujours, toujours heureux.
Parmi les gravats ils souriaient
Dans ce petit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...

{au Refrain}

Et puis quand l'accordéoniste
S'est arrêté, ils sont partis.
Le soir tombait dessus la piste,
Sur les gravats et sur ma vie.
Il était redevenu tout triste
Ce petit bal qui s'appelait,
Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...
3

Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux
Qui ne regardait rien autour d'eux.
Y avait tant de lumière,
Avec eux dans la rue,
Alors la belle affaire
Le nom du bal perdu.
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens c'est qu'on était heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien... Et c'était bien.


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Envoyé le: dimanche 22 juillet 2018 15:03



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Jean-Laurent - Gaston Gabaroche 1934
Interprètes: Reda Caire, Le Chanteur Sans Nom,

Les beaux dimanches de printemps

Comm' je t'aimais, comme on s'aimait !
J'étais alors encore enfant
Et dans la vie gaiement j'allais
Le coeur léger comme le printemps
Les fleurs des champs et les prés verts
Dont le parfum vous enivrait
Étaient pour moi tous l'univers
Comm' je t'aimais, comme on s'aimait !
2
Les beaux dimanches de Printemps
Quand on allait à Robinson
Danser sous les lampions tremblants
Ou s'allonger sur le gazon
Comme des oiseaux dans les buissons
on s'embrassait à chaque instant
Quand on allait à Robinson
Les beaux dimanches de Printemps
3
Comm' je t'aimais, comme on s'aimait !
Et puis le soir je me souviens
Dans les guinguett's, comme on chantait
Le coeur bercé de doux refrains
J'étais grisé de mon bonheur
Grisé d'air pur, et l'on rentrait
Les bras chargés de jolies fleurs
Comm' je t'aimais, comme on s'aimait !
4
Comm' je t'aimais, comme on s'aimait !
Mais ce beau temps est bien passé
Sans un baiser d'un air distrait
Tu m'dis adieu, toujours pressé
Alors je vis du souvenir
Des soirs d'été où l'on faisait
Des rêves fous pour l'avenir
Comm' je t'aimais, comme on s'aimait !
5
Les beaux dimanches de printemps
Quand on allait à Robinson
Comme il est loin ce joli temps
Où je chantais comme un pinson
J'ignorais tout: les trahisons
La jalousie, la voix qui ment
Quand on allait à Robinson
Les beaux dimanches de printemps


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Envoyé le: dimanche 22 juillet 2018 15:19



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Jean Nohain - Mireille 1933
Interprètes: Mireille, Jean Sablon

Ce petit chemin

Pour aller à la Préfecture
Prends la route numéro trois
Tu suis la file des voitures
Et tu t'en vas tout droit, tout droit...
C'est un billard, c'est une piste,
Pas un arbre, pas une fleur,
Comme c'est beau, comme c'est triste,
Tu feras du cent trente à l'heure
Mais moi, ces routes goudronnées,
Toutes ces routes
Me dégoûtent,
Si vous m'aimez, venez, venez,
Venez chanter, venez flâner
Et nous prendrons un raccourci :
Le petit chemin que voici...
2
Ce petit chemin
Qui sent la noisette
Ce petit chemin
N'a ni queue ni tête
on le voit
Qui fait trois
Petits tours dans les bois
Puis il part
Au hasard
En flânant comme un lézard
C'est le rendez-vous
De tous les insectes
Les oiseaux pour nous,
Y donnent leur fêtes
Les lapins nous invitent
Souris-moi, courons vite
Ne crains rien,
Prends ma main
Dans ce petit chemin !
Les routes départementales
Où les vieux cantonniers sont rois
Ont l'air de ces horizontales
Qui m'ont toujours rempli d'effroi...
Et leurs poteaux télégraphiques
Font un ombrage insuffisant
Pour les idylles poétiques
Et pour les rêves reposants...
A bas les routes rabattues
Les tas de pierres,
La poussière
Et l'herbe jaune des talus...
Les cantonniers, il n'en faut plus !
Nous avons pris un raccourci :
Le petit chemin que voici...
3
Ce petit chemin.
Qui sent la noisette
Ce petit chemin
M'a tourné la tête
J'ai posé
Trois baisers
Sur tes cheveux frisés
Et puis sur
Ta figure
Toutes barbouillée de mûres
Pour nous observer,
Des milliers d'insectes
Se sont installés
Par dessus nos têtes
Mais un lièvre au passage
Nous a dit Soyez sages !
Ne crains rien
Prends ma main
Dans ce petit chemin !


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Envoyé le: lundi 23 juillet 2018 18:18



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Messages: 8 254
L.Stollé - R. de Buxeuil 1931
Interprètes: Berthe Sylva,


Rôdeuse de barrière


Lui c'était un fils de famille
Un fêtard de la haute société
Elle c'était une simple fille
Sans un parent, fleur de pavé
Un beau soir qu'il faisait la noce
En visitant les bouges des faubourgs
Par hasard il vit la pauv' gosse et...
Et son coeur frissonna d'amour
Quand il la questionna
La p'tite lui murmura
2
Je n'suis qu'une rôdeuse de barrière
J'n'ai jamais connu mes parents
P't'êt' que si j'avais eu une mère
J's'rais une honnête fille à présent
Mais j'passe mes journées à rien faire
Et le soir quand la nuit descend
Sur l'trottoir j'aguiche les passants
Je n'suis qu'une rôdeuse de barrière
3

Dehors sous la lune qui scintille
Trois ombres luttent dans la nuit
Un grand cri un couteau qui brille
Charlot frappe et file sans bruit
La pauvrette en pleine poitrine
Reçoit le coup pour son défenseur
Affolé il prend la gamine
Et la presse longuement sur son coeur
Puis tombant à genoux
Il murmure très doux...
4
C'était une rôdeuse de barrière
Éclose un jour sur le trottoir
Une pauvre fleur de misère
Vivant sans amours sans espoirs
Et dans une étape dernière
Comme elle rendait son âme à Dieu
Il donna son baiser d'adieu
A la p'tit' rôdeuse de barrière


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Envoyé le: mercredi 25 juillet 2018 11:38



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R.Asso - M.Monnot 1941


Vive demain

Nous les enfants du plus clair et du plus beau pays
Par l'or et e poison, et par la trahison
Nous avons vu notre gloire sombrer dans la nuit
Mais du fond du passé, des voix nous ont chanté
1
Debout la France
Pour la moisson
Qu'on aperçoit à l'horizon
Dans le ciel monte radieux
Un avenir plus merveilleux
Belle jeunesse, que ton drapeau
Flotte sur le monde nouveau
Hier est mort, vive demain
Une autre France est en chemin
2
Nous chasseront du pays ceux qui manquent de foi
Dans la joie et l'honneur nous créerons le bonheur
Et pour que l'air de chez nous soit pur comme autrefois
C'est nous bâtirons la nouvelle maison
3
Debout la France
Pour la moisson
Qu'on aperçoit à l'horizon
Dans le ciel monte radieux
Un avenir plus merveilleux
Belle jeunesse, c'est de tes mains
Que le monde attend ton destin
Mort le passé
Une autre France est en chemin
Mort le passé
Une autre France est en chemin


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Envoyé le: mercredi 25 juillet 2018 11:47



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T.Richepin - A de Bardet 1941
Interprète André Dassary

Semons le grain et la lumière

Tant que le soleil sur le monde
Nous versera l'ardeur de ses rayons
on verra jaillir la moisson blonde
Que la travail donne aux sillons
Nos coeurs palpitent d'espérance
Car rien non plus n'arrêtera
Le destin sublime de la France
Où toujours la gloire germera
1
Au travail, au travail, au travail, au travail
Semons le grain de la lumière
Semons la graine de la beauté
De la terre nourricière
Jailliront les fleurs de liberté
Gaiement pour la France éternelles
Donnons nos coeurs donnons nos bras
La plus belle
Pour nous c'est elle
C'est par nous qu'elle vivra
2
Chacun de nous fera sa tâche
Et nos enfants plus tard feront pareil
Nos couleurs pourront flotter sans tache
Amis c'est l'heure du réveil
Notre idéal doit nous conduire
Notre avenir se trouve entre nos mains
Soyons fier d'avoir à le construire
Bâtissons la France de demain
3
Au travail, au travail, au travail, au travail
Semons le grain de la lumière
Semons la graine de la beauté
De la terre nourricière
Jailliront les fleurs de liberté
Gaiement pour la France éternelles
Donnons nos coeurs donnons nos bras
La plus belle
Pour nous c'est elle
C'est par nous qu'elle vivra



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Envoyé le: jeudi 26 juillet 2018 20:58



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Lafarge-F.Llenas -1943
Interprète Fred Hébert

Compagnons dormez vous


Là-bas bien loin du pays
Le temps passe lentement
Combien sont longues les nuits
Dans la tristesse du camps
Compagnons dormez vous
Le repos descend sur terre
La nuit claire nous éclaire
Compagnons, à qui rêvez vous ?
Nous rêvons aux yeux doux
De l'amie qui nous est chère
A nos frères
Au vieux père
Compagnons nous rêvons de chez nous
1
Compagnons pensez vous
Au plaisir des jours de fêtes
Chansonnettes des guinguettes
Compagnons les entendez vous ?
on entend un bruit sourd
Qui jaillit sur la grand route
on écoute..
Plus de doute
Compagnons
C'est le chant du retour
2
Compagnons
Levez vous
C'est la fin de vos misère
Les barrières
Compagnons nous rentrons chez nous
Compagnons, c'est à nous
De revoir notre bergère
Tous nos frères
Le vieux père
Compagnons la France est devant vous



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Envoyé le: vendredi 27 juillet 2018 21:22



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Messages: 8 254
L.Poterat - J.Lutèce 1941
Interprète André Dassary


La route de France


Fuyant de l'ennui des villes
Et des plaisirs artificiels
Il faut aller c'est bien facile
Sous le grand bleu, le bleu du ciel
Là parmi les vertes campagnes
Il faut regarder à loisir
Les gars de France et leurs compagnes
Repartir droit vers l'avenir
1
J'ai pris la route de France
Qui conduit à mes amis
Le vent sent bon l'espérance
Le ciel est bleu, toujours
Aux quatre coins de la plaine
on prépare des moissons
Partout des fermes lointaines
S'envolent des chansons
Toi qui raille, toi qui doute
Triste comme une prison
Viens avec moi sur la route
Et contemple l'horizon !
2
Tant que les routes de France
Verront naitre les beaux jours
Nos coeurs vivant d'espérance
Croiront à leurs amours
3
Rien n'est changé dans nos villages
Le coq est droit sur son clocher
La centenaire a pris de l'âge*
Mais blague toujours le curé
Dans les cafés on fait tabage
Car il parait qu'on reverra
Dans les galettes du fromage
Dès que la fête reviendra


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Envoyé le: vendredi 27 juillet 2018 21:40



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L.Bousquet & F.Boucher - R.Cam 1909
Interprètes: Paul Lack,


L'impôt sur le revenu


Notre impôt sur le revenu
Est un impôt de mascarade
Je crois qu'il nous laissera tout nu
Et Béranger en est malade
Mais le ministre est gai comme tout
Il saute il danse il gambille
Il dit à tous et partout
J'ai les jambes en caillou d'chou
En caillou d'chou
En caillou d'chou
1
C'est un impôt loyal et franc
Pour le même revenu j'estime
Que l'un paiera trois mile francs
Et l'autre deux francs dix centimes
Vive donc l'égalité
C'est dans sa splendeur entière
C'est légalité sacré
Tout le monde dans la purée
Dans la purée
Dans la purée
2
on payait jusque à présent
Un contribution mobilière
Il va falloir payer maintenait
Une espèce d'impôt cédulaire
Il faut être bien cruchon
Pour ignorer à cette heure
Si cet impôt folichon,
C'est du "lard", ou du cochon,
Ou du cochon,
Ou du cochon
3
Pour avoir la base de l'impôt
on multiplie trente par soixante
on retranche ensuite deux zéros
on ajoute vingt-huit et cinquante
on soustrait douze aussitôt
D'la moitié du quart de mille
Quand on n'comprend pas un mot
on est comme Monsieur Caillaux
4
J'ai prié mon brave député
De m'dire ce que c'est qu'un cédule
Il me dit "Ça s'met sous le C"
Exemple hameçon, caleçon, Ursule !
Parfait dis-je, j'en conclue
Qu'avec cette loi fantastique
Les électeurs sont des culs
Avec la cédille en plus !
Cédille en plus
Cédille en plus !


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Envoyé le: lundi 30 juillet 2018 20:36



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J.Rodor/V.Scotto 1909
Interprètes: Adeline Lanthenay, Georgel,


Les caresses

Où courez vous beaux vos yeux noirs
Lui dit il un beau soir
Très tendre
Mais sans paraître l'entendre
Elle trottinait toujours
Écoutez moi mon amour
Je veux vous couvrir de caresses
Grises et parfaites promesses
Ils partirent tous deux
1
Les caresses, les caresses
Sont des petits papillons de nuit
Sur nos chairs ils s'abattent sans bruit
Et leur doux frôlement nous séduit
Les caresses, les caresses
Sont de petits enjôleurs
Pas un homme les repousse
Quand on veut s'aimer
Les caresses sont douces
2
Oh ! Mais chez vous c'est charmant
Dit elle en entrant
Dans sa chambre
Elle étirât tout ses membres
Lui délaça son corset
Quelques minutes après
Elle dit d'une voix rieuse
Oh soufflez donc la veilleuse
Réchauffez moi j'ai froid...
3
Les caresses, les caresses
Sont des petits papillons de nuit
Sur nos chairs ils s'abattent sans bruit
Et leur doux frôlement nous séduit
Les caresses, les caresses
Ont aussi le don de réchauffer
Elles sont polissonnes
Quand on veut s'aimer
Les caresses sont bonnes
4
Puis ils s'aimèrent sans fin
Et même lorsque vint
L'aurore
Je crois qu'ils s'aimaient encore
Quand tout à coup les yeux las
Il lui murmura tout bas
Voici venir le jour maudit
Il faut dormir ma chérie
Je suis grisé d'amour
5
Les caresses, les caresses
Sont des petits papillons de nuit
Le jour vient ils s'loignenent sans bruit
Il se cachent quand le soleil luit
Les caresses, les caresses
Finissent par trépasser
Elles s'arrêtent à la porte
Quand on est lassé
Les caresses sont mortes


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Envoyé le: mercredi 1 août 2018 15:55



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A.Trebisch -R.Pourrère 1910
Interprètes: Nitta Jo.

La toquette

1
Suzette une blonde au nez pointu
Qui possedait toute sa vertu
Etait première vendeuse
D'une modiste fameuse
Lorque'au magasin, un matin
Une jeune vint lui dire "Y m'faut
Sur la mode nouvelle
M'renseigner mademoiselle
J'veux un chapeau pour une dame bien
Suzette lui dit "- J'ai c'qui convient"
2
C'est une joile p'tite chose
Un p'tit rien bordé de rose
Tout mignon
Et tout enripé
D'une foule de gentils
De gentils, p'tits chichis
Une jolie p'tite toquette
Adorable et coquette
Aussitôt qu'monsieur la verra
Bien certainement il l'achètera !
3
L'jeune homme prit la toque, la paya
Chez lui par Suzette l'apporta
Et dans sa garçonnière
S'l'enfonça pour lui plaire...
Trouvant la p'tite
Jolie comme tout
L'jeune homme la bégota partout
Ses deux bras l'enlacèrent
Puis ses mains s'égarèrent
Suzon cria : Que cherchez vous ?
Il lui dit en des baisers de fou
4
C'est une jolie petite chose
Un 'ptit rien bordé d'rose
Qui me chatouille
Le coeur et l'esprit
Avec ses gentils,
Ses gentils p'tits chichis
Un truc qu'a la toquette
Pour crisper ma soquette
Non dit l'garçon, mon doux Jésus
A peine si j'ai mis la main d'ssus !
5

Le lendemain quand l'jour s'montra
Suzon sur sa vertu pleura
L'jeune homme avait l'coeur tendre
Aussi sans plus attendre
Il murmura " Sèche tes yeux
Chérie, on s'mariera tout deux "
Neuf mois après Suzette
Lui donnait une fillette
Y dit " C'est l'portrait d'sa maman
Avec une différence pourtant...
6
Elle a bien sa p'tite chose
Son p'tit rien bordé d'rose
Mais, horreur !
J' n'vois sapristi
Je ne vois pas l'ombre
Du moindre chichi
C'n'est pas, reprit Suzette
La mode pour une fillette
Mais soit tranquille à dix-huit ans
Elle en aura comme sa maman !


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Envoyé le: mercredi 1 août 2018 16:00



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Villé-C.Baron 1907
Interprètes: Charlotte Gaudet,

Traitement de l'ouïe


1
J'suis une doctoresse sans pareil
Et messieurs sans vous faire souffrir
Si vous êtes un peu dur d'oreille
Moi je me targue de vous guérir
Venez donc chez moi rue de Sienne
M'rendre visite une après-midi
Sur une petite porte qu'est la mienne
Vous lirez "Maladie de l'ouïe"
Sur une petite porte qu'est la mienne
Vous lirez "Maladie de l'ouïe"

2
Hier je vois v'nir un jeune homme
Je lui demande " - Quel est votre cas ? "
" - J'suis à plaindre en somme
Quand on me parle, je n'entends pas
J'ai l'oreille très dure, pas de veine
Je ne sais pas d'où ça peut provenir
Chère madame enfin ça me gêne
C'est étonnant je n'peux pas ouïr
Chère madame enfin ça me gêne
C'est étonnant je n'peux pas ouïr

3
Je le fais asseoir sur une chaise
Lui disant " - Fallait v'nir plus tôt"
Une fois installé bien à l'aise
Je lui prends l'oreille aussitôt
Puis en le soignant avec science
Je lui dit pour le réjouir :
" - Monsieur prenez un peu d'patience
Dans 5 minutes vous allez ouïr
Monsieur prenez un peu de patience
Dans 5 minutes vous allez ouïr

4
Avec une adresse étonnante
Je m'y prenais si savamment
Que ma foi, séance tenante
Il était guéri complètement
Il s'écria " - Chère doctoresse
Ça y est ! J'entends aussi bien que vous ! "
J'répondis fière de mon adresse
" - Comme vous avez ouïe, c'est cent sous"
J'répondis fière de mon adresse
" - Comme vous avez ouïe, c'est cent sous"



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en la mémoire de nos Ancêtres






Mes patronymes:


CHRETIEN - MARCHAND - VOSSOT - GUTTINGER - Rotzler - Ducloux - Charpiat - Lolo - Accremann - Bernard - Flory - Laibe - Grisey - Bouqueneur - RICHE - Catte - Kremer - BERTRAND - DORCY - PETIT - Finquel - AUBRY - ABRY - HERZOG - HANTZ - WEBER - Naegelen - Baschung - Fourvel
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Envoyé le: lundi 6 août 2018 22:53



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F.Morteuil et E.Joullot - Ch. Borel-CLerc 1906
Interprètes: Dranem,


Tu sens la menthe (Pétronille)

D'chez l'coiffeur sortant l'autre semaine
Où je m'étais fait raser l'menton
Dans la rue je rencontre une ancienne
Qui m'embrasse et m'dit tu sens bon
Moi très flatté du compliment
Je lui réponds très galamment
1
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe empastillée
Entortillée dans du papier
Papier papier papier mâché
2
Le soir même de mon hyménée
Quand l'cérémonial fut fini
Ma femm' me dit très emballée
Une heure avant de se mettre au lit
Je sens que j't'aime mon gros chéri
C'est pas ça qu' tu sens que j'y dis
3
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillée dans du papier
Papier papier papier vergé
4
Ce matin j'rencontre ma cousine
Elle avait un air tout changé
Je lui dis tu n'as pas bonne mine
Elle me répond je viens de m'purger
Je dois sentir les pois d'senteur
Non c'est pas ça qu'tu sens mon cœur
5
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe empastillée
Entortillée dans du papier
Papier papier papier
pour aller au cabinet !


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Envoyé le: lundi 6 août 2018 22:58



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F.Disle-E.Joullot/E.Spencer 1910
Interprètes: Dona,


Une idylle à Saint-Ouen


Alphonse était un gars costaud
Dom Juan de la rue du Poteau
Nana c'était sa gigolette
L' coeur sur la main, mais mauvaise tête
Un jour de printemps les amants
À Saint-Ouen s'en allèrent gaiement
S' régaler sous les clématites
D' moules marinière et de pommes frites
1
Ils prirent le café puis dix fois
Ils tournèrent sur les chevaux d' bois
Ensuite on vit la gigolette
Planer sur une escarpolette
Fatigués, enfin, mais réjouis
Les amants revenaient sur Paris
Quand ils virent, allant au cimetière
Un convoi d'enfant. Ah ! Misère !
2
Dans une comète, un cercueil blanc
Deux croque-morts se trimbalant
Et personne derrière le pauv' gosse
Pas même un chien ! Ah, c'était atroce !
Alors Alphonse dit à Nana
"Ben, quoi ! L' laissons-nous partir comme ça ?"
Puis il retira sa casquette
Elle se signa, la gigolette
3
Et les amants, tous deux d'accord
Accompagnèrent le petit mort
En chemin, Nana fit emplette
D'un simple bouquet de violettes
Et lorsque dans l' trou froid et nu
on descendit l' gosse inconnu
Nana j'ta les fleurs dans la terre
En murmurant "Pauv' gosse ! J' remplace ta mère !"


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Envoyé le: lundi 6 août 2018 23:11



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F.Benech/D.Berniaux 1911
Interprètes: Marcelly,


Valse des faubourgs


Un minois chiffonné
Des grands yeux étonnés
C'était une petite midinette
Elle avait dix sept ans
Jolie fleur de printemps
N'ayant pas encore eu d'amourette
Lorsque venait le soir
Seul il venait la voir
Trottiner sans détourner la tête
Car le long du chemin
Elle songeait au refrain
Que sa mère lui chantait chaque matin

Refrain :
N'écoute pas petite midinette
Le long des faubourgs
Ceux qui parlent d'amour
Suis ton chemin, sans que rien en t'arrête
Garde ton coeur, petite midinette
1
Un beau soir cependant
Elle s'arrêta devant
La vitrine d'une grande bijouterie
Un jeune homme approcha
Et tout bas murmura
Choisissez ce qui vous fait envie
J'vous aime depuis longtemps
Pour mois l'plus beau diamant
Ne vaut pas votre coeur ma jolie
Monsieur j'vous remercie bien
Répondit le trottin
Mais je fais comme le dit mon refrain


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Envoyé le: mardi 7 août 2018 21:45



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Y.Guilbert - Dalleroy 1907
Interprètes: Yvette Guilbert,

Vierges
1
L'âme candide et le front pur
Elles vont, les yeux vers l'azur
Les vierges
Ce sont des abricots pas mûrs
Elles ont peu d' charmes, mais ils sont durs
Pour sûr !
Les vierges
2
Ainsi que l'herbe dans le champ
Ça pousse inculte et rapidement
Les vierges
Elles sont maussades, généralement
Elles ont même quelque chose de cassant
Maman !
Les vierges
3
Elles vont ainsi, l'esprit distrait
De l'amour ignorant l' secret
Les vierges
À quoi rêvent-elles ? Nul ne le sait
De fruits, de légumes, de navets ?
Qui sait ?
Les vierges
4
Pâles comme des cierges en leur aspect
on les regarde avec respect
Les vierges
"Ça porte bonheur", disent les pince-bec
C'est peut-être pour jouer avec ?
Les vierges
5
Admirable loi d'exception
Bel exemple pour une nation
Les vierges
Car pour changer d' situation
on révise la Constitution
Aïe donc !
Des vierges
6
Vous, messieurs, qui religieusement
Respectez cet état charmant
Des vierges
Sachez qu'il en est cependant
Qui restent jusqu'à cinquante ans
- Méchants ! -
Des vierges


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Envoyé le: mardi 7 août 2018 21:55



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Jules Jouy / Eugène Poncini 1907
Interprètes: Yvette Guilbert,


La soularde

on n'lui connaît aucun parent
A Clichy pour cent francs par an
Elle couche par terre dans une mansarde
La soûlarde
1
Dès la matin on peut la voir
Sur le pavé sur le trottoir
Cheminer, la mine hagarde
La soûlarde
2
Un ancien châle à même la peau
Coiffée d'travers d'un vieux chapeau
En marchant, toute seule elle bavarde...
La soûlarde
3
Les mastroquets, les rigolos
Sur le seuil de leur caboulot
Se disent "Ah ! Quelle sale tocarde
La soûlarde
4
Bien égaré cherchant son trou
Allant souvent sans savoir où
Loin d'la barrière elle se hasarde
La soûlarde
5
Un tas de gamins l'entourant
Criant chantant sautant courant
Et portent ainsi qu'une garde
La soûlarde
6
Mais elle indifférente à tout
Va devant elle n'importe où
Alors de cailloux on bombarde
La soûlarde
7
Sensible à ce brutal affront
Du sang lui coulant sur le front
Elle se retourne et regarde...
La soûlarde
8
Tous interrompant leur lazzis
Ayant le coeur d'effroi saisi
Devant les regards que leur darde
La soûlarde
9
Au milieu des passants surpris
Balladant ? d'ses cheveux gris
Pour sur elle est vraiment tocarde
La soûlarde
10
Pourtant ouvrier ou gamin
Laisse la passer son chemin
Qui sait le noir soucis que garde
La soûlarde



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Envoyé le: mercredi 8 août 2018 13:41



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Vincent Telly - Albert Valsien 1913
Interprètes: Fragson, Malloire,


Si tu veux... Marguerite

Connaissez-vous Marguerite
Une femme ni grande ni p'tite
Qu'a des yeux troublants
Un teint rose et blanc
Une p'tite bouche d'enfant ?
Eh bien cette beauté suprême
Quand je lui ai dit je t'aime
M'a donné des fleurs
Me disant farceur
Je veux faire ton bonheur !
J'lui dis merci du bouquet
Mais c'est pas ça qu'il faudrait :

Refrain :

Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite Marguerite
Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite donne-moi ton coeur
Elle me dit comme c'est dimanche
Je vais mettre ma robe blanche
Mes souliers d'satin
Et dans un sapin
Nous filons à Tabarin
Elle ne dansait pas en mesure
Elle piétinait ma chaussure
Dans mon oeil bientôt
Elle me plante presto
L'épingle de son chapeau
Tu me crèves l'oeil c'est gentil
Mais c'est pas ça qui m'suffit !

Refrain

Le soir même sous sa fenêtre
J'chantais pour la voir paraître
Je suis malheureux
Car tes jolis yeux
Ont mis tout mon coeur en feu !
Alors elle par bonté d'âme
M'envoie pour éteindre ma flamme
Un seau d'eau vivement
M'disant gentiment
Es-tu plus heureux maintenant ?
J'lui dis merci du seau d'eau
Mais c'est pas ça qu'il me faut

Refrain

Comme c'est une jeune fille bien sage
Elle dit j'connais que l'mariage
Je lui dis j'veux bien
Et dès le lendemain
Son père m'accordait sa main
L'soir d'la noce après la fête
Elle me dit en tête-à-tête
Toi tu m'as donné
Ton nom à porter
Moi j'peux plus rien te refuser
Ayant tiré les verrous
Elle me dit mon cher époux

Refrain final

Maintenant pour ton bonheur
Marguerite Marguerite
Maintenant pour ton bonheur
Marguerite te donne son coeur !


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Envoyé le: mercredi 8 août 2018 13:55



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E.Gibert/L/Daniderff 1911
Interprètes: Junka, Jean Lumière,


Sa robe blanche


Ils n'ont pas le coeur gai
Dans leur humble chambrette
Les deux jeunes époux
Honnetes ouvriers
Car leur unique enfant
Leu petite Jeannette
Malade a l'hôpital
Un jour du s'en est allée
C'est aujourd'hui dimanche
Et c'est jour de visite
Et le pauvre mari s'habille prestement
Sa femme lui dit pars
Et surtout reviens vite
Me dire comment va
Notre petit enfant
Moi t'accompagner ? je ne puis
J'ai tant de travaille, dis le lui
2
Pour finir la robe blanche
Qu'elle mettra le dimanche
Aujourd'hui je veux rester
Et je m'en vais bien travailler
Je l'ornerai de dentelles
De jolis rubans soyeux
Et notre fille sera belle
Comme un ange des cieux
3
Le pauvre homme s'en va
Marchant d'un pas rapide
Il arrive bientôt, il entre à hôpital
Sur e petit lit blanc et la mine livide
Il aperçoit sa fille et la trouve plus mal
Il va voir le docteur, le presse, le questionne
- Comprenez moi monsieur, j'ai besoin de savoir
Je veux tout comprendre, allez je me raisonne
-Ayez donc du courage, il n'y a plus d'espoir
Et l'père est tout dans ses pleurs
A l'enfant cache sa douleur
4
Et sur sa couchette blanche
Vivant son dernier dimanche
En tendant ses petits bras
L'enfant murmure a son papa
- Je veux ma robe en dentelle
Avec de rubans bleus
- Tu l'auras et tu sera belle
Comme un ange des cieux


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Envoyé le: jeudi 9 août 2018 18:52



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L.Houssot - A.de Villebichot 1927
Interprètes: Henriette Leblond,


Rien n'est sacré pour un sapeur


Qu'un' pauv' servante a donc d'misère
À l'égard de son sentiment
Et qu'elle a d'mal à satisfaire
L'objet de son doux attachement
Sans avoir du désagrément. (bis)
T'nez, pas plus tard qu'à l'instant même
J'viens d'êtr' victim' de mon bon coeur
Malgré qu'nous soyons en carême
Rien n'est sacré pour un sapeur !...
Malgré qu'nous soyons en carême
Rien n'est sacré
Rien n'est sacré pour un sapeur !...
1
Ce matin j'ai r'çu la visite
De celui que j'dis mon cousin
Et comm' de juste je l'invite
À prendr' quéqu'chose, un verre de vin
Même que c'était du Chambertin. (bis)
Il m'dit : ça se trouve à merveille
J'vous obtempèr' cette faveur, ah !
Et puis il lich, tout' la bouteille ;
Rien n'est sacré pour un sapeur !...
Et puis il lich, tout' la bouteille ;
Rien n'est sacré
Rien n'est sacré pour un sapeur !...
2
Or, comme il avait le vin tendre,
De force il voulut m'embrasser
Je n'crus pas d'voir trop m'en défendre
À seul' fin d'm'en débarraser
J't'en fiche... il voulut recommencer. (bis)
Je dus subir la récidive
Ce fut hélas pour mon malheur, ah !
J'eus beau lui dir' v'là m'sieur qui arrive,
Rien n'est sacré pour un sapeur !...
J'eus beau lui dir' v'là m'sieur qui arrive,
Rien n'est sacré
Rien n'est sacré pour un sapeur !...
4
C'qui rend la chose [la] plus fâcheuse
C'est qu'monsieur qui prend tout à r'bours
S'est mis dans une colère affreuse
Et vient de m'donner mes huit jours
C'est ainsi que ça finit toujours. (bis)
Vous n'auriez pas d'besoin d'un' bonne
J'f'rai votre affair' parol' d'honneur, ah !
Car je n'recevrai plus personne
Du moins ça n's'ra pas un sapeur !...
Non, je n'recevrai plus personne
Du moins
Du moins ça n's'ra pas un sapeur !...


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Envoyé le: jeudi 9 août 2018 18:57



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P.Briollet/J.Combe 1911
Interprètes: Dranem,

La raie


J'aime la raie
La chose est vraie
Mieux que la morue
Mais je n'connais
De poissons frais
Que dans une seule rue
Je peux vous indiquer l'endroit
Où l'on trouve de l'a raie d'choix !
1
C'est la raie de la rue du Caire
C'est la rue d'la raie
C'est laquelle la rue ?
C'est la rue d'la raie
Oui c'est laquelle la rue ?
C'est la rue d'la raie
La rue la rue
La rue du Caire !
2
Ah ! c'est dur à dire ça...
3
A la marchande
Un jour j'demande
Un p'tit bout d'sa raie
J'mets mon nez d'ssus
Mais elle l'a su
Pousse des cris ? frais !
Moi je me r'tourne pour me r'tirer
V'là qu'elle m'envoie son soulier...
4
Dans la raie de la rue du Caire
C'est la rue d'la raie
C'est laquelle la rue ?
C'est la rue d'la raie
Oui c'est laquelle la rue ?
C'est la rue d'la raie
La rue la rue
La rue du Caire !
5
La foule s'avance un agent passe
Et dresse un procès
La poissonnière l'suit par derrière
Au poste le plus près
Le commissaire inhumain
Saisit l'poisson, et met la main...
6
Sur la raie de la rue du Caire
Sur la rue du Caire
Qu'est la rue d'la raie
C'est laquelle la rue
C'est laquelle la rue
C'est la rue du Caire !
7
L'affaire s'arrange
Et chose étrange
Quelques mois après
Davant le maire
D'quartier du Caire
Tout deux on s'mariait
A ma femme le soir de ce jour
J'm'apprêtait à faire l'amour
8
A la raie de la rue du Caire
Qu'est la rue d'la raie
A la rue du caire
Qu'est la rue d'la raie...



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Envoyé le: vendredi 10 août 2018 18:15



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G.Millandry - Octave Crémieux
1910 - Du film : Coeurs brûlés
Interprètes: Line Renaud, Lina Tyber, Malloire, Marlene Dietrich, Aimé Doniat, Mathé Altéry, Reda Caire, Jean Lumière, Lina Margy, Lina Tyber,


Quand l'amour meurt


Lorsque tout est fini
Quand se meurt votre beau rêve
Pourquoi pleurer les jours enfuis
Regretter les songes partis
Les baisers sont flétris
Le roman vite s'achève
Pourtant le coeur n'est pas guéri
Quand tout est fini
1
on fait serment en sa folie
De s'adorer longtemps longtemps
on est charmant, elle est jolie
Pour un soir de gai printemps
Mais un beau jour, pour rien, sans cause
L'amour se fane avec les fleurs
Alors on reste là, tout chose
Le coeur serré, les yeux remplis de pleurs
2
Lorsque tout est fini
Quand se meurt votre beau rêve
Pourquoi pleurer les jours enfuis
Regretter les songes partis
Les baisers sont flétris
Le roman vite s'achève
Pourtant le coeur n'est pas guéri
Quand tout est fini


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Envoyé le: vendredi 10 août 2018 18:20



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Will-Phebus/E.Grave 1909
Interprètes: Montel,


Pour mon enfant (La petite qui quête)


Sur la terre n'ayant pas de chance
Pour gagner not' vie tous les jours
Je m'en vais chanter la romance
Avec ma ptite fille dans les cours
Le pain faut bien qu'on le demande
Quand la misère tombe sur vous
Ma petite fille se recommande
Au bon coeur en quêtant des sous
1
Elle est gentille ma fillette
Les femmes en voyant sa beauté
Contemplent d'un oeil atristé
Ma pauvre petite qui quête
2
Ma gamine est très courageuse
Elle se lève avec moi l'matin
Car elle est propre et soyeuse
C'est un trésor un chérubin
Je suis encore peinard en somme
Elle me ressemble à c'qui paraît
Alors moi qui suit un bel homme
on dit que c'est tout mon portrait
3
Elle est timide la pauvrette
Les belles dames la font rougir
Elles carressent pour lui faire plaisir
Ma pauvre petite qui quête !
4
Pour que ça tombe dans sa
Du sixième jusqu'à l'entresol
Sans crainte du sergent de ville
Je chante comme un rossignol
Pour elle je prend sur la recette
Afin d'assurer son avenir
Ma petite ma mignonette
Je voudrais bien la voir grandir
5
Pour qu'elle reste toujours honnête
Faites l'aumone s'il vous plaît
Medames ne repoussez jamais
Les pauvres petites qui quêtent !



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Envoyé le: samedi 11 août 2018 18:32



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Interprètes: Henriette Leblond,


Les petites ouvrières


A Paris, le matin, voyez passer
Les petites ouvrières le pas pressé
C'est de leurs doigts de fée
Que toute la journée
Vont sortir des chapeaux
Des robes et des manteaux
Voyez les demoiselles de magasin
Détaillant du ruban ou du satin
Comme elles savent les coquettes
Faire valoir une toilette
Ou d'un geste élégant
Essayer des gants
1
Mais voilà la journée terminée,
En cachette, elle s'est vite repoudrée
Crac il pleut elle traverse un ruisseau:
J'vous en prie Mam'zelle encore un peu plus haut !
Tout d'abord indignée, elle rougit
Puis se r'tourne; il est bien, elle sourit
Dam' elle est heureuse quand on la trouve jolie
La petite ouvrière de Paris
2
on se donne rendez-vous l'dimanche suivant
on arrive à Nogent,
Tout le monde descend
on va, la chose est sûre
Pêcher une friture
Et l'on monte en bateau
"Surtout, pas d'blagues sur l'eau!"
Puis on fait la dînette sur le gazon,
on débouche des bouteilles et allez donc !
Une partie d'balançoire!
"Mam'zelle que me faites-vous voir?
- T'en perdras pas la vue !"
Répond l'ingénue.
3
Mais voilà la journée terminée
Aux accents d'une musique endiablée
Dans un bal ils font un dernier tour
Et le jeune homme lui murmure avec amour:
"Je t'adore, ma mignonne, si tu veux
Tous les deux, nous pourrions être heureux !"
La bouche répond "Non" mais le coeur lui dit "Oui!"
La petite ouvrière de Paris !
4
Voilà bientôt deux ans qu'elle est mariée
Chaque jour elle descend faire son marché
Les pommes sont-elles bien mûres?
Les oranges pas trop sûres?
Elle remonte son panier
Remet son tablier
Elle secoue la salade, elle casse des oeufs
La sauce est-elle bien prise? Encore un peu...
Mais la soupe est parfaite,
La table est bientôt prête
Elle attend son mari,
on sonne, le voici !
5
Et voilà la journée terminée,
"Bonjour toi! Comment va mon aimée?
Et bébé? - Chut, il dort, pas si haut !"
Mais il se réveille, on court vite au berceau
Tendrement, elle le prend dans ses bras:
"Mon chéri, la risette à papa"
Voilà comment elle fait le bonheur du logis,
La petite ouvrière de Paris !


la parole s'envole, mais les écrits restent
en la mémoire de nos Ancêtres






Mes patronymes:


CHRETIEN - MARCHAND - VOSSOT - GUTTINGER - Rotzler - Ducloux - Charpiat - Lolo - Accremann - Bernard - Flory - Laibe - Grisey - Bouqueneur - RICHE - Catte - Kremer - BERTRAND - DORCY - PETIT - Finquel - AUBRY - ABRY - HERZOG - HANTZ - WEBER - Naegelen - Baschung - Fourvel
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Envoyé le: samedi 11 août 2018 18:39



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Eugène Poncin / Jules Jouy 1907
Interprètes: Yvette Guilbert,


La pierreuse



Y'a des filles qu'on a dit heureuse
Et qu'occupent de belles positions
Moi j'suis tout simplement pierreuse
L'soir dans des fortifications
Afin d'boulotter l'existence
Quand vient la nuit j'travaille dans l'noir
Pendant qu'mon homme reste à distance
A m'surveiller sur le trottoir
Quand j'vois un passant qui s'promène
Afin d'lui causer sans témoin
Dans un des fossés je l'amène
Et puis j'appelle Alphonse de loin
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Il ne se l'fait pas dire deux fois
Et s'précipite sur l'bourgeois
Tire li pi ti ton et donc et donc
En plein sur le piton
Il lui colle un gnon
Et lui pique son pognon
Ça s'fait si vite !

2

Quand j'peux faire un p'tit brin d'toilette
Pour chercher des clients meilleurs
Je m'risque jusqu'à La Villette
Pas loin des boulevards extérieurs
Afin de n'pas être embêtée
Jusqu'à trois heures du matin
J'travaille dans une rue écartée
Pas loin du canal Saint-Martin
Aussitôt qu'la lune est à son cierge
J'accoste l'passant dans un coin
P'tit à p'tit j'l'attire sur la berge
Et puis j'appelle Alphonse de loin
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Il ne se l'fait pas dire deux fois
Et s'précipite sur l'bourgeois
Tire li pi ti ton et donc et donc
on lui chipe son pognon
Un coup sur l'trognon
on l'balance dans l'bouillon
Ça s'fait très vite

3

Quoique je n'suis pas d'humeur coquette
Si j'porte le deuil, c'est qu' récemment
La Veuve place de la Roquette
M'a soufflé mon dernier amant
Oui, c'est l'autre jour à l'aurore
Qu'on m'a rogné mon gigolo
Il semble que je l'vois encore
Ah ! Cette fois c'est pas rigolo
J'l' aperçois là-bas sous la porte
Le curé lui parle sans témoin
Que s'passe-t-il ? Il faut qu'on l'porte
Un camarade l'appelle de loin
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Il n'a pas l'temps de l'dire deux fois
on ne l'met sous la chose en bois
Tire li pi ti ton et donc et donc
En plein sur le cordon
La tête et le tronc
Tombent dans l'panier d'son
Ça s'fait vite !


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Envoyé le: samedi 11 août 2018 18:44



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Théodore Botrel 1908
Interprètes: Théodore Botrel, Henri Weber,


Par le p'tit doigt


(I)
Jean Pierre
Quand tu revenais de classe
Tout le long du grand chemin
Dès que je te voyais lasse
Vers toi je tendais la main
Et je te ramenais chez toi
En te tenant
Bien gentiment
(ensembleSmile
Par le petit doigt
Lonla lonlaire
Par le petit doigt
Lonla
Par le petit doigt
Lonla

(II)
Yvonne
Lorsque venait le dimanche
Tu mettais ton gilet bleu
Je mettais ma coiffe blanche
Et nous allions prier Dieu
Eu vieux bourg de Saint-Jean-Du-Doigt
En nous tenant
Modestement
(ensembleSmile
Par le petit doigt
Lonla lonlaire
Par le petit doigt
Lonla
Par le petit doigt
Lonla

(III)
Jean Pierre
Puis aux bons soirs d'assemblée
Après la moisson d'Août
Nous dansions la Dérobée
Au son du gai biniou
Et tu ne dansais qu'avec moi
En me tenant
Bien gentiment
etc...

(IV)
Yvonne
Mais un vilain soir d'automne
Mon Pierric part pour Toulon
Disant "Adieu mon Yvonne
Quatre ans marins, c'est bien long"
Moi j'avais l'âme en désarroi
Te retenant
Bien tristement
etc...

(V)
Jean Pierre
Quatre ans passent, qui qu'on en dise
Tant et si bien qu'un beau jour
Nous sortîmes de l'église
Tous les deux unis d'amour
Le c�ur empli d'un doux émoi
En nous tenant
Bien fièrement
etc...

(VI)
Yvonne
Et nous voici père et mère
D'un mignon petit enfant
Qui se traîne encore par terre
Quoiqu'il ait bientôt un an
Il ne marche sans trop d'effroi
Qu'ne nous tenant
Bien fortement
etc...

(VII)
Jean Pierre
Il serait doux il me semble
Quand nous serons vieux très vieux
De fermer tous deux ensemble
pour toujours nos pauvres yeux
Dans notre vieux lit-clos étroit
En nous tenant
Bien doucement
etc...
(VIII)
Yvonne
Et nous diront à Saint-Pierre
"Ouvre nous vite les cieux !
Mais il faut prendre la paire
Ou nous refuser tous deux
Car nous voulons entre chez Toi
En nous tenant
Bien gentiment
(ensembleSmile
Par le petit doigt
Monsieur Saint-Pierre
Par le petit doigt
Lonla
Par le petit doigt
Lonla


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Envoyé le: dimanche 12 août 2018 14:07



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Aristide Bruant 1900
Interprètes: Aristide Bruant, Patachou, Marc Ogeret, Germaine Montero, Stello et ses choeurs,


Nini Peau d'chien

1
Quand elle était p'tite,
Le soir elle allait
A Saint'-Marguerite,
Où qu'e s' dessalait;
Maint'nant qu'elle est grande,
Ell' marche le soir
Avec ceux d' la bande
Du Richard-Lenoir

Refrain :
A la Bastille,
on aime bien Nini-peau-d'chien
Elle est si douce et si gentil-il-le !
on l'aime bien
Ni ni-Peau-d'Chien !
A a Basti-i-lle!
2
Elle a la peau douce
Aux taches de son
Une odeur de rousse
Qui donne le frisson
Et de sa prunelle
Aux tons vert-de-gris
L'amour étincelle
Dans ses yeux d' souris
3
Quand le soleil brille
Dans ses cheveux roux
L' génie d' la Bastille
Lui fait les yeux doux
Et quand e s' promène
Au bout d' l'Arsenal
Tout l' quartier s'amène
Au coin du canal.
4
Mais celui qu'elle aime
Qu'elle a dans la peau
C'est Bibi-la-Crème
Parc' qu'il est costaud
Parc' que c'est un homme
Qui n'a pas l' foie blanc
Aussi faut voir comme
Nini l'a dans l'sang!



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Envoyé le: dimanche 12 août 2018 14:12



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V.Dramioen/V.Thiels 1911
Interprètes: Yvhane Gilbert,

Nini la Gigolette

1
C'est moi Nini la gigolette
Je ne sors pas d' la cuisse d'un roi
J'ai vu le jour à la Villette
À l'entresol, tout près des toits
Mon père était un bath Hercule
Mon frangin baladait les chiens
Ma soeur trônait comme somnambule
Et moi, flémarde, je ne faisais rien !

Refrain:
C'est moi la gigolette
La môme des faubourgs
J'ai pas froid aux mirettes
J' m'y connais qu'en amour
J'aime pas la cocodette
Qui s' fourre du patchouli
Moi, je fais pas d' chichis
J' suis une vraie gigolette !

2
La gigolette, quand j'étais gosse
J'étais tout nerfs, un vrai démon !
Une vraie teigne, une vraie rosse
Qui se cognait avec les garçons
À part ça, j'avais pas d' rancune
Quand j' venais d' me coller des gnons
Je me faisais la paire à la lune
M' payer des brioches pour deux ronds !

Refrain
Pour moi, quinze ans c'était l' bel âge
Je ne savais pas ce que c'est qu' le mal
Comme une blanche mascotte, j'étais sage
Et je n'avais qu'un béguin : le bal !
Fière comme une reine, pimpante, frisée,
Nu-tête, une fleur au caraco,
Je pinçais une valse échevelée
Serrée par un p'tit homme costaud !

Refrain
Quand vint l'amour, comme dit le poète,
J' tressaillis jusque dans les os
Je me dis : Tu n' vas pas faire la bête
T' laisser faire par un gigolo !
Mais quand ça vous tient, j' vous assure,
on a beau vouloir rien de rien
Faut payer l'impôt d' la nature
À quinze ans, moi, je n' dois plus rien


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Envoyé le: lundi 13 août 2018 18:04



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L.Laroche/L.Byrec 1907
Interprètes: Yvette Guilbert,

Je suis pocharde

J'viens d'la noce à ma soeur Annette
Et, comm' le champagne y pleuvait
J'n'vous l'cach'pas, je suis pompette
Et j'ai pincé mon p'tit plumet
Je sens flageoler mes guiboles
J'ai l'coeur guilleret, l'air folichon
J'suis prête à faire des cabrioles
Quand j'ai bu du Moët et Chandon
1
Je suis pocharde
J'dis des bêtises
Ah mais j'suis grise
Mais ça m'regarde
Qu'est-ce c'que vous voulez que je vous dise ?
Je suis grise.
2
Je fais très rar'ment des folies
Mais quand j'en fais, ah, Nom de nom !
Je dépass' tou's les fantaisies
J'suis plus une fill', j'suis un garçon
À moi l'plaisir, la rigolade
J'm'en fais craquer l'corset de plomb
Car y a pas, moi faut que je cascade
Quand j'ai bu du Moët et Chamdon
3
Je suis pocharde
J'dis des bêtises
Ah mais j'suis grise
Mais ça m'regarde
Qu'est-ce c'que vous voulez que je vous dise ?
Je suis grise.
4
J'dis aux gens qui m'reproch'nt la chose
Ah ! remisez donc dans vos airs de deuil
Car c'est l'champagne qui en est la cause
Quand j'ai quequ' fois Mariann' dans l'oeil
Et puis j'trouve que c'est toujours bête
D'vouloir cacher son pompom
C'est pas un crime d'être pompette
Et d'aimer le Moët et Chamdon
5
Je suis pocharde
J'dis des bêtises
Ah ! J'suis grise
Mais ça m'regarde
Qu'est-ce c'que vous voulez que jevous dise ?
Je suis grise.
6
D'avoir son grain dans la boussole
Mon Dieu, ça n'est pas un défaut !
Moi, j'ris, j'chante, je batifiole
Toutes les fois qu'j'ai bu un peu trop
Alors quoi ? Pour un' petit' mèche
Faudrait-y m'battre à coups d'chausson ?
J'aime mieux qu'on m'batte que d'battr' la dèche
J'pourrais plus boir' du Moët et Chamdon !
7
Je suis pocharde
J'dis des bêtises
Ah ! J'suis grise
Mais ça m'regarde
Qu'est-ce c'que vous voulez que jevous dise ?
Je suis grise.



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Envoyé le: lundi 13 août 2018 18:09



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P.Briollet-L/Lelièvre/D.Berniaux 1908
Interprètes: Paul Dalbret,


La jolie boiteuse

1

La fille de ma concierge est un peu boiteuse
- Une, deux ! Une, deux !
Mais ça lui va bien
Ça ne l'empêche pas d'être vertueuse
- Une, deux ! Une, deux !
Elle va-z-et vient
Dans l'escalier
Il faut la voir trotter

Refrain

Elle a-z-un rien qui cloche dans une quille
Il n'en manque pas beaucoup pour la faire marcher
N'en faudrait qu'un p'tit peu à la belle fille
Pour la remettre d'aplomb et la rallonger

2

Aussi pour lui faire rallonger sa p'tite jambe
- Une, deux ! Une, deux !
on l'envoie porter
Les journaux chez un vieux monsieur pas ingambe
- Une, deux ! Une, deux ! -
Qui d�meure au premier
Mais ce vieux-là
Ne la redress�ra pas

Rerfrain

Au second elle monte chez un homme de lettres
- Une, deux ! Une, deux ! -
Lui porter son lait
C�est bien le cas de dire qu�elle boite aux lettres
- Une, deux ! Une, deux ! -
Et qu�elle boite au lait
Quand elle descend
Elle boite en fer blanc

Refrainer

Au sixième reste un étudiant en méd�cine
- Une, deux ! Une, deux ! - Elle l'a consulté
Et depuis quéqu' temps, on voit bien qu� la mâtine
- Une, deux ! Une, deux ! - s'est bien fait soigner
Car à présent
Elle se r�dresse en marchant

Dernier refrain :

Elle n'a plus rien qui cloche dedans la quille
N'y en manquait pas beaucoup pour la faire marcher
Ne fallait qu'un p'tit bout à la bellee fille
Et c'est un beau garçon qui lui a donné



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Envoyé le: lundi 13 août 2018 18:13



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G.Colias/G.Charton 1904
Interprètes: Camille Stefani, Marie Dubas,

J'suis bête

Quand j' vois du monde, ça m'interdit
on pleure, j' pleure ; on rit, j' suis en joie
J' comprends jamais très bien c' qu'on m' dit
Je suis candide comme une oie
Ma bêtise m'est venue en naissant
Et j'ai beau fouiller dans ma tête
J'y trouve rien d'intéressant
J' suis bête

1

Ma bêtise plaît aux viveurs
Je suis malgré moi folichonne
J' leur accorde à tous mes faveurs
Je n' sais rien refuser à personne
Moi, quand on m' demande un baiser
Je m' dis "C'est dans un but honnête"
J' crois toujours qu'on va m'épouser
J' suis bête

2

Et j'aurais tant voulu m' marier
Papa voulait que j' reste sage
Tenez, l'autre jour, un couturier
Est venu pour me faire un corsage
Je m' déshabille, j'en eus du regret
Ce monsieur voulait ma conquête
Je n' m'en suis aperçue qu'après
J' suis bête

3

Le médecin qui vient de m' traiter
Y s' collait à moi comme un lierre
J' trouvais qu' sa façon d' m'ausculter
Etait troublante et familière
"C'est votre guérison qu' j'entreprends"
Me disait-il. "Votre mal, j' l'arrête"
J' lui donnais toutes les fois vingt francs
J' suis bête

4
Quand j' raconte mon histoire, on s' tord
J'ai beau jurer, je n' suis pas crue
Pis à la longue, ça m' fait du tort
on finit par me croire une grue.
Toujours une femme se rabaissa
En avouant qu'elle est toujours prête
Et pis, moi, j' viens vous chanter ça
J' suis bête



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Envoyé le: samedi 18 août 2018 13:56



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M. de Feraudy R.Berger 1906
Interprètes: Paulette Darty, Mathé Altéry,

Amoureuse

Refrain:
Je suis lâche avec toi, je m'en veux
Mon amour est pourtant sans excuse
Je le sais, de me voir très souffrir, ça t'amuse
Car tu sens que je t'aime encore mieux
Ah ! Pourquoi m'as-tu prise et comment
Suis-je ainsi lâchement amoureuse ?
C'est qu'au fond, toi tout seul, tu me rends très heureuse
Mon ami, mon aimé, mon amant
1
Les bois gardent longtemps
Les parfums pénétrants
Des fleurs d'été quand la mort les touche
Moi je garde, ami cher,
Les senteurs de ta chair
Que tes baisers laissaient sur ma bouche
Refrain
Par toi, par tes baisers
Mes sens sont apaisés
Tu les connais, mes folles ivresses
Fais-moi vivre et souffrir
Et, si tu veux, mourir
Mourir de toi mais sous tes caresses


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Envoyé le: samedi 18 août 2018 14:00



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L.Delormel 1900
Interprètes: Polin,

La balance automatique


1
Avec mon caporal Bidoche
J'flânais à la foire de Saint-Cloud
Comm' Bayard sans peur et sans r'proches
Lorsque voilà que tout à coup
Il me vint l'idée magnifique
Pour voir mon poids de m'peser sur
Une balance automatique
Qu'était dressé le long du mur
2
Je gliss' deux sous dans la p'tite fente
Je grimpe sur l'petit plateau
Et je vois l'aiguille qui se plante
Sur quatre vingt quatorze kilos
- J'me croyais pas si gros...c'est drôle !
Bidoch' me dit c'est ton shako
T'as tort de l'garder sur ta fiole
C'est ça qu'il augmente les kilos
3
-
- Tiens c'est vrai, faut-y que j'sois bête
Moi qui n'm'en apercevais pas...
J''ôt' mon shako de d'ssus ma tête
Et je le mets dessous mon bras
Je r'gliss' deux sous dans la p'tite fente
Et regrimp' sur l'petit plateau
Quand je vois l'aiguille qui se r'plante
Sur quatre vingt quatorze kilos
4
- Ah ! ben j'dis elle est mauvaise !
Mais Bidoche il m'dit : Mon pauvr' gros
C'est sûrement ta chaussure qui pèse
Il faut r'tirer tes godillots
- Tiens c'est vrai, faut-y que j'sois boche !
Je r'tire ma pair' de rigodons
Et je les fourre dans ma poche
Par derrière mon ceinturon
5
Je r'glisse deux sous dans la p'tite fente
Je r'grimpe surle p'tit plateau
Mais j'vois l'aiguille qui se r'plante
Sur quatre vingt quatorze kilos
- Ça que j'dis c'est z-hyperbolique !
- Mais Bidoche il m'dit : Mon cochon
- Faudrait qu'tu r'tires ta tunique
- Ton sabre et puis ton pantalon.
6
Je r'tire tout ça mais quelle déveine
Voilà qu'à deux pas devant moi
Je vois soudain mon capitaine
Qui me fixe avec émoi
Puis il me crie en r'gardant mes quilles
Quéqu' vous fichez espèce d'idiot
A faire le génie de la Bastille
En ch'mise au milieu de c'plateau ?
7
Je dis : j'ai mis dans la p'tite fente...
Alors mon capitaine... v'là c'que c'est.
- C'est bon : qu'il fait d'un voix tonnante
Vous m'f'rez huit jours, allez rompez !
- Ah ! Potence ! en v'là une affaire...
Quand on m'y r'pinc'ra sur l'plateau
Sacré fourbi de mon derrière
Tu verras, mon vieux s'i f'ra chaud


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Envoyé le: samedi 18 août 2018 14:04



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L.Lelièvre-H.Delattre/G.Gabaroche 1910
Interprètes: Perval,

Le beau polichinelle

1
Le bonheur complet règne dans le ménage
Tous les deux s'adorent, ce sont de braves gens
D'un blond chérubin, le gai babillage
Dans leur nid d'amour a mis le printemps
Le joli tyran réclame sans trêve
Un polichinelle ; aussi l' jour de l'an
Son père lui rapporte l'objet de son rêve
Heureux d' faire plaisir à son cher enfant
Le joujou devient son plus grand ami
Et souvent l' gamin en riant lui dit
"Tu m'amuses quand j' tire la ficelle
Aussi j' peux bien te le dire tout bas
Seulement tu ne le répéteras pas :
Après ma mère et mon papa
C'est toi que j'aime le mieux
Mon beau polichinelle"
2
Mais sur ce bonheur passe la rafale
L'ouragan mauvais qu'on n' peut pas prévoir
Le père tombe malade, la misère s'installe
Au charmant foyer jadis plein d'espoir
L'argent mis d' côté dans les jours prospères
S'en va p'tit à p'tit chez le pharmacien
Et les pauvr' bijoux des anniversaires
Sont au mont-d'-piété, la mère n'a plus rien
Et le cher petit, voyant son tourment
À son grand ami murmure naïvement
"Pourquoi donc petite mère est-elle
Accablée sous l' poids des malheurs ?
D'où viennent donc toutes ces douleurs ?
J' voudrais pouvoir sécher ses pleurs
Dis-moi c' qu'il faut qu' je fasse
Mon beau polichinelle"
3
Le père est plus mal "Faut refaire l'ordonnance"
A dit le docteur, mais y a plus un sou
Et pendant qu' la mère pleure son impuissance
L'enfant, dans la rue, emporte son joujou
Il va droit devant lui, connaissant la route
Serrant dans ses bras son joli pantin
Et son petit coeur bat bien fort, sans doute
Quand au mont-de-piété il entre soudain
Et comme l'employé l'interroge doucement
"J' veux sauver papa ! dit-il gravement,
Chez nous la misère est cruelle
Mais j' veux plus voir pleurer maman
Pour acheter des médicaments
Veux-tu m' donner un peu d'argent ?
C'est pour ça que j' te gage
Mon beau polichinelle"



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Envoyé le: samedi 18 août 2018 14:09



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R.Le Peltier/A.Sablon 1916
Interprètes: Emma Liebel, Germaine Sablon ,

Bonsoir m'Amour

Célèbre réaliste chanson d'avant la guerre de 14, écrite par le père de Jean et Germaine Sabmon. C'est sur cette musique qu'a été composée la chanson de Craonne en 1917 par un poilu anonyme.

1
Un joli teint frais de rose en bouton
Les cheveux du plus beau blond
Ouvrière humble et jolie
Elle suivait tout droit sa vie
Lorsqu'un jeune homme vint
Comme dans un roman
Qui l'avait vue en passant
Et qui, s'efforçant de la rencontrer
S'était mis à l'adorer.
Et, timide, un soir que la nuit tombait
Avec un sourire il lui murmurait :
Refrain:
Bonsoir m'amour, bonsoir ma fleur
Bonsoir toute mon âme,
O toi qui tiens tout mon bonheur
Dans ton regard de femme,
De ta beauté, de ton amour,
Si ma route est fleurie
Je veux te jurer ma jolie
De t'aimer toujours !
2
Ça fit un mariage et ce fut charmant
Du blond, du rose et du blanc,
Le mariage c'est bon tout d'même
Quand c'est pour la vie que l'on s'aime,
Ils n'eurent pas besoin quand ils furent unis
D'faire un voyage dans l'midi,
Le midi, l'ciel bleu, l'soleil et les fleurs
Ils en avaient plein leur cour.
L'homme, en travaillait, assurait l'av'nir
Et chantait le soir avant de s'endormir
Refrain
Au jardin d'amour les heureux époux
Virent éclore sous les choux
Sous les roses ou sous autre chose
De jolis p'tits bambins roses
Le temps a passé, les enfants sont grands
Les vieux ont les ch'veux tout blancs
Et quand l'un murmure : "y a quarante ans d'ça !"
L'autre ému répond : "Déjà !"
Et le vieux redoute le fatal instant
Où sa voix devrait dire en sanglotant :
3
Dernier refrain :
Adieu, m'amour ! Adieu, ma fleur,
Adieu toute mon âme !
O toi qui fit tout mon bonheur
Par ta bonté de femme,
Du souvenir de ses amours
L'âme est toute fleurie
Quand on a su toute la vie
S'adorer toujours.


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CHRETIEN - MARCHAND - VOSSOT - GUTTINGER - Rotzler - Ducloux - Charpiat - Lolo - Accremann - Bernard - Flory - Laibe - Grisey - Bouqueneur - RICHE - Catte - Kremer - BERTRAND - DORCY - PETIT - Finquel - AUBRY - ABRY - HERZOG - HANTZ - WEBER - Naegelen - Baschung - Fourvel
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Envoyé le: samedi 18 août 2018 14:15



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P.Briollet-H.Fragson 1905
Interprètes: Charlus, Fragson,

La bosse

1
En sortant de son atelier
Un soir, une petite ouvrière
Devant elle, regardait marcher
Un jeune bossu pas ordinaire
Il avait dans le dos de son veston
Un mamelon gros et rond
Ah ! Quelle veine ! pensa la belle enfant
C'est un talisman !
Si j'en crois le dicton
J'aurai beaucoup d' satisfactions
2
Et la jolie petite gosse
Se disait en voyant c'te belle bosse
"Y a pas d'erreur
Ça m' portera bonheur
Si je peux toucher sa rondeur"
Et le c�ur attendri
Elle se mit à crier derrière lui
"La bosse ! La bosse !
Ah ! Qu'il est joli, le petit bossu
La bosse ! La bosse !
Laisse-moi passer la main dessus
Veux-tu ?"
3
Ayant le caractère bien fait
Le bossu prit un air aimable
Et répondit "Je refuse jamais
Ma bosse aux p'tites femmes adorables
Mais je ne peux pas te monter ça dehors
Viens alors, mon trésor
Nous allons ensemble monter chez moi
J'demeure près du toit
Si tu trouves que c'est haut
Je t' porterai à dos de chameau"
4
Et la jolie p'tite gosse
Se disait "C'que j'vais en faire, une bosse !
Y a pas d'erreur
Ça m' portera bonheur
Si je peux toucher sa rondeur"
Et le c�ur attendri
Elle soupirait en montant chez lui
"La bosse ! La bosse !
Ah ! qu'il est joli, le petit bossu
La bosse ! La bosse !
Laisse-moi grimper à ch'val dessus
Veux-tu ?"
5
Une fois arrivée chez lui
Caressant l'excédent d' bagage
Elle lui dit "Maintenant, mon chéri
J' suis sûre de faire un héritage
Aussi, je ne peux pas te refuser
De rester pour t'aimer
Et comme tu n'as qu'un seul oreiller
J' veux pas t'en priver
J' me contenterai, mon gros,
Du traversin que t'as dans l' dos"
6
Et la jolie p'tite gosse
Se disait en voyant c'te belle bosse
"Y a pas d'erreur
Ça me portera bonheur
De pouvoir toucher sa rondeur"
Et le c�ur attendri
Elle dit avant de se mettre au lit
"La bosse ! La bosse !
Ah ! Qu'il est joli, le petit bossu
La bosse ! La bosse !
Laisse-moi m'endormir dessus
Veux-tu ?"
7
Le lend'main, ils s' quittèrent heureux
Et s' perdirent plusieurs mois de vue
Puis ils se rencontrèrent tous deux
Mais, c'était un changement à vue
Le bossu sans bosse se redressait
Souriait, tout guilleret
Mais la p'tite, au contraire, s'arrondissait
Et puis sanglotait
Tout en lui demandant
De s'expliquer sur ce changement
8
Il lui répond "Ma gosse,
Dans le dos, j' m'étais mis une fausse bosse
Afin que les femmes, pour que j' porte bonheur,
Viennent me caresser ma rondeur !
T'as rien à réclamer
Car t'as eu la veine d'hériter
De ma bosse, d' ma bosse !
Tu vois qu' nous sommes quittes
Mais c'est épatant
Pauv' gosse, la bosse !
J' l'avais derrière
Tu l'as maint'nant devant !"


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Envoyé le: lundi 20 août 2018 23:07



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L.Boyer - Le Carpentier 1910
Interprètes: Paul Lack,

Les leçons de piano

1
J'habite une maison très comme il faut
Mais c'est pas rigolo
Tous les locataires ont des loupiots
Qui prennent des l'çons d'piano
Dès le matin
Tin tin tin tin
Ils jouent tout le temps le même refrain
C'est comme les ch'veux d'Éléonore
Quand y'en a plus y'en a encore
2
Mi do ré mi,
J'suis abruti
Fa fa mi ré
Exaspéré
Mi do ré mi
Car jour et nuit
Ils tapent sur leur outil
Do ré do fa
Les scélérats
Do ré do mi
Ou est mon fusil
Do ré do fa
S'ils n'arrêtent pas
J'monte là haut et j'tappe dans l'tas
A l'entresol
Ré do ré fa mi ré do sil la sol
La femme du parfumeur
Tape avec la même ardeur
Et pendant c'temps là
La fille de la concierge
Au fils du bougnat
Joue la prière d'une vierge
Sa mère crie "Flora
Comme tu fais bien tes asperges
Il t'faudrait un vieux
Riche et généreux
Pour t'offrir un piano à queue !"
3
Ces refrains maudits
Tout l'monde chez moi
Les répète malgré soit
C'est un épidémie
Ça court oui da
C'est comme le choléra
C'est fantastique
Mes domestiques
A leur tour ont pris le même tic
Jusqu'à ma bonne
A mon réveil
Qui vient me corner aux oreilles
4
Mi do ré mi
M'sieur aujourd'hui
Fa fa mi ré
Quoique vous mang'rez
Mi do ré mi
Il est midi
J'vais faire le fristi
Do ré do fa
Quoi donc qu'y a
Do ré do mi
M'sieur est flapi
Do ré do fa
Si ça n'va pas
Faut prendr de l'eau d'rubinat
Fa ré fa ré
D'leau d'roninat
Mais vous me faites pitié
La méthode Carpentier
Suffit bien pour me faire...
5
Mais pendant c'temps là
La fille de la concierge
Au fils du bougnat
Joue la prière d'une vierge
Sa mère dit "Flora
Moi qui ait connu l'grand Duc Serge
J'dis la vérité
Qu'n'ai-je eu ton doigté
Il ne m'aurait j'amais quitté !
6
Vers 7h et demi, j'ai un espoir
Mais ça r'commence le soir
Dès qu'nous sommes couchés
Les gens du haut
Retravaillent leur piano
Et c'est infâme
Quand à ma femme
Je m'apprête à prouver ma flamme
Elle chante aussi, c'est machinal
En faisant l'devoir conjugal :
Mi do ré mi
Vient mon chéri
Fa fa mi ré
J'vais expiré
Mi do ré mi
Tu m'las promis
Tu m'f'ra mi...
Do ré mi
Do ré do fa
Oui comme ça
Do ré do mi
Sitôt fini
Do ré do fa
Tu r'commenç'ra
Ça m'la coupe et je n'peux pas
Si sol si sol
J'veux r'commencer
J'ai les jambes trop bémol
Si sol dièse
Si sol dièse
Y'a pas moyen que l'la ...
7
Et pendant c'temps là
La fille du concierge
Au fils du bougnat
Joue la prière d'une vierge
Mais j'm'en vais d'ce pas
Trouver le propriétaire
J'vais lui foutr' congé
J'vais déménager
Où j'deviendrai enragé


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Envoyé le: lundi 20 août 2018 23:13



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Léo Lelièvre et G.Fabri - Félix Chaudoir 1910
Interprètes: Félix Mayol,

La légende des fraises


1
Quand Dieu réalisa son rêve
Il était si pressé dit-on
Il mit au monde notre mère Eve
Oubliant d'finir ses nichons !
on ignore pour quelle cause
Mais les blancs nichons éclatants
N'avaient pas leur belle pointe rose
Que les amoureux aiment tant
2
Eve dormait jusqu'à l'aurore
Couchée toute nue dans les jardins
Car on n'connaissait pas encore
Le jolis costumes de faquin
En la voyant dormir à l'aise
Avec ses nichons inachevés
Dans les bois, trois petites fraises
S'approchèrent d'un air étonné
3
Elles se consultèrent bien vite
Puis afin de réparer l'oubli
Au bout de chaque sein qui palpite
Les deux premières se mirent sans bruit
Orgueilleuses de leur audace
Les petites fraises le coeur troublé
Se trouvèrent si bien à leur place
Qu'elles ne voulurent plus s'en aller
4
Pendant ce temps la troisième fraise
La plus petite à ce que l'on dit
Afin de s'blottir à son aise
Cherchait un petit coin aussi
Enfin elle trouva sa place
Est-ce plus haut, est-ce plus bas ?
Vous dire où, cela m'embarrasse
Car la légende ne le dit pas...
5
Mais elle ajoute, qu'en sa retraite
La p'tite fraise croyait bien s'cacher
Et que pourtant les amants pas bêtes
Savent toujours la dénicher !


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Envoyé le: lundi 20 août 2018 23:17



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Briollet - Lelièvre/Borel-Clerc 1906
Interprètes: Félix Mayol, Suzy Delair, Laure Diana,


La Mattchiche



1

Dans l'paradis terrestre
Au son d'l'orchestre
L'serpend disait sans trêve
A notre mère Eve
Tu t'embêtes ma bibiche
Soit pas godiche
J'ai ma flûte de Pan
Danse la mattchhiche
Avec le serpend
Adam rev'nait du bois
Y s'mirent à danser tous trois
2
C'est la danse nouvelle
Mademoiselle
Prenez un air canaille
Cambrez la taille
Cette danse nouvelle
Ma demoiselle
Depuis les temps antiques
on la pratique
Mme Pucifard
Veut la danser dar dar
Oui mais Joseph
Ne voulait pas beseff
3
Puis paraît Eloïse
La vierge exquise
Albélard s'en entiche
Craque la mattchiche
Mais Fulbert lui confisque
Près d'l'odalisque
Albélard dit vexé
Je cherche ma musique
J'peux pas la r'trouver
Eloïse non plus
N'a jamais pu r'mettre la main dessus
4
C'est la danse nouvelle
Ma demoiselle
Prenez un air canaille
Cambrez la taille
Ça s'appelle la mattchiche
Remuez vos miches
Ainsi qu'une espagnole
Des Batignolles
5
Napoléon
Veut danser dans l'salon
Mais Josephine
Préfère dans la cuisine
6
Depuis lors les p'tites femmes
Chaque soir se pâment
Pour cette danse excitante
Très entraînante
J'vous souhaite messieurs mesdames
Du fond de l'âme
De pouvoir l'adosser 5 ou 6 fois d'suite
Sans vous arrêter
C'est le bon moment, quand on est vieux
Il n'est plus temps
7
C'est la danse nouvelle
Mesdemoiselles
Cette danse qui vous aguiche
C'est la Mattchiche
Prenez un air canaille
Cambrez la taille
Ainsi qu'une espagnole
Des Batignolles
Ça s'danse d'abord
Avec le haut du corps
Ça s'continue
Ensuite avec le bas


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Envoyé le: mercredi 22 août 2018 21:27



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L.Delormel/H.Fragson-A.Stanislas 1905
Interprètes: Fragson,


Mes blondes

1
on dit qu'il est à Paris
Bien des femmes adorables
Que les rousses sont aimables
Que les brunes sont sans prix
on dit que leurs lèvres roses
Disent d'agréables choses
Dans un discret entretien
Mais cela ne me fait rien
Refrain:
Ce sont les blondes
Qui m'ont charmé
Minces ou rondes
J'en fus aimé
Femmes jolies
À la folie
Je chanterai les blondes, mes amours
Oui,...
Ce sont les blondes
Qui m'ont charmé
Âmes profondes
Au coeurs légers
Toujours, toujours mes amours
S'en iront vers les blondes
2
Elle avait les yeux charmants
La gorge fine et bien faite
La première blondinette
Qui dégourdit mes seize ans
Le deuxième et la troisième
Avaient les cheveux de même
Mais j'ai cherché bien des soirs
Pourquoi leurs cils étaient noirs
Refrain
Le matin de notre hymen
Ma jeune femme était blonde
Et tous les bonheurs du monde
Je les rêvais en chemin
Mais le soir, quelle infortune,
Ma chère épouse devint brune
Ça m' défrisa complètement
Aussi depuis ce moment :
Refrain
Certes je ne voudrais pas
Ici médire des brunes
J'en ai connu quelques-unes
Aux voluptueux appas
Je leur ai chanté des stances
Et fredonné des romances
Mais je n'ai, faute de son,
Jamais fini ma chanson
Refrain
Je donnerais au total
Un million pour une blonde
Avec tout l'or dont abonde
La mine du Transvaal
Par malheur pour tout pécune
J'ai trente sous de fortune
Mais elle en profitera
La blonde qui m'aimera


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Envoyé le: mercredi 22 août 2018 21:30



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Théodore Botrel 1908
Interprètes: Théodore Botrel, Stanislas Milbéo,


Monsieur de Kergariou

1
Il s'appelait Kergariou
Et s'en venait on ne sait d'où
Probablement du Finistère
Bien qu'il eut d'illustres aïeux
Il était pauvre comme un gueux
Et n'en faisait aucun mystère
Portait l'habit des anciens jours
Et mettait le même toujours
Hiver, été, printemps, automne
Vint à Paris en bragou-braz
Appuyé sur un grand pen baz
À la bretonne
2
Dès en arrivant à la Cour
Il eut deux duels chaque jour
Le matin et l'après soupée
Pour prouver aux gens de bon ton
Que, s'il jouait bien du bâton,
Il tirait encore mieux l'épée
Il n'avait que des ennemis
Au vingtième, il eut pour amis
Tous les grands de la Capitale
Devint alors un élégant
À bible, jabot, catogan
À la royale
3
Un beau jour enfin, par surcroît
Entra dans les houzards du roi
Dont il fut bientôt capitaine
Devint la terreur des époux
Eut deux, trois, quatre rendez-vous
Et puis les compta par douzaines
De tout c�ur il fut triomphant
Du farouche qui se défend
Et du craintif qui se hasarde
Hop là, tous ne faisaient qu'un saut
Il vous les emportait d'assaut
À la houzarde
4
Chantez trompettes et tambours
Adieu Paris et les amours
Kergariou part à la guerre
Il s'y bat gaiement sans souci
La mort est une femme aussi
Kergariou ne la craint guère
Or, au matin de Fontenoy
Nous ayant crié "Suivez-moi !"
Il bondit sur la troupe anglaise
Reçut trois balles dans la peau
Et mourut devant son drapeau
À la Française


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Envoyé le: mercredi 22 août 2018 21:35



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Aristide Bruant 1900
Interprètes: Aristide Bruant, Zouzou Thomas, Marc Ogeret,


La chanson des michetons

1
Y'a-t-i' rien d' p'us bath qu'un mich'ton,
C'est él'vé dans la haute,
C'est gentil, doux comme un mouton,
Et jamais ça ne r'ssaute ;
Ça vous dit : mon rat, mon trognon,
Et, chaqu' fois qu' ça vous quitte,
Ça vous laisse un peu d' beau pognon
Pour graisser la marmite.
2
Faut pas bêcher les michets,
Les pant' à son aise,
C'est eux les meilleurs couchers,
C'est eux qu'a du pèze,
Et viv'nt les mich'tons !
C'est leur bonn' galette
Qui fait fair' risette
À nos p'tits mectons.
3
C'est rupin, c'est urf, c'est poli,
Ça a des bell's manières :
Jamais ça n' se mettrait au lit
Sans laver ses derrières ;
Ça s' parfume à l'ylang-ylang,
Ç'a toujours les pieds propres
Et ça met du ling' qu'est pus blanc
Qu' celui d'un tas d' salopes.
Refrain.
C'est des homm's qui n'est pas brutals,
Qui sait s' tenir en soce
Et qu'appell'nt des horizontal's
Les femm's qui fait la noce ;
C'est presque tous des beaux garçons
Remplis d' délicatesses,
Pisqu'i's port'nt jusqu'à des can'çons
Pour pas s' tacher les fesses.
Refrain
I's sont pus bath que nos marlous,
Ça s'raient eux nos p'tit' hommes
Si i's nous donnaient pas des sous.
Oui, mais c'est comm' des pommes !
Des datt's !! des nèfl's !!! car, nom de Dieu !
� Quand mêm' qu'i' s'rait l' pus chouette �
on peut pas gober un Mossieu
Qui vous fout d' la galette.



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Envoyé le: dimanche 26 août 2018 17:14



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E.Lhomme/P.Codini 1906
Interprètes: Couchoud,


Le Chapelet de Saint-Malo


1
Qui donc se plaint et se désole
Là-bas, près du rocher désert ?
C'est Marie-Jeanne, une pauvre folle
Pleurant son homme perdu en mer
2
Dès que la gueuse se fait méchante
Et que les vents sont en courroux
La nuit, elle vient dans la tourmente
Réclamer le corps de son époux
Refrain
Tu peux crier et te défendre
Je reprendrai ce qui m'appartient
Tu l'as volé, tu dois m'le rendre
Je veux mon homme, m'entends-tu bien !
3
Dans un linceul fait d'algues vertes
Je l'entends prier au fond de l'eau
En tenant, dans ses bras inertes,
Mon grand chapelet de Saint-Malo
4
Visant soudain la mer profonde
De ses grands yeux hallucinés
Elle crut revoir au fond de l'onde
Le corps de son homme enchaîné
5
Cheveux au vent, l'oeil en furie
Les bras tordus de désespoir
La pauvre folle sanglote et crie
En avançant dans le flot noir
6
Dernier refrain:
À présent, sous les algues vertes,
Ils dorment tous deux au fond de l'eau
En tenant, dans leurs doigts inertes,
Leur grand chapelet de Saint-Malo



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Envoyé le: dimanche 26 août 2018 17:20



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Ch. Mercelly - L.Niallo'h 1908
Interprètes: Adolphe Bérard,

Chargez !


Dans un profond ravin, massés en escadrons
Retenant leurs chevaux, piaffant d'impatience
Des dragons, l'oeil en feu, s'élèvent en jurons
Contre une inaction, qui pèsent à leur vaillance
C'est que depuis le jour gronde au loin le canon
Ils voudraient eux aussi prendre part à la lutte
Enfin le "Garde à vous !" d'une ivresse sans nom !
Leur chef lance ces mots que l'écho répercute :
- Chargez !

Refrain :
Chargez, sabre au poing, bride aux dents,
Vaillants dragons, fils des tempêtes.
Entendez les appels stridents
Que font retentir les trompettes.
Sabrez sans pitié, sans quartier...
Nargant les pas de la mitraille
Cet ennemi qui trop altier
Derrière ces canons nous raille

II
S'élançant aussitôt plus vite que l'éclair
Ventre à terre franchissent fosses et fondrières
Sous leur poids le sol tremble, on entend plus dans l'air
Que le bruit des fourreaux heurtant les etrière
Si l'obstacle de feu arrêtait leur effort
Jamais combat ne vit une charge pareille
Sachant pourtant, qu'ils foncent vers la mort
Et la voix du devoir leur murmure à l'oreille

Au refrain

III
L'ennemi les reçoit par un torrent de fer
Les balles en frappant sur les casques crépitent
Qu'importe, sabre haut, et le sourire amer
Nos soldats sans un cri, leur course se précipitent
Mais tout à coup leur chef qui semblait jusqu'à lors
Invulnerable tombe, au front blessé, tout pâle
on veut les secourir, en s'accorochant au mord
De son noble coursier, il s'écrit en un râle :
Chargez !

Au refrain



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Envoyé le: dimanche 26 août 2018 17:25



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Théodore Botrel 1910
Interprètes: Théodore Botrel, Aimé Doniat,


La cruelle berceuse


1

La maman du petit homme
Lui dit un matin
A seize ans t'es haut tout comme
Notre huche à pain
A la ville tu peux faire
Un bon apprenti
Mais pour labourer la terre mon ami
T'es ben trop petit
Dame oui !

2
Vit un maître d'équipage
Qui lui rit au nez
En lui disant " Point n'engage
Les tous nouveau-nés
Tu n'as pas laide frimousse
Mais t'es mal bâti
Pour faire un tout petit mousse
T'es 'core trop petit mon ami
T'es 'core trop petit
Dame oui !

3
Dans son palais de Versailles
Fut trouvé le roi
Je suis gâs de Cornouailles
Sire équipez moi !
Maaaaais le bon roi Louis Seize
En riant lui dit
Pour être garde française
T'es ben trop petit mon ami
T'es ben trop petit
Dame oui !

4
La guerre éclate en Bretagne
Au printemps suivant
Et Grégoire entre en campagne
Avec Jean Chouan
Les balles passaient nombreuses
Au dessus de lui
En sifflotant dédaigneuses
Il est trop petit, ce joli
Il est trop petit
Dame oui !

5
Cependant une le frappe
Entre les deux yeux
Par le trou l'âme s'échappe
Grégoire est aux Cieux
Là, Saint-Pierre qu'il dérange
Lui dit Hors d'ici !
Il nous faut un grand Archange !
T'es ben trop petit, mon ami
T'es ben trop petit
Dame oui !

6
Mais en apprenant la chose
Jésus se fâcha
Entr'ouvrit son manteau rose
Pour qu'il se cachât
Fit entrer ainsi Grégoire
Dans son paradis
En disant "Mon Ciel de Gloire
En vérité je vous le dis
Est pour les petits
Dame oui ! "


la parole s'envole, mais les écrits restent
en la mémoire de nos Ancêtres






Mes patronymes:


CHRETIEN - MARCHAND - VOSSOT - GUTTINGER - Rotzler - Ducloux - Charpiat - Lolo - Accremann - Bernard - Flory - Laibe - Grisey - Bouqueneur - RICHE - Catte - Kremer - BERTRAND - DORCY - PETIT - Finquel - AUBRY - ABRY - HERZOG - HANTZ - WEBER - Naegelen - Baschung - Fourvel
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Envoyé le: jeudi 30 août 2018 12:42



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Théodore Botrel 1910
Interprètes: Théodore Botrel, Aimé Doniat,


La cruelle berceuse

1
La maman du petit homme
Lui dit un matin
A seize ans t'es haut tout comme
Notre huche à pain
A la ville tu peux faire
Un bon apprenti
Mais pour labourer la terre mon ami
T'es ben trop petit
Dame oui !
2
Vit un maître d'équipage
Qui lui rit au nez
En lui disant " Point n'engage
Les tous nouveau-nés
Tu n'as pas laide frimousse
Mais t'es mal bâti
Pour faire un tout petit mousse
T'es 'core trop petit mon ami
T'es 'core trop petit
Dame oui !
3
Dans son palais de Versailles
Fut trouvé le roi
Je suis gâs de Cornouailles
Sire équipez moi !
Maaaaais le bon roi Louis Seize
En riant lui dit
Pour être garde française
T'es ben trop petit mon ami
T'es ben trop petit
Dame oui !
4
La guerre éclate en Bretagne
Au printemps suivant
Et Grégoire entre en campagne
Avec Jean Chouan
Les balles passaient nombreuses
Au dessus de lui
En sifflotant dédaigneuses
Il est trop petit, ce joli
Il est trop petit
Dame oui !
5
Cependant une le frappe
Entre les deux yeux
Par le trou l'âme s'échappe
Grégoire est aux Cieux
Là, Saint-Pierre qu'il dérange
Lui dit Hors d'ici !
Il nous faut un grand Archange !
T'es ben trop petit, mon ami
T'es ben trop petit
Dame oui !
6
Mais en apprenant la chose
Jésus se fâcha
Entr'ouvrit son manteau rose
Pour qu'il se cachât
Fit entrer ainsi Grégoire
Dans son paradis
En disant "Mon Ciel de Gloire
En vérité je vous le dis
Est pour les petits
Dame oui ! "



la parole s'envole, mais les écrits restent
en la mémoire de nos Ancêtres






Mes patronymes:


CHRETIEN - MARCHAND - VOSSOT - GUTTINGER - Rotzler - Ducloux - Charpiat - Lolo - Accremann - Bernard - Flory - Laibe - Grisey - Bouqueneur - RICHE - Catte - Kremer - BERTRAND - DORCY - PETIT - Finquel - AUBRY - ABRY - HERZOG - HANTZ - WEBER - Naegelen - Baschung - Fourvel
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Envoyé le: jeudi 30 août 2018 12:47



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Christiné et E.Christien-Harry Fragson 1907
Interprètes: Georgel, Fragson,


Dans mon aéroplane


1

La p´tite Suzanne, dernièr´ment,
Disait à son amant :
Ah! Que j´m´embête.
Je n´aime plus l´auto,
Je n´aime plus les ch´vaux.
J´veux quéqu´chose de nouveau.
Il lui répond : "Mon amour,
J´ai pour toi, l´autre jour,
Fait une emplette.
C´est quelque chose de vraiment beau
Que j´ai ach´té à m´sieur Blériot."

2

Ah, viens! Ah, viens!
Viens dans mon aéroplane!
on dirait un oiseau
Ça se tient dans l´air comme il faut.
Ah, viens! Ah, viens!
Viens, ma petite Suzanne,
Tu seras folle, mon coco,
Quand t´auras vu mon p´tit oiseau.

3

Elle le décide sans retard,
Lui débraie et l´on part à toute vitesse.
Comme un éclair, les v´là en l´air,
Filant un train d´enfer.
A quelle hauteur monte-t-on? lui dit-elle
Il répond : "Ma chère maîtresse,
Avec une femme dans la nacelle,
on peut monter au septième ciel."

4

Ah, viens! Ah, viens!
Viens dans mon aéroplane!
Ça m´fait froid, ça m´fait chaud,
Ça met des frissons sous la peau.
Ah, viens! Ah, viens!
Viens, c´est si bon quand on plane.
Tu n´voudras plus, bientôt,
Te passer de mon p´tit oiseau.

5

Tout marchait comme à plaisir
Quand il se fit bien sentir,
Dans l´allumage,
Plusieurs ratés,
Et c´est un l´vier
Qui n´veut plus se r´dresser.
Il n´doit rester sans effort (?) plus d´essence dans l´ moteur.
Et le plus sage
S´rait de l´rentrer dans son hangar.
Mais Suzanne répond : "Oh, plus tard!"

6

Ah, viens! Ah, viens!
Restons dans l´aéroplane!
C´est si bon, c´est si doux.
Oh! Laisse-le monter jusqu´au bout.
Ah, viens! Ah, viens!
Et, d´ailleurs, s´il reste en panne,
J´ai c´qu´il faut, mon coco,
Pour garer ton petit oiseau


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Envoyé le: dimanche 2 septembre 2018 14:49



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Messages: 8 254
X. - J.Peheu 1912
Interprètes: Jean Péheu,


Elle avait un chien

1

Une petite femme très excentrique
S'promenait l'autr' jour sur le boulevard
Avec sa ligne académique
Elle attirait tous les regards
Elle n'était pas seule et pourtant
Elle n'avait ni gosse ni amant
Non mais...

Refrain :

Elle avait un chien
Pas plus grand qu'la main
Elle avait un chat
Qu'était grand comme çà
Et quand l'petit chien
Jouait avec le chat
Le chat léchait l'chien
Et le l'chien léchait l'chat
Comme ça...
Comme ça...

2

Bientôt on put voir à sa suite
Plus de mille hommes c'était indécent
Et pour débarrasser la p'tite
Il fallu presque quinze cent agents
Bref la voyant fuir les suiveurs
Dire que cette femme n'avait guère de cour
Non mais..

Refrain

Afin de contenir la foule
L'préfet fit venir vingt régiments
Mais l'général lui dit je r'foule
Cette femme là, tout l'monde l'a dans l'sang
Elle s'ra cause d'une révolution
Pourtant c'n'était pas un démon
Non mais...

Refrain

A la chambre ce fut un scandale
on renversa l'gouvernement
L'président dut même faire ses malles
Bref toute l'Europe fut sur les dents
C'est drôle pour ces rois et empereurs
Cette femme n'avait aucune valeur
Non mais...


la parole s'envole, mais les écrits restent
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