Chants et photos de nos régions - Filae.com |
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E.Bauby/O.Métra 1909 Interprètes: Elie Imbert,
Le roi Gambrinus
Il était un roi bon vivant Comme on n'en voit plus maintenant Souverain, dit une légende, D'un coin de la terre allemande Il se trouvait bien à l'étroit Dans ce domaine fantastique Malgré son budget chimérique Il était heureux comme un roi
Refrain:
Qu'un autre vénère L'antique Bacchus Moi, je lui préfère Le roi Gambrinus Qui fait, dans mon verre Mousser la blonde bière Mousser, mousser, Mousser, mousser, Mousser la blonde bière !
2 Il n'avait sceptre ni manteau Son trône était un grand tonneau Il y montait pour tenir tête Aux grands buveurs, les jours de fête on l'en a vu rouler parfois Ce monarque était un rude homme ! Quand il vidait son Wiederkomme C'était le plus heureux des rois Refrain Jamais en guerre il n'est allé Et ne s'en est que mieux trouvé Il préférait à la victoire Aimer et chanter, rire et boire Il n'a laissé code ni lois La bière suffit à sa gloire Les rois heureux n'ont pas d'histoire C'était le plus heureux des rois !
la parole s'envole, mais les écrits restent en la mémoire de nos Ancêtres
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lieu de naissance d'un ancêtre
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Interprète : Bourvil
C’est bien
C'était tout juste après la guerre,. Dans un petit bal qu'avait souffert. Sur une piste de misère, Y'en avait deux, à découvert. Parmi les gravats ils dansaient Dans ce petit bal qui s'appelait... Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...
{Refrain:} Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu. Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux Qui ne regardait rien autour d'eux. Y avait tant d'insouciance Dans leurs gestes émus, Alors quelle importance Le nom du bal perdu ? Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu. Ce dont je me souviens c'est qu'ils étaient heureux Les yeux au fond des yeux. Et c'était bien... Et c'était bien... 2
Ils buvaient dans le même verre, Toujours sans se quitter des yeux. Ils faisaient la même prière, D'être toujours, toujours heureux. Parmi les gravats ils souriaient Dans ce petit bal qui s'appelait... Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...
{au Refrain}
Et puis quand l'accordéoniste S'est arrêté, ils sont partis. Le soir tombait dessus la piste, Sur les gravats et sur ma vie. Il était redevenu tout triste Ce petit bal qui s'appelait, Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait... 3
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu. Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux Qui ne regardait rien autour d'eux. Y avait tant de lumière, Avec eux dans la rue, Alors la belle affaire Le nom du bal perdu. Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu. Ce dont je me souviens c'est qu'on était heureux Les yeux au fond des yeux. Et c'était bien... Et c'était bien.
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Jean-Laurent - Gaston Gabaroche 1934 Interprètes: Reda Caire, Le Chanteur Sans Nom,
Les beaux dimanches de printemps
Comm' je t'aimais, comme on s'aimait ! J'étais alors encore enfant Et dans la vie gaiement j'allais Le coeur léger comme le printemps Les fleurs des champs et les prés verts Dont le parfum vous enivrait Étaient pour moi tous l'univers Comm' je t'aimais, comme on s'aimait ! 2 Les beaux dimanches de Printemps Quand on allait à Robinson Danser sous les lampions tremblants Ou s'allonger sur le gazon Comme des oiseaux dans les buissons on s'embrassait à chaque instant Quand on allait à Robinson Les beaux dimanches de Printemps 3 Comm' je t'aimais, comme on s'aimait ! Et puis le soir je me souviens Dans les guinguett's, comme on chantait Le coeur bercé de doux refrains J'étais grisé de mon bonheur Grisé d'air pur, et l'on rentrait Les bras chargés de jolies fleurs Comm' je t'aimais, comme on s'aimait ! 4 Comm' je t'aimais, comme on s'aimait ! Mais ce beau temps est bien passé Sans un baiser d'un air distrait Tu m'dis adieu, toujours pressé Alors je vis du souvenir Des soirs d'été où l'on faisait Des rêves fous pour l'avenir Comm' je t'aimais, comme on s'aimait ! 5 Les beaux dimanches de printemps Quand on allait à Robinson Comme il est loin ce joli temps Où je chantais comme un pinson J'ignorais tout: les trahisons La jalousie, la voix qui ment Quand on allait à Robinson Les beaux dimanches de printemps
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Jean Nohain - Mireille 1933 Interprètes: Mireille, Jean Sablon
Ce petit chemin
Pour aller à la Préfecture Prends la route numéro trois Tu suis la file des voitures Et tu t'en vas tout droit, tout droit... C'est un billard, c'est une piste, Pas un arbre, pas une fleur, Comme c'est beau, comme c'est triste, Tu feras du cent trente à l'heure Mais moi, ces routes goudronnées, Toutes ces routes Me dégoûtent, Si vous m'aimez, venez, venez, Venez chanter, venez flâner Et nous prendrons un raccourci : Le petit chemin que voici... 2 Ce petit chemin Qui sent la noisette Ce petit chemin N'a ni queue ni tête on le voit Qui fait trois Petits tours dans les bois Puis il part Au hasard En flânant comme un lézard C'est le rendez-vous De tous les insectes Les oiseaux pour nous, Y donnent leur fêtes Les lapins nous invitent Souris-moi, courons vite Ne crains rien, Prends ma main Dans ce petit chemin ! Les routes départementales Où les vieux cantonniers sont rois Ont l'air de ces horizontales Qui m'ont toujours rempli d'effroi... Et leurs poteaux télégraphiques Font un ombrage insuffisant Pour les idylles poétiques Et pour les rêves reposants... A bas les routes rabattues Les tas de pierres, La poussière Et l'herbe jaune des talus... Les cantonniers, il n'en faut plus ! Nous avons pris un raccourci : Le petit chemin que voici... 3 Ce petit chemin. Qui sent la noisette Ce petit chemin M'a tourné la tête J'ai posé Trois baisers Sur tes cheveux frisés Et puis sur Ta figure Toutes barbouillée de mûres Pour nous observer, Des milliers d'insectes Se sont installés Par dessus nos têtes Mais un lièvre au passage Nous a dit Soyez sages ! Ne crains rien Prends ma main Dans ce petit chemin !
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L.Stollé - R. de Buxeuil 1931 Interprètes: Berthe Sylva,
Rôdeuse de barrière
Lui c'était un fils de famille Un fêtard de la haute société Elle c'était une simple fille Sans un parent, fleur de pavé Un beau soir qu'il faisait la noce En visitant les bouges des faubourgs Par hasard il vit la pauv' gosse et... Et son coeur frissonna d'amour Quand il la questionna La p'tite lui murmura 2 Je n'suis qu'une rôdeuse de barrière J'n'ai jamais connu mes parents P't'êt' que si j'avais eu une mère J's'rais une honnête fille à présent Mais j'passe mes journées à rien faire Et le soir quand la nuit descend Sur l'trottoir j'aguiche les passants Je n'suis qu'une rôdeuse de barrière 3 Dehors sous la lune qui scintille Trois ombres luttent dans la nuit Un grand cri un couteau qui brille Charlot frappe et file sans bruit La pauvrette en pleine poitrine Reçoit le coup pour son défenseur Affolé il prend la gamine Et la presse longuement sur son coeur Puis tombant à genoux Il murmure très doux... 4 C'était une rôdeuse de barrière Éclose un jour sur le trottoir Une pauvre fleur de misère Vivant sans amours sans espoirs Et dans une étape dernière Comme elle rendait son âme à Dieu Il donna son baiser d'adieu A la p'tit' rôdeuse de barrière
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R.Asso - M.Monnot 1941
Vive demain
Nous les enfants du plus clair et du plus beau pays Par l'or et e poison, et par la trahison Nous avons vu notre gloire sombrer dans la nuit Mais du fond du passé, des voix nous ont chanté 1 Debout la France Pour la moisson Qu'on aperçoit à l'horizon Dans le ciel monte radieux Un avenir plus merveilleux Belle jeunesse, que ton drapeau Flotte sur le monde nouveau Hier est mort, vive demain Une autre France est en chemin 2 Nous chasseront du pays ceux qui manquent de foi Dans la joie et l'honneur nous créerons le bonheur Et pour que l'air de chez nous soit pur comme autrefois C'est nous bâtirons la nouvelle maison 3 Debout la France Pour la moisson Qu'on aperçoit à l'horizon Dans le ciel monte radieux Un avenir plus merveilleux Belle jeunesse, c'est de tes mains Que le monde attend ton destin Mort le passé Une autre France est en chemin Mort le passé Une autre France est en chemin
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T.Richepin - A de Bardet 1941 Interprète André Dassary
Semons le grain et la lumière Tant que le soleil sur le monde Nous versera l'ardeur de ses rayons on verra jaillir la moisson blonde Que la travail donne aux sillons Nos coeurs palpitent d'espérance Car rien non plus n'arrêtera Le destin sublime de la France Où toujours la gloire germera 1 Au travail, au travail, au travail, au travail Semons le grain de la lumière Semons la graine de la beauté De la terre nourricière Jailliront les fleurs de liberté Gaiement pour la France éternelles Donnons nos coeurs donnons nos bras La plus belle Pour nous c'est elle C'est par nous qu'elle vivra 2 Chacun de nous fera sa tâche Et nos enfants plus tard feront pareil Nos couleurs pourront flotter sans tache Amis c'est l'heure du réveil Notre idéal doit nous conduire Notre avenir se trouve entre nos mains Soyons fier d'avoir à le construire Bâtissons la France de demain 3 Au travail, au travail, au travail, au travail Semons le grain de la lumière Semons la graine de la beauté De la terre nourricière Jailliront les fleurs de liberté Gaiement pour la France éternelles Donnons nos coeurs donnons nos bras La plus belle Pour nous c'est elle C'est par nous qu'elle vivra
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Lafarge-F.Llenas -1943 Interprète Fred Hébert Compagnons dormez vous
Là-bas bien loin du pays Le temps passe lentement Combien sont longues les nuits Dans la tristesse du camps Compagnons dormez vous Le repos descend sur terre La nuit claire nous éclaire Compagnons, à qui rêvez vous ? Nous rêvons aux yeux doux De l'amie qui nous est chère A nos frères Au vieux père Compagnons nous rêvons de chez nous 1 Compagnons pensez vous Au plaisir des jours de fêtes Chansonnettes des guinguettes Compagnons les entendez vous ? on entend un bruit sourd Qui jaillit sur la grand route on écoute.. Plus de doute Compagnons C'est le chant du retour 2 Compagnons Levez vous C'est la fin de vos misère Les barrières Compagnons nous rentrons chez nous Compagnons, c'est à nous De revoir notre bergère Tous nos frères Le vieux père Compagnons la France est devant vous
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L.Poterat - J.Lutèce 1941 Interprète André Dassary
La route de France
Fuyant de l'ennui des villes Et des plaisirs artificiels Il faut aller c'est bien facile Sous le grand bleu, le bleu du ciel Là parmi les vertes campagnes Il faut regarder à loisir Les gars de France et leurs compagnes Repartir droit vers l'avenir 1 J'ai pris la route de France Qui conduit à mes amis Le vent sent bon l'espérance Le ciel est bleu, toujours Aux quatre coins de la plaine on prépare des moissons Partout des fermes lointaines S'envolent des chansons Toi qui raille, toi qui doute Triste comme une prison Viens avec moi sur la route Et contemple l'horizon ! 2 Tant que les routes de France Verront naitre les beaux jours Nos coeurs vivant d'espérance Croiront à leurs amours 3 Rien n'est changé dans nos villages Le coq est droit sur son clocher La centenaire a pris de l'âge* Mais blague toujours le curé Dans les cafés on fait tabage Car il parait qu'on reverra Dans les galettes du fromage Dès que la fête reviendra
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L.Bousquet & F.Boucher - R.Cam 1909 Interprètes: Paul Lack,
L'impôt sur le revenu
Notre impôt sur le revenu Est un impôt de mascarade Je crois qu'il nous laissera tout nu Et Béranger en est malade Mais le ministre est gai comme tout Il saute il danse il gambille Il dit à tous et partout J'ai les jambes en caillou d'chou En caillou d'chou En caillou d'chou 1 C'est un impôt loyal et franc Pour le même revenu j'estime Que l'un paiera trois mile francs Et l'autre deux francs dix centimes Vive donc l'égalité C'est dans sa splendeur entière C'est légalité sacré Tout le monde dans la purée Dans la purée Dans la purée 2 on payait jusque à présent Un contribution mobilière Il va falloir payer maintenait Une espèce d'impôt cédulaire Il faut être bien cruchon Pour ignorer à cette heure Si cet impôt folichon, C'est du "lard", ou du cochon, Ou du cochon, Ou du cochon 3 Pour avoir la base de l'impôt on multiplie trente par soixante on retranche ensuite deux zéros on ajoute vingt-huit et cinquante on soustrait douze aussitôt D'la moitié du quart de mille Quand on n'comprend pas un mot on est comme Monsieur Caillaux 4 J'ai prié mon brave député De m'dire ce que c'est qu'un cédule Il me dit "Ça s'met sous le C" Exemple hameçon, caleçon, Ursule ! Parfait dis-je, j'en conclue Qu'avec cette loi fantastique Les électeurs sont des culs Avec la cédille en plus ! Cédille en plus Cédille en plus !
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J.Rodor/V.Scotto 1909 Interprètes: Adeline Lanthenay, Georgel,
Les caresses
Où courez vous beaux vos yeux noirs Lui dit il un beau soir Très tendre Mais sans paraître l'entendre Elle trottinait toujours Écoutez moi mon amour Je veux vous couvrir de caresses Grises et parfaites promesses Ils partirent tous deux 1 Les caresses, les caresses Sont des petits papillons de nuit Sur nos chairs ils s'abattent sans bruit Et leur doux frôlement nous séduit Les caresses, les caresses Sont de petits enjôleurs Pas un homme les repousse Quand on veut s'aimer Les caresses sont douces 2 Oh ! Mais chez vous c'est charmant Dit elle en entrant Dans sa chambre Elle étirât tout ses membres Lui délaça son corset Quelques minutes après Elle dit d'une voix rieuse Oh soufflez donc la veilleuse Réchauffez moi j'ai froid... 3 Les caresses, les caresses Sont des petits papillons de nuit Sur nos chairs ils s'abattent sans bruit Et leur doux frôlement nous séduit Les caresses, les caresses Ont aussi le don de réchauffer Elles sont polissonnes Quand on veut s'aimer Les caresses sont bonnes 4 Puis ils s'aimèrent sans fin Et même lorsque vint L'aurore Je crois qu'ils s'aimaient encore Quand tout à coup les yeux las Il lui murmura tout bas Voici venir le jour maudit Il faut dormir ma chérie Je suis grisé d'amour 5 Les caresses, les caresses Sont des petits papillons de nuit Le jour vient ils s'loignenent sans bruit Il se cachent quand le soleil luit Les caresses, les caresses Finissent par trépasser Elles s'arrêtent à la porte Quand on est lassé Les caresses sont mortes
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A.Trebisch -R.Pourrère 1910 Interprètes: Nitta Jo.
La toquette
1 Suzette une blonde au nez pointu Qui possedait toute sa vertu Etait première vendeuse D'une modiste fameuse Lorque'au magasin, un matin Une jeune vint lui dire "Y m'faut Sur la mode nouvelle M'renseigner mademoiselle J'veux un chapeau pour une dame bien Suzette lui dit "- J'ai c'qui convient" 2 C'est une joile p'tite chose Un p'tit rien bordé de rose Tout mignon Et tout enripé D'une foule de gentils De gentils, p'tits chichis Une jolie p'tite toquette Adorable et coquette Aussitôt qu'monsieur la verra Bien certainement il l'achètera ! 3 L'jeune homme prit la toque, la paya Chez lui par Suzette l'apporta Et dans sa garçonnière S'l'enfonça pour lui plaire... Trouvant la p'tite Jolie comme tout L'jeune homme la bégota partout Ses deux bras l'enlacèrent Puis ses mains s'égarèrent Suzon cria : Que cherchez vous ? Il lui dit en des baisers de fou 4 C'est une jolie petite chose Un 'ptit rien bordé d'rose Qui me chatouille Le coeur et l'esprit Avec ses gentils, Ses gentils p'tits chichis Un truc qu'a la toquette Pour crisper ma soquette Non dit l'garçon, mon doux Jésus A peine si j'ai mis la main d'ssus ! 5
Le lendemain quand l'jour s'montra Suzon sur sa vertu pleura L'jeune homme avait l'coeur tendre Aussi sans plus attendre Il murmura " Sèche tes yeux Chérie, on s'mariera tout deux " Neuf mois après Suzette Lui donnait une fillette Y dit " C'est l'portrait d'sa maman Avec une différence pourtant... 6 Elle a bien sa p'tite chose Son p'tit rien bordé d'rose Mais, horreur ! J' n'vois sapristi Je ne vois pas l'ombre Du moindre chichi C'n'est pas, reprit Suzette La mode pour une fillette Mais soit tranquille à dix-huit ans Elle en aura comme sa maman !
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Villé-C.Baron 1907 Interprètes: Charlotte Gaudet,
Traitement de l'ouïe
1 J'suis une doctoresse sans pareil Et messieurs sans vous faire souffrir Si vous êtes un peu dur d'oreille Moi je me targue de vous guérir Venez donc chez moi rue de Sienne M'rendre visite une après-midi Sur une petite porte qu'est la mienne Vous lirez "Maladie de l'ouïe" Sur une petite porte qu'est la mienne Vous lirez "Maladie de l'ouïe"
2 Hier je vois v'nir un jeune homme Je lui demande " - Quel est votre cas ? " " - J'suis à plaindre en somme Quand on me parle, je n'entends pas J'ai l'oreille très dure, pas de veine Je ne sais pas d'où ça peut provenir Chère madame enfin ça me gêne C'est étonnant je n'peux pas ouïr Chère madame enfin ça me gêne C'est étonnant je n'peux pas ouïr
3 Je le fais asseoir sur une chaise Lui disant " - Fallait v'nir plus tôt" Une fois installé bien à l'aise Je lui prends l'oreille aussitôt Puis en le soignant avec science Je lui dit pour le réjouir : " - Monsieur prenez un peu d'patience Dans 5 minutes vous allez ouïr Monsieur prenez un peu de patience Dans 5 minutes vous allez ouïr
4 Avec une adresse étonnante Je m'y prenais si savamment Que ma foi, séance tenante Il était guéri complètement Il s'écria " - Chère doctoresse Ça y est ! J'entends aussi bien que vous ! " J'répondis fière de mon adresse " - Comme vous avez ouïe, c'est cent sous" J'répondis fière de mon adresse " - Comme vous avez ouïe, c'est cent sous"
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F.Morteuil et E.Joullot - Ch. Borel-CLerc 1906 Interprètes: Dranem,
Tu sens la menthe (Pétronille)
D'chez l'coiffeur sortant l'autre semaine Où je m'étais fait raser l'menton Dans la rue je rencontre une ancienne Qui m'embrasse et m'dit tu sens bon Moi très flatté du compliment Je lui réponds très galamment 1 Pétronille tu sens la menthe Tu sens la pastille de menthe Tu sens la menthe empastillée Entortillée dans du papier Papier papier papier mâché 2 Le soir même de mon hyménée Quand l'cérémonial fut fini Ma femm' me dit très emballée Une heure avant de se mettre au lit Je sens que j't'aime mon gros chéri C'est pas ça qu' tu sens que j'y dis 3 Pétronille tu sens la menthe Tu sens la pastille de menthe Tu sens la menthe pastillée Entortillée dans du papier Papier papier papier vergé 4 Ce matin j'rencontre ma cousine Elle avait un air tout changé Je lui dis tu n'as pas bonne mine Elle me répond je viens de m'purger Je dois sentir les pois d'senteur Non c'est pas ça qu'tu sens mon cœur 5 Pétronille tu sens la menthe Tu sens la pastille de menthe Tu sens la menthe empastillée Entortillée dans du papier Papier papier papier pour aller au cabinet !
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F.Disle-E.Joullot/E.Spencer 1910 Interprètes: Dona,
Une idylle à Saint-Ouen
Alphonse était un gars costaud Dom Juan de la rue du Poteau Nana c'était sa gigolette L' coeur sur la main, mais mauvaise tête Un jour de printemps les amants À Saint-Ouen s'en allèrent gaiement S' régaler sous les clématites D' moules marinière et de pommes frites 1 Ils prirent le café puis dix fois Ils tournèrent sur les chevaux d' bois Ensuite on vit la gigolette Planer sur une escarpolette Fatigués, enfin, mais réjouis Les amants revenaient sur Paris Quand ils virent, allant au cimetière Un convoi d'enfant. Ah ! Misère ! 2 Dans une comète, un cercueil blanc Deux croque-morts se trimbalant Et personne derrière le pauv' gosse Pas même un chien ! Ah, c'était atroce ! Alors Alphonse dit à Nana "Ben, quoi ! L' laissons-nous partir comme ça ?" Puis il retira sa casquette Elle se signa, la gigolette 3 Et les amants, tous deux d'accord Accompagnèrent le petit mort En chemin, Nana fit emplette D'un simple bouquet de violettes Et lorsque dans l' trou froid et nu on descendit l' gosse inconnu Nana j'ta les fleurs dans la terre En murmurant "Pauv' gosse ! J' remplace ta mère !"
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F.Benech/D.Berniaux 1911 Interprètes: Marcelly,
Valse des faubourgs
Un minois chiffonné Des grands yeux étonnés C'était une petite midinette Elle avait dix sept ans Jolie fleur de printemps N'ayant pas encore eu d'amourette Lorsque venait le soir Seul il venait la voir Trottiner sans détourner la tête Car le long du chemin Elle songeait au refrain Que sa mère lui chantait chaque matin
Refrain : N'écoute pas petite midinette Le long des faubourgs Ceux qui parlent d'amour Suis ton chemin, sans que rien en t'arrête Garde ton coeur, petite midinette 1 Un beau soir cependant Elle s'arrêta devant La vitrine d'une grande bijouterie Un jeune homme approcha Et tout bas murmura Choisissez ce qui vous fait envie J'vous aime depuis longtemps Pour mois l'plus beau diamant Ne vaut pas votre coeur ma jolie Monsieur j'vous remercie bien Répondit le trottin Mais je fais comme le dit mon refrain
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Y.Guilbert - Dalleroy 1907 Interprètes: Yvette Guilbert,
Vierges 1 L'âme candide et le front pur Elles vont, les yeux vers l'azur Les vierges Ce sont des abricots pas mûrs Elles ont peu d' charmes, mais ils sont durs Pour sûr ! Les vierges 2 Ainsi que l'herbe dans le champ Ça pousse inculte et rapidement Les vierges Elles sont maussades, généralement Elles ont même quelque chose de cassant Maman ! Les vierges 3 Elles vont ainsi, l'esprit distrait De l'amour ignorant l' secret Les vierges À quoi rêvent-elles ? Nul ne le sait De fruits, de légumes, de navets ? Qui sait ? Les vierges 4 Pâles comme des cierges en leur aspect on les regarde avec respect Les vierges "Ça porte bonheur", disent les pince-bec C'est peut-être pour jouer avec ? Les vierges 5 Admirable loi d'exception Bel exemple pour une nation Les vierges Car pour changer d' situation on révise la Constitution Aïe donc ! Des vierges 6 Vous, messieurs, qui religieusement Respectez cet état charmant Des vierges Sachez qu'il en est cependant Qui restent jusqu'à cinquante ans - Méchants ! - Des vierges
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Jules Jouy / Eugène Poncini 1907 Interprètes: Yvette Guilbert,
La soularde
on n'lui connaît aucun parent A Clichy pour cent francs par an Elle couche par terre dans une mansarde La soûlarde 1 Dès la matin on peut la voir Sur le pavé sur le trottoir Cheminer, la mine hagarde La soûlarde 2 Un ancien châle à même la peau Coiffée d'travers d'un vieux chapeau En marchant, toute seule elle bavarde... La soûlarde 3 Les mastroquets, les rigolos Sur le seuil de leur caboulot Se disent "Ah ! Quelle sale tocarde La soûlarde 4 Bien égaré cherchant son trou Allant souvent sans savoir où Loin d'la barrière elle se hasarde La soûlarde 5 Un tas de gamins l'entourant Criant chantant sautant courant Et portent ainsi qu'une garde La soûlarde 6 Mais elle indifférente à tout Va devant elle n'importe où Alors de cailloux on bombarde La soûlarde 7 Sensible à ce brutal affront Du sang lui coulant sur le front Elle se retourne et regarde... La soûlarde 8 Tous interrompant leur lazzis Ayant le coeur d'effroi saisi Devant les regards que leur darde La soûlarde 9 Au milieu des passants surpris Balladant ? d'ses cheveux gris Pour sur elle est vraiment tocarde La soûlarde 10 Pourtant ouvrier ou gamin Laisse la passer son chemin Qui sait le noir soucis que garde La soûlarde
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Vincent Telly - Albert Valsien 1913 Interprètes: Fragson, Malloire,
Si tu veux... Marguerite
Connaissez-vous Marguerite Une femme ni grande ni p'tite Qu'a des yeux troublants Un teint rose et blanc Une p'tite bouche d'enfant ? Eh bien cette beauté suprême Quand je lui ai dit je t'aime M'a donné des fleurs Me disant farceur Je veux faire ton bonheur ! J'lui dis merci du bouquet Mais c'est pas ça qu'il faudrait :
Refrain :
Si tu veux faire mon bonheur Marguerite Marguerite Si tu veux faire mon bonheur Marguerite donne-moi ton coeur Elle me dit comme c'est dimanche Je vais mettre ma robe blanche Mes souliers d'satin Et dans un sapin Nous filons à Tabarin Elle ne dansait pas en mesure Elle piétinait ma chaussure Dans mon oeil bientôt Elle me plante presto L'épingle de son chapeau Tu me crèves l'oeil c'est gentil Mais c'est pas ça qui m'suffit ! Refrain
Le soir même sous sa fenêtre J'chantais pour la voir paraître Je suis malheureux Car tes jolis yeux Ont mis tout mon coeur en feu ! Alors elle par bonté d'âme M'envoie pour éteindre ma flamme Un seau d'eau vivement M'disant gentiment Es-tu plus heureux maintenant ? J'lui dis merci du seau d'eau Mais c'est pas ça qu'il me faut
Refrain
Comme c'est une jeune fille bien sage Elle dit j'connais que l'mariage Je lui dis j'veux bien Et dès le lendemain Son père m'accordait sa main L'soir d'la noce après la fête Elle me dit en tête-à-tête Toi tu m'as donné Ton nom à porter Moi j'peux plus rien te refuser Ayant tiré les verrous Elle me dit mon cher époux
Refrain final
Maintenant pour ton bonheur Marguerite Marguerite Maintenant pour ton bonheur Marguerite te donne son coeur !
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E.Gibert/L/Daniderff 1911 Interprètes: Junka, Jean Lumière,
Sa robe blanche
Ils n'ont pas le coeur gai Dans leur humble chambrette Les deux jeunes époux Honnetes ouvriers Car leur unique enfant Leu petite Jeannette Malade a l'hôpital Un jour du s'en est allée C'est aujourd'hui dimanche Et c'est jour de visite Et le pauvre mari s'habille prestement Sa femme lui dit pars Et surtout reviens vite Me dire comment va Notre petit enfant Moi t'accompagner ? je ne puis J'ai tant de travaille, dis le lui 2 Pour finir la robe blanche Qu'elle mettra le dimanche Aujourd'hui je veux rester Et je m'en vais bien travailler Je l'ornerai de dentelles De jolis rubans soyeux Et notre fille sera belle Comme un ange des cieux 3 Le pauvre homme s'en va Marchant d'un pas rapide Il arrive bientôt, il entre à hôpital Sur e petit lit blanc et la mine livide Il aperçoit sa fille et la trouve plus mal Il va voir le docteur, le presse, le questionne - Comprenez moi monsieur, j'ai besoin de savoir Je veux tout comprendre, allez je me raisonne -Ayez donc du courage, il n'y a plus d'espoir Et l'père est tout dans ses pleurs A l'enfant cache sa douleur 4 Et sur sa couchette blanche Vivant son dernier dimanche En tendant ses petits bras L'enfant murmure a son papa - Je veux ma robe en dentelle Avec de rubans bleus - Tu l'auras et tu sera belle Comme un ange des cieux
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L.Houssot - A.de Villebichot 1927 Interprètes: Henriette Leblond,
Rien n'est sacré pour un sapeur
Qu'un' pauv' servante a donc d'misère À l'égard de son sentiment Et qu'elle a d'mal à satisfaire L'objet de son doux attachement Sans avoir du désagrément. (bis) T'nez, pas plus tard qu'à l'instant même J'viens d'êtr' victim' de mon bon coeur Malgré qu'nous soyons en carême Rien n'est sacré pour un sapeur !... Malgré qu'nous soyons en carême Rien n'est sacré Rien n'est sacré pour un sapeur !... 1 Ce matin j'ai r'çu la visite De celui que j'dis mon cousin Et comm' de juste je l'invite À prendr' quéqu'chose, un verre de vin Même que c'était du Chambertin. (bis) Il m'dit : ça se trouve à merveille J'vous obtempèr' cette faveur, ah ! Et puis il lich, tout' la bouteille ; Rien n'est sacré pour un sapeur !... Et puis il lich, tout' la bouteille ; Rien n'est sacré Rien n'est sacré pour un sapeur !... 2 Or, comme il avait le vin tendre, De force il voulut m'embrasser Je n'crus pas d'voir trop m'en défendre À seul' fin d'm'en débarraser J't'en fiche... il voulut recommencer. (bis) Je dus subir la récidive Ce fut hélas pour mon malheur, ah ! J'eus beau lui dir' v'là m'sieur qui arrive, Rien n'est sacré pour un sapeur !... J'eus beau lui dir' v'là m'sieur qui arrive, Rien n'est sacré Rien n'est sacré pour un sapeur !... 4 C'qui rend la chose [la] plus fâcheuse C'est qu'monsieur qui prend tout à r'bours S'est mis dans une colère affreuse Et vient de m'donner mes huit jours C'est ainsi que ça finit toujours. (bis) Vous n'auriez pas d'besoin d'un' bonne J'f'rai votre affair' parol' d'honneur, ah ! Car je n'recevrai plus personne Du moins ça n's'ra pas un sapeur !... Non, je n'recevrai plus personne Du moins Du moins ça n's'ra pas un sapeur !...
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P.Briollet/J.Combe 1911 Interprètes: Dranem,
La raie
J'aime la raie La chose est vraie Mieux que la morue Mais je n'connais De poissons frais Que dans une seule rue Je peux vous indiquer l'endroit Où l'on trouve de l'a raie d'choix ! 1 C'est la raie de la rue du Caire C'est la rue d'la raie C'est laquelle la rue ? C'est la rue d'la raie Oui c'est laquelle la rue ? C'est la rue d'la raie La rue la rue La rue du Caire ! 2 Ah ! c'est dur à dire ça... 3 A la marchande Un jour j'demande Un p'tit bout d'sa raie J'mets mon nez d'ssus Mais elle l'a su Pousse des cris ? frais ! Moi je me r'tourne pour me r'tirer V'là qu'elle m'envoie son soulier... 4 Dans la raie de la rue du Caire C'est la rue d'la raie C'est laquelle la rue ? C'est la rue d'la raie Oui c'est laquelle la rue ? C'est la rue d'la raie La rue la rue La rue du Caire ! 5 La foule s'avance un agent passe Et dresse un procès La poissonnière l'suit par derrière Au poste le plus près Le commissaire inhumain Saisit l'poisson, et met la main... 6 Sur la raie de la rue du Caire Sur la rue du Caire Qu'est la rue d'la raie C'est laquelle la rue C'est laquelle la rue C'est la rue du Caire ! 7 L'affaire s'arrange Et chose étrange Quelques mois après Davant le maire D'quartier du Caire Tout deux on s'mariait A ma femme le soir de ce jour J'm'apprêtait à faire l'amour 8 A la raie de la rue du Caire Qu'est la rue d'la raie A la rue du caire Qu'est la rue d'la raie...
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G.Millandry - Octave Crémieux 1910 - Du film : Coeurs brûlés Interprètes: Line Renaud, Lina Tyber, Malloire, Marlene Dietrich, Aimé Doniat, Mathé Altéry, Reda Caire, Jean Lumière, Lina Margy, Lina Tyber,
Quand l'amour meurt
Lorsque tout est fini Quand se meurt votre beau rêve Pourquoi pleurer les jours enfuis Regretter les songes partis Les baisers sont flétris Le roman vite s'achève Pourtant le coeur n'est pas guéri Quand tout est fini 1 on fait serment en sa folie De s'adorer longtemps longtemps on est charmant, elle est jolie Pour un soir de gai printemps Mais un beau jour, pour rien, sans cause L'amour se fane avec les fleurs Alors on reste là, tout chose Le coeur serré, les yeux remplis de pleurs 2 Lorsque tout est fini Quand se meurt votre beau rêve Pourquoi pleurer les jours enfuis Regretter les songes partis Les baisers sont flétris Le roman vite s'achève Pourtant le coeur n'est pas guéri Quand tout est fini
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Will-Phebus/E.Grave 1909 Interprètes: Montel,
Pour mon enfant (La petite qui quête)
Sur la terre n'ayant pas de chance Pour gagner not' vie tous les jours Je m'en vais chanter la romance Avec ma ptite fille dans les cours Le pain faut bien qu'on le demande Quand la misère tombe sur vous Ma petite fille se recommande Au bon coeur en quêtant des sous 1 Elle est gentille ma fillette Les femmes en voyant sa beauté Contemplent d'un oeil atristé Ma pauvre petite qui quête 2 Ma gamine est très courageuse Elle se lève avec moi l'matin Car elle est propre et soyeuse C'est un trésor un chérubin Je suis encore peinard en somme Elle me ressemble à c'qui paraît Alors moi qui suit un bel homme on dit que c'est tout mon portrait 3 Elle est timide la pauvrette Les belles dames la font rougir Elles carressent pour lui faire plaisir Ma pauvre petite qui quête ! 4 Pour que ça tombe dans sa Du sixième jusqu'à l'entresol Sans crainte du sergent de ville Je chante comme un rossignol Pour elle je prend sur la recette Afin d'assurer son avenir Ma petite ma mignonette Je voudrais bien la voir grandir 5 Pour qu'elle reste toujours honnête Faites l'aumone s'il vous plaît Medames ne repoussez jamais Les pauvres petites qui quêtent !
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F.Benech/D.Berniaux 1911 Interprètes: Henriette Leblond,
Les petites ouvrières
A Paris, le matin, voyez passer Les petites ouvrières le pas pressé C'est de leurs doigts de fée Que toute la journée Vont sortir des chapeaux Des robes et des manteaux Voyez les demoiselles de magasin Détaillant du ruban ou du satin Comme elles savent les coquettes Faire valoir une toilette Ou d'un geste élégant Essayer des gants 1 Mais voilà la journée terminée, En cachette, elle s'est vite repoudrée Crac il pleut elle traverse un ruisseau: J'vous en prie Mam'zelle encore un peu plus haut ! Tout d'abord indignée, elle rougit Puis se r'tourne; il est bien, elle sourit Dam' elle est heureuse quand on la trouve jolie La petite ouvrière de Paris 2 on se donne rendez-vous l'dimanche suivant on arrive à Nogent, Tout le monde descend on va, la chose est sûre Pêcher une friture Et l'on monte en bateau "Surtout, pas d'blagues sur l'eau!" Puis on fait la dînette sur le gazon, on débouche des bouteilles et allez donc ! Une partie d'balançoire! "Mam'zelle que me faites-vous voir? - T'en perdras pas la vue !" Répond l'ingénue. 3 Mais voilà la journée terminée Aux accents d'une musique endiablée Dans un bal ils font un dernier tour Et le jeune homme lui murmure avec amour: "Je t'adore, ma mignonne, si tu veux Tous les deux, nous pourrions être heureux !" La bouche répond "Non" mais le coeur lui dit "Oui!" La petite ouvrière de Paris ! 4 Voilà bientôt deux ans qu'elle est mariée Chaque jour elle descend faire son marché Les pommes sont-elles bien mûres? Les oranges pas trop sûres? Elle remonte son panier Remet son tablier Elle secoue la salade, elle casse des oeufs La sauce est-elle bien prise? Encore un peu... Mais la soupe est parfaite, La table est bientôt prête Elle attend son mari, on sonne, le voici ! 5 Et voilà la journée terminée, "Bonjour toi! Comment va mon aimée? Et bébé? - Chut, il dort, pas si haut !" Mais il se réveille, on court vite au berceau Tendrement, elle le prend dans ses bras: "Mon chéri, la risette à papa" Voilà comment elle fait le bonheur du logis, La petite ouvrière de Paris !
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Eugène Poncin / Jules Jouy 1907 Interprètes: Yvette Guilbert,
La pierreuse
Y'a des filles qu'on a dit heureuse Et qu'occupent de belles positions Moi j'suis tout simplement pierreuse L'soir dans des fortifications Afin d'boulotter l'existence Quand vient la nuit j'travaille dans l'noir Pendant qu'mon homme reste à distance A m'surveiller sur le trottoir Quand j'vois un passant qui s'promène Afin d'lui causer sans témoin Dans un des fossés je l'amène Et puis j'appelle Alphonse de loin Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Il ne se l'fait pas dire deux fois Et s'précipite sur l'bourgeois Tire li pi ti ton et donc et donc En plein sur le piton Il lui colle un gnon Et lui pique son pognon Ça s'fait si vite !
2
Quand j'peux faire un p'tit brin d'toilette Pour chercher des clients meilleurs Je m'risque jusqu'à La Villette Pas loin des boulevards extérieurs Afin de n'pas être embêtée Jusqu'à trois heures du matin J'travaille dans une rue écartée Pas loin du canal Saint-Martin Aussitôt qu'la lune est à son cierge J'accoste l'passant dans un coin P'tit à p'tit j'l'attire sur la berge Et puis j'appelle Alphonse de loin Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Il ne se l'fait pas dire deux fois Et s'précipite sur l'bourgeois Tire li pi ti ton et donc et donc on lui chipe son pognon Un coup sur l'trognon on l'balance dans l'bouillon Ça s'fait très vite
3
Quoique je n'suis pas d'humeur coquette Si j'porte le deuil, c'est qu' récemment La Veuve place de la Roquette M'a soufflé mon dernier amant Oui, c'est l'autre jour à l'aurore Qu'on m'a rogné mon gigolo Il semble que je l'vois encore Ah ! Cette fois c'est pas rigolo J'l' aperçois là-bas sous la porte Le curé lui parle sans témoin Que s'passe-t-il ? Il faut qu'on l'porte Un camarade l'appelle de loin Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Il n'a pas l'temps de l'dire deux fois on ne l'met sous la chose en bois Tire li pi ti ton et donc et donc En plein sur le cordon La tête et le tronc Tombent dans l'panier d'son Ça s'fait vite !
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Théodore Botrel 1908 Interprètes: Théodore Botrel, Henri Weber,
Par le p'tit doigt
(I) Jean Pierre Quand tu revenais de classe Tout le long du grand chemin Dès que je te voyais lasse Vers toi je tendais la main Et je te ramenais chez toi En te tenant Bien gentiment (ensemble Par le petit doigt Lonla lonlaire Par le petit doigt Lonla Par le petit doigt Lonla (II) Yvonne Lorsque venait le dimanche Tu mettais ton gilet bleu Je mettais ma coiffe blanche Et nous allions prier Dieu Eu vieux bourg de Saint-Jean-Du-Doigt En nous tenant Modestement (ensemble Par le petit doigt Lonla lonlaire Par le petit doigt Lonla Par le petit doigt Lonla (III) Jean Pierre Puis aux bons soirs d'assemblée Après la moisson d'Août Nous dansions la Dérobée Au son du gai biniou Et tu ne dansais qu'avec moi En me tenant Bien gentiment etc... (IV) Yvonne Mais un vilain soir d'automne Mon Pierric part pour Toulon Disant "Adieu mon Yvonne Quatre ans marins, c'est bien long" Moi j'avais l'âme en désarroi Te retenant Bien tristement etc... (V) Jean Pierre Quatre ans passent, qui qu'on en dise Tant et si bien qu'un beau jour Nous sortîmes de l'église Tous les deux unis d'amour Le c�ur empli d'un doux émoi En nous tenant Bien fièrement etc... (VI) Yvonne Et nous voici père et mère D'un mignon petit enfant Qui se traîne encore par terre Quoiqu'il ait bientôt un an Il ne marche sans trop d'effroi Qu'ne nous tenant Bien fortement etc... (VII) Jean Pierre Il serait doux il me semble Quand nous serons vieux très vieux De fermer tous deux ensemble pour toujours nos pauvres yeux Dans notre vieux lit-clos étroit En nous tenant Bien doucement etc... (VIII) Yvonne Et nous diront à Saint-Pierre "Ouvre nous vite les cieux ! Mais il faut prendre la paire Ou nous refuser tous deux Car nous voulons entre chez Toi En nous tenant Bien gentiment (ensemble Par le petit doigt Monsieur Saint-Pierre Par le petit doigt Lonla Par le petit doigt Lonla
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Aristide Bruant 1900 Interprètes: Aristide Bruant, Patachou, Marc Ogeret, Germaine Montero, Stello et ses choeurs,
Nini Peau d'chien
1 Quand elle était p'tite, Le soir elle allait A Saint'-Marguerite, Où qu'e s' dessalait; Maint'nant qu'elle est grande, Ell' marche le soir Avec ceux d' la bande Du Richard-Lenoir
Refrain : A la Bastille, on aime bien Nini-peau-d'chien Elle est si douce et si gentil-il-le ! on l'aime bien Ni ni-Peau-d'Chien ! A a Basti-i-lle! 2 Elle a la peau douce Aux taches de son Une odeur de rousse Qui donne le frisson Et de sa prunelle Aux tons vert-de-gris L'amour étincelle Dans ses yeux d' souris 3 Quand le soleil brille Dans ses cheveux roux L' génie d' la Bastille Lui fait les yeux doux Et quand e s' promène Au bout d' l'Arsenal Tout l' quartier s'amène Au coin du canal. 4 Mais celui qu'elle aime Qu'elle a dans la peau C'est Bibi-la-Crème Parc' qu'il est costaud Parc' que c'est un homme Qui n'a pas l' foie blanc Aussi faut voir comme Nini l'a dans l'sang!
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V.Dramioen/V.Thiels 1911 Interprètes: Yvhane Gilbert,
Nini la Gigolette
1 C'est moi Nini la gigolette Je ne sors pas d' la cuisse d'un roi J'ai vu le jour à la Villette À l'entresol, tout près des toits Mon père était un bath Hercule Mon frangin baladait les chiens Ma soeur trônait comme somnambule Et moi, flémarde, je ne faisais rien !
Refrain: C'est moi la gigolette La môme des faubourgs J'ai pas froid aux mirettes J' m'y connais qu'en amour J'aime pas la cocodette Qui s' fourre du patchouli Moi, je fais pas d' chichis J' suis une vraie gigolette !
2 La gigolette, quand j'étais gosse J'étais tout nerfs, un vrai démon ! Une vraie teigne, une vraie rosse Qui se cognait avec les garçons À part ça, j'avais pas d' rancune Quand j' venais d' me coller des gnons Je me faisais la paire à la lune M' payer des brioches pour deux ronds !
Refrain Pour moi, quinze ans c'était l' bel âge Je ne savais pas ce que c'est qu' le mal Comme une blanche mascotte, j'étais sage Et je n'avais qu'un béguin : le bal ! Fière comme une reine, pimpante, frisée, Nu-tête, une fleur au caraco, Je pinçais une valse échevelée Serrée par un p'tit homme costaud !
Refrain Quand vint l'amour, comme dit le poète, J' tressaillis jusque dans les os Je me dis : Tu n' vas pas faire la bête T' laisser faire par un gigolo ! Mais quand ça vous tient, j' vous assure, on a beau vouloir rien de rien Faut payer l'impôt d' la nature À quinze ans, moi, je n' dois plus rien
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L.Laroche/L.Byrec 1907 Interprètes: Yvette Guilbert,
Je suis pocharde
J'viens d'la noce à ma soeur Annette Et, comm' le champagne y pleuvait J'n'vous l'cach'pas, je suis pompette Et j'ai pincé mon p'tit plumet Je sens flageoler mes guiboles J'ai l'coeur guilleret, l'air folichon J'suis prête à faire des cabrioles Quand j'ai bu du Moët et Chandon 1 Je suis pocharde J'dis des bêtises Ah mais j'suis grise Mais ça m'regarde Qu'est-ce c'que vous voulez que je vous dise ? Je suis grise. 2 Je fais très rar'ment des folies Mais quand j'en fais, ah, Nom de nom ! Je dépass' tou's les fantaisies J'suis plus une fill', j'suis un garçon À moi l'plaisir, la rigolade J'm'en fais craquer l'corset de plomb Car y a pas, moi faut que je cascade Quand j'ai bu du Moët et Chamdon 3 Je suis pocharde J'dis des bêtises Ah mais j'suis grise Mais ça m'regarde Qu'est-ce c'que vous voulez que je vous dise ? Je suis grise. 4 J'dis aux gens qui m'reproch'nt la chose Ah ! remisez donc dans vos airs de deuil Car c'est l'champagne qui en est la cause Quand j'ai quequ' fois Mariann' dans l'oeil Et puis j'trouve que c'est toujours bête D'vouloir cacher son pompom C'est pas un crime d'être pompette Et d'aimer le Moët et Chamdon 5 Je suis pocharde J'dis des bêtises Ah ! J'suis grise Mais ça m'regarde Qu'est-ce c'que vous voulez que jevous dise ? Je suis grise. 6 D'avoir son grain dans la boussole Mon Dieu, ça n'est pas un défaut ! Moi, j'ris, j'chante, je batifiole Toutes les fois qu'j'ai bu un peu trop Alors quoi ? Pour un' petit' mèche Faudrait-y m'battre à coups d'chausson ? J'aime mieux qu'on m'batte que d'battr' la dèche J'pourrais plus boir' du Moët et Chamdon ! 7 Je suis pocharde J'dis des bêtises Ah ! J'suis grise Mais ça m'regarde Qu'est-ce c'que vous voulez que jevous dise ? Je suis grise.
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P.Briollet-L/Lelièvre/D.Berniaux 1908 Interprètes: Paul Dalbret,
La jolie boiteuse
1
La fille de ma concierge est un peu boiteuse - Une, deux ! Une, deux ! Mais ça lui va bien Ça ne l'empêche pas d'être vertueuse - Une, deux ! Une, deux ! Elle va-z-et vient Dans l'escalier Il faut la voir trotter
Refrain
Elle a-z-un rien qui cloche dans une quille Il n'en manque pas beaucoup pour la faire marcher N'en faudrait qu'un p'tit peu à la belle fille Pour la remettre d'aplomb et la rallonger
2
Aussi pour lui faire rallonger sa p'tite jambe - Une, deux ! Une, deux ! on l'envoie porter Les journaux chez un vieux monsieur pas ingambe - Une, deux ! Une, deux ! - Qui d�meure au premier Mais ce vieux-là Ne la redress�ra pas
Rerfrain
Au second elle monte chez un homme de lettres - Une, deux ! Une, deux ! - Lui porter son lait C�est bien le cas de dire qu�elle boite aux lettres - Une, deux ! Une, deux ! - Et qu�elle boite au lait Quand elle descend Elle boite en fer blanc
Refrainer
Au sixième reste un étudiant en méd�cine - Une, deux ! Une, deux ! - Elle l'a consulté Et depuis quéqu' temps, on voit bien qu� la mâtine - Une, deux ! Une, deux ! - s'est bien fait soigner Car à présent Elle se r�dresse en marchant
Dernier refrain :
Elle n'a plus rien qui cloche dedans la quille N'y en manquait pas beaucoup pour la faire marcher Ne fallait qu'un p'tit bout à la bellee fille Et c'est un beau garçon qui lui a donné
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G.Colias/G.Charton 1904 Interprètes: Camille Stefani, Marie Dubas,
J'suis bête
Quand j' vois du monde, ça m'interdit on pleure, j' pleure ; on rit, j' suis en joie J' comprends jamais très bien c' qu'on m' dit Je suis candide comme une oie Ma bêtise m'est venue en naissant Et j'ai beau fouiller dans ma tête J'y trouve rien d'intéressant J' suis bête
1
Ma bêtise plaît aux viveurs Je suis malgré moi folichonne J' leur accorde à tous mes faveurs Je n' sais rien refuser à personne Moi, quand on m' demande un baiser Je m' dis "C'est dans un but honnête" J' crois toujours qu'on va m'épouser J' suis bête
2
Et j'aurais tant voulu m' marier Papa voulait que j' reste sage Tenez, l'autre jour, un couturier Est venu pour me faire un corsage Je m' déshabille, j'en eus du regret Ce monsieur voulait ma conquête Je n' m'en suis aperçue qu'après J' suis bête
3
Le médecin qui vient de m' traiter Y s' collait à moi comme un lierre J' trouvais qu' sa façon d' m'ausculter Etait troublante et familière "C'est votre guérison qu' j'entreprends" Me disait-il. "Votre mal, j' l'arrête" J' lui donnais toutes les fois vingt francs J' suis bête
4 Quand j' raconte mon histoire, on s' tord J'ai beau jurer, je n' suis pas crue Pis à la longue, ça m' fait du tort on finit par me croire une grue. Toujours une femme se rabaissa En avouant qu'elle est toujours prête Et pis, moi, j' viens vous chanter ça J' suis bête
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M. de Feraudy R.Berger 1906 Interprètes: Paulette Darty, Mathé Altéry,
Amoureuse
Refrain: Je suis lâche avec toi, je m'en veux Mon amour est pourtant sans excuse Je le sais, de me voir très souffrir, ça t'amuse Car tu sens que je t'aime encore mieux Ah ! Pourquoi m'as-tu prise et comment Suis-je ainsi lâchement amoureuse ? C'est qu'au fond, toi tout seul, tu me rends très heureuse Mon ami, mon aimé, mon amant 1 Les bois gardent longtemps Les parfums pénétrants Des fleurs d'été quand la mort les touche Moi je garde, ami cher, Les senteurs de ta chair Que tes baisers laissaient sur ma bouche Refrain Par toi, par tes baisers Mes sens sont apaisés Tu les connais, mes folles ivresses Fais-moi vivre et souffrir Et, si tu veux, mourir Mourir de toi mais sous tes caresses
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L.Delormel 1900 Interprètes: Polin,
La balance automatique
1 Avec mon caporal Bidoche J'flânais à la foire de Saint-Cloud Comm' Bayard sans peur et sans r'proches Lorsque voilà que tout à coup Il me vint l'idée magnifique Pour voir mon poids de m'peser sur Une balance automatique Qu'était dressé le long du mur 2 Je gliss' deux sous dans la p'tite fente Je grimpe sur l'petit plateau Et je vois l'aiguille qui se plante Sur quatre vingt quatorze kilos - J'me croyais pas si gros...c'est drôle ! Bidoch' me dit c'est ton shako T'as tort de l'garder sur ta fiole C'est ça qu'il augmente les kilos 3 - - Tiens c'est vrai, faut-y que j'sois bête Moi qui n'm'en apercevais pas... J''ôt' mon shako de d'ssus ma tête Et je le mets dessous mon bras Je r'gliss' deux sous dans la p'tite fente Et regrimp' sur l'petit plateau Quand je vois l'aiguille qui se r'plante Sur quatre vingt quatorze kilos 4 - Ah ! ben j'dis elle est mauvaise ! Mais Bidoche il m'dit : Mon pauvr' gros C'est sûrement ta chaussure qui pèse Il faut r'tirer tes godillots - Tiens c'est vrai, faut-y que j'sois boche ! Je r'tire ma pair' de rigodons Et je les fourre dans ma poche Par derrière mon ceinturon 5 Je r'glisse deux sous dans la p'tite fente Je r'grimpe surle p'tit plateau Mais j'vois l'aiguille qui se r'plante Sur quatre vingt quatorze kilos - Ça que j'dis c'est z-hyperbolique ! - Mais Bidoche il m'dit : Mon cochon - Faudrait qu'tu r'tires ta tunique - Ton sabre et puis ton pantalon. 6 Je r'tire tout ça mais quelle déveine Voilà qu'à deux pas devant moi Je vois soudain mon capitaine Qui me fixe avec émoi Puis il me crie en r'gardant mes quilles Quéqu' vous fichez espèce d'idiot A faire le génie de la Bastille En ch'mise au milieu de c'plateau ? 7 Je dis : j'ai mis dans la p'tite fente... Alors mon capitaine... v'là c'que c'est. - C'est bon : qu'il fait d'un voix tonnante Vous m'f'rez huit jours, allez rompez ! - Ah ! Potence ! en v'là une affaire... Quand on m'y r'pinc'ra sur l'plateau Sacré fourbi de mon derrière Tu verras, mon vieux s'i f'ra chaud
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L.Lelièvre-H.Delattre/G.Gabaroche 1910 Interprètes: Perval,
Le beau polichinelle
1 Le bonheur complet règne dans le ménage Tous les deux s'adorent, ce sont de braves gens D'un blond chérubin, le gai babillage Dans leur nid d'amour a mis le printemps Le joli tyran réclame sans trêve Un polichinelle ; aussi l' jour de l'an Son père lui rapporte l'objet de son rêve Heureux d' faire plaisir à son cher enfant Le joujou devient son plus grand ami Et souvent l' gamin en riant lui dit "Tu m'amuses quand j' tire la ficelle Aussi j' peux bien te le dire tout bas Seulement tu ne le répéteras pas : Après ma mère et mon papa C'est toi que j'aime le mieux Mon beau polichinelle" 2 Mais sur ce bonheur passe la rafale L'ouragan mauvais qu'on n' peut pas prévoir Le père tombe malade, la misère s'installe Au charmant foyer jadis plein d'espoir L'argent mis d' côté dans les jours prospères S'en va p'tit à p'tit chez le pharmacien Et les pauvr' bijoux des anniversaires Sont au mont-d'-piété, la mère n'a plus rien Et le cher petit, voyant son tourment À son grand ami murmure naïvement "Pourquoi donc petite mère est-elle Accablée sous l' poids des malheurs ? D'où viennent donc toutes ces douleurs ? J' voudrais pouvoir sécher ses pleurs Dis-moi c' qu'il faut qu' je fasse Mon beau polichinelle" 3 Le père est plus mal "Faut refaire l'ordonnance" A dit le docteur, mais y a plus un sou Et pendant qu' la mère pleure son impuissance L'enfant, dans la rue, emporte son joujou Il va droit devant lui, connaissant la route Serrant dans ses bras son joli pantin Et son petit coeur bat bien fort, sans doute Quand au mont-de-piété il entre soudain Et comme l'employé l'interroge doucement "J' veux sauver papa ! dit-il gravement, Chez nous la misère est cruelle Mais j' veux plus voir pleurer maman Pour acheter des médicaments Veux-tu m' donner un peu d'argent ? C'est pour ça que j' te gage Mon beau polichinelle"
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R.Le Peltier/A.Sablon 1916 Interprètes: Emma Liebel, Germaine Sablon ,
Bonsoir m'Amour
Célèbre réaliste chanson d'avant la guerre de 14, écrite par le père de Jean et Germaine Sabmon. C'est sur cette musique qu'a été composée la chanson de Craonne en 1917 par un poilu anonyme.
1 Un joli teint frais de rose en bouton Les cheveux du plus beau blond Ouvrière humble et jolie Elle suivait tout droit sa vie Lorsqu'un jeune homme vint Comme dans un roman Qui l'avait vue en passant Et qui, s'efforçant de la rencontrer S'était mis à l'adorer. Et, timide, un soir que la nuit tombait Avec un sourire il lui murmurait : Refrain: Bonsoir m'amour, bonsoir ma fleur Bonsoir toute mon âme, O toi qui tiens tout mon bonheur Dans ton regard de femme, De ta beauté, de ton amour, Si ma route est fleurie Je veux te jurer ma jolie De t'aimer toujours ! 2 Ça fit un mariage et ce fut charmant Du blond, du rose et du blanc, Le mariage c'est bon tout d'même Quand c'est pour la vie que l'on s'aime, Ils n'eurent pas besoin quand ils furent unis D'faire un voyage dans l'midi, Le midi, l'ciel bleu, l'soleil et les fleurs Ils en avaient plein leur cour. L'homme, en travaillait, assurait l'av'nir Et chantait le soir avant de s'endormir Refrain Au jardin d'amour les heureux époux Virent éclore sous les choux Sous les roses ou sous autre chose De jolis p'tits bambins roses Le temps a passé, les enfants sont grands Les vieux ont les ch'veux tout blancs Et quand l'un murmure : "y a quarante ans d'ça !" L'autre ému répond : "Déjà !" Et le vieux redoute le fatal instant Où sa voix devrait dire en sanglotant : 3 Dernier refrain : Adieu, m'amour ! Adieu, ma fleur, Adieu toute mon âme ! O toi qui fit tout mon bonheur Par ta bonté de femme, Du souvenir de ses amours L'âme est toute fleurie Quand on a su toute la vie S'adorer toujours.
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P.Briollet-H.Fragson 1905 Interprètes: Charlus, Fragson,
La bosse
1 En sortant de son atelier Un soir, une petite ouvrière Devant elle, regardait marcher Un jeune bossu pas ordinaire Il avait dans le dos de son veston Un mamelon gros et rond Ah ! Quelle veine ! pensa la belle enfant C'est un talisman ! Si j'en crois le dicton J'aurai beaucoup d' satisfactions 2 Et la jolie petite gosse Se disait en voyant c'te belle bosse "Y a pas d'erreur Ça m' portera bonheur Si je peux toucher sa rondeur" Et le c�ur attendri Elle se mit à crier derrière lui "La bosse ! La bosse ! Ah ! Qu'il est joli, le petit bossu La bosse ! La bosse ! Laisse-moi passer la main dessus Veux-tu ?" 3 Ayant le caractère bien fait Le bossu prit un air aimable Et répondit "Je refuse jamais Ma bosse aux p'tites femmes adorables Mais je ne peux pas te monter ça dehors Viens alors, mon trésor Nous allons ensemble monter chez moi J'demeure près du toit Si tu trouves que c'est haut Je t' porterai à dos de chameau" 4 Et la jolie p'tite gosse Se disait "C'que j'vais en faire, une bosse ! Y a pas d'erreur Ça m' portera bonheur Si je peux toucher sa rondeur" Et le c�ur attendri Elle soupirait en montant chez lui "La bosse ! La bosse ! Ah ! qu'il est joli, le petit bossu La bosse ! La bosse ! Laisse-moi grimper à ch'val dessus Veux-tu ?" 5 Une fois arrivée chez lui Caressant l'excédent d' bagage Elle lui dit "Maintenant, mon chéri J' suis sûre de faire un héritage Aussi, je ne peux pas te refuser De rester pour t'aimer Et comme tu n'as qu'un seul oreiller J' veux pas t'en priver J' me contenterai, mon gros, Du traversin que t'as dans l' dos" 6 Et la jolie p'tite gosse Se disait en voyant c'te belle bosse "Y a pas d'erreur Ça me portera bonheur De pouvoir toucher sa rondeur" Et le c�ur attendri Elle dit avant de se mettre au lit "La bosse ! La bosse ! Ah ! Qu'il est joli, le petit bossu La bosse ! La bosse ! Laisse-moi m'endormir dessus Veux-tu ?" 7 Le lend'main, ils s' quittèrent heureux Et s' perdirent plusieurs mois de vue Puis ils se rencontrèrent tous deux Mais, c'était un changement à vue Le bossu sans bosse se redressait Souriait, tout guilleret Mais la p'tite, au contraire, s'arrondissait Et puis sanglotait Tout en lui demandant De s'expliquer sur ce changement 8 Il lui répond "Ma gosse, Dans le dos, j' m'étais mis une fausse bosse Afin que les femmes, pour que j' porte bonheur, Viennent me caresser ma rondeur ! T'as rien à réclamer Car t'as eu la veine d'hériter De ma bosse, d' ma bosse ! Tu vois qu' nous sommes quittes Mais c'est épatant Pauv' gosse, la bosse ! J' l'avais derrière Tu l'as maint'nant devant !"
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L.Boyer - Le Carpentier 1910 Interprètes: Paul Lack,
Les leçons de piano
1 J'habite une maison très comme il faut Mais c'est pas rigolo Tous les locataires ont des loupiots Qui prennent des l'çons d'piano Dès le matin Tin tin tin tin Ils jouent tout le temps le même refrain C'est comme les ch'veux d'Éléonore Quand y'en a plus y'en a encore 2 Mi do ré mi, J'suis abruti Fa fa mi ré Exaspéré Mi do ré mi Car jour et nuit Ils tapent sur leur outil Do ré do fa Les scélérats Do ré do mi Ou est mon fusil Do ré do fa S'ils n'arrêtent pas J'monte là haut et j'tappe dans l'tas A l'entresol Ré do ré fa mi ré do sil la sol La femme du parfumeur Tape avec la même ardeur Et pendant c'temps là La fille de la concierge Au fils du bougnat Joue la prière d'une vierge Sa mère crie "Flora Comme tu fais bien tes asperges Il t'faudrait un vieux Riche et généreux Pour t'offrir un piano à queue !" 3 Ces refrains maudits Tout l'monde chez moi Les répète malgré soit C'est un épidémie Ça court oui da C'est comme le choléra C'est fantastique Mes domestiques A leur tour ont pris le même tic Jusqu'à ma bonne A mon réveil Qui vient me corner aux oreilles 4 Mi do ré mi M'sieur aujourd'hui Fa fa mi ré Quoique vous mang'rez Mi do ré mi Il est midi J'vais faire le fristi Do ré do fa Quoi donc qu'y a Do ré do mi M'sieur est flapi Do ré do fa Si ça n'va pas Faut prendr de l'eau d'rubinat Fa ré fa ré D'leau d'roninat Mais vous me faites pitié La méthode Carpentier Suffit bien pour me faire... 5 Mais pendant c'temps là La fille de la concierge Au fils du bougnat Joue la prière d'une vierge Sa mère dit "Flora Moi qui ait connu l'grand Duc Serge J'dis la vérité Qu'n'ai-je eu ton doigté Il ne m'aurait j'amais quitté ! 6 Vers 7h et demi, j'ai un espoir Mais ça r'commence le soir Dès qu'nous sommes couchés Les gens du haut Retravaillent leur piano Et c'est infâme Quand à ma femme Je m'apprête à prouver ma flamme Elle chante aussi, c'est machinal En faisant l'devoir conjugal : Mi do ré mi Vient mon chéri Fa fa mi ré J'vais expiré Mi do ré mi Tu m'las promis Tu m'f'ra mi... Do ré mi Do ré do fa Oui comme ça Do ré do mi Sitôt fini Do ré do fa Tu r'commenç'ra Ça m'la coupe et je n'peux pas Si sol si sol J'veux r'commencer J'ai les jambes trop bémol Si sol dièse Si sol dièse Y'a pas moyen que l'la ... 7 Et pendant c'temps là La fille du concierge Au fils du bougnat Joue la prière d'une vierge Mais j'm'en vais d'ce pas Trouver le propriétaire J'vais lui foutr' congé J'vais déménager Où j'deviendrai enragé
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Léo Lelièvre et G.Fabri - Félix Chaudoir 1910 Interprètes: Félix Mayol,
La légende des fraises
1 Quand Dieu réalisa son rêve Il était si pressé dit-on Il mit au monde notre mère Eve Oubliant d'finir ses nichons ! on ignore pour quelle cause Mais les blancs nichons éclatants N'avaient pas leur belle pointe rose Que les amoureux aiment tant 2 Eve dormait jusqu'à l'aurore Couchée toute nue dans les jardins Car on n'connaissait pas encore Le jolis costumes de faquin En la voyant dormir à l'aise Avec ses nichons inachevés Dans les bois, trois petites fraises S'approchèrent d'un air étonné 3 Elles se consultèrent bien vite Puis afin de réparer l'oubli Au bout de chaque sein qui palpite Les deux premières se mirent sans bruit Orgueilleuses de leur audace Les petites fraises le coeur troublé Se trouvèrent si bien à leur place Qu'elles ne voulurent plus s'en aller 4 Pendant ce temps la troisième fraise La plus petite à ce que l'on dit Afin de s'blottir à son aise Cherchait un petit coin aussi Enfin elle trouva sa place Est-ce plus haut, est-ce plus bas ? Vous dire où, cela m'embarrasse Car la légende ne le dit pas... 5 Mais elle ajoute, qu'en sa retraite La p'tite fraise croyait bien s'cacher Et que pourtant les amants pas bêtes Savent toujours la dénicher !
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Briollet - Lelièvre/Borel-Clerc 1906 Interprètes: Félix Mayol, Suzy Delair, Laure Diana,
La Mattchiche
1
Dans l'paradis terrestre Au son d'l'orchestre L'serpend disait sans trêve A notre mère Eve Tu t'embêtes ma bibiche Soit pas godiche J'ai ma flûte de Pan Danse la mattchhiche Avec le serpend Adam rev'nait du bois Y s'mirent à danser tous trois 2 C'est la danse nouvelle Mademoiselle Prenez un air canaille Cambrez la taille Cette danse nouvelle Ma demoiselle Depuis les temps antiques on la pratique Mme Pucifard Veut la danser dar dar Oui mais Joseph Ne voulait pas beseff 3 Puis paraît Eloïse La vierge exquise Albélard s'en entiche Craque la mattchiche Mais Fulbert lui confisque Près d'l'odalisque Albélard dit vexé Je cherche ma musique J'peux pas la r'trouver Eloïse non plus N'a jamais pu r'mettre la main dessus 4 C'est la danse nouvelle Ma demoiselle Prenez un air canaille Cambrez la taille Ça s'appelle la mattchiche Remuez vos miches Ainsi qu'une espagnole Des Batignolles 5 Napoléon Veut danser dans l'salon Mais Josephine Préfère dans la cuisine 6 Depuis lors les p'tites femmes Chaque soir se pâment Pour cette danse excitante Très entraînante J'vous souhaite messieurs mesdames Du fond de l'âme De pouvoir l'adosser 5 ou 6 fois d'suite Sans vous arrêter C'est le bon moment, quand on est vieux Il n'est plus temps 7 C'est la danse nouvelle Mesdemoiselles Cette danse qui vous aguiche C'est la Mattchiche Prenez un air canaille Cambrez la taille Ainsi qu'une espagnole Des Batignolles Ça s'danse d'abord Avec le haut du corps Ça s'continue Ensuite avec le bas
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L.Delormel/H.Fragson-A.Stanislas 1905 Interprètes: Fragson,
Mes blondes
1 on dit qu'il est à Paris Bien des femmes adorables Que les rousses sont aimables Que les brunes sont sans prix on dit que leurs lèvres roses Disent d'agréables choses Dans un discret entretien Mais cela ne me fait rien Refrain: Ce sont les blondes Qui m'ont charmé Minces ou rondes J'en fus aimé Femmes jolies À la folie Je chanterai les blondes, mes amours Oui,... Ce sont les blondes Qui m'ont charmé Âmes profondes Au coeurs légers Toujours, toujours mes amours S'en iront vers les blondes 2 Elle avait les yeux charmants La gorge fine et bien faite La première blondinette Qui dégourdit mes seize ans Le deuxième et la troisième Avaient les cheveux de même Mais j'ai cherché bien des soirs Pourquoi leurs cils étaient noirs Refrain Le matin de notre hymen Ma jeune femme était blonde Et tous les bonheurs du monde Je les rêvais en chemin Mais le soir, quelle infortune, Ma chère épouse devint brune Ça m' défrisa complètement Aussi depuis ce moment : Refrain Certes je ne voudrais pas Ici médire des brunes J'en ai connu quelques-unes Aux voluptueux appas Je leur ai chanté des stances Et fredonné des romances Mais je n'ai, faute de son, Jamais fini ma chanson Refrain Je donnerais au total Un million pour une blonde Avec tout l'or dont abonde La mine du Transvaal Par malheur pour tout pécune J'ai trente sous de fortune Mais elle en profitera La blonde qui m'aimera
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Théodore Botrel 1908 Interprètes: Théodore Botrel, Stanislas Milbéo,
Monsieur de Kergariou
1 Il s'appelait Kergariou Et s'en venait on ne sait d'où Probablement du Finistère Bien qu'il eut d'illustres aïeux Il était pauvre comme un gueux Et n'en faisait aucun mystère Portait l'habit des anciens jours Et mettait le même toujours Hiver, été, printemps, automne Vint à Paris en bragou-braz Appuyé sur un grand pen baz À la bretonne 2 Dès en arrivant à la Cour Il eut deux duels chaque jour Le matin et l'après soupée Pour prouver aux gens de bon ton Que, s'il jouait bien du bâton, Il tirait encore mieux l'épée Il n'avait que des ennemis Au vingtième, il eut pour amis Tous les grands de la Capitale Devint alors un élégant À bible, jabot, catogan À la royale 3 Un beau jour enfin, par surcroît Entra dans les houzards du roi Dont il fut bientôt capitaine Devint la terreur des époux Eut deux, trois, quatre rendez-vous Et puis les compta par douzaines De tout c�ur il fut triomphant Du farouche qui se défend Et du craintif qui se hasarde Hop là, tous ne faisaient qu'un saut Il vous les emportait d'assaut À la houzarde 4 Chantez trompettes et tambours Adieu Paris et les amours Kergariou part à la guerre Il s'y bat gaiement sans souci La mort est une femme aussi Kergariou ne la craint guère Or, au matin de Fontenoy Nous ayant crié "Suivez-moi !" Il bondit sur la troupe anglaise Reçut trois balles dans la peau Et mourut devant son drapeau À la Française
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CHRETIEN - MARCHAND - VOSSOT - GUTTINGER - Rotzler - Ducloux - Charpiat - Lolo - Accremann - Bernard - Flory - Laibe - Grisey - Bouqueneur - RICHE - Catte - Kremer - BERTRAND - DORCY - PETIT - Finquel - AUBRY - ABRY - HERZOG - HANTZ - WEBER - Naegelen - Baschung - Fourvel
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Aristide Bruant 1900 Interprètes: Aristide Bruant, Zouzou Thomas, Marc Ogeret,
La chanson des michetons
1 Y'a-t-i' rien d' p'us bath qu'un mich'ton, C'est él'vé dans la haute, C'est gentil, doux comme un mouton, Et jamais ça ne r'ssaute ; Ça vous dit : mon rat, mon trognon, Et, chaqu' fois qu' ça vous quitte, Ça vous laisse un peu d' beau pognon Pour graisser la marmite. 2 Faut pas bêcher les michets, Les pant' à son aise, C'est eux les meilleurs couchers, C'est eux qu'a du pèze, Et viv'nt les mich'tons ! C'est leur bonn' galette Qui fait fair' risette À nos p'tits mectons. 3 C'est rupin, c'est urf, c'est poli, Ça a des bell's manières : Jamais ça n' se mettrait au lit Sans laver ses derrières ; Ça s' parfume à l'ylang-ylang, Ç'a toujours les pieds propres Et ça met du ling' qu'est pus blanc Qu' celui d'un tas d' salopes. Refrain. C'est des homm's qui n'est pas brutals, Qui sait s' tenir en soce Et qu'appell'nt des horizontal's Les femm's qui fait la noce ; C'est presque tous des beaux garçons Remplis d' délicatesses, Pisqu'i's port'nt jusqu'à des can'çons Pour pas s' tacher les fesses. Refrain I's sont pus bath que nos marlous, Ça s'raient eux nos p'tit' hommes Si i's nous donnaient pas des sous. Oui, mais c'est comm' des pommes ! Des datt's !! des nèfl's !!! car, nom de Dieu ! � Quand mêm' qu'i' s'rait l' pus chouette � on peut pas gober un Mossieu Qui vous fout d' la galette.
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E.Lhomme/P.Codini 1906 Interprètes: Couchoud,
Le Chapelet de Saint-Malo
1 Qui donc se plaint et se désole Là-bas, près du rocher désert ? C'est Marie-Jeanne, une pauvre folle Pleurant son homme perdu en mer 2 Dès que la gueuse se fait méchante Et que les vents sont en courroux La nuit, elle vient dans la tourmente Réclamer le corps de son époux Refrain Tu peux crier et te défendre Je reprendrai ce qui m'appartient Tu l'as volé, tu dois m'le rendre Je veux mon homme, m'entends-tu bien ! 3 Dans un linceul fait d'algues vertes Je l'entends prier au fond de l'eau En tenant, dans ses bras inertes, Mon grand chapelet de Saint-Malo 4 Visant soudain la mer profonde De ses grands yeux hallucinés Elle crut revoir au fond de l'onde Le corps de son homme enchaîné 5 Cheveux au vent, l'oeil en furie Les bras tordus de désespoir La pauvre folle sanglote et crie En avançant dans le flot noir 6 Dernier refrain: À présent, sous les algues vertes, Ils dorment tous deux au fond de l'eau En tenant, dans leurs doigts inertes, Leur grand chapelet de Saint-Malo
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Ch. Mercelly - L.Niallo'h 1908 Interprètes: Adolphe Bérard,
Chargez !
Dans un profond ravin, massés en escadrons Retenant leurs chevaux, piaffant d'impatience Des dragons, l'oeil en feu, s'élèvent en jurons Contre une inaction, qui pèsent à leur vaillance C'est que depuis le jour gronde au loin le canon Ils voudraient eux aussi prendre part à la lutte Enfin le "Garde à vous !" d'une ivresse sans nom ! Leur chef lance ces mots que l'écho répercute : - Chargez !
Refrain : Chargez, sabre au poing, bride aux dents, Vaillants dragons, fils des tempêtes. Entendez les appels stridents Que font retentir les trompettes. Sabrez sans pitié, sans quartier... Nargant les pas de la mitraille Cet ennemi qui trop altier Derrière ces canons nous raille
II S'élançant aussitôt plus vite que l'éclair Ventre à terre franchissent fosses et fondrières Sous leur poids le sol tremble, on entend plus dans l'air Que le bruit des fourreaux heurtant les etrière Si l'obstacle de feu arrêtait leur effort Jamais combat ne vit une charge pareille Sachant pourtant, qu'ils foncent vers la mort Et la voix du devoir leur murmure à l'oreille
Au refrain
III L'ennemi les reçoit par un torrent de fer Les balles en frappant sur les casques crépitent Qu'importe, sabre haut, et le sourire amer Nos soldats sans un cri, leur course se précipitent Mais tout à coup leur chef qui semblait jusqu'à lors Invulnerable tombe, au front blessé, tout pâle on veut les secourir, en s'accorochant au mord De son noble coursier, il s'écrit en un râle : Chargez !
Au refrain
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Théodore Botrel 1910 Interprètes: Théodore Botrel, Aimé Doniat,
La cruelle berceuse
1
La maman du petit homme Lui dit un matin A seize ans t'es haut tout comme Notre huche à pain A la ville tu peux faire Un bon apprenti Mais pour labourer la terre mon ami T'es ben trop petit Dame oui !
2 Vit un maître d'équipage Qui lui rit au nez En lui disant " Point n'engage Les tous nouveau-nés Tu n'as pas laide frimousse Mais t'es mal bâti Pour faire un tout petit mousse T'es 'core trop petit mon ami T'es 'core trop petit Dame oui !
3 Dans son palais de Versailles Fut trouvé le roi Je suis gâs de Cornouailles Sire équipez moi ! Maaaaais le bon roi Louis Seize En riant lui dit Pour être garde française T'es ben trop petit mon ami T'es ben trop petit Dame oui !
4 La guerre éclate en Bretagne Au printemps suivant Et Grégoire entre en campagne Avec Jean Chouan Les balles passaient nombreuses Au dessus de lui En sifflotant dédaigneuses Il est trop petit, ce joli Il est trop petit Dame oui !
5 Cependant une le frappe Entre les deux yeux Par le trou l'âme s'échappe Grégoire est aux Cieux Là, Saint-Pierre qu'il dérange Lui dit Hors d'ici ! Il nous faut un grand Archange ! T'es ben trop petit, mon ami T'es ben trop petit Dame oui !
6 Mais en apprenant la chose Jésus se fâcha Entr'ouvrit son manteau rose Pour qu'il se cachât Fit entrer ainsi Grégoire Dans son paradis En disant "Mon Ciel de Gloire En vérité je vous le dis Est pour les petits Dame oui ! "
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Théodore Botrel 1910 Interprètes: Théodore Botrel, Aimé Doniat,
La cruelle berceuse 1 La maman du petit homme Lui dit un matin A seize ans t'es haut tout comme Notre huche à pain A la ville tu peux faire Un bon apprenti Mais pour labourer la terre mon ami T'es ben trop petit Dame oui ! 2 Vit un maître d'équipage Qui lui rit au nez En lui disant " Point n'engage Les tous nouveau-nés Tu n'as pas laide frimousse Mais t'es mal bâti Pour faire un tout petit mousse T'es 'core trop petit mon ami T'es 'core trop petit Dame oui ! 3 Dans son palais de Versailles Fut trouvé le roi Je suis gâs de Cornouailles Sire équipez moi ! Maaaaais le bon roi Louis Seize En riant lui dit Pour être garde française T'es ben trop petit mon ami T'es ben trop petit Dame oui ! 4 La guerre éclate en Bretagne Au printemps suivant Et Grégoire entre en campagne Avec Jean Chouan Les balles passaient nombreuses Au dessus de lui En sifflotant dédaigneuses Il est trop petit, ce joli Il est trop petit Dame oui ! 5 Cependant une le frappe Entre les deux yeux Par le trou l'âme s'échappe Grégoire est aux Cieux Là, Saint-Pierre qu'il dérange Lui dit Hors d'ici ! Il nous faut un grand Archange ! T'es ben trop petit, mon ami T'es ben trop petit Dame oui ! 6 Mais en apprenant la chose Jésus se fâcha Entr'ouvrit son manteau rose Pour qu'il se cachât Fit entrer ainsi Grégoire Dans son paradis En disant "Mon Ciel de Gloire En vérité je vous le dis Est pour les petits Dame oui ! "
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Christiné et E.Christien-Harry Fragson 1907 Interprètes: Georgel, Fragson,
Dans mon aéroplane
1
La p´tite Suzanne, dernièr´ment, Disait à son amant : Ah! Que j´m´embête. Je n´aime plus l´auto, Je n´aime plus les ch´vaux. J´veux quéqu´chose de nouveau. Il lui répond : "Mon amour, J´ai pour toi, l´autre jour, Fait une emplette. C´est quelque chose de vraiment beau Que j´ai ach´té à m´sieur Blériot."
2
Ah, viens! Ah, viens! Viens dans mon aéroplane! on dirait un oiseau Ça se tient dans l´air comme il faut. Ah, viens! Ah, viens! Viens, ma petite Suzanne, Tu seras folle, mon coco, Quand t´auras vu mon p´tit oiseau.
3
Elle le décide sans retard, Lui débraie et l´on part à toute vitesse. Comme un éclair, les v´là en l´air, Filant un train d´enfer. A quelle hauteur monte-t-on? lui dit-elle Il répond : "Ma chère maîtresse, Avec une femme dans la nacelle, on peut monter au septième ciel."
4
Ah, viens! Ah, viens! Viens dans mon aéroplane! Ça m´fait froid, ça m´fait chaud, Ça met des frissons sous la peau. Ah, viens! Ah, viens! Viens, c´est si bon quand on plane. Tu n´voudras plus, bientôt, Te passer de mon p´tit oiseau.
5
Tout marchait comme à plaisir Quand il se fit bien sentir, Dans l´allumage, Plusieurs ratés, Et c´est un l´vier Qui n´veut plus se r´dresser. Il n´doit rester sans effort (?) plus d´essence dans l´ moteur. Et le plus sage S´rait de l´rentrer dans son hangar. Mais Suzanne répond : "Oh, plus tard!"
6
Ah, viens! Ah, viens! Restons dans l´aéroplane! C´est si bon, c´est si doux. Oh! Laisse-le monter jusqu´au bout. Ah, viens! Ah, viens! Et, d´ailleurs, s´il reste en panne, J´ai c´qu´il faut, mon coco, Pour garer ton petit oiseau
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X. - J.Peheu 1912 Interprètes: Jean Péheu,
Elle avait un chien
1
Une petite femme très excentrique S'promenait l'autr' jour sur le boulevard Avec sa ligne académique Elle attirait tous les regards Elle n'était pas seule et pourtant Elle n'avait ni gosse ni amant Non mais...
Refrain :
Elle avait un chien Pas plus grand qu'la main Elle avait un chat Qu'était grand comme çà Et quand l'petit chien Jouait avec le chat Le chat léchait l'chien Et le l'chien léchait l'chat Comme ça... Comme ça...
2
Bientôt on put voir à sa suite Plus de mille hommes c'était indécent Et pour débarrasser la p'tite Il fallu presque quinze cent agents Bref la voyant fuir les suiveurs Dire que cette femme n'avait guère de cour Non mais..
Refrain
Afin de contenir la foule L'préfet fit venir vingt régiments Mais l'général lui dit je r'foule Cette femme là, tout l'monde l'a dans l'sang Elle s'ra cause d'une révolution Pourtant c'n'était pas un démon Non mais...
Refrain
A la chambre ce fut un scandale on renversa l'gouvernement L'président dut même faire ses malles Bref toute l'Europe fut sur les dents C'est drôle pour ces rois et empereurs Cette femme n'avait aucune valeur Non mais...
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