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Daniel Perron dit Suire
Ancêtre des Perron d'Amérique
En France, les Peron et Perron sont nombreux. Au XVIIème siècle, la forme la plus habituelle est Peron avec un seul "r". on trouve aussi Pairon, Payron, Pesron, Peyron, Pezron.
on dit que le patronyme Perron est un dérivé de Pierre; au sens primitif « grosse pierre ». Dans plusieurs langues, Peron est un hypocoristique (marque d'affection) de Pierre; P(i)eron, P(i)erron (ex.: frère, frérot).
Les ancêtres des Perron sont originaires de France et plusieurs portent des surnoms étonnants: Flamme, Lagiroflée, Lavertus, Lecarme, Lorrain, Suire. D'autres sont devenus des Perron: Dugrenier, Desnoyers.
De nos jours, nous savons que quelques Perron sont descendants de Jacques Desnoyers, plusieurs de Joseph Dugrenier. Cependant, la descendance la plus imposante est celle de Daniel Perron dit Suire.
DANIEL PERRON dit SUIRE
Une existence dans l?ombre du père
Né hors mariage, le 25 novembre 1638, Daniel Suire est baptisé dans la religion calviniste le 26 décembre suivant dans le Château de Dompierre (Dompierre-sur-mer), près de La Rochelle. Il est fils naturel de François Peron, marchand-engagiste, bourgeois et avitailleur de La Rochelle, et de Jeanne Suire, originaire de Surgères (Aunis). François Peron est l?un des rares marchands protestants rochelais à commercer avec la Nouvelle-France. Il y envoie marchandises, passagers et engagés sur ses navires Le Petit-François, Le Taureau et L?Aigle Blanc.
Daniel Suire vint pour la première fois en Nouvelle-France en 1657 pour apprendre le métier de commis. Il y séjourne deux années avant de revenir à La Rochelle en 1659 pour travailler comme domestique chez son père. Comme son commis à Québec est décédé, François Peron doit le remplacer. Il donne expressément une procuration générale et spéciale à son fils pour l?y représenter. Désirant marcher sur les traces de son père, rêvant de liberté et d?aventures, voilà la chance qu?attend Daniel pour se libérer du joug de son père car la relation père-fils semble difficile. Il s?embarque sur la frégate L?Aigle Blanc à la fin d?avril 1662 et arrive à Québec le 5 juin suivant.
Poursuivant les ordres de son père, Daniel Suire se retrouve devant le Conseil Souverain de la Nouvelle-France à quelques reprises durant l?hiver 1663-1664. Pendant ce temps, un contingent de filles à marier arrive à Québec. Il fait la connaissance de Louise Gargotin, originaire du petit village protestant de Thairé d?Aunis. Ils projettent de vivre définitivement en Nouvelle-France, mais les huguenots n?ont aucun avenir dans une société que l?État veut catholique : ils doivent ou s?intégrer dans cette société ou retourner en France. Toutefois, l?avenir de Daniel est au Canada et, s?il veut épouser Louise, il doit abjurer le calvinisme. Ce qu?il fait le 6 décembre 1663 dans l?église Notre-Dame de Québec. Déçu de l?attitude de Daniel, François Peron lui retire sa procuration.
À Québec, le 23 février 1664, Daniel et Louise font rédiger leur contrat de mariage par le notaire Pierre Duquet. Trois jours plus tard, le couple se marie dans l?église de Château-Richer. Fait plus ou moins étonnant, Daniel signe au contrat de mariage et non sur l?acte. Nouveau converti, il ne veut tout simplement pas que sa signature apparaisse dans les registres de l?état civil catholique de la Nouvelle-France.
Le couple s?établit sur une terre à L?Ange-Gardien (lots 150 et 151) adjugée à Daniel par jugement du Conseil souverain en 1664 puis en 1674 par sentence de la Prévôté de Québec. Cette terre sera l?héritage de leurs cinq enfants.
Daniel Perron dit Suire a voué sa vie à la recherche d?un idéal : recouvrer son identité. Ses nombreuses comparutions devant les tribunaux de l?époque pour obtenir la succession vacante de François Peron en font foi. Il ne la recouvra qu?après la mort de son père en signant « D. Pairon ». Bercé d?illusions, Daniel Perron dit Suire a vécu une existence dans l?ombre de son père. Il meurt le 22 février 1678 à L?Ange-Gardien à l?âge de 39 ans et 3 mois. Louise Gargotin se remarie l?année suivante avec Charles-Louis Alain.
La famille Perron dit Suire compte une nombreuse descendance en laquelle on retrouve des pionniers dans la colonisation de provinces, territoires et états de l?Amérique du nord.
Source du texte sur Daniel Perron dit Suire: Guy Perron, généalogiste-historien
FAMILLE DUGRENIER DIT PERRON
La famille Dugrenier dit Perron est originaire de Rouen en Normandie. Fils de Germain Dugrenier et de Marie Bucquet, Pierre Dugrenier épouse Suzanne Huault le 2 juin 1707 à Saint-Maclou de Rouen. En secondes noces, il épouse Thérèse Grenet le 2 août 1711 dans la même église. De cette union va naître Joseph vers 1720.
Quittant sa Normandie natale, vers 1736, pour la Nouvelle-France dans des circonstances inconnues, Joseph Dugrenier dit Perron épouse le 5 février 1742 Marie-Anne Jacques, fille de Pierre et de Marie-Ambroise Chalifour dans la première chapelle (celle de 1737) de Saint-Joseph de Beauce. Il est un des pionniers de cette paroisse. Le couple a onze enfants. Il meurt le 20 mai 1770, âgé d'environ 50 ans.
FAMILLE DESNOYERS DIT PERRON
Né vers 1656, Jacques Desnoyers dit Lajeunesse est originaire du diocèse de La Rochelle, dit-on. Soldat de la compagnie de Marin, il épouse le 26 octobre 1693 Marie-Anne Goguet (veuve de Jean Grou), fille de Pierre et de Louise Garnier, à la Pointe-aux-Trembles de Montréal. Ils ont cinq enfants.
Le couple vivra dans la maison et sur la terre de Jean Grou. Marie-Anne meurt en octobre 1730, Jacques la suivra, en septembre 1735. Nous ne savons pas quelles raisons ont poussé un descendant à prendre le nom Perron au milieu du XVIIIe siècle.
CEUX QUI N'ONT PAS FAIT SOUCHE
René Perron dit Lecarme, d'origine inconnue, est au pays en 1660, car il y est confirmé le 24 août. Célibataire en 1667, il est pensionnaire chez Louis Prudhomme à Montréal. Il est inhumé à Longueuil le 3 mars 1707 (né vers 1627).
Joseph Perron dit Lorrain, sergent, originaire de Saint-Marin, diocèse de Metz en Lorraine (d'où son surnom). Fils de François et Françoise Touveny, il épouse le 28 août 1730 à Québec Marie-Joseph Roy, fille de Mathurin et Marie-Anne Leclerc.
Richard Perron est originaire de Saint-Jean-en-Grève, Paris. Fils d'Antoine et Marie Boucher, il épouse le 27 juillet 1761 à Montréal Louise Roman, fille de Jean et de Marie-Joseph Leblanc.
Jean-Guillaume Perron dit Lavertus est originaire du Comtat Venaissin (Vaucluse). Fils de Joseph et Marie Olonne, il épouse le 14 février 1757 à Saint-Joachim Marie-Joseph Alaire, fille d'Étienne et Marie-Madeleine Fontaine.
Source: L'Association des familles Perron d'Amérique
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Le Centre de généalogie francophone d'Amérique
URL: http://www.genealogie.org
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