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Analyse des recensements anciens - Filae.com
Boise2002d
Analyse des recensements anciens
Envoyé le: dimanche 13 août 2006 16:38



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L?analyse et la compréhension
des recensements anciens



Présentation

Les recensements, qui à l?origine étaient l?outil de travail des démographes, ont rapidement suscité l?intérêt des généalogistes. Les précieux renseignements qu?ils renferment sont indispensables à la rédaction des biographies de nos ancêtres.

Les aveux et dénombrements, les recensements, les visites paroissiales et les listes nominatives sont devenus au cours des années des sources inhérentes à toute recherche en vue de la rédaction de l?histoire de sa famille. Ces documents permettent, dans certains cas, de suppléer aux informations absentes des registres de l?état civil et constituent souvent des preuves par présomption lorsqu?il y a absence d?acte de mariage.

Les recensements ne sont pas une invention du 19e siècle. Ils existent depuis la plus lointaine antiquité. La Bible ne fait-elle par mention du recensement de la Galilée alors que Marie et Joseph doivent se rendre à Bethléem pour le dénombrement de la population? Par la suite, les mentions de recensements dans l?histoire se font rares et très vagues. Des listes nominatives de la bourgeoisie ont été faites aux 13e et 14e siècles mais il faut donc attendre le 17e siècle avant que les premiers recensements soit effectués en Occident

on pourrait inclure dans le terme générique recensement les aveux et dénombrements, les visites paroissiales, les listes de toutes sortes : électorales, de bourgeoisie, militaires, etc. Voici leurs définitions et une recension des documents d?archives s?y rattachant.
 
  LES RECENSEMENTS

Un recensement est une opération administrative, qui consiste à faire le dénombrement d?une population, des animaux et des avoirs des habitants d?une ville, d?un État ou d?un pays. Il est fait à intervalle irrégulier, puis régulier comme à tous les dix ans, pour établir la population officielle et la richesse d?une contrée.

Il existe trois types de recensements en Nouvelle-France depuis le 17e siècle. on retrouve ainsi les recensements généraux, les recensements au chef de famille et les recensements nominatifs.
 
  Les recensements généraux de la Nouvelle-France et de l?Acadie

Les recensements généraux sont des états de population, plus ou moins exacts, faits par les administrateurs coloniaux à la demande des autorités royales. Ces relevés de population faits à l?échelle d?une paroisse, d?une ville ou d?un pays ont pour objectif d?établir des données quantitatives de la population à une certaine période.

À titre d?exemple, le premier recensement général a été fait par Champlain lui-même en 1608. Il mentionne dans ses oeuvres que la population de Québec est de 28 colons hivernants.

Jusqu?en 1665, les populations de la Nouvelle-France et de l?Acadie ne sont que des estimations. Elles se retrouvent dans les principaux ouvrages de l?époque comme les Relations des Jésuites, les Oeuvres de Champlain et les récits de Pierre Boucher ou de Célestin Leclercq. Les recensements généraux font quelquefois état de la population par paroisse comme ceux de 1685, 1695 et de 1739. Ces dénombrements sont généralement faits par les autorités religieuses à la demande de l?intendant qui rend compte au roi de France. Les originaux de ces recensements sont déposés aux Archives nationales à Paris.

Les sommaires des recensements généraux de la Nouvelle-France, de l?Acadie, du Bas-Canada et du Québec ont été publiés en 1876 dans le tome 4 du livre Recensements du Canada 1665 à 1871.

Pour la période s?étendant du début de la colonie jusqu?en 1666, plusieurs auteurs tels que Benjamin Sulte, Rameau de Saint-Père et Marcel Trudel ont analysé les recensements généraux et ont produit des listes détaillées et assez complètes des habitants. Nous reverrons ces listes dans la quatrième partie de ce texte.
 
  Les recensements par chefs de famille

Les recensements des chefs de famille, que l?on désigne en France par feux, sont des dénombrements où n?apparaissent généralement que le nom du chef de famille ainsi que le nombre de personnes faisant partie de la famille comme l?épouse, les enfants, les domestiques, etc.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les recensements par chefs de famille faits au cours de la période de la Nouvelle-France sont inexistants.
 
 
  1760-1765

Il faut attendre le début du Régime anglais pour retracer ce type de dénombrements. Ceux-ci sont préparés par les curés sur l?ordre des autorités britanniques.

Le recensement du gouvernement des Trois-Rivières est sans aucun doute le plus complet. Il comprend les noms des chefs de famille de la ville et de la campagne. Il a la particularité de tenir compte des états de population en 1760 et en 1762 et précise si l?habitant est marié. Dans le cas échéant, il indique le nombre d?enfants et de domestiques.

Le recensement de la région de Québec a été fait en 1762. Outre les noms de tous les chefs de famille à commencer par le curé et le seigneur lorsqu?il y a lieu, il donne le nombre de femmes mariées ou non mariées, le nombre d?enfants, le nombre de domestiques ou d?étrangers ou de réfugiés comme les Acadiens. Malheureusement ce recensement ne contient pas les informations pour la ville de Québec et l?Île d?Orléans, celles-ci ayant probablement été perdues.

Le recensement de la région de Montréal a été fait en 1765. Il comprend les mêmes renseignements que celui de Québec et comme pour ce dernier, il ne comprend pas les habitants de la ville de Montréal.

À ces recensements des chefs de famille du début du Régime anglais, on peut y ajouter deux petits recensements très intéressants pour cette période. Il s?agit du recensement des protestants de la région de Québec en 1764 où l?on retrouve les noms de 144 chefs de familles anglophones. Un recensement similaire fait pour la région de Montréal en 1765 indique la présence de 136 chefs de famille. Ces deux recensements sont conservés aux Archives nationales du Canada.

De 1784 à 1825, aucun recensement général n?a été fait. Les autorités recevaient les rapports des protonotaires avec le nombre de baptêmes, de mariages et de sépultures. Ce mode d?évaluation de la population comportait plusieurs lacunes lorsque les rapports n?étaient pas fournis. De plus, ces rapports ne tenaient pas compte de l?immigration, phénomène important au pays depuis la fin des guerres napoléoniennes en 1815.

Il faut attendre au 19e siècle avant de retrouver des recensements plus complets des chefs de famille soit ceux de 1825, 1831 et 1842 couvrant tout le territoire du Bas-Canada et du Canada-Uni.
 
  1825

Le premier recensement réalisé depuis la Conquête est celui de 1825. Il fut réalisé à la suite d?une loi du Parlement sanctionnée le 22 mars 1825. Ce recensement est sans doute le premier réalisé à partir de formulaires permettant d?obtenir des renseignements précis sur la population de chaque comté et d?en tirer des statistiques homogènes.

Les informations recueillies par les recenseurs indiquent le nom du chef de famille, le lieu de résidence sans toutefois mentionner le rang ou la rue où il habite, le nombre de personnes dans le ménage, le sexe et l?état civil. Quant à l?âge des individus, il est donné par catégorie seulement. Le recensement de 1825 mentionne que la population du Bas-Canada atteint 479 288 âmes. Il est relativement complet et comporte peu de lacunes.

L?historien montréalais Claude Perrault a publié en 1977 un ouvrage fort intéressant intitulé Montréal en 1825. Il reprend, avec des index détaillés, le dénombrement du comté de Montréal fait par Jacques Viger et Louis Guy. A notre connaissance aucun autre dépouillement n?a été fait à partir de ce recensement.
 
  1831

Le recensement de 1831 est un peu plus complet puisqu?il indique, en plus des informations de celui de 1825, des renseignements concernant la résidence, la religion, la profession et si le recensé est locataire ou propriétaire. Enfin, le recensement de 1831 comprend pour la première fois des données agraires telles que la superficie des terres, les récoltes et le nombre d?animaux d?élevage. En 1831, la population du Bas-Canada est de 553 134 habitants.
 
  1842

Le recensement de 1842 est le dernier recensement faisant état des chefs de familles que connut le Canada. Il fut promulgué par une loi du Canada-Uni de 1841 qui avait pour objet la tenue de recensements tous les cinq ans. Comme les précédents, le recensement de 1842, dont les tableaux ne furent publiés qu?en 1844, donne les mêmes indications que les deux précédents mais ajoute de nouvelles données concernant le pays de naissance des individus ainsi que l?année d?arrivée au pays pour les étrangers.

L?intérêt suscité par les données du dénombrement de 1842 est sans contredit les mentions relatives aux pays de naissance bien que les catégories soient limitées aux pays suivants : Angleterre, Irlande, Écosse, Canada, Europe et États-Unis.

Toutefois, le recensement de 1842 comporte plusieurs lacunes quant aux régions rurales comme celles de Gaspé à titre d?exemple. D?autre part, le recensement de 1842 devait être quinquennal mais le recensement de 1847 n?a pas été exécuté. La population du Canada-Est est alors de 697 084 habitants tandis que celle du Canada-Ouest, l?Ontario actuel, atteint 487 053 âmes.

Résumé

En analyse à cette partie, nous pouvons concevoir que les recensements par chefs de famille n'apportent pas toutes les informations désirées par les chercheurs. Ils sont utiles dans la mesure où les renseignements sont exacts. De 1825 à 1842, ce sont des commissaires qui sont chargés de nommer des recenseurs chargés de recueillir les renseignements voulus de porte en porte. Les procédures n?étant pas toujours suivies, le parlement adopte en 1847 une loi créant un bureau d?enregistrement et de la statistiques qui allait ouvrir l?ère moderne avec le recensement de 1851. on trouve les index des lieux de recensements dans le Catalogue des recensements sur microfilm 1666-1891 publié par les Archives nationales du Canada en 1987.

Les recensements nominatifs de la Nouvelle-France

Au
cours du Régime français, trois recensements nominatifs ont été exécutés à la demande des autorités royales en 1666, 1667 et 1681. Les recensements nominatifs apportent de précieux renseignements aux généalogistes car ils indiquent les noms de tous les membres de la famille ainsi que les domestiques et les étrangers qui s?y rattachent. Les trois dénombrements du 17e siècle ont été conservés jusqu?à nos jours.
 
 
1666


Le premier recensement nominatif, celui de 1666 a été fait entre février et août 1666 à la demande expresse de Louis XIV à l?intendant Jean Talon. Des émissaires doivent donc s?enquérir du nom de tous les habitants du pays. Ils indiquent dans leur cahier les informations concernant le nom du chef de famille, de son épouse, des enfants et des domestiques s?il y a lieu. on retrouve également des renseignements concernant les âges déclarés, l?état civil et les professions.

Ce premier recensement comporte des lacunes évidentes de l?avis de plusieurs démographes et historiens qui ont étudié ce dénombrement. Les premiers indiquent une absence de 397 individus tandis que Marcel Trudel fait passer la population de la Nouvelle-France de 3 173 habitants à 4 219. Le recensement de 1666 ne tient pas compte des quelque 1 400 soldats des régiments de Carignan-Salière ici depuis 1665.

Le recensement de 1666 a fait l?objet de plusieurs publications depuis 1890 et les informations nominatives qu?il contient ont été reprises dans le Dictionnaire généalogique des familles du Québec de René Jetté. L?historien Marcel Trudel a publié aux Éditions du Septentrion en 1995 une magistrale étude sur la reconstitution du recensement de 1666. Cet ouvrage est le plus complet au sujet du premier recensement de la Nouvelle-France. Une annexe fort intéressante indique les noms des soldats des troupes qui sont au Canada au printemps 1666.

1667

Insatisfait du «Rôle des habitants de la Nouvelle-France en 1666» le ministre Colbert transmet une nouvelle demande à l?intendant Jean Talon de lui produire un recensement qui soit plus exact et plus détaillé que le précédent. Entre les mois d?avril et octobre 1667, Talon dirige lui-même l?enquête qui fournit sensiblement les mêmes informations nominatives qu?en 1666 en ajoutant les informations relatives au cheptel et aux terres en culture. Toutefois ce nouveau recensement comporte lui aussi des lacunes évidentes comme l?omission de 131 habitants de la Côte de Beaupré et de l?île d?Orléans. Cette fois-ci le recensement indique la présence de 3 918 habitants et exclut toujours les militaires.

Ce dénombrement a été publié dans différents ouvrages comme les Mémoires de la Société généalogique canadienne-française dans sa livraison de janvier-avril 1967. Les informations concernant les personnes ont également été reprises dans le Dictionnaire Jetté.
 
  1681

C?est en 1681, à la demande des autorités du pays, que l?on tient un troisième recensement nominatif de tous les habitants de la Nouvelle-France. Appelé parfois «le fameux recensement», il est beaucoup plus complet que les deux précédents. Il indique les noms des habitants, leur âge, leur lieu d?habitation, le nombre de bêtes, le nombre d?arpents de terre en valeur et le nombre d?armes à feu. Ce recensement a toutefois le désavantage de ne mentionner la profession ou le métier des habitants que dans une faible proportion.

Le recensement nominatif de 1681, comme les deux précédents, a été publié dans le volume 4 de l?histoire des Canadiens-Français de Benjamin Sulte. René Jetté en a également tiré les informations nominatives concernant les individus, leur âge et leur résidence.
 
  Résumé

Les analyses des recensements de 1666, 1667 et 1681 permettent aux chercheurs d?établir la présence de leurs ancêtres au pays et déterminer l?âge approximatif de la naissance surtout lorsqu?il s?agit de pionniers. Il faut toutefois se méfier des indications de ces recensements en ce qui concerne l?âge. Une étude sommaire du recensement de 1681 indique à plusieurs reprises des âges déclarés de 30, 40, 50 ou 60 ans. Faut-il en déduire que les individus recensés était dans la trentaine, la quarantaine, etc.? on peut certes le supposer car à cette époque l?âge avait plus ou moins d?importance.

Bien qu?incomplet les données des recensements de 1666 et 1667 sont souvent d?une grande utilité pour les chercheurs en raison de leur complémentarité. Quant à celui de 1681, qui recense une population de 9 677 âmes, il est de l?avis des démographes le plus intéressant en raison du nombre d?individus recensés.

Les études les plus complètes concernant les recensements nominatifs de la Nouvelle-France sont sans contredit les ouvrages d?André Lafontaine de Sherbrooke. Il a publié Recensements annotés de la Nouvelle-France 1666-1667 et Recensement annoté de la Nouvelle-France 1681. Ces deux volumes sont complétés par des index et des cartes de localisation des habitants.
 
  Les recensements nominatifs du Bas-Canada et du Québec

Il faut attendre 170 ans avant de retrouver un autre recensement nominatif au Canada. La création d?un bureau de l?enregistrement et de la statistique en 1847 et l?adoption d?une nouvelle loi en 1852 par le Parlement du Canada-Uni instaure la tenue des recensements décennaux.
 
  1851

Le retard dans l?adoption de la loi fait que le recensement qui devait avoir lieu en 1851 est réalisé au cours de l?hiver 1851-1852. C?est le premier recensement «scientifique» du Canada. Il constitue donc une étape importante dans l?histoire des recensements au Canada. Pour les généalogistes, ce dénombrement est un véritable répertoire des familles et un portrait réaliste de la société bas-canadienne de 1851. Les commissaires chargés du recensement indiquent un total de 890 261 habitants.

Ce dénombrement indique le nom de tous les individus et leur position dans le ménage, la résidence, le sexe, l?état civil, l?âge au recensement, le lieu de naissance, la religion et la profession. Parmi les indications données dans ce recensement, le lieu de naissance, soit la paroisse constitue un élément d?une grande importance pour les généalogistes. Cette précision sera malheureusement abandonnée au recensement de 1871. A partir de cette année, les recenseurs n?indiquent que la province, l?état ou le pays de naissance. Pour la première fois, on peut constater avec exactitude la présence des immigrants nouvellement arrivés au pays et plus particulièrement les Irlandais.

Ce recensement est complété par des données agraires importantes pour l?étude des avoirs des habitants. Bien que les compilations du recensement de 1851-1852 soient assez complètes, les manuscrits comportent plusieurs lacunes pour certains comtés ruraux et urbains comme c?est le cas pour la Gaspésie.

Le recensement de 1851 fait actuellement l?objet de publication partielle par la Société de recherche historique Archiv-Histo de Montréal qui publie, depuis quelques années, des fascicules par municipalité et par comté. La Société de généalogie de Québec élabore un projet similaire pour la ville de Québec.

1861

Les données du recensement de 1861 sont à peu près similaires à celui de 1851. Il est souvent précieux pour les généalogistes dans le cas où celui de 1851 comporte des lacunes. La seule innovation consiste dans la mention de l?année du mariage lorsqu?il est célébré lors de l?année du recensement. Dans la description des autres données, on retrouve le nombre d?animaux et de voitures appartenant aux habitants des villes qui ne sont pas des agriculteurs. Le Bas-Canada compte alors 1 111 566 habitants tandis que la population de l?Ontario atteint 1 396 091 individus, résultat d?une forte immigration en provenance d?Europe.

1871

Le dénombrement de 1871 fournit les mêmes indications qu?en 1861 à l?exception qu?il ne mentionne plus le lieu de naissance mais uniquement le pays ou la province de naissance. Autre fait constaté dans le dénombrement de 1871, les épouses ne sont plus identifiées par leur nom de fille. Cette nouvelle mention oblige les généalogistes à consulter des documents externes pour identifier le nom de l?épouse. Cette situation se rencontre presque partout où les recenseurs sont des Anglophones. Ce premier recensement réalisé depuis la Confédération indique que la population du Québec atteint 1 191 516 personnes.

La Société généalogique de l?Ontario a publié un index des chefs de ménage inscrits dans le recensement ontarien de 1871. Cet index est disponible sur le réseau Internet.
 
  1881

Les renseignements contenus dans ce recensement sont identiques à ceux indiqués en 1871 à l?exception qu?ils ne donnent plus l?année de mariage des individus lorsqu?elle coïncide avec l?année du dénombrement. Le recensement du Canada en 1881 a été indexé sur le site des Mormons (www.familysearch.org).  Il est aussi sur CD-ROM.

  1891

Les données de ce recensement sont identiques aux précédents à l?exception de deux indications qui ont une certaine valeur pour les chercheurs. En effet, le recensement de 1891 indique pour la première fois la relation de parenté entre les individus. Cette mention permet d?identifier avec précision les enfants d?un couple. De plus, pour la première et l?unique fois dans l?histoire des recensements canadiens, il mentionne le lieu de naissance des parents même si ceux-ci ne figurent pas au recensement. on peut ainsi savoir le pays ou la province de naissance du père et de la mère des personnes recensées.

D?autre part, plusieurs Québécois ne figurent plus au recensement de 1891 non pas en raison de la mortalité mais du début de la grande migration de centaines de milliers de nos concitoyens vers les États-Unis à la recherche de travail dans les usines textiles de la Nouvelle-Angleterre.
 
  1901

Le recensement de 1901 est le dernier recensement disponible pour les chercheurs. Le dénombrement de 1901 comporte les mêmes indications que le précédent en omettant toutefois le lieu de naissance des parents. Par contre, il mentionne pour la première fois la date de naissance précise des individus. Ce fait nouveau est souvent inexact quant à l?année de la naissance même si le quantième et le mois sont généralement fiables. Une autre innovation qui a son importance est celle de l?année d?arrivée au pays, renseignement fourni uniquement lors du recensement de 1842.

Quant au recensement de 1911 qui devrait normalement être normalement mis à la disposition des chercheurs en 2001, il semble que les autorités fédérales n?aient pas l?intention de microfilmer et de diffuser ce recensement en raison de certains informations nominatives qu?il contient.
 

  Résumé

Les recensements nominatifs qui s?échelonnent de 1851 à 1901 ouvrent de nouvelles perspectives à la recherche généalogique moderne. Ils permettent de constater à tous les dix ans l?évolution familiale de la société canadienne. Ils permettent souvent d?identifier tous les membres d?une famille qu?ils soient mariés ou célibataires. on peut ainsi retracer pour chaque couple des enfants décédés en bas âges ou demeurés célibataires.

Les recensements publiés depuis 1825 sont loin d?être uniformes quant à leur contenu. Plus rudimentaires au début, ils ne tiennent compte que des chefs de famille. Depuis 1851, ils sont nominatifs et beaucoup plus détaillés. Comme les recensements du 19e siècle sont classés par comtés et par localités, les recherches doivent être entreprises en tenant compte des divisions territoriales de l?époque. Le Catalogue des recensements sur microfilms 1666-1891, publié par les Archives nationales du Canada en 1987 est l?ouvrage de référence indispensable pour une recherche dans les recensements exécutés entre 1825 et 1891. Pour le recensement de 1901, un ouvrage propre à ce recensement a été publié en 1993.

Les recensements d?Acadie et des possessions françaises d?Amérique

Le territoire de l?Acadie comme ceux des possessions françaises de Terre-Neuve, de la vallée de l?Ohio et de la Louisiane ont leurs propres recensements. Ils sont généraux, par chefs de famille ou nominatifs selon l?année de recensement et l?intérêt des autorités royales.
 
  Acadie

Les premiers recensements d?Acadie sont généraux tout comme en Nouvelle-France. En 1605, Port Royal compte 44 colons survivants des 79 personnes qui avaient hiverné à l?Île Sainte-Croix, l?hiver précédent.

Il faut attendre une soixantaine d?années avant que ne soient effectués les premiers recensements nominatifs. Le recensement d?Acadie fait en 1671 par le sieur de Grandfontaine est à peu près similaire à celui réalisé en Nouvelle-France en 1667. Il indique pour les 7 localités de l?Acadie, le nom du chef de famille et sa profession, le nom de son épouse et des enfants s?il y a lieu ainsi que les âges respectifs. Au point de vue agricole, on indique le cheptel et les arpents de terre en valeur. Il recense 441 habitants

Le recensement de toute l?Acadie fait par l?Intendant De Meulles au commencement de l?année1686 est une copie à peu près conforme de celui effectué en Nouvelle-France en 1681 quant aux données qu?il contient.

on retrouve la transcription détaillée des recensements de 1671 et de 1686 dans l?Histoire des Canadiens-français de Benjamin Sulte.

D?autres recensements sont effectués en 1689, 1698, 1701, 1707 et 1714. Ils ont tous été publiés par l?historien Rameau de Saint-Père dans son étude Une colonie féodale en Amérique.

Le dernier recensement acadien de la période française est celui fait au cours de l?hiver 1752. Intitulé Voyage d?inspection du sieur de La Roque, ce dénombrement réalisé sous les ordres du comte de Raymond, trois ans avant la déportation des Acadiens est d?une grande utilité pour les généalogistes. En effet, en plus de fournir de nombreux renseignements nominatifs, il indique pour la plupart des individus le lieu de naissance, l?année d?établissement en Acadie et leur titre de propriété souvent accordé par des concessions verbales.

Le manuscrit de ce recensement est conservé aux Archives des colonies à Aix-en-Provence. Une transcription fidèle a été publiée dans la première partie de l?Appendice A du Rapport des Archives du Canada pour l?année 1905. Ce recensement dénombre 17 175 habitants.

Terre-Neuve

Les recensements de Terre-Neuve concernent Plaisance seulement. Ils sont nominatifs comme en 1671 et 1673 et par chefs de famille pour les autres effectués jusqu?en 1711. Ces dénombrements ont été publiés dans le tome10 des Mémoires de la Société généalogique canadienne-française.

Quant à Saint-Pierre-et-Miquelon, Michel Poirier reproduit plusieurs recensements effectués en 1758 et 1828 dans son livre Les Acadiens à Saint-Pierre-et-Miquelon. Cet ouvrage est fort utile pour identifier les premiers habitants des Îles-de-la-Madeleine.
 
  Les pays des Illinois et de la Louisiane

Plusieurs
Canadiens et Européens vivaient dans les possessions françaises d?Amérique au 18e siècle. Des recensements ont été effectués dans ces contrées à la demande des autorités coloniales. on retrouve ces recensements dans les deux tomes de La Population des forts français d?Amérique de Marthe Faribault-Beauregard.

Quant à la Louisiane, des recensements spécifiques couvrant la période de 1699 à 1732 ont été faits pour cette région. Les données de ces dénombrements ont été publiées par des auteurs américains. Pour Détroit et le Michigan, la Detroit Society for Genealogical Research a publié en 1982, les recensements de cette région qui couvrent la période de 1710 à 1830.
 
 
Résumé


De nombreux recensements ont été effectués en Acadie pendant le Régime français. Il en est de même pour les dénombrements des colonies britanniques de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l?Île-du-Prince-Édouard. Pour localiser et identifier ces recensements qu?ils soient nominatif ou par chefs de famille, on peut consulter la brochure intitulée Guide des sources généalogiques au Canada publié par les Archives nationales du Canada.
 
  Les recensements américains

L?indépendance des États-Unis d?Amérique ayant été promulguée en 1784 par le Traité de Versailles, ce n?est qu?en 1790 que les premiers recensements américains sont réalisés et ils ne couvrent que douze états. Par la suite, les recensements sont effectués à tous les dix ans et le dernier disponible est celui de 1930. A partir de 1880 des index appelés Soundex permettent aux généalogistes de retrouver leurs ancêtres.  Le recensement de 1890 a été presque totalement détruit.

Les dénombrements des états de la Nouvelle-Angleterre pour les années 1890, 1900 et 1910 revêtent une grande importance en raison des milliers de Québécois émigrés au sud de la frontière pour des raisons économiques.
 
  Les recensements en France

Les recensements français seraient certes susceptibles d?intéresser les chercheurs québécois surtout ceux faits sous l?Ancien Régime. Ils permettraient d?identifier les lieux de résidence des ancêtres d?un bon nombre de Québécois. Malheureusement aucun n?intéresse les généalogistes avant celui de 1774, le premier à présenter des listes nominatives.

Comme il date de la période postérieure à la Conquête, il n?a pas une grande utilité pour les chercheurs canadiens. Quant aux grandes séries de recensements quinquennales, elles ne s?amorcent qu?en 1836 pour se poursuivre jusqu?en 1936. Ces dénombrements nominatifs sont conservés dans la série «M» des Archives départementales.
 
  Conclusion

Cette première partie de notre analyse des recensements effectués depuis le début de la colonie jusqu?en 1901 fait ressortir toute la richesse des dénombrements qu?ils soient généraux, par chefs de famille ou nominatifs. Si les recensements de la Nouvelle-France et de l?Acadie ont tous été publiés, il en est autrement de ceux faits sous le Régime anglais. C?est donc à partir des manuscrits que les recherches seront faites pour la presque totalité des recensements réalisés entre 1825 et 1901.
 
  LES AVEUX ET DÉNOMBREMENTS

Le régime seigneurial a été introduit en Nouvelle-France dès 1623 lorsque la compagnie du duc Montmorency, fondée en 1621, concède les premiers territoires en bordure du fleuve Saint-Laurent. Ce régime se perpétue jusqu?en 1854, année ou le parlement du Canada-Uni abolit ce mode de tenure des terres dans le Bas-Canada. En 1855, le gouvernement crée les municipalités pour assurer l?administration des territoires assurée auparavant par les seigneurs.
 
  Dans ce mode de concession des terres, les aveux et dénombrements constituent des actes administratifs se rattachant au système seigneurial. Ils ont, entre autres, pour objectif d?assurer la mise en valeur des terres et d?assurer le recouvrement des droits relevant du Domaine d?Occident. Ils découlent de l?obligation des seigneurs de rendre foi et hommage lors du changement de règne en France. Enfin les aveux et dénombrements permettent aux seigneurs de percevoir les droits de cens et de rentes sur leur propriété.

Pour les chercheurs, les aveux et dénombrements constituent une autre source importante pour identifier les concessionnaires répartis sur le territoire de la Nouvelle-France. Pour chaque aveu et dénombrement, on retrouve en général le nom du concessionnaire, la localisation de la terre, sa dimension et sa superficie, les bâtiments et la partie de la terre mise en valeur.
 
  Les aveux et dénombrements de la Nouvelle-France

Une
vingtaine d?aveux et dénombrements du 17e siècle ont été conservés dans nos archives, tous entre 1672 et 1678. De ce nombre deux ont été publiés dans le Rapport de l?Archiviste, la seigneurie de Bécancour en 1677 et la seigneurie de Sillery en 1678. La banque de données Parchemin identifie 13 aveux déposés dans les greffes de notaires entre 1672 et 1677 tandis que six autres se trouvent aux Archives nationales. (voir la liste en annexe)

C?est surtout au cours de 18e siècle que la plupart des aveux et dénombrements ont été enregistrés, plus précisément entre 1723 et 1745 où quelque 190 documents ont fait l?objet d?un enregistrement auprès des autorités coloniales.

Pour connaître l?existence des aveux et dénombrements sous le Régime français et sous le Régime britannique, les généalogistes doivent obligatoirement consulter l?ouvrage de Pierre-Georges Roy Inventaire des concessions en fief et seigneurie, foi et hommages, aveux et dénombrements conservés aux Archives de la province de Québec publié à Québec en six volumes entre 1927 et 1929.

D?autre part, pour la période de 1723 à 1745, l?ouvrage incontournable est sans aucun doute L?occupation des terres dans la vallée du Saint-Laurent ? Les aveux et dénombrements 1723-1745 compilé par plusieurs historiens sous la direction de Jacques Mathieu et d?Alain Laberge. Les chercheurs trouveront dans cet ouvrage les noms de tous les propriétaires de censives à l?aide d?un index de quarante pages localisé à la fin du livre.

Bien qu?il soit inclus dans l?ouvrage cité ci-haut, l?aveu et dénombrement de l?Île de Montréal en 1731 revêt une importance particulière pour retracer les habitants de Montréal. Il a été publié en 1943 par Antoine Roy et comprend un index.
 
 
Les cadastres abrégés des seigneuries


Les procédures entourant l?adoption de l?Acte seigneurial de 1854 ayant pour objectif d?abolir le système seigneurial amenèrent le gouvernement à nommer des commissaires pour établir la valeur des seigneuries du Bas-Canada. Les commissaires assignés pour chaque seigneurie doivent confectionner un cadastre indiquant la valeur totale de la seigneurie, les montants des rentes payées par les censitaires et recommander les indemnisations accordées aux seigneurs en compensation de leur droits féodaux.

En 1863, les cadastres de toutes les seigneuries du Bas-Canada sont publiés en fascicules et dans six forts volumes intitulés Cadastres abrégés des seigneuries? dont la répartition géographique est la suivante : les seigneuries appartenant à la Couronne, les seigneuries du district de Montréal, les seigneuries du district de Québec et les seigneuries du district de Trois-Rivières.

Ces cadastres effectués par les commissaires entre 1859 et 1861 indiquent les noms de tous les censitaires. Ces noms ont été indexés dans l?ouvrage en trois volumes Les Canadiens-français 1600-1900 sous la cote PQ-3 à PQ-440.
 
  LES DÉNOMBREMENTS PAROISSIAUX

Les visites paroissiales sont souvent considérées à tort comme des recensements bien qu?il s?agit de documents religieux faits à l?instigation des curés pour recenser les paroissiens. Les objectifs de ces dénombrements sont donc exclusivement d?ordre religieux. Ils indiquent le nombre de communiants comme c?est le cas de celui de Québec en 1818. Les seuls dénombrements paroissiaux connus concernent la ville de Québec.
 
  1716

Le dénombrement paroissial de 1716 a été fait par le curé Thibout pour la paroisse Notre-Dame seulement. on retrouve dans ce recensement établi rue par rue les noms des personnes qui habitent Québec en cette année, hommes, femmes et enfants, leur âge et leur occupation. Publié en 1887 par l'abbé Beaudet, il contient un index onomastique qui facilite la recherche des habitants de Québec. Les renseignements du dénombrement paroissial de 1716 sont également cités dans le Dictionnaire Jetté.
 
  1744

Vingt-huit ans plus tard, un nouveau dénombrement paroissial est fait pour la ville de Québec sous la direction de l?abbé Jacreau. Il est daté du 15 septembre 1744 et fait le relevé des noms de tous les habitants de Québec, hommes, femmes, enfants, rue par rue. Il indique les âges et les occupations. Ce dénombrement a été publié dans le Rapport de l?Archiviste de la province de Québec pour l?année 1939-1940. Comme ce dénombrement ne comporte pas d?index, les chercheurs en trouveront un dans le tome 47 des Répertoires du PRDH.

1792, 1795, 1798 et 1805

Le curé Joseph-Octave Plessis, évêque de Québec entreprit le 30 juillet 1792 une visite générale de la paroisse de Québec, l?unique paroisse de la ville. Il en fut de même en 1795, en 1798 et en 1805. Chacun des dénombrements donne le nom et le prénom des chefs de famille ainsi que sa profession. Le nombre de communiants, le numéro et le nom de la rue où il habite, et enfin la religion qu?il pratique. Les prêtres, les aumôniers et les chapelains ne sont pas inclus dans ce dénombrement à l?exception de leurs domestiques.

Ce dénombrement paroissial de la ville de Québec a été publié dans le Rapport de l?Archiviste de la province de Québec pour l?année 1948-1949. Il comprend un index détaillé pour les quatre dénombrements.

1818

Cette visite paroissiale de Québec a pour titre Recensement de la ville de Québec en 1818 par le curé Joseph Signay. Ii a été publié en 1976 dans le numéro 29 de la collection «Cahiers d?Histoire» de la Société historique de Québec. Le manuscrit conservé à la cure de Québec porte le titre de Visite de la paroisse Notre-Dame de Québec commencée le 19 mai 1818 et finie à la fin de décembre de la même année. Ce dénombrement paroissial a été préféré à celui existant pour l?année 1815.

Publié sous la forme de manuscrit, le dénombrement de 1818 indique rue par rue avec la mention des adresses, les noms des habitants, leur profession et leur âge. En regard du total des paroissiens, le document indique le nombre de communiants et le nombre de protestants. Une carte et index des habitants mentionnés dans cette visite paroissiale complètent l?ouvrage.
 
  Résumé

Les dénombrements paroissiaux concernent uniquement la ville de Québec et couvrent la période d'un peu plus d?un siècle. Ils sont des outils de première main pour les généalogistes qui ont des ancêtres établis dans la capitale. Malheureusement, aucun de ces dénombrements n?a été retracé pour les villes de Montréal ou de Trois-Rivières.

Pour les dénombrements paroissiaux de 1716 et de 1744, André Lafontaine a publié en 1983 Recensements annotés de la ville de Québec 1716 et 1744, un ouvrage de 426 pages avec des cartes et des index détaillés.
 
  LES LISTES NOMINATIVES

Cette partie porte sur deux types de documents : les listes d?origine et les listes reconstituées. Les premières sont rédigés au moment de leur diffusion tandis que les secondes sont faites à partir de différentes sources puis reproduites postérieurement.

Ces documents représentent en fait toute une panoplie de listes nominatives utiles à la recherche généalogique. on peut regrouper sous cette appellation générale les listes de pionniers, de colons ou de familles, les listes de propriétaires fonciers, les listes électorales, les annuaires d?adresses, et depuis le début du 20e siècle les listes d?abonnés au téléphone.

Voici une brève description de celles que nous avons retenues. La liste est loin d?être complète et les généalogistes devront user de leur intuition pour en découvrir de nouvelles, qu?elles soient manuscrites ou publiées.
 
  Les listes de colons

De nombreuses publications recensent les immigrants venus de France et d?ailleurs s?établir en Nouvelle-France ou au Canada. Il en existe sur la Bretagne, la Vendée, la Normandie etc. Il y a aussi les listes d?engagements et des listes de passagers. Benjamin Sulte a établi la liste des premiers colons de la Nouvelle-France et de l?Acadie dans son Histoire des Canadiens-Français. Pour la période de 1620 à 1662, Le Catalogue des émigrants de Marcel Trudel est l?ouvrage le plus complet et le plus fiable pour identifier les premiers arrivants. Il peut être complété par le Terrier du Saint-Laurent en 1663 du même auteur.

Le Fichier Origine, disponible sur le réseau Internet depuis le début de 1998, est une nouvelle liste incontournable pour identifier avec précision les origines familiales des émigrants français et étrangers établis au Canada des origines à 1865. Ce répertoire produit dans le cadre d?une entente de coopération entre la Fédération française de généalogie et la Fédération québécoise des sociétés de généalogie contenait en juillet 1998, quelque 1 500 actes de baptême ou de naissance connus. Il en comprendra probablement 2 000 d?ici un an.
 
  Liste de familles

Plusieurs listes et répertoires identifiant des individus et des familles ont été publiés depuis une centaine d?années. Les Répertoires des actes de baptême, mariages, sépultures et recensements du Québec ancien, publiés en 47 volumes, sont une source inépuisable pour les généalogistes.

La série de trois volumes Les Canadiens-Français 1600-1900, indexe de nombreuses publications telles que le Dictionnaire Tanguay, le Cadastre abrégé de 1854, différents annuaires du Québec, la série Nos Racines, les Registres de la Gaspésie de Patrice Gallant et le Complément Leboeuf au Dictionnaire généalogique des familles canadiennes de Mgr Tanguay. Ces volumes sont de formidables index permettant d?identifier un individu entre 1600 et 1900.

Le Tableau des familles de 12 enfants du premier avril 1904 au premier juillet 1905, publié par le Département des terres et forêts en 1906 constitue un répertoire intéressant de 5 413 parents ayant une progéniture de plus de 12 enfants leur permettant d'obtenir gratuitement un lot de la Couronne
 

  Liste des propriétaires ou occupants Le terrier du Saint-Laurent en 1663 de Marcel Trudel que nous avons mentionné est sans contredit l?ouvrage clé pour identifier les propriétaires terriens en 1663. Plusieurs autres ouvrages consacrés aux terres ont été publiés comme Les terres de l?île d?Orléans de Léon Roy.

L?incendie du vieux Montréal en juin 1721 ravage 126 maisons. L?archiviste Édouard-Zotique Massicotte a publié la listes des propriétaires et la description des maisons dans le volume 32 du Bulletin des Recherches Historiques. Ce même auteur a publié en 1921 dans Les Mémoires de la Société Royale du Canada un recensement inédit de Montréal en 1741. Ce document d?une grande importance pour les généalogistes, n'est pas intégré à la partie relative aux recensements car il ne s?agit ici que d?une liste des propriétaires d?étoffes.

La liste des terrains concédés par la Couronne dans la province de Québec de 1763 au 31 décembre 1890 est l?ouvrage indispensable pour connaître les noms des premiers concessionnaires des terres dans les cantons du Québec. Dans la première partie, les concessions sont classées par canton tandis que dans la seconde on indexe les noms des concessionnaires.

Les annuaires des villes, des comtés et des provinces qui, pour certaines régions remontent aux années 1840 contiennent habituellement le nom, l?adresse et la profession des habitants. Les Bottins Lovell, pour Montréal depuis 1850, Cherrier pour Québec et Canada Directory pour le Québec sont des outils intéressants pour identifier les citoyens et les commerçants. Le Répertoire des annuaires canadiens 1790-1987, publié en 1989, décrit tous les annuaires disponibles pour le Québec.

Les noms des habitants de la ville de Québec en 1769-1770 et 1770-1771 ont été publiés en 1921 dans le Bulletin des Recherches Historiques. Il ne s?agit pas ici d?un recensement mais plutôt des noms des propriétaires de maison pour lesquels le ramonage des cheminées a été fait. on retrouve donc dans ce document les noms des propriétaires en 1770 répartis rue par rue.

Les listes diverses

Les listes électorales fédérales compilées depuis 1935 et les annuaires des abonnés du téléphone depuis les années 1890 sont d?autres exemples de listes nominatives qui permettent aux chercheurs d?identifier un individu ou une famille dans une ville ou une région du Québec.
 
  Résumé

Les listes nominatives, qu?elles soient d?époque ou reconstituée, sont des sources inépuisables de renseignements pour les généalogistes. Nous n?avons pas voulu établir une liste exhaustive des autres sources inhérentes aux recensements mais seulement donner quelques indications sur leur existence.
 
  CONCLUSION GÉNÉRALE

Le but poursuivi par la présentation de cette étude a été de vous présenter quelques pistes de recherche concernant surtout les recensements et les aveux et dénombrements depuis les débuts de la Nouvelle-France jusqu?au 20e siècle. Ces documents doivent obligatoirement être consultés par les généalogistes qui veulent entreprendre des recherches sérieuses et surtout se documenter sur l?histoire de nos ancêtres.
 
   
  Marcel Fournier,
Historien et généalogiste


Liste des aveux et dénombrements du 17e siècle


Batiscan, seigneurie 1677
Bécancourt, seigneurie 1677
Chasteauguay, fief et seigneurie 27 août 1677
Courtemanche, fief et seigneurie 16 septembre 1677
Cap-St-Michel ou de la Trinité, fief 17 septembre 1676
Dubuisson, fief 25 avril 1673
Dubuisson, fief 3 novembre 1672
Île Saint-Paul, seigneurie 16 septembre 1677
La Guillaudière, fief et seigneurie 31 août 1677
Laprairie, seigneurie 1678
Longueuil, fief et seigneurie 27 août 1677
Notre-Dame, fief 17 septembre 1676
Notre-Dame-des-Anges, seigneurie 15 octobre 1678
Repentigny, fief 15 septembre 1677
Saint-Gabriel, seigneurie 15 septembre 1677
Sainte-Ursule, fief 2 août 1677
Sillery, seigneurie 1677
Verchères, seigneurie 27 octobre 1676
Vieuxpont, fief 28 août 1677
 

RENSEIGNEMENTS DONNÉS DANS LES RECENSEMENTS DU QUÉBEC

RECENSEMENTS

1

8

2

5

1

8

3

1

1

8

4

2

1

8

5

1

1

8

6

1

1

7

1

1

8

1

1

8

9

1

1

9

0

1

Nom et prénom du chef de famille

X

X

X

 

 

 

 

 

 

Nom et prénom de tous les individus

 

 

 

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X

X

X

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Nom de fille de l?épouse

 

 

 

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X

 

 

 

 

Résidence (paroisse - village - ville)

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Propriétaire ou locataire

 

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X

 

 

 

 

 

 

Nombre de personne dans le ménage

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Position des individus dans le ménage

 

 

 

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Sexe

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X

État civil (célibataire - marié - veuf)

X

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X

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Année de mariage si célébré au cours de l?année du recensement

 

 

 

 

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X

 

 

 

Âge au recensement

 

 

 

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Date de naissance

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lieu de naissance (ville ou village)

 

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X

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Lieu de naissance (pays)

 

 

 

 

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Origine ou nationalité

 

 

 

 

 

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Lieux de naissance des parents

 

 

 

 

 

 

 

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Religion

 

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Profession

 

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Relation de parenté entre les individus

 

 

 

 

 

 

 

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Année d?arrivée au pays

 

 

X

 

 

 

 

 

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Mise à jour : 19 juin, 2006 par Gaétan Chouinard, webmestre.
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