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J'ai recu en cadeau un livre qui raconte le commencement de le municipalité d'oû je viens : Saint-Janvier-De-Chazel, Histoire, généalogie et occupation du territoire, une rédaction de Gisèle Chamberland.
Bref ce livre parle des premiers pionniers dont les Audet (ma famille maternel)et des Hince (ma famille paternel).
Familles Audet ( 1918 )
L'ancêtre, Nicolas Audet, dit Lapointe fut baptisé le 12 juillet 1637, à Maulais, canton Thouars, Deux-Sèvres. Il était le fils d'Innocent Audet et de Vincente Roy, mariés à Saint-Pierre-de-Maillé, commune du canton de Saint-Savin, à une cinquantaine de kilomètres de Poitiers, en poitou. Si l'on se fie au rôle du régiment de Carignan, sur lequel son noms est inscrit, Nicolas Audet aurait fait partie de la compagnie Monteil, du Régiment Carignan-Salières. Mais d'autres informations viennent en contradiction avec ces renseignements. Nicolas Audet fut confirmé le 23 mars 1664, Mgr de Laval, pour lequel il a travaillé. (Archives de l'Archevêché de Québec, registre des confirmations.) Son nom apparaît aussi au recnsement de 1666, sur la Côte de Beaupré. Il semble donc exclus que Nicolas Audet, dit Lapointe, ait été militaire, car Michel Langlois n'a retrouvé aucun document l'attestant. Son apprentissage du pays étant fait, il devient colon à l'Île d'Orléans. Nicolas marie, à Sainte-Famille de l'Île d'Orléans, le 15 septembre 1670, Madeleine Després, née en 1653. Elle est la fille de François Després et de Madeleine Legrand, de Sant-Sauveur, évêché de Paris. Elle apporte des biens évalués à 200 (Liard) et bénéficie de la dot de 50 (Liard) accordée par le roi. Elle sait signer. Douze enfants ont enrichi cette famille. Au recensement de 1681, Nicolas a 15 arpents de terre de défrichés, il possède six bêtes à cornes et un fusil. Il avait 59 ans lorsqu'il fut inhumé le 10 décembre 1700, à Saint-Jean, d'Île d'Orléans. Madeleine cède ses bins à son fils Joseph, le 1er octobre 1703. Sa mort survient le 18 décembre 1712, après trois jours de maladie. Elle est inhumée le lendemain, au cimetière de Saint-Jean, près de son époux. Elle avait 56 ans. Deux de ses fils ont été particulièrement prolifiques. Le premier, sixième enfant de la famille, Joseph Audet, né vers 1678, s'est marié à Saint-Laurent, le 5 novembre 1703, à Jeanne Pouliot, fille de Charles Pouliot et de Françoise Meunier. À la troisième génération, Joseph Audet-Lapointe épouse, en 1725, Marie-Charlotte Jahan. Leurs fils,Pierre, prend le patronyme Lapointe. on n'a jamais pu expliquer comment le Surnom Lapointe est venu s'accoler au nom des Audet.
(Selon Drouin, le surnom Lapointe ne serait pas canadien mais d'origine française. Les résidences des trois familles Audet étaient disposées en forme de triangle, dans la paroisse oû elles habitaient, en France. Quand on allait visiter celle située au sommet du triangle, on allait à la pointe, et de la sorte cette famille prit le nom de Lapointe. C'est l'un de ses membres qui émigra au Canada, selon Drouin).
Pierre Audet épouse, en 1764, Madeleine Bouchard, fille de Jacques Bouchard et de Marie-Françoise Rousset, mariés à l'Île-aux-Coudres. Jacques est l'un des fils de d'Antoine Bouchard et de Madeleine Simard et le petit-fils de Claude Bouchard, l'ancêtre. Le Deuxièmes fils, François Audet, épouse Marguerite Bernard, leur fils, François, garde à la troisième génération le nom des Audet.
Désiré Audet (mon arrière grand père) et son épouse, Angélina Couture (mon arrière grand mère), sont tous deux nés à Frampton, oû ils se sont épousés le 13 juillet 1908. Après quelques années, ils s'installèrent à Saint-Malachie, oû Désiré Audet acheta un hôtel. Les multiples occupations que nécessitait la tenue de cet hôtel épuisèrent le jeune couple, tant et si bien que lorsque qu'ils prirent connaissance de la publicité prometteuse du gouvernement en faveur de la colonnisation de l'abitibi, alors à ses débuts , ils décidèrent d'y tenter leur chance. Désiré Audet acquit le lot 2 du rang 1, canton Chazel, et le lot 2 du Rang 10, canton Royal-Roussillon, le 18 octobre 1918. Il était accompagné de Léonidas Lamontagne, qui était aussi de Saint-Malachie, en Beauce, et qui choisit un lot voisin. Grâce à un rècit d'Angélina Audet, nous pouvons vivre avec elle les premières années de Chazel. Désiré Audet et ses fils ont été fortement impliqués dans le secteur des services à la communauté. Il a acquis les lots 14 et 15 du Rang 10, Royal-Roussillon, le 21 août 1930, et s'y est établi en permanence. Edmond Audet a possédé le lot 16, voisin de son père, le 16 août 1930. Hyppolite Audet, frère de Désiré, a eu le lot 6 Rang 1, canton Chazel. D'autres lots furent acquis par les fils de M. Audet, au fil des ans. Edmond Audet eut moulin à scie, transporta le courrier et plus tard les écoliers. Sa femme, Isabelle Giasson, tint le bureau de poste et le magasin. Aujourd'hui, sa belle-fille, Pauline, a pris la relève. Arthur Audet prit pour épouse Éveline Thérrien (mes grand parents), il transporta le courrier et travailla pour la voirie durant de nombreuses années. Huguette Audet, épouse d'Alphonse Hince (mes parents) et Raymond Audet, les enfants d'Arthur, habitent toujours à Chazel.
Famille Hince
Joseph Hains ou Hins, l'ancêtre de nos familles Hince, est né le 4 août 1689, à Haverhill, près de Boston, dans le Massachusetts. Il était le fils de Jonathan Hains et de Sarah Moulton, mariés le 30 décembre 1674, à Hampton dans le New Hampshire. Il est mentionné, pour la première fois au pays, en 1696, comme captif. Une annotation dit qu'il est protestant. Le 3 octobre 1712, à Sanit-Thomas-de-Montmagny, il épouse Marie Posé, qui avait été baptisé en 1694. Elle était la fille de Jacques Posé et de Marie Jobidon. À son mariage, ses parents sont appelés Jean et Angélique Holke. Comment Joseph Hains s'est-il retrouvé captif au Canada? Pour le comprendre, il faut revoir un peu l'Histoire. Tous ont entendu parler du massacre de Lachine. Les habitants de la nouvelle-France savaient que c'étaient les Anglais qui étaient derrière les attaques iroquoises. Leurs armes provenaient d'Albany, oû les fonctionnaires excitaient les Iroquois à se battre. Plusieurs expéditions de représailles furent organisées contre les habitants de la Nouvelle-Angleterre. Des prisonniers furent ramenés de ces expéditions: Joseph Hains fut l'un d'entre eux.
Cléophas Hince épouse Liliane Poulin (mes grand parents), le 15 juin 1946, à Sant-Odilon-de-Cranbourne, dans le canton de Dorchester. Ils émigrent en Abitibi, vers 1950. C'est en 1958 qu'ils acquièrent de Roland Cabana les lots 53 et 54 du Rang 9, canton La Sarre. Ils font baptiser sept enfants à Chazel, entre 1955 et 1965, complétant ainsi une famille de 14 enfants. Céophas Hince fit carrière comme forestier, tout en s'occupant de sa ferme. Tous les enfants de ce couple se sont mariés à Chazel, plusieurs d'entre eux habitent encore la paroisse.
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